Discours critique sur les œuvres de littérature contemporaine
DUFFY, Helena, « Long Live the Kommunalka! The Tension between Postmodern Poetics and Post-Soviet Nostalgia in the Work of Andreï Makine », Twentieth Century Communism: A Journal of International History, n° 11 (septembre 2016), p. 97-113. +++ Article de revue
###Abstract\
The article explores the nostalgia–imbued representations of the communal apartment (kommunalka) and its extension, the communal courtyard, found in Andreï Makine’s novels. Conceived by Lenin who in 1917 decreed the expropriation and partition of individual dwellings, instead of a ‘socialist idyll’ the kommunalka became ‘a socialist farce’, ‘an institution of social control’ and ‘the breeding ground of police informants’. Yet, in Makine’s prose this emblematic figure of fragmentation becomes one of wholeness, and thus a means of offsetting the sense of loss thematised by the Franco–Russian author’s writing and reflected in the narrative structure of his novels. Given the postmodern aura of Makine’s work, in the present article I frame this apparent paradox with the polemics concerning postmodernism’s attitude towards the past; whereas some (Eagleton, Jameson) associate the cultural movement with nostalgia, others (Hutcheon) consider it as being far from glorifying the past or recovering that past as edenic. Consequently, while supporting the position of postmodernism’s detractors, Makine’s idealised figurations of communal living spaces betray the writer’s longing for his homeland’s communist past and, correlatedly, for the sense of empowerment and plenitude that he evidently derived from Soviet Russia’s superpower status. ###
THEIS, Mary, « Makine’s Postmodern Writing about Exile, Memory, and Connection », dans CLCWeb: Comparative Literature and Culture, vol. 14, n° 5 (décembre 2012), 10 p. +++ Article de revue
### Abstract
In her article “Makine’s Postmodern Writing about Exile, Memory, and Connection” Mary Theis explores the implications of some of the many literary epiphanous moments that Andreï Makine shares with his readers in his neo-Romantic metaphysical literary quest to transcend lyrically the limitations imposed by our human condition. The analysis of this theme in Makin’s literary career features several of his most important novels, his one play, and his subsequent meta-utopian reflections in Alternaissance, written under the pen name Gabriel Osmonde.
Theis, 2012, PDF ###
MCCALL, Ian, « Andreï Makine’s France : A Translingual Writer’s Portrayal of his “terre d’accueil”», French Cultural Studies, vol. 16, n° 3 (2005), p. 305-320. +++ Article de revue
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Extrait
« Translingual Russian writer Andreï Makine shot to fame in France and abroad in 1995 when his novel Le Testament françaiswon both the Prix Goncourt and Prix Médicis. To date he has written nine novels in French. In five of these France, francité and the French language play a prominent role. This article examines Makine’s portrayal of his ‘terre d’accueil’, its culture, people and language. It argues that after depicting a reassuring, mythical and idealised France in Au temps du fleuve Amour and the prizing-winning Le Testament français, Makine’s portrayal of l’Hexagone in the later novels, Requiem pour l’Est and La Terre et le ciel de Jacques Dorme, is much more critical. It is in these later works that earlier dreams of a past France are juxtaposed with contemporary reality. »
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POULIN, Sylvie, « Langue maternelle, langue d’adoption: traduction et écriture (Vassilis Alexakis, Assia Djebar, Andreï Makine) », mémoire de maîtrise, département de linguistique et de traduction, Université de Montréal, 2000, 93 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
DAL MOLIN, Nathalie, « L’image de la femme dans la littérature fantastique et l’imaginaire latino-américains et français », thèse de doctorat, département des lettres modernes, Université de Toulouse II (Le Mirail), 2002, 853 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
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Extrait
« Durant des décennies, les comportements “machistes” ont transformé les femmes en objets. Cependant, les écrivains du Fantastique et de l’Imaginaire les définissent comme des êtres complexes et dignes d’intérêt. Narratrices homodiégétique ou protagonistes, elles constituent l’élément structurant des récits. Les décrivant comme des êtres instables ou en proie à une dépression profonde, ces auteurs soulignent le dédoublement et l’émiettement que connaît leur personnalité, confrontée à la domination masculine. Les figures féminies se réfugient dans un univers intime, composé de souvenirs et de rêveries. Leur vision du monde environnant s’en trouve altérée, par la superposition de cet univers intérieur imaginaire, et le monde extérieur. La confusion entre le rêve et la “réalité” s’accentue lorsque les femmes s’enferment dans un huis-clos dont le clair-obscur favorise à la fois l’introspection et l’émergence de l’onirisme. L’élément fantastique s’y développe d’autant plus aisément que ces personnages s’évertuent à recréer le monde ludique de l’enfance dans leur espace intérieur. Celui-ci, corrélé à “l’inquiétante étranget”, s’apparente aux espaces des contes de fées où l’animal et l’objet possèdent des caractères humains. Mystérieuses de ce fait, les femmes suscitent une fascinantion ou un véritable fanatisme auprès de leur entourage, qui désire détenir une connaissance absolue du personnage féminin. Celui-ci, de manière parardoxale, affiche un attrait sans borne pour les pratiques religieuses et pour le parapsychisme. Par leur comportements parfois extrêmes, les femmes acquièrent, aussi au sein du couple, une supériorité sur l’homme et parfois une suprématie absolue ; leur imago se rapprochent sensiblement et s’identifie à celle du Diable. Ce dernier, incarnation mythique renvoie au désir de mythifier la Femme (Horacio Quiroga, Adelaïda Garcia Morales, Silviana Ocampo, Julio Cortazar, Andreï Makine). »
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LAURENT, Thierry, Andreï Makine, Russe en exil, Paris, Connaissances et Savoirs (Autour d’une œuvre), 2006, 74 p. +++ Monographie
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Quatrième de couverture
Lauréat des Prix Goncourt et Médicis en 1995 pour Le Testament français, auteur de neuf romans écrits en français, le Russe Andreï Makine occupe une place de choix dans le paysage littéraire contemporain.
