Discours critique sur les œuvres de littérature contemporaine
Jorge Semprún - Paris, Gallimard (Coll. Blanche), 1998, 251 p.
« “Ce livre est le récit de la découverte de l’adolescence et de l’exil, des mystères de Paris, du monde, de la féminité. Aussi, surtout sans doute, de l’appropriation de la langue française. L’expérience de Buchenwald n’y est pour rien, n’y porte aucune ombre. Aucune lumière non plus. Voilà pourquoi, en écrivant Adieu, vive clarté…, il m’a semblé retrouver une liberté perdue, comme si je m’arrachais à la suite de hasards et de choix qui ont fini par me composer une sorte de destin. Une biographie, si l’on préfère moins de solennité.
Même si le hasard ou la chance m’avaient évité de tomber dans le piège de la Gestapo, même si mon maître Maurice Halbwachs n’avait pas agonisé dans mes bras, au block 56 de Buchenwald, j’aurais été ce garçon de quinze ans qui découvrait l’éblouissante infortune de la vie, ses joies aussi, inouïes, à Paris, entre les deux guerres de son adolescence. M’y voilà de nouveau.” Jorge Semprún. » (Quatrième de couverture)
KRAPOTH, Hermann, « Die Sprache des Exils : Jorge Semprún und Georges-Arthur Goldschmidt in Frankreich », dans Jan CÖLLN et Annegret MIDDEKE (dir.), Dioskuren, Konkurrenten und Zitierende : Paarkonstellationen in Sprache, Kultur und Literatur, Göttingen, Vandenhoeck & Ruprecht, 2014, p. 289-314. +++ Chapitre de collectif
ILLESCAS, Raúl, « Compromiso e ideología en El largo viaje y Adiós, luz de veranos… de Jorge Semprún », dans Pierre CIVIL et Françoise CRÉMOUX (dir.), Actas del XVI Congreso de la Asociación Internacional de Hispanistas : Nuevos caminos del hispanismo… París, del 9 al 13 de julio de 2007, Madrid, Iberoamericana, 2010, 9 p. +++ Chapitre de collectif
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TIDD, Ursula, « Exile, Language, and Trauma in Recent Autobiographical Writing by Jorge Semprún », Modern Language Review, vol. 103, no 3 (juillet 2008), p. 697-714. +++ Article de revue
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ASHOLT, Wolfgang, « Adieu, vive clarté… Jorge Semprún or the Writing of History », dans Jenny HAASE, Janett REINSTÄDLER et Susanne SCHLÜNDER (dir.), El andar tierras, deseos y memorias, Madrid/Frankfurt, Iberoamericana/Vervuert, 2008, p. 581-592. +++ Chapitre de collectif
GILZMER, Mechtild, « Jorge Semprún, “erinnerndes Bewusstsein” und Autobiographie », dans Reinhard KRÜGER (dir.), Grenzgänge, Hybride & Fusionen : Romanistische Beiträge zu polykulturellen Kommunikationsprozessen, Berlin, Weidler, 2008, p. 161-176. +++ Chapitre de collectif
RIBELLES HELLÍN, Norma, « Le discours de la douleur de l’exil dans Adieu, vive clarté… de Jorge Semprún », Thélème : Revista Complutense de Estudios Franceses, vol. 21 (2006), p. 185-197. +++ Article de revue
### Résumé
Dans cet article nous avons analysé le discours de la mémoire de l’exil de Jorge Semprún dans le récit de son séjour à Paris. Nous allons montrer qu’il s’agit d’un discours mélancolique et douloureux à cause de l’arrachement violent de son pays et de la vie familiale, suite au déclenchement de la guerre civile de 1936. Mais c’est aussi le discours du début d’une nouvelle vie et de la découverte et l’appropriation d’une nouvelle langue, le discours de l’initiation et l’entrée dans l’âge adulte. Ce passage se fait à travers les différents ouvrages de la littérature française, notamment ceux de Baudelaire à qui il emprunte le titre du roman, qui contribuent, avec les événements historiques, à former la personnalité fascinante d’un romancier et philosophe politiquement engagé.
