Richard Millet, Une artiste du sexe, Paris, Gallimard (Blanche), 2013, 240 p.
« Quelque chose s’achève, que je suis encore incapable de mesurer mais dont l’obscur mouvement en moi fait entendre sa rumeur. Je ne serai pas un écrivain français : j’écris ce récit ; je le mènerai à bien ; ensuite je me tairai dans cette langue, moi qui suis pourtant né dans un nom français, Butte, Montana, 1 742 mètres d’altitude. Je reprendrai de la hauteur. Je m’élèverai au-dessus de la langue française que j’aurai sans doute mieux aimée que les Français, qui la négligent, commencent même à l’ignorer, tombent dans le puits où ils s’oublient, comme tous les peuples d’Europe. Je reviendrai à ma langue natale pour y vivre, aimer, mourir. Je dirai la vérité sur mon amour pour Rebecca. Je serai un écrivain américain, c’est-à-dire un homme sans nostalgie. »
(Quatrième de couverture)
YOO, Anne-Sophie, « Sombre est l’ennui. Une artiste du sexe de Richard Millet », dans Mathias RAMBAUD (dir.), Lire Richard Millet, Paris, Éditions Pierre-Guillaume de Roux, 2015. +++ Chapitre de collectif
Une artiste du sexe (oeuvre) | |
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Titre | Une artiste du sexe |
Auteur | Richard Millet |
Parution | 2013 |
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