L’auteur de cette étude a voulu dévoiler les préoccupations esthétiques, morales et philosophiques de cet écrivain déraciné et mal à l’aise autant dans son temps que dans ses lieux de résidence. Le déterminisme de son identité russe, la démesure de sa francophilie, les exigences de son humanisme, tout cela confère à l’œuvre de Makine un ton grave, unique, qu’accompagne fort bien la musique slave de la prose. »
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HIVER, Dorothée, « Eduardo Manet, François Cheng, Andreï Makine. Pour une fonction utopique de la neutralité dans l’exil », dans Beïda Chikhi (dir.), Destinées voyageuses. La patrie, la France, le monde, Paris, Presses universitaires de Paris-Sorbonne (Lettres francophones), 2006. +++ Chapitre de collectif
NAZAROVA, Nina, « L’Atlantide française et l’Atlantide russe d’Andreï Makine », dans Margaret PARRY, Marie Louise SCHEIDHAUER et Edward WELCH (dir.), Andreï Makine : la rencontre de l’Est et de l’Ouest, Paris, L’Harmattan, 2004, p. 55-64. +++ Chapitre de collectif
PARRY, Margaret, « Instants perdus, instants éternels : Makine, le Proust russe de son temps ? », dans Margaret PARRY, Marie Louise SCHEIDHAUER et Edward WELCH (dir.), Andreï Makine : la rencontre de l’Est et de l’Ouest, Paris, L’Harmattan, 2004, p. 103-113. +++ Chapitre de collectif
GARFITT, Toby, « Le pantin désarticulé : la recherche de l’unité dans l’œuvre d’Andreï Makine », dans Margaret PARRY, Marie Louise SCHEIDHAUER et Edward WELCH (dir.), Andreï Makine : la rencontre de l’Est et de l’Ouest, Paris, L’Harmattan, 2004, p. 79-88. +++ Chapitre de collectif
SCHEIDHAUER, Marie Louise, « Ni d’Est, ni d’Ouest: au-delà de l’horizon », dans Margaret PARRY, Marie Louise SCHEIDHAUER et Edward WELCH (dir.), Andreï Makine : la rencontre de l’Est et de l’Ouest, Paris, L’Harmattan, 2004, p. 91-101. +++ Chapitre de collectif
GOURG, Marianne, « La problématique Russie / Occident dans l’œuvre d’Andrei Makine », Revue des études slaves, n° 62 (1998), p. 229-239. +++ Article de revue
### Gourg, 1998, PDF ###
TARAS, Raymond, « À la recherche du pays perdu : Andreï Makine’s Russia », East European Quarterly, vol. 34, n° 1 (mars 2000), p. 51-79. +++ Article de revue
NAZAROVA, Nina, Andreï Makine, deux facettes de son œuvre, Paris, L’Harmattan (Critiques littéraires), 2005, 250 p. +++ Monographie
###Version remaniée de la thèse de doctorat de Nina Nazarova, intitulée « Deux facettes de l’œuvre d’Andreï Makine », soutenue au département de français de la Dublin University College, en 2003 (340 f.). ###
NAZAROVA, Nina, « Deux facettes de l’œuvre d’Andreï Makine », thèse de doctorat, département de français, Dublin University College, 2003, 340 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
###Résumé
Andreï Makine est une figure à part dans la littérature française contemporaine car, bien qu’il écrive en langue française, il est, pourtant, un romancier profondément russe, avec la mentalité provenant du pays qu’il a quitté à l’âge de trente ans. Ce phénomène est expliqué par son appartenance à deux cultures, deux mondes différents, russe et français, qui ont influencé son éducation et sa formation littéraire. Une grande place dans l’ouvre de Makine est accordée à la remémoration de son passé et de ses racines. Dans son roman autobiographique Le testament français, romansouvenir, roman-rêve, l’écrivain rend hommage aux côtés français et russes de sa vie, à son dédoublement, à son enfance et à son adeolescence, à son passé et à son présent, à son pays natal et à son pays d’adoption. Ce livre contient deux allégories qui aident à mieux comprendre l’entrelacement de ces deux côtes de son ouvre : ce sont deux pays imaginés, deux Atlantides, produits de son éducation bilingue. Les thèmes de son passé soviétique et de son présent français, de l’émigration et de la nostaligie, traversant tout son ouvre, riche en métaphores et symboles. L’analyse de la prose de Makine démontre qu’elle contient des traits remontant à deux grandes traditions littéraires - française et russe. Makine éprouve une influence considérable de la narration de Proust et se préoccupe constamment du côté stylistique de son ouvre. Il n’a pas évité non plus l’ascendant de la philosophie existentialiste : il est un écrivain engagé, avec des opinions intransigeantes sur plusieurs problèmes politiques, sociaux et esthétiques. En même temps, Makine continue les tradition littéraires de l’école romancière russe. À la suite de Dostoïevski et Soljenitsyne, il met les questions de la morale et de la spiritualité au centre de son ouvre ; comme Ivan Bounine, il se déchire entre la vulgarité de la Russie moderne et le lyrisme nostalgique de la Russie disparue.
Une version remaniée de la thèse de doctorat de Nina Nazarova a été publiée aux Éditions L’Harmattan, en 2005 :
NAZAROVA, Nina, Andreï Makine, deux facettes de son œuvre, Paris, L’Harmattan (Critiques littéraires), 2005, 250 p.
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PARRY, Margaret, Marie Louise SCHEIDHAUER et Edward WELCH (dir.), Andreï Makine : la rencontre de l’Est et de l’Ouest, Paris, L’Harmattan, 2004, 164 p. +++ Collectif
PARRY, Margaret, Marie Louise SCHEIDHAUER et Edward WELCH (dir.), Andreï Makine : perspectives russes, Paris, L’Harmattan, 2005, 138 p. +++ Collectif
NAZAROVA, Nina, « Makine et Bounine : chanteurs de la Russie perdue », dans Margaret PARRY, Marie Louise SCHEIDHAUER et Edward WELCH (dir.), Andreï Makine : perspectives russes, Paris, L’Harmattan, 2005, p. 41-54. +++ Chapitre de collectif
PARRY, Margaret, « Andreï Makine et la Vierge de Vladimir : un romancier orthodoxe ? », dans Margaret PARRY, Marie Louise SCHEIDHAUER et Edward WELCH (dir.), Andreï Makine : perspectives russes, Paris, L’Harmattan, 2005, p. 57-67. +++ Chapitre de collectif
HECHAM, Claude, « Déformation des images traditionnelles de la Russie », dans Margaret PARRY, Marie Louise SCHEIDHAUER et Edward WELCH (dir.), Andreï Makine : perspectives russes, Paris, L’Harmattan, 2005, p. 103-108. +++ Chapitre de collectif
WELCH, Edward, « Vers une lecture bakhtinienne de Makine », dans Margaret PARRY, Marie Louise SCHEIDHAUER et Edward WELCH (dir.), Andreï Makine : perspectives russes, Paris, L’Harmattan, 2005, p. 117-123. +++ Chapitre de collectif
###Il s’agit des Actes des Rencontres de la Cerisaie (Mortagne-au-Perche), organisées par l’Association européenne François Mauriac (3 au 5 septembre 2004).
Chapitre portant principalement sur Le testament français et Confession d’un porte-drapeaux déchu.###
SAFRAN, Gabriella, « Andrei Makine’s Literary Bilingualism and the Critics », Comparative Literature, vol. 55, n° 3 (été 2003), p. 246-265. +++ Article de revue
###Article portant sur la réception critique de l’œuvre d’Andreï Makine en regard de son bilinguisme littéraire.
CLÉMENT, Murielle Lucie, « Poétique du multiculturalisme chez Andreï Makine », dans Yves CLAVARON et Bernard DIETERLE (dir.), Métissages littéraires, Saint-Étienne, Publications de l’Université de Saint-Étienne, 2005, p. 341-347. +++ Chapitre de collectif
CLÉMENT, Murielle Lucie, « L’Entre-deux-mondes chez Andreï Makine », Interculturel francophonies, dossier « Écrivains francophones d’Europe », sous la direction de Robert JOUANNY, n° 7 (juin-juillet 2005), p. 21-45. +++ Article de revue
MOLINAS, Isabel S., « Sous la protection de la voix : l’idée de frontière littéraire dans l’œuvre d’Andreï Makine », L’Esprit créateur, vol. 44, n° 2 (été 2004), p. 61-69. +++ Article de revue
### Molinas, 2004, PDF ###
GARNETT, Helena, « Writing at the Margin : An Introduction to the Exile Novels by Andrei Makine, Milan Kundera and Rodica Iulian », dans Yvette ROCHERON et Christopher ROLFE (dir.), Shifting frontiers of France and francophonie, Oxford / New York, Peter Lang, 2004, p. 287-306. +++ Chapitre de collectif
PORRA, Véronique, « Un Russe en Atlantide : Andreï Makine, du discours littéraire à la citoyenneté », dans János RIESZ et Véronique PORRA (dir.), Français et Francophones. Tendances centrifuges et centripètes dans les littératures françaises / francophones d’aujourd’hui, Bayreuth, Schultz & Stellmacher (Bayreuther Frankophonie Studien Bd 2), 1998, p. 67-85. +++ Chapitre de collectif
PORRA, Véronique, “Langue française, langue d’adoption”. Discours et positionnement des romanciers d’expression française originaires d’espaces non francophones dans le champ littéraire français (1945-2000), Bayreuth, Habilitationschrift vorgelegt an der Sprach- und Literaturwissenschaft Fakultät der Universität Bayreuth, 2000. +++ Chapitre de collectif
RUBINS, Maria, « Russko-frantsuzskaia proza Andreia Makina », Novoe Literaturnoe Obozrenie, vol. 66, n° 2 (2004), p. 208-229. +++ Article de revue
###Abstract
«Maria Rubins’s (University of Georgia) article “Russian-French Prose of Andrei Makine” is the first comprehensive study of the author’s novels in the Russian language. The article addresses the recurrent themes, topoi, poetics, and style of the contemporary Russian francophone writer Andrei Makine. Such focus facilitates the identification of core myths and archetypes that resurface in distinct texts in various guises. By juxtaposing Makine’s works against both Russian and French literary traditions, the study reveals the hybrid, bi-lingual and bi-cultural nature of his prose. »
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CLÉMENT, Murielle Lucie, « Poétique du multilinguisme chez Andreï Makine », dans Axel GASQUET et Modesta SUÀREZ (dir.), Écrivains multilingues et écritures métisses. L’hospitalité des langues, Clermont-Ferrand, Presses Universitaires Blaise Pascal, 2007, p. 165-180. +++ Chapitre de collectif
SLATER, Michelle B., « From Exile to Asile. Emigre Identity in Modern Europe : Kundera, Makine, and Pamuk Slater », thèse de doctorat, département des langues et littératures romanes, Johns Hopkins University (Maryland), 2007, 323 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
###Abstract
« Although most studies of expatriate literature in France foreground francophone literature - written by French minorities from third-world countries in Africa or the Caribbean - little attention has been focused on contemporary writers in Paris who are specifically European, such as Milan Kundera and Andreï Makine. In “From Exile to Asile : Émigré identity in Modern Europe,” I argue that Kundera and Makine’s choice to write in French involves a linguistic and political resistance to the notion of patrie ; simultaneously, it challenges the exclusionary French notion of patrie.
