Pascal Quignard Paris, Gallimard (Coll. blanche), 1991, 136 p.
« Il poussa la porte qui donnait sur la balustrade et le jardin de derrière et il vit soudain l’ombre de sa femme morte qui se tenait à ses côtés. Ils marchèrent sur la pelouse. Il se prit de nouveau à pleurer doucement. Ils allèrent jusqu’à la barque. L’ombre de Madame de Sainte Colombe monta dans la barque blanche tandis qu’il en retenait le bord et la maintenait près de la rive. Elle avait retroussé sa robe pour poser le pied sur le plancher humide de la barque. Il se redressa. Les larmes glissaient sur ses joues. Il murmura :
- Je ne sais comment dire : Douze ans ont passé mais les draps de notre lit ne sont pas encore froids. » (Quatrième de couverture)
DECLERCQ, Gilles, « “Tous les matins du monde sont sans retour”. L’image du Grand Siècle dans l’œuvre de Pascal Quignard », Littérature classique, no 76 (2011), p. 197-212. +++ Article de revue
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FAHREN, Simon, « Pascal Quignard : Tous les matins du monde », La Nouvelle Revue Française, no 471 (avril 1992), p. 115-120. +++ Article de revue
ABIVEN, Karine, « Variations sur un “fragment du réel”. Réécritures de l’anecdote auteur de Marin Marais et Sainte Colombe », Europe, vol. 88, nos 976-977 (2010), p. 130-144. +++ Article de revue
EYGUN, François-Xavier, « L’art et la littérature : autour de Sallenave, Quignard et Sollers », Dalhousie French Studies, vol. 31 (été 1995), p. 91-96. +++ Article de revue
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FISETTE, Jean, « Faire parler la musique… à propos de Tous les matins du monde », Protée, vol. 25, no 2 (automne 1997), p. 85-96. +++ Article de revue
GAMONEDA-LANZA, Amelia, « Un tournant du roman français actuel : le trompe-l’oeil des langages », dans Teresa GARCIA-SABELL-TORMO, Dolores VAQUERO-OLIVARES, Annick GUERLET-BOILEVE et Manuel GARCIA-MARTINEZ (dir.), Les chemins du texte, Santiago de Compostela, Presses de l’Université de Santiago de Compostela, 1998, p. 204-208. +++ Chapitre de collectif
GAUTHIER, Patricia, « La peinture, la mort : fictions et tentations de la fiction chez Pascal Quignard », La licorne, vol. 35 (novembre 1995), p. 211-221. +++ Article de revue
###« […] Pascal Quignard s’est posté en amont de la création du tableau pour élaborer une fiction qui intègre sa présence mais se refuse à en faire un simple épisode descriptif. Nous assistons donc dans Tous les matins du monde à la naissance du Dessert de gaufrettes de Baugin. Mais les circonstances qui président à cet événement sont telles qu’à peine venu au jour, le tableau semble voué à son effacement progressif que la disparition des mots accompagne. Triomphe du silence qui signe la mort du récit, comme si la peinture avait d’abord un pouvoir de rétention de la parole, comme si les promesses de fiction qu’elle laissait espérer n’étaient qu’illusoires. Finalement, c’est moins l’opposition entre description et récit qui peut rendre compte du travail de Quignard sur la peinture et sur ses rapports avec la fiction que celle entre parole et silence comme le confirment ses écrits sur Georges de La Tour. » (Extrait, p. 211) ###
COYET-DUBLANCHET, Sylviane, « Sous prétexte de biographie : Tous les matins du monde de Quignard », Lendemains, nos 78-79 (1995), p. 18-26. +++ Article de revue
COYAULT, Sylviane, « Sous prétexte de biographie : Tous les matins du monde de Pascal Quignard », dans Sylviane COYAULT (dir.), Des récits poétiques contemporains, Cahiers du CRLMC (Université de Clermont-Ferrand), 1996, p. 183-196. +++ Chapitre de collectif
