Gilles Archambault - Montréal, Boréal, 1993, 107 p.
« Un récit qui se lit comme une bouleversante confidence. Jamais peut-être, sur le ton intimiste qui est le sien, un texte de Gilles Archambault n’avait distillé une émotion si pénétrante, si vraie, si durable. » (Quatrième de couverture)
MAILHOT, Laurent, « Romans d’auteur, romans de la mère et du fils », Voix et Images, vol. 31, no 2 (no 92 - hiver 2006), p. 31-47. +++ Article de revue
### « Les “romans d’auteur”, plutôt qu’autofictions ou récits autobiographiques, de Gilles Archambault sont inséparables de ses recueils de billets, chroniques et proses diverses. Tous ces genres, ou séries, sont hybrides à la façon de bien des textes contemporains, partagés entre la mémoire personnelle et l’histoire littéraire, l’autocritique et un nouveau regard (oblique) sur les institutions, la société, le monde. Deux livres d’Archambault — un roman, Les choses d’un jour (1991), un récit, Un après-midi de septembre (1993) — mettent en scène un triangle familial problématique. Les personnages de la mère, du fils et, fortement en creux, du père jouent un rôle fondamental, structurel, dans les rapports de l’auteur (qui devient l’Auteur) avec l’écriture, les identités successives ou simultanées, la nouvelle construction du sujet. Romans dans le roman ? Fragments du Roman à venir (comme l’autobiographie ou l’essai) et déjà là. » (résumé joint à l’article)
Cet article porte aussi sur Les choses d’un jour.
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MARCOUX, Nathalie, « La figure de la mère et celle de l’écriture dans les récits autobiographiques de Michel Tremblay et de Gilles Archambault », mémoire de maîtrise, département des littératures, Université Laval, 2006, 120 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### « Faisant suite à des recherches qui ont tenté de circonscrire et de définir les contours des textes à mention générique récit(s) issus du paysage littéraire du Québec, ce mémoire se propose de mettre au jour la manière dont se concrétise la pratique du récit pour deux écrivains québécois contemporains, c’est-à-dire Gilles Archambault et Michel Tremblay. Affichant un pacte de lecture référentiel semblable à celui de l’autobiographie tout en se distinguant des pratiques courantes de la littérature personnelle (autoportrait, journal intime, mémoire, autobiographie) et de celles qui présentent une narration à la première personne du singulier (roman autobiographique, essai, autofiction), le récit archambaldien intitulé Un après-midi de septembre (1993) de même que les récits tremblayens Les Vues animées (1990), Douze coups de théâtre (1992), Un ange cornu avec des ailes de tôle (1994) et Bonbons assortis (2002) accordent à la figure de la mère ainsi qu’à celle de l’écriture un rôle significatif au sein de leur univers respectif. Ces figures, quoiqu’elles s’articulent différemment pour chacun des auteurs, alimentent tout un réseau de significations qui, soit sous la forme d’un récit de confession ou d’un récit d’apprentissage, permettent et participent à l’éclosion d’un je en quête d’un passé, d’un désir d’introspection et de compréhension, mais surtout, en quête d’identité. » (Résumé joint au mémoire)
La version PDF du mémoire est disponible pour les membres de communautés universitaires qui ont un abonnement institutionnel auprès de UMI - Proquest. ###
HOTTON, Mélanie, « Le récit, entre la mort et le langage : étude textuelle de trois romans contemporains », mémoire de maîtrise, département des littératures, Université Laval, 2001, 103 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### « Ce mémoire propose une analyse textuelle de trois récits littéraires québécois apparentés non seulement par leur mention générique (récit), mais également par un même propos central : la mort. Certes, chacun des textes déploie une perspective différente : Un après-midi de septembre de Gilles Archambault se génère à partir de la mort de la mère, La convention de Suzanne Lamy traite de la mort de