I assert that Kundera’s novel L’Ignorancedemonstrates that being at home resides at antinomies between always being at home and never being at home. The French host’s attitude is determined by the French association with Revolution, expecting those in exile to return ‘home’ once a Revolution has been successful, not understanding émigrés’ conflicted relationship to patrie. The émigrés, then, reside in what I am calling a quasi-suspended state, not inscribed in any social order.
In Makine’s novels, identity is contingent in regards to language, self, and national identity ; each of these concepts generates surplus value. In the three Makine novels I examine, Le Testament Français, Requiem pour l’Est,and, La Terre et le ciel de Jacques Dorme, there is a thematic continuity on identity traced from the promise of identity to a cynical dissolution of this problematic concept.
In the concluding chapter, I dialectically consider community’s promise and finitude by foregrounding the individual subjectivities of characters in Kundera’s The Unbearable Lightness of Being, concluding in a coda on Makine’s Requiem Pour l’Est.In the Epilogue, I take up Orhan Pamuk’s Snow. Although Pamuk is not a francophone writer, the emigration and identitarian themes of his novel are consonant with those examined in this dissertation.
The contemporary immediacy of these texts has prevented me from entering a dialogue with literary critics, since a body of secondary criticism has not yet been established. Aware that the privileged perspective of distance is not possible, given the close proximity to the turn of the century, I capitalize on the immediacy of these novels, connecting them to current polemical issues. »
La version PDF de la thèse est disponible pour les membres de communautés universitaires qui ont un abonnement institutionnel auprès de UMI - Proquest ###
CLÉMENT, Murielle Lucie, Andreï Makine. Recueil 2007, Amsterdam, Emelci, 2007, 214 p. +++ Monographie
###Ce recueil rassemble une douzaine d’articles que Murielle Lucie Clément a consacrés à l’oeuvre d’Andreï Makine, publiés dans des revues ou ouvrages collectifs :
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TERMITE, Marinella, « L’écrivain et ses ailleurs », Studi di letteratura francese, vol. 24 (1999), p. 63-73. +++ Article de revue
RUBINS, Maria, « In fremden Zungen : Milan Kunderas and Andreï Makines französische Prosa », Osteuropa, vol. 57, n° 5 (mai 2007), p. 169-188. +++ Article de revue
###Le dossier « Der Osten im Westen. Importe der Populärkultur », sous la direction de Birgit MENZEL et Ulrich SCHMID, est consacré à la place et à l’influence de la culture populaire d’Europe de l’Est dans les pays occidentaux : musique, littérature, cinéma, etc. ###
CLÉMENT, Murielle Lucie, Andreï Makine. Présence de l’absence : une poétique de l’art (photographie, cinéma, musique), Sarrebruck, Éditions universitaires européennes, 2010, 388 p.
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Présentation
Dans Andreï Makine. Présence de l’absence : une poétique de l’art (photographie, cinéma, musique), Murielle Lucie Clément étudie la fonction respective d’éléments que les formalistes russes auraient appelés « non littéraires ». L’intérêt de cette thèse réside dans l’approche précise de l’œuvre d’Andreï Makine. Plusieurs chercheurs ont mentionné l’art dans les romans, sans souligner leur enchevêtrement et la force de leurs descriptions. La pertinence de cette thèse niche aussi dans l’élargissement à l’outil bakhtinien rendu adéquat à l’analyse de textes d’auteurs bilingues.
Selon Clément, une transversalité des arts au moyen d’ekphraseis évitent à Makine des développements surchargeant le texte dont la fonction si naturelle a échappé aux critiques. Points de focalisation insécables, s’y distinguent, pourtant, les liens conflictuels entre mémoire individuelle et mémoire collective.
Une grande connaissance historique et celle de la nature humaine permettent à Makine de planter ses personnages avec une grande maîtrise. En cela, il continue la grande lignée des écrivains russes. Par ailleurs, il peut être considéré comme un archiviste de l’histoire ce que démontre Murielle Lucie Clément.
Clément, 2010, table des matières
Version remaniée de la thèse :
« Andreï Makine. Présence de l’absence : une poétique de l’art (photographie, cinéma, musique) », thèse de doctorat, département des lettres françaises, faculté des sciences humaines, Université d’Amsterdam, 2008, 409 f.