BÉRUBÉ, Annabel, « Vision, montage et trame sonore dans Tous les matins du monde, de Pascal Quignard », mémoire de maîtrise, département des littératures de langue française, Université de Montréal, 2009, 116 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
###« L’étude de Tous les matins du monde, de Pascal Quignard, et ponctuellement, de Terrasse à Rome, nous permettra d’examiner les relations entre cinéma et littérature d’un point de vue poétique et esthétique et d’approfondir l’approche intermédiale de la littérature. À l’aide de la théorie de la lecture d’Umberto Eco, nous montrerons comment l’encyclopédie filmique du lecteur peut le rendre réceptif à un effet-cinéma en littérature. Nous étudierons les indices implicites qui, ensemble, permettent de parler d’une esthétique filmique. Trois grands chapitres permettront d’étudier cela : vision, montage et univers sonore du texte. Cet angle d’approche devrait permettre de relire Tous les matins du monde suivant une perspective critique nouvelle, tout en approfondissant les recherches sur l’intermédialité. » (Résumé joint au mémoire)
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BRULOTTE, Gaétan, « Les mondes opposés de Pascal Quignard », Liberté, n° 219 (1995), p. 143-150. +++ Article de revue
BOULOUMIÉ, Arlette, « L’ombre d’Eurydice dans Bruges-la-morte et Tous les matins du monde », dans Arlette BOULOUMIÉ et Michel TOURNIER (dir.), Les vivants et les morts: Littératures de l’entre-deux mondes, Paris, Imago, 2008, p. 160-169. +++ Chapitre de collectif
ROCHEVILLE, Sarah, « L’art de se taire: exercice d’écoute dans une chambre d’enfants », Revue des Sciences Humaines, no 288 (octobre-décembre 2007), p. 57-65. +++ Article de revue
WINTER, Geneviève, Tous les matins du monde. Pascal Quignard / Alain Corneau, Paris, Éditions Bréal (Connaissance d’une oeuvre), 2010, 175 p. +++ Monographie
### « Tous les outils nécessaires pour aborder l’oeuvre Tous les matins du monde
- Les repères sur l’auteur et le réalisateur (Pascal Quignard / Alain Corneau)
- Le contexte et la genèse des oeuvres,
- L’étude détaillée et comparée du roman et du film,
- Les perspectives et les problématiques.
Avec un entretien inédit avec Alain Corneau : De la littérature au cinéma » (Présentation de l’éditeur) ###
BOULOUMIÉ, Arlette, « Un rituel d’évocation des morts dans Tous les matins du monde de Pascal Quignard », Les lettres romanes, vol. 67, nos 1-2 (2013), p. 91-103. +++ Article de revue
### « Le livre de Pascal Quignard propose une réécriture du mythe d’Orphée où le musicien descend aux enfers y chercher Eurydice et la ramener à la vie. Le roman met en scène un musicien veuf qui, s’appuyant sur un rituel qu’il ne cesse de reproduire, réussit à transgresser la séparation inéluctable entre les vivants et les morts. Monsieur de Sainte Colombe se livre à un véritable cérémonial où le vin rouge, qui évoque le sang et les libations en l’honneur des morts dans l’Antiquité, joue le rôle d’appât matériel qui accompagne l’appel de la musique, pour susciter l’apparition de Madame de Sainte Colombe. Le syncrétisme religieux y est sensible dans l’usage, tour à tour, des rites païens d’évocation des morts et du rituel chrétien de Pâques, associé à la résurrection du Christ. La musique, présentée ici comme un langage sacré capable de réveiller le monde perdu de jadis, est un élément essentiel contribuant à l’efficacité du rite. » (Résumé joint à l’article)
Tous les matins du monde (oeuvre) | |
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Titre | Tous les matins du monde |
Auteur | Pascal Quignard |
Parution | 1991 |
Tri | Tous les matins du monde |
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