NEUHOFER, Monika, « Literatur als “Heimat” : Zum Verhältnis von Nationalität, Sprache und Kultur bei Jorge Semprún », dans Regina SCHLEICHER et Almut WILSKE (dir.), Konzepte der Nation : Eingrenzung, Ausgrenzung, Entgrenzung, Bonn, Romanistischer, 2002, p. 135-144. +++ Chapitre de collectif
LOUREIRO, Ángel, « Semprún : Memorial de ausencias », Cuadernos Hispanoamericanos, no 617 (novembre 2001), p. 21-29. +++ Article de revue
MERCADIER, Guy, « Adieu, vive clarté… : Jorge Semprún et son garde-mémoire », Cahiers d’études romanes, no 2 (1999), p. 127-143. +++ Article de revue
### Résumé
Cette œuvre, dont le titre est déjà une citation de Baudelaire, est marquée par l’art de jouer de diverses modalités de la citation qui sollicitent la complicité du lecteur, depuis l’allusion fugitive jusqu’à la reproduction de fragments plus ou moins longs empruntés essentiellement à la littérature française – Baudelaire au premier chef, Rimbaud et Artaud –, mais aussi aux domaines hispanique et allemand. Cette pratique joue un rôle essentiel dans la construction narrative et mémorielle, surtout s’il s’agit d’autocitations à partir de précédents romans, ce qui crée des effets de « stéréographie » mouvante.
LÉVI-VALENSI, Jacqueline, « La littérature et la vie. À propos de trois livres de Jorge Semprún : L’Écriture ou la vie, Adieu vive clarté…, Le Mort qu’il faut », dossier « Autour de Jorge Semprún : mémoire, engagement, écriture », sous la direction de Madeleine FONDO-VALETTE, Travaux et Recherches de l’UMLV, numéro spécial (mai 2003), p. 33-46. +++ Article de revue
CAPO, Laeticia, « Maîtres et disciples dans Le Premier Homme d’Albert Camus, Adieu, vive clarté… et L’Écriture ou la vie de Jorge Semprún », dans Valérie DESHOULIÈRES et Muguras CONSTANTINESCU (dir.), Les funambules de l’affection. Maîtres et disciples, Clermont-Ferrand, Presses Universitaires Blaise Pascal (Littératures), 2009, p. 385-418. +++ Chapitre de collectif
SEMILLA DURÁN, María Angélica, « Chapitre V. Les blessures : Adieu, vive clarté… », Le masque et le masqué : Jorge Semprún et les abîmes de la mémoire, Toulouse, Presses Universitaires du Mirail (Hespérides), 2005, p. 171-238. +++ Monographie
CÉSPEDES GALLEGO, Jaime, « Adiós, luz de veranos… (1998) », La obra de Jorge Semprún : Claves de interpretación. Vol. 1 : Autobiografía y novela, Berne, Peter Lang (Perspectivas hispánicas), 2012, p. 115-125. +++ Monographie
REAL RAMOS, Elena, « Dans et au-delà des frontières : Adieu, vive clarté… de Jorge Semprún », Quaderns de filologia. Estudis literaris, no 12 (2007), p. 131-146. +++ Article de revue
OMLOR, Daniela, « Exile and Trauma in Jorge Semprún », Journal of Iberian and Latin American Research, vol. 17, no 1 (juillet 2011), p. 69-79. +++ Article de revue
### Abstract
Jorge Semprún’s obsession with memory is fed by a triple experience of exile : emigration from Spain, imprisonment in Buchenwald and expulsion from the Communist Party. While the notion of exile can be found at the core of his writing, it constitutes a complex construction that changes over time. Through the examination of three very different texts this article traces the meanings that exile acquires in Semprún’s writing. Portrayed in partly negative terms in Autobiografía de Federico Sánchez, as the Spanish Communist Party leadership is ignorant of the true political situation within Spain due to its being outside, in Adiós, luz de veranos… it comes to figure as an internalized virtue enabling the writer to pursue his vocation. In La escritura o la vida the focus on the concentration camp underlines the traumatic qualities of exile and the difficulty of creating a listener who can relate to the experience of extreme alienation.
COCA MÉNDEZ, Beatriz, « La nostalgie des jours heureux contre le vent rude et glacial de l’exil, chez Jorge Semprún », Çédille : Revista de Estudios Franceses, vol. Monografías 3 (2013), p. 63–74. +++ Article de revue
### Abstract
Semprún recalled : “my only identity link was my own memory”, link also nurtured by his poetic memory, from which it drew the words that give life to his stories. There are also narrative processes that Jorge Semprún used in Adieu, vive clarté…, in order to witness the devastated landscape of his soul : his exile, deportation and life underground. Indeed, for Semprún to cultivate the memory and the testimony is necessary to frame the moral of the resistance in the context of his experiences. In addition, it is through writing that Semprún found freedom and the dignity of human beings. If this was expressed in French this linguistic choice relates to bilingual stateless status which characterizes the author.
Adieu, vive clarté... (oeuvre) | |
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Titre | Adieu, vive clarté... |
Auteur | Jorge Semprún |
Parution | 1998 |
Tri | Adieu, vive clarté |
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