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DUFFY, Helena, « The Veteran’s Wounded Body Before the Mirror : the Dialectic of Wholeness and Disintegretion in Andreï Makine’s Prose », JWCS, vol. 1, n° 2 (2008), p. 175-188. +++ Article de revue
###Résumé
« Symbole de la convivialité et de nos jours objet associé à l’exotisme russe et à la nostalgie, dans la prose d’Andreï Makine, le samovar est euphémisme pour le vétéran sans bras ni jambes. Tandis que les amputés peuplent ses romans, la Deuxième Guerre mondiale devient un point de repère important dans l’œuvre de cet écrivain d’origine russe et d’expression française. En évoquant le combat contre l’Allemagne nazie, Makine, comme notre article le démontre, représente non seulement le peuple russe mais aussi l’Union soviétique, normalement considérée par l’Occident comme état voyou, en martyre, victime de sa géographie, de son histoire et surtout de la malveillance de l’Ouest. Ainsi le corps mutilé devient-il une preuve des sacrifices subis par le pays natal de l’écrivain aussi qu’une métaphore de l’éclatement de l’Empire soviétique à la suite de son ouverture au capital et aux valeurs culturelles occidentales. Étudié dans l’optique foucaldienne, le corps meurtri du samovar se laisse interpréter comme une surface douloureusement inscrite et même ruinée par l’histoire, la culture et la langue. Cependant, si l’on le considère dans le cadre lacanien, le samovar se montre comme expression du désir du narrateur pour le corps morcelé qui dans le développement de l’enfant précède le stade du miroir et qui correspond à la fusion avec le corps maternel. En se reflétant dans le miroir fourni par la prose néoréaliste de Makine, le samovar – paradoxalement – se transforme en figure d’intégrité et de plénitude, ainsi regagnant son sens originel et devenant antidote contre le malaise que beaucoup de Russes semblent éprouver depuis la fin de l’ère soviétique. »
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BERRY, Bruce Anthony, « Language caught between Cultures : Andreï Makine’ Oeuvre as an exemple of Border Writing », thèse de doctorat, département de français, Université Leeds Metropolitan, 2006, 425 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
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Abstract\
The aim of the present thesis is to identify and disentangle the various themes that comprise Makine’s first eight novels (ie. La Fille d’un Héros de l’Union Soviétique (1990), Confession d’un Porte-Drapeau Déchu (1992), Au Temps du Fleuve Amour (1994), Le Testament Français (1995), Le Crime d’Olga Arbélina (1998), Requiem pour l’Est (2000), La Musique d’une Vie (2001), La Terre et le Ciel de Jacques Dorme (2003)) with a view to capturing Makine’s narrative stance during this early period of culture-change. It is assumed that, as a native Russian who in 1987 made the conscious decision to defect to France (despite his appointment to the prestigious Chair of French at the Pedagogical Institute at Novgorod) and to write in French about his homeland, Makine is mindful of being a hybrid, self-questioning voice trapped between two competing ideologies, and thus centrally concerned with the cultural differences between East and West. As a result, his novels are identified as examples of Border Writing (a newly-coined genre focused on the tensions deriving from the double vision suffered by bicultural writers); and analysed accordingly. The view is taken that Makine is no stereotypical Border writer, however. True, his leading players are surrogate reflectors of his own feelings and attitudes, as is typical of the movement. But since the author is a native speaker of both French and Russian (having been brought up by his French grandmother in Siberia), he is able to slip effortlessly into either language, and thus freely tap either culture. His problem in consequence is not how to make contact with the Other Side, but how to make sense of the anarchic emotions it generates with such apparent ease.
La version PDF de la thèse est disponible pour les membres de communautés universitaires qui ont un abonnement institutionnel auprès de UMI - Proquest ###
JEDNORALSKA-JOZEFCZYK, Malgorzata, « Andreï Makine - un élève de Proust ? Des éléments de la conception du temps dans l’analyse comparative d’À la recherche du temps perdu et de romans choisis d’Andreï Makine », mémoire de maîtrise, département d’études étrangères, Université de Gdansk, 2004, 71 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
MIKICIC, Cassandra Marie, « The Theme of Entre-deux in the Works of two Franco-Russian Writers : A Study of Nathalie Sarraute and Andreï Makine », mémoire de maîtrise, département d’études françaises, Amherst College (É. U.), 2003, 84 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
SYLWESTRZAK-WSZELAKI, Agata, « L’identité problématique : langue et mémoire dans l’oeuvre d’Andreï Makine », thèse de doctorat, département de français, Université de Varsovie, 2007, 350 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
CLÉMENT, Murielle Lucie, « Amour tragique et tendre volupté : transgression de l’interdit chez Andreï Makine », dans Annye CASTONGUAY, Jean-François KOSTA-THÉFAINE et Mariane LEGAULT (dir.), Amour, passion, volupté, tragédie : le sentiment amoureux dans la littérature française du Moyen Âge au XXe siècle, Paris, Atlantica / Séguier, 2007, p. 205-224. +++ Chapitre de collectif
HOGENHUIS, Anne, « Ivan Bounine, Andreï Makine et le sentiment poétique de la nature », dans Margaret PARRY, Claude HERLY et Marie Louise SCHEIDHAUER (dir.), Andreï Makine : le sentiment poétique. Récurrences chez Bounine et Tchekhov, Paris, L’Harmattan, 2008, p. 33-41. +++ Chapitre de collectif
NAZAROVA, Nina, « Makine et Bounine, otages du passé », dans Margaret PARRY, Claude HERLY et Marie Louise SCHEIDHAUER (dir.), Andreï Makine : le sentiment poétique. Récurrences chez Bounine et Tchekhov, Paris, L’Harmattan, 2008, p. 95-110. +++ Chapitre de collectif
IVASSIOUTINE, Taras, « Analyse intertextuelle des oeuvres d’Anton Tchekhov et d’Andreï Makine », dans Margaret PARRY, Claude HERLY et Marie Louise SCHEIDHAUER (dir.), Andreï Makine : le sentiment poétique. Récurrences chez Bounine et Tchekhov, Paris, L’Harmattan, 2008, p. 125-137. +++ Chapitre de collectif
CARATOZZOLO, Marco, « Le concept d’épiphanie dans l’oeuvre de Bounine et de Makine », dans Margaret PARRY, Claude HERLY et Marie Louise SCHEIDHAUER (dir.), Andreï Makine : le sentiment poétique. Récurrences chez Bounine et Tchekhov, Paris, L’Harmattan, 2008, p. 163-173. +++ Chapitre de collectif
CLÉMENT, Murielle Lucie, « Makine, Bounine, Tchekhov, Tolstoï : rhétorique de la séduction, sémiologie du ciel », dans Margaret PARRY, Claude HERLY et Marie Louise SCHEIDHAUER (dir.), Andreï Makine : le sentiment poétique. Récurrences chez Bounine et Tchekhov, Paris, L’Harmattan, 2008, p. 195-209. +++ Chapitre de collectif
LAURENT, Thierry, « La poésie de l’amour humain dans l’oeuvre d’Andreï Makine », dans Margaret PARRY, Claude HERLY et Marie Louise SCHEIDHAUER (dir.), Andreï Makine : le sentiment poétique. Récurrences chez Bounine et Tchekhov, Paris, L’Harmattan, 2008, p. 211-219. +++ Chapitre de collectif
CLÉMENT, Murielle Lucie (dir.), Écrivains franco-russes, Amsterdam / New York, Rodopi (Faux Titre, n° 318), 2008, 236 p. +++ Chapitre de collectif
###Voir plus particulièrement l’étude de Murielle Lucie CLÉMENT, « Andreï Makine. Le mensonge, l’amour et la mort en musique ».