l’amant et “Le dernier igloo” d’Yves Thériault se présente comme le récit d’une mort propre (mort de soi). Soucieuse de faire ressortir les différents enjeux de ces textes contemporains, l’étude s’attache principalement au rapport que construit le récit entre la mort et le langage. Particulièrement sensibles à la difficulté de dire la mort, les récits semblent vouloir contrer l’indicible par diverses stratégies narratives et discursives. C’est notamment par l’analyse des seuils textuels, de la temporalité narrative et des mécanismes énonciatifs que ce mémoire cherche à établir que la mort est davantage qu’un motif : elle est l’un des principes structurants des trois récits. » (Résumé joint au mémoire)
La version PDF du mémoire est disponible pour les membres de communautés universitaires qui ont un abonnement institutionnel auprès de Umi-Proquest.###
CAMBRON, Micheline, « Récit et identité narrative : Fragment, totalisation, apories : Étude des récits de Michel Tremblay et de Gilles Archambault », Québec Studies, vol. 28, (automne 1999 - hiver 2000), p. 147-157. +++ Article de revue
### « Je propose […] d’explorer l’hypothèse suivante : l’écriture d’un récit serait une tentative pour donner une forme synthétique et provisoire à ce que Paul Ricoeur nomme l’identité narrative, c’est-à-dire répondre à la question “Qui ?”, dont Hannah Arendt disait qu’y répondre c’est raconter l’histoire d’une vie (Ricoeur 1985, 355). Pour Ricoeur, cette identité narrative est une résolution poétique du cercle herméneutique car, si “l’histoire d’une vie ne cesse d’être refigurée par toutes les histoires véridiques ou fictives qu’un sujet raconte sur lui-même” (Ricoeur 1985, 356), l’identité narrative est issue de la “rectification d’un récit antérieur par un récit ultérieur et de la chaîne de refigurations qui en résulte” (Ricoeur 1985, 356-357). Son élaboration est donc un acte de lecture tout autant qu’un acte d’écriture. Cet infini travail de ravaudage permet en outre d’humaniser le temps car il est le lieu d’un entrecroisement radical entre le temps de la fiction et celui de l’histoire. […] J’examinerai cette hypothèse à la lumière des récits de deux auteurs : celui de Gilles Archambault, Un après-midi de septembre, et ceux que Michel Tremblay a rassemblés dans trois recueils, Les Vues animées, Douze coups de théâtre et Un ange cornu avec des ailes de tôle. » (extrait, p. 147-148) ###
MARCOTTE, Sophie, « De la mort à la naissance. Un après-midi de septembre de Gilles Archambault », University of Toronto Quarterly, vol. 71, no 2 (été 2002), p. 665-673. +++ Article de revue
### « Dans le cas qui nous intéresse ici, le narrateur reconstitue sa relation avec sa mère depuis les origines, c’est-a-dire sa naissance, par un “après-midi” de septembre. Mais il ne s’attache pas à reconstituer sa vie depuis sa petite enfance sous l’éclairage de ce qu’il est devenu - la plupart des autobiographies rédigées par des écrivains, on le sait, ont pour fil conducteur la venue à l’écriture -, mais bien sous celui de la relation qu’il a entretenue avec sa mère, plaçant cette relation au centre même de son existence. Il a tout de même fallu la mort de la mère pour que se déclenche, chez le narrateur, le désir, voire la nécessité d’effectuer un retour sur son passé et de réévaluer, en quelque sorte, la place que tient, ou qu’aurait dû tenir, sa mère dans son existence. Ce livre se présente donc comme un hommage à la mère, dont la mort devient le prétexte, pour “Gilles”, d’une re-création, plus encore d’une ré-assumation de son passé à la lumière de sa relation avec sa mère depuis sa naissance et, surtout, d’une tentative de réparation de cette même relation. » (Extrait, p. 665)
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Un après-midi de septembre (oeuvre) | |
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Titre | Un après-midi de septembre |
Auteur | Gilles Archambault |
Parution | 1993 |
Tri | Un après-midi de septembre |
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