Présentation de l’éditeur
« Plusieurs auteurs franco-russes sont déjà considérés par des chercheurs universitaires (Makine, Sarraute, Gary, Nabokov, Troyat). D’autres le sont moins ou pas encore (Gran, Bashkirtseff, Serge, Volkonskaïa). Écrivains franco-russes réunit ces écrivains dans leur spécificité commune et permet ainsi, d’une part, un début de répertoire actualisé et, de l’autre, l’initiation de la recherche sur le sujet en ce sens. Intéressant pour les universitaires et les amateurs avertis, cet ouvrage présente une vingtaine d’auteurs d’origine russe qui ont choisi d’écrire en français. »
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CLÉMENT, Murielle Lucie, « Patrick Chamoiseau et Andreï Makine : antipodes scripturaux et géographiques ? », dans Tomasz SWOBODA, Ewa WIERZBOWSKA et Olga WRONSKA (dir.), Autour de Patrick Chamoiseau, Cahiers de l’équipe de recherche en théorie appliquée (ERTA), tome 1, Sopot, Université de Gdansk, 2008, p. 141-152. +++ Chapitre de collectif
CLÉMENT, Murielle Lucie, « La musique d’Andreï Makine », dans Murielle Lucie CLÉMENT (dir.), Autour des écrivains franco-russes, Paris, L’Harmattan, 2009, p. 109-136. +++ Chapitre de collectif
VAN ACKER, Isa, « De Proust à Belmondo : figures de l’artiste chez Andreï Makine », dans Murielle Lucie CLÉMENT (dir.), Autour des écrivains franco-russes, Paris, L’Harmattan, 2009, p. 137-154. +++ Chapitre de collectif
DUFFY, Helena, « L’écrivain ne se meurt pas ou la Résurrection comme triomphe sur la mélancolie dans l’oeuvre d’Andreï Makine », dans Murielle Lucie CLÉMENT (dir.), Autour des écrivains franco-russes, Paris, L’Harmattan, 2009, p. 153-168. +++ Chapitre de collectif
DUFFY, Helena, « La France que j’oublie d’aimer : The Foreigner’s Vision of his pays d’accueil in the Works of Andreï Makine, Essays in French Literature and Culture, n° 45 (novembre 2008), p. 19-42. +++ Article de revue
CLÉMENT, Murielle Lucie, « Voix et chant chez Andreï Makine », dans Murielle Lucie CLÉMENT (dir.), Andreï Makine, Amsterdam / New York, Rodopi (CRIN, vol. 53), 2009, p. 69-85. +++ Chapitre de collectif
LAURENT, Thierry, « Andreï Makine et le bilan de l’URSS », dans Murielle Lucie CLÉMENT (dir.), Andreï Makine, Amsterdam / New York, Rodopi (CRIN, vol. 53), 2009, p. 87-92. +++ Chapitre de collectif
SYLWESTRZAK-WSZELAKI, « La Russie et la France. Le travail des chronotopes dans les romans d’Andreï Makine », dans Murielle Lucie CLÉMENT (dir.), Andreï Makine, Amsterdam / New York, Rodopi (CRIN, vol. 53), 2009, p. 93-102. +++ Chapitre de collectif
BELLEMARE-PAGE, Stéphanie, « L’écriture mise en œuvre : métatextualité chez Andreï Makine », dans Murielle Lucie CLÉMENT (dir.), Andreï Makine, Amsterdam / New York, Rodopi (CRIN, vol. 53), 2009, p. 103-113. +++ Chapitre de collectif
SYLWESTRZAK-WSELAKI, Agata, Andreï Makine : l’identité problématique, Paris, L’Harmattan, 2010, 260 p. +++ Monographie
###Extrait
« L’œuvre de Makine, consacrée par plusieurs prix littéraires en France, a suscité de nombreux commentaires sur l’appartenance linguistique, et, par conséquent, culturelle et identitaire de l’auteur. Écrivain français d’origine russe pour certains, Russe écrivant en français pour d’autres, il nous semble que le rapport de Makine à la France et à la Russie, et aux langues et cultures respectives, est complexe. Cette relation entre l’écrivain et ses deux patries est décisive pour son parcours biographique ; elle détermine la condition identitaire de ses héros et la représentation de l’espace-temps dans ses romans. »
###
CLÉMENT, Murielle Lucie, « Patrick Chamoiseau et Andreï Makine : antipodes scripturaux et géographiques ? », dans Tomasz SWOBODA, Ewa WIERZBOWSKA et Olga WRONSKA (dir.), Autour de Patrick Chamoiseau, Cahiers de l’équipe de recherche en théorie appliquée (ERTA), tome 1, Sopot, Université de Gdansk, 2008, p. 141-152. +++ Chapitre de collectif
DUFFY, Helena, « ‘The Jew as St Christopher. The Holocaust and the Participation of Soviet Jews in Russia’s Great Patriotic War Effort in the Oeuvre of Andreï Makine », dans Peter TAME, Dominique JEANERROD and Manuel BRAGANÇA (dir.), Mnemosyne and Mars. Artistic and Cultural Representations of Twentieth-Century Europe at War, Cambridge, Cambridge Scholars Publishing, 2014, p. 343-360. +++ Chapitre de collectif
DUFFY, Helena, « Grandmothers and Uncles. The Role and Status of Old People in Lidia Bobrova’s Babousya and Andreï Makine’s Novels », Forum for Modern Language Studies, vol. 47, n° 2 (April 2011), p. 157-169. +++ Article de revue
DUFFY, Helena, « Les Putes et les soumises : la dualité de l’image de la femme dans l’œuvre d’Andreï Makine », Romanica Wratislaviensia, vol. 58 (2010), p. 43-58. +++ Article de revue
DUFFY, Helena, « The Russian Exile’s Feeling for Snow. The Maternal Connotations of Aquatic Landscapes in Andreï Makine’s Novels », Essays in French Literature and Culture, n° 47 (November 2010), p. 65-87. +++ Article de revue
PERY-BORISSOV, Valeria, « Paratopie et entretien littéraire: Andreï Makine et Nancy Huston ou l’écrivain exilé dans le champ littéraire », Argumentation et Analyse du Discours, n° 12 (2014), [en ligne]. +++ Article de revue
### Résumé
Le présent article se penche sur les entretiens d’auteurs exilés, pour interroger la spécificité de l’image d’auteur qui s’y met en place. Il s’agit d’articuler l’entretien d’auteur et la notion de paratopie, c’est-à-dire le rapport simultané et paradoxal d’appartenance et de non-appartenance qu’entretient l’auteur avec la société d’accueil et le champ littéraire au sein duquel il écrit. Cette articulation s’effectue à partir des cas emblématiques de deux écrivains exilés en France, en l’occurrence Andreï Makine et Nancy Huston, qui écrivent leurs œuvres en français et participent ainsi à la vie littéraire française. Nous montrons que, par le biais de l’embrayage paratopique, les deux écrivains construisent une image de soi à multiples visages, tous unis sous le signe de la paratopie : l’ethos de « diseur de vérité » ou de « vagabond » de Makine, l’ethos d’une adepte du multiculturalisme ou d’une « exilée déracinée » de Huston, enfin, un ethos critique qui les place dans une paratopie de différents ordres – identitaire, spatiale, créatrice. C’est ce non-lieu qui leur permet de convertir leur intenable situation d’exilé en un lieu où la prise de parole et de position devient possible au point que le fait qu’ils soient étrangers n’est plus considéré comme un défaut ou un manque. Il s’agit alors d’un statut avantageux qui élargit leur champ de vision et leur potentiel créateur.
Abstract
This article examines the exiled authors’ interviews, in order to analyze the specificity of the authors’ image that is worked out during the interview. Its objective is to demonstrate the connection between the authors’ interviews and the concept of “paratopy” defined as the impossible belonging of the exiled authors to the French society and the literary field in which they write in a foreign tongue. This analysis is based on two emblematic cases of writers who have immigrated to France, namely Andreï Makine and Nancy Huston, who write their works in French and thus contribute to the French literary field. We show that both writers construct a multi-faceted self-image, all united under the banner of “paratopy”: Makine’s ethos of “truth teller” and “vagabond”, Huston’s preference for multiculturalism and an “uprooted exile”, that places them in different kinds of “paratopies” - identitary, spatial, and creative . It is this non-place which allows them to turn their unbearable situation of exile into a situation where the fact that they are foreigners is not considered a defect or a disadvantage, but quite on the contrary, widens their field of vision and creative potential.
CHIRILA, Ileana Daniela, « La République réinventée : littératures transculturelles dans la France contemporaine », thèse de doctorat, department od Romance Studies, Duke University, 2012, 237 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### Abstract
This dissertation theorizes the complex contemporary phenomenon of literature produced in French by writers of allophone origins, which is to say, writers born in non-Francophone countries. Vassilis Alexakis, Gao Xingjian, Andreï Makine, Nancy Huston, Dai Sijie, Brina Svit, Amin Maalouf, Shan Sa, Agota Kristof, Milan Kundera, Ya Ding, François Cheng, Eduardo Manet, Hector Bianciotti, Jorge Semprun or Jonathan Littell, are frequently classified as “Francophone singularities,” even though their number has now surpassed a few hundred. By closely looking at cultural and geo-political realities underpinning these writers’ literature, La République réinventée reconceptualizes notions of “exile,” “migrant,” “diaspora,” and even certain areas of “postcolonial” literary praxis as a transcultural model of literary production that is emblematic for our globalized society. Intended to reframe the debate around the transcultural literature, this study uses a sociological paradigm of methodological or reflexive cosmopolitanism (Ulrich Beck) in order to define transcultural ideologies and networks, reinforced by unlimited axes of reworked local, transnational, and global focalization.
CLÉMENT, Murielle Lucie, Andreï Makine : L’Ekphrasis dans son œuvre, Amsterdam, Rodopi, 2011, 158 p. +++ Monographie
### Présentation de l’éditeur
L’œuvre d’Andreï Makine, depuis Au temps du fleuve Amour, Le Testament français et Le Crime d’Olga Arbélina jusqu’à Requiem pour l’Est, La Musique d’une vie et La Vie d’un homme inconnu, ne cesse de déployer une sensibilité historique et une fine connaissance des comportements humains, ceci souvent dans le contexte d’une thématique de l’exil et de la migrance. Ceci dit, et comme le démontre avec pertinence l’étude de Murielle Lucie Clément, la force de l’œuvre réside plus fondamentalement, comme celle de tout grand écrivain, dans la souplesse de l’expression et la valeur multifonctionnelle des tactiques scripturales. Cette étude examine ainsi de façon insistante et avec pénétration un des éléments d’une telle souplesse makinienne, les ekphraseis qui exploitent les riches ressources de la photo, de la musique et du film avec leurs différentes fonctions, souvent fusionnées, où c’est tantôt la dimension psychologique, tantôt celle de l’ontologie, que régissent et complexifient les fonctionalités plus strictement rhétoriques et structurales. On lira ainsi avec profit et plaisir le texte de Murielle Lucie Clément, texte qui, pour la première fois, permet d’aller beaucoup plus loin que les plutôt ordinaires équations autobiographiques ou culturelles.
Table des matières et préface ###
WANNER, Adrian, « Andreï Makine: “Seeing Russia in French” », dans Out of Russia: Fictions of a New Translingual Diaspora, Evanston, Northwestern University Press, 2011, 250 p. +++ Monographie
### Présentation de l’éditeur
Out of Russia is the first scholarly work to focus on a group of writers who, over the past decade, have formed a distinct phenomenon: immigrants with cultural and linguistic roots in Russia who have chosen to write in the language of their adopted countries. The best known among these are Andreï Makine, who writes in French, Wladimir Kaminer, who writes in German, and Gary Shteyngart, who writes in English. Wanner also addresses the work of emerging immigrant writers active in North America, Germany, and Israel.Heargues that it is in part by writing in a language other than their native Russian that these writers have made something of a commodity of their “Russianness.” That many of them also happen to be Jewish adds still another layer to the questions of identity raised by their work. In situating these writers within broader contexts, Wanner explores such topics as migration, cultural hybrids, and the construction and perception of ethnicity. ###
CARATOZZOLO, Marco, « Andreï Makine: Langue russa, parole francese », Letteratura e Letterature, n° 4 (2010), p. 111-123. +++ Article de revue
### Caratozzolo, 2010, PDF ###
CLÉMENT, Murielle Lucie (dir.), Andreï Makine, Amsterdam, Rodopi, 2009, 187 p. +++ Collectif
### Présentation
Andreï Makine est né à Krasnoïarsk en Sibérie. Son quatrième roman, Le Testament français (1995) lui a valu la reconnaissance internationale. Les auteurs de ce recueil s’attachent à sonder la poétique et la symbolique makiniennes dans des analyses méticuleuses, en se concentrant notamment sur les dix premiers romans. Les approches méthodologiques – psychanalytiques, sociologiques, culturelles, historiques, poético-rhétoriques, interdisciplinaires, musico-littéraires – offrent des angles de lecture jusque-là négligés et ouvrent des pistes inédites de recherche future pour l’œuvre de cet auteur essentiel de la littérature contemporaine française. Le présent ouvrage réunit, en outre, des articles sur les romans encore peu analysés.
Sommaire
Murielle Lucie Clément: Andreï Makine – Introduction
Marco Caratozzolo: La sémiotique de l’île dans La Femme qui attendait d’Andreï Makine
Adnen Jdey: L’Amour, le temps. Une esthétique de l’attente
Arnaud Vareille: Du drame de devenir écrivain : La Confession d’un porte-drapeau déchu d’Andreï Makine
Ewa Malgorzata Wierzbowska: Un roman au rythme de staccato. La Terre et le ciel de Jacques Dorme de Makine
Murielle Lucie Clément: Voix et chant chez Andreï Makine
Thierry Laurent: Andreï Makine et le bilan de l’URSS
Agata Sylwestrzak-Wszelaki: La Russie et la France. Le travail des chronotopes dans les romans d’Andreï Makine
Stéphanie Bellemare-Page: L’écriture mise en œuvre : métatextualité chez Andreï Makine
Maria Margherita Mattioda: Paroles de femmes : silences et réticences dans l’œuvre d’Andreï Makine
Juliette Petion: Un cas de genre littéraire mal compris : Le Testament français d’Andreï Makine
Tomasz Swoboda: « Un morceau de nourriture ». Sur quelques accessoires de l’inceste chez Makine et Bataille
Olga Wrońska: Le Crime d’Olga Arbélina versus La Pianiste d’Elfriede Jelinek : vers une poétique psychanalytique de l’inceste
Ali Chibani: Mémoires d’entre les croix ###
WANNER, Adrian, « Russian Hybrids: Identity in the Translingual Writings of Andreï Makine, Wladimir Kaminer and Gary Shteyngart », Slavic Review: Interdisciplinary Quarterly of Russian, Eurasian and East European Studies, vol. 67, n° 3 (automne 2008), p. 662-681. +++ Article de revue
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Abstract
Authors writing in a language other than their native tongue have become a common phenomenon in an era of increased international mobility. This article is devoted to three Russian-born émigré writers—Andreï Makine (b. 1957), Wladimir Kaminer (b. 1967), and Gary Shteyngart (b. 1972)—all of whom have achieved literary stardom with books written in French, German, and English, respectively. Although each of the three authors has a distinctive style and ideological position, in his own way each projects a “Russian” persona to the western public. Using the notion of cultural hybridity, Adrian Wanner explores the various strategies these authors have adopted in fashioning an identity for themselves that is tailored to meet the demands of the reading public in their respective host nations while exploiting the cachet of the Russian “brand name” in today’s global literary economy.
CLÉMENT, Murielle Lucie, « Andreï Makine : le mensonge, l’amour et la mort en musique », dans Murielle Lucie CLÉMENT (dir.), Écrivains franco-russes, Amsterdam, Rodopi, 2008, p. 177-194. +++ Chapitre de collectif
CLÉMENT, Murielle Lucie, « Naši ljudi: De la famille chez Andreï Makine », dans Murielle Lucie CLÉMENT et Sabine van WESEMAEL (dir.), Relations familiales dans les littératures française et francophone des XXe et XXIe siècles: La Figure de la mère, Paris, L’Harmattan, 2008, p. 205-216. +++ Chapitre de collectif
ANDRIES, Daina Catherine, « A French voice for a hidden Russia: Identity and mourning in the works of Andrei Makine », mémoire de maîtrise, Department of Foreign Languages and Literatures, University of Delaware, 2014, 124 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### Abstract
Andreï Makine is a contemporary Russian-born author who writes in French. He borrows from both the French and Russian literary traditions to reshape his personal memories of Russia as well as his vision of Russian history. His novels are always constructed around a sense of loss and consistently trace a fictional character’s process of mourning for something he can’t quite express in the form of words, to which Makine often refers as the indicible, or the ‘unsayable.’ Critics have interpreted Makine’s quest for the ‘indicible’ as a search for a language that transcends the cultural divide between France and Russia, but few have investigated how such attempts to express the ‘indicible’ concern Makine’s approach to revisiting his Russian past. In this thesis, I will discuss five of Makine’s novels and two of his essays chronologically and thematically, exploring how Makine uses French to revisit Russia from a foreign and ‘spectral’ point of view. This distanced perspective permits Makine to transform and preserve personal memories of the Soviet era as he descends into the ‘gaps’ or silences in the collective memory of his generation in Russia. In considering Makine’s fictional narratives as a means of mourning for his native country, I will also demonstrate that over the course of his literary career, Makine’s writing has in fact grown closer to the Russian literary tradition, even though Makine continues to live and write in France.
BELLEMARE-PAGE, Stéphanie, « Par-delà l’Histoire. Regards sur l’identité et la mémoire dans l’oeuvre d’Andreï Makine », thèse de doctorat, département d’études littéraires, Université Laval, 2010, 368 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### Résumé
Cette thèse, intitulée « Par-delà l’Histoire : regards sur l’identité et la mémoire dans l’œuvre d’Andreï Makine » propose une analyse originale des rapports entre Histoire, mémoire et littérature dans l’œuvre de cet écrivain français d’origine russe. La thèse dans l’ensemble tend à démontrer que l’univers makinien est marqué à la fois par une emprise et une mise à distance de l’Histoire : aux migrations géographiques et identitaires forcées par l’Histoire se juxtaposent d’autres formes de déterritorialisation, ontologique et poétique, qui projettent les personnages dans un monde différent. L’œuvre, tout en étant ancrée dans l’Histoire, défend une vision idéalisée de l’Art, de l’amour et de la nature, comme
territoires du sacré.
La première partie, intitulée « Du mythe au mirage : perspectives identitaires », débute par un survol des mythes fondateurs de l’imaginaire francorusse, explorés sous l’angle de l’histoire de ses dynamiques interculturelles. Les
stratégies d’appropriation de cet héritage par Makine sont ensuite analysées à travers des personnages et des symboles « limitrophes », c’est-à-dire à la croisée des mondes français et russe. L’argumentaire de la thèse tend à défendre l’idée que la richesse de l’œuvre réside non seulement dans son biculturalisme mais aussi et
surtout dans le rapport à l’identitaire qu’il dévoile, exploré à travers tout un réseau de métaphores optiques ; le regard posé sur l’autre est constamment brouillé par les mirages, les effets-trompeurs, dans un style déroutant pour le lecteur qui peut, à son tour, difficilement échapper aux pièges des illusions que lui tend le narrateur. En résulte une écriture du doute qui marque de façon indélébile, dans toute l’œuvre de
Makine, la rencontre de l’altérité.
La deuxième partie, « De l’indicible à l’innommable : les voix de la beauté et de la violence », propose une lecture diachronique de l’œuvre et s’attarde à la notion de « surconscience linguistique » (Gauvin), qui s’exprime chez Makine par une focalisation sur la voix et renonciation. Cette analyse met en lumière les rapports de domination entre les différentes formes de discours (idéologique, individuel, collectif, etc.). L’objectif est de montrer comment, chez Makine,
l’Histoire, le collectif, s’interpose dans les rapports humains et forme une entrave à l’expression des personnages, confondue avec une voix persécutrice intériorisée ou un discours hégémonique dominant. Ces voix sont des obstacles à la constitution de l’ethos discursif des personnages, qui tend à se renforcer au fil de l’œuvre jusqu’à devenir une parole forte, signifiante, résistante. Contre une pensée obstruée par les mécanismes qui la gouvernent, l’intertextualité joue le rôle de réfèrent qui
occupe une large part de l’espace symbolique des premiers romans. Or, cette fonction de Pintertextualité est remise en question dans les dernières œuvres de l’écrivain, où l’on observe une confrontation entre une figure d’écrivain de plus en plus assumée et diverses formes d’autorité telles que l’institution, la loi ou
l’éditeur.
La troisième partie, « Histoire, mémoire, filiations » porte sur la philosophie de l’Histoire chez Makine, sur l’exercice de la mémoire et les
configurations temporelles du roman. L’analyse de la représentation de l’Histoire dans le roman makinien tend à démontrer que celle-ci est tributaire d’une mémoire directe ou indirecte de la dictature et la guerre, et a comme fonction dans le roman de bouleverser les destinées humaines. Ce constat conduit à la compréhension du
projet poétique de l’écrivain, qui vise à combattre l’instrumentalisation de l’Homme par les idéologies pour mettre en lumière la singularité de chaque vie humaine. On en conclut que la mémoire mythifiée constitue une narration alternative à un discours hégémonique omnipotent, et vient panser les blessures du passé et du présent. Contre une représentation de l’Histoire dont la marche semble inexorable,
le personnage makinien survivra grâce à la reterritorialisation dans un espace poétique et atemporel, voire sacré. En bout de ligne, c’est l’Histoire qui est instrumentalisée par le roman, où elle est à la fois omniprésente et rejetée, et
devient une véritable métaphore de la condition humaine.
HARMATH, Érzsébet, « Géopoétique d’un écrivain mineur », thèse de doctorat, Université de Szeged, 2011, 186 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### Harmath, 2011, PDF ###
CLÉMENT, Murielle Lucie, « Andreï Makine. Présence de l’absence: une poétique de l’art (photographie, cinéma, musique) », thèse de doctorat, Département des Lettres et culture françaises, Université d’Amsterdam, 2008, 409 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### Clément, 2008, PDF ###
CIOCOIU, « L’alchimie du bilinguisme chez Andreï Makine », dans Maria Cristina PÎRVU, Béatrice BONHOMME et Dumitra BARON (dir.), Traversées poétiques des littératures et des langues, Paris, L’Harmattan (Thyrse), 2013, p. 131-146. +++ Chapitre de collectif
LAURENT, Thierry Jacques, « Andreï Makine », dans Le Roman français au croisement de l’engagement et du désengagement - XXe-XXIe siècles, Paris, L’Harmattan (Espaces littéraires), 2015, p. 170-201. +++ Monographie
BOTTARI, Barbara, « “Une vie héroïque, une vie sacrifiée”. Andreï Makine ou l’homme lyrique résistant à l’oppression de l’homme et de l’Histoire », dans Luca Pierdominici (dir.), « Ravy en pensee plaisante et lie. » Omaggio a Gabriella Almanza Ciotti, Fano, Aras Edizioni, 2012. +++ Chapitre de collectif
BACIU, Virginia, « Andreï Makine ou l’Exil comme mode d’existence », dans Fawzi BOUBIA (dir.), Exil et Migration, Caen, Presses Universitaires de Caen, 2003. +++ Article de revue
CHILEA-MATEI, Cristina-Ioana, « Problématique de l’identité littéraire. Comment devenir écrivain français : Andreï Makine, Vassilis Alexakis, Milan Kundera et Amin Maalouf », thèse de doctorat, département de littérature française, Université Jean Monnet / Université Alexandru Ioan Cuza, 2010, 357 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### Résumé
Notre thèse est structurée en trois parties : Le concept d’identité et l’identité narrative, Le contact des cultures et l’identité culturelle, Devenir écrivain français et nous nous sommes proposée d’y répondre à la problématique énoncée dès le titre, à savoir comment un écrivain qui n’est pas né en France peut arriver au statut d’écrivain français. Nous avons examiné le problème de l’identité, ses différentes composantes (personnelle / sociale / culturelle), analysé comment ce concept est illustré dans l’œuvre des quatre auteurs qui nous intéressent aussi bien au niveau thématique que de point de vue narratologique. Nous avons essayé de présenter la problématique assez complexe du contact culturel, quelles en sont les étapes (déculturation, acculturation, ré-cultururation, transculturation), les conséquences, comment ces quatre écrivains ont vécu ce contact culturel et comment ils en témoignent dans leurs romans ou textes autobiographiques. La troisième partie illustre la problématique de l’identité littéraire d’un autre point de vue. Il est certain que les auteurs que nous étudions ont perdu une patrie (ils ne sont pas retournés vivre dans leur pays natal - sauf Alexakis, qui a opté pour un va et vient permanent entre les deux contrées - même si les facteurs qui les ont déterminés à le quitter ont disparu) mais ils ont acquis une nouvelle langue (une langue de lumière et de bonheur qui leur a également ouvert la grande porte d’entrée de la Littérature Française) et une nouvelle nationalité. C’est le cas d’Andreï Makine et de Milan Kundera. Amin Maalouf a opté pour la double nationalité, franco-libanaise, alors que Vassilis Alexakis a refusé d’acquérir la nationalité française. Les quatre auteurs ont atteint le niveau de transculturation, dans le sens défini par Todorov, c’est à dire celui d’acquisition d’un nouveau code culturel sans que l’antérieur soit complètement effacé, et nous le remarquons bien dans leurs écrits. Le changement de langue a déterminé des variations esthétiques et génériques (Kundera, Maalouf), formelles (Kundera : les différences entre le cycle tchèque et le cycle français, Makine : les différences entre les premiers écrits et les derniers) et le problème de l’autotraduction dans le cas d’Alexakis mais de Kundera aussi. Nous nous sommes également intéressée à leur activité professionnelle en France (professeur, journaliste, etc.), aux distinctions et aux prix littéraires reçus et le rôle de ceux-ci dans leur naturalisation. Ils sont tous quatre lauréats de prix les plus prestigieux (Goncourt, Médicis, Prix de l’Académie Française, pour n’en citer que quelques uns), ce qui a déterminé des changements importants dans leur vie et dans la réception de leur œuvre.
MATEI, Cristina-Ioana, « Le jeu : socialisation et individuation chez Andreï Makine », dans Axel GASQUET et Modesta SUÃREZ (dir.), Interstudia, n° 5 (2010). +++ Article de revue
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Résumé
La découverte de soi, la construction de l’identité personnelle par opposition à celle collective constitue un motif essentiel de l’œuvre makinienne. Pour mieux souligner cela, l’auteur choisit comme personnages des jeunes adolescents à l’âge de l’élaboration de soi selon différents modèles : familial, social, collectif ou bien au contraire, par la confrontation avec l’altérité.
Erik Erikson considère le stade de l’adolescence comme « une période de plus en plus marquée et consciente […] presque un mode existentiel entre l’enfance et l’âge adulte » . Les adolescents semblent être plus préoccupés par ce que les autres pensent d’eux, par ce qu’ils paraissent être aux yeux des autres que par ce qu’ils sont réellement. Il arrive souvent qu’une personne se définisse comme: je suis ce que les autres ne sont pas, c’est-à-dire par rapport à un ailleurs, à d’autres, pour que sa singularité ou sa spécificité, ce qui fait d’elle un être unique, puisse s’affirmer.
L’adolescence est en même temps la période où les jeux occupent une place importante. Ils permettent aux jeunes héros makiniens de socialiser, de dépasser ensemble des moments difficiles : les pionniers obligés à marcher vers un horizon radieux au rythme des tambours, en fredonnant des chants patriotiques ; les jeux paramilitaires qui formaient la jeunesse de demain de l’Union soviétique. Mais dans ses livres, le romancier illustre un autre type d’activité toute aussi sérieuse que ludique : la lecture. A la différence des jeux qui favorisent la socialisation, conçus sur l’imitation d’un certain comportement et sur le respect de certains principes, la lecture impose ses propres règles : la solitude, la disposition et l’exploration d’un univers inconnu rattaché, dans notre cas, à l’apprentissage d’une nouvelle langue. Elle se convertit en un moyen d’individuation qui favorise la différenciation. C’est ce que nous nous proposons de démontrer dans cet article.
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CLÉMENT, Murielle Lucie, Andreï Makine. Le multilinguisme, la photographie, le cinéma et la musique dans son œuvre, Paris, L’Harmattan (Approches littéraires), 2011, 386 p. +++ Monographie
### Présentation et table des matières
Clément, 2011, HTML ###
PRUS, Elena, « Andreï Makine : mythocréation identitaire française », Logosphère, dossier « Les Littératures francophones : pour une littérature-monde ? », n° 7 (2011), p. 139-147. +++ Article de revue
### Résumé
La conscience de soi de la culture française a élaboré une stratégie de projection du
génie créateur français en universalité par ses mythes nationaux. La France est l’un des
premiers états nationaux européens consolidés comme tels. Sa capacité créatrice, son expansion
impériale, la vocation des idées universelles lui ont assuré un lieu de première importance
dans le monde. Le phénomène français intègre sa propre totalité humaine et créatrice
dans une conscience identitaire qui se problématise à chaque étape de son constitution.
Chaque époque apporte à la surface une mythologie en formation qui se cristallise
sous nos yeux, des mythes nouveaux qui cimentent la famille française, où Andreï Makine
contribue à la réhabilitation de la mythosphère identitaire française, par son hommage expressif
et sincère.
Abstract
French culture’s self-consciousness has offered the country a strategy to cast a universal
light on its creative flair using its national myths. France is one of the first European nations
to have gained strength. France’s creativity, its imperial expansion, its vocation for
universal ideas, all of these have given the country a worldwide importance. The French
phenomenon inserts its own totality, human and creative, within an identity consciousness
that is getting more and more complex at each stage of its formation. Each moment in time
brings forward a mythology in the making, shaping itself before us; new myths come to
strengthen the French family to which Andreï wishes to add his expressive and sincere tribute
in order to help rehabilitating the sphere of French identity myths.
Prus, 2011, PDF ###
GASSIN, Alexia, « Andreï Makine, témoin intemporel de la guerre en Russie soviétique », Carnets : revue électronique d’études françaises, 2e série, nº 5 (2015), p. 195-206. +++ Article de revue
### Résumé
Dans ses œuvres, l’écrivain français d’origine russe Andreï Makine aborde à plusieurs reprises le thème de la guerre. C’est ainsi qu’il traverse les époques en évoquant aussi bien la guerre civile russe que les deux guerres mondiales. Alors même que l’auteur n’a pas vécu ces conflits, il les décrit de manière très réaliste, mettant en lumière des images d’horreur à la manière d’un chroniqueur de guerre objectif. Makine considère en effet ses romans comme la « fictionnalisation d’une idée », « basée sur une connaissance, sur un témoignage ». De ce fait, nous pouvons supposer que Makine a parlé avec plusieurs personnes ayant connu la guerre et/ou procédé à un travail de recherche approfondi effectué aux archives (de musées) dans le but de retranscrire les informations trouvées dans ses romans et de donner la parole à l’humain, s’opposant à la propagande contenue dans les mémoires et les manuels et préférant l’histoire individuelle à la grande Histoire.
Abstract
In his works, the French writer of Russian origin Andreï Makine repeatedly deals with the topic of war. He crosses the boundaries of time to evoke the Russian civil war as well as the two world wars. Although the author did not live through these conflicts, he describes them in a very realistic way, drawing the most horrific pictures with the objectivity of a war columnist. Indeed, according to Makine novels are a “fictionalized idea”, an idea “based on knowledge, on a testimony”. As a result, we can assume that Makine spoke with several people who had
experienced war and/or undertook a thorough search of the archives (of museums) with the
purpose of retranscribing the information found in his novels and of giving voice to the human
being. He therefore opposes the propaganda found in memoirs and textbooks, and favours
individual history over great world History.
Andreï Makine - ensemble de l'œuvre romanesque (oeuvre) | |
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Titre | Andreï Makine - ensemble de l'œuvre romanesque |
Auteur | Andreï Makine |
Parution | 9999 |
Tri | Andreï Makine - ensemble de l'œuvre romanesque |
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