Discours critique sur les œuvres de littérature contemporaine
AKSOY ALP, Eylem, « Écrire avec la voix du peuple : Le cas d’Annie Ernaux », dans Frankofoni, no 25, 2013, p. 189-199. +++ Article de revue
AKSOY ALP, Eylem, « L’image de la femme dans l’œuvre d’Annie Ernaux », dans Frankofoni, no 23, 2011, p. 351-359. +++ Article de revue
DAY, Loraine, Writing shame and desire : the work of Annie Ernaux, Oxford, Peter Lang, 2007, 315 p. +++ Monographie
DUGAST-PORTES, Francine, Annie Ernaux. Étude de l’oeuvre, Paris, Bordas (collection Écrivains du présent), 2008, 191 p. +++ Monographie
### « L’oeuvre d’Annie Ernaux est au coeur des questions contemporaines. Sa transparence assumée déconcerte et séduit les lecteurs, choque aussi parfois par son exploration de l’intime, sa liberté d’expérimenter et de dire les détails d’une vie. L’écrivain s’y fait ethnographe, dessine un tableau au scalpel de la société d’après-guerre, de ses modes subtils d’exclusion, des mutations du destin féminin. Cette étude dévoile une écriture plus exigeante qu’il n’y paraît, installée aux confins du politique et du poétique, attentive aux rythmes et aux images littéraires et soucieuses des vérités humaines. » (Présentation de l’éditeur)###
MCLLVANNEY, Siobhán, Annie Ernaux : the return to origins, Liverpool, Liverpool university press, 2001, 239 p. +++ Monographie
### « In this first critical study in English to focus exclusively on Annie Ernaux’s writing trajectory, Siobhan McIlvanney provides a stimulating and challenging analysis of Ernaux’s individual texts. Following a broadly feminist hermeneutic, this study engages in a series of provocative close readings of Ernaux’s works in a move to highlight the contradictions and nuances in her writing, and to demonstrate the intellectual intricacies of her literary project. By so doing, it seeks to introduce new readers to Ernaux’s works, while engaging on less familiar terrain those already familiar with her writing. » (résumé joint à la monographie) ###
THOMAS, Lyn, Annie Ernaux, à la première personne : essai, Paris, Stock, 2005, 315 p. +++ Monographie
THUMEREL, Fabrice (dir.), Annie Ernaux, une oeuvre de l’entre-deux, Arras, Artois presses université, 2004, 276 p. +++ Collectif
### « À la fin de La Place, Annie Ernaux nous fait part de sa déception à la lecture d’un “ volume dont le titre, L’Expérience des limites, était prometteur : à son plus grand dam,” il n’y était question que de métaphysique et de littérature “. Or, l’expérience des limites, elle a le sentiment de l’avoir connue dans sa vie de jeune fille et de femme issue d’un milieu populaire. L’expérience des limites, elle l’a menée dans une œuvre pluridimensionnelle (romans autobiographiques, autosociobiographies, journaux intimes et “extimes”) en explorant son entre-deux social et se jouant des frontières entre genres et disciplines. Les participants à ce premier colloque international consacré à l’œuvre d’Annie Ernaux, venus de multiples horizons géographiques et critiques, ont analysé les aspects les plus divers de l’entre-deux sociologiques, psychologiques ou psychanalytiques, thématiques et (inter)textuels - sans oublier de s’arrêter sur ces formes auto(socio)biographiques particulières qu’offre l’écriture journalière. La présence de l’auteur, qui est intervenue activement et a pris part à une table ronde, a renforcé l’intérêt des débats. Au reste, la confrontation de la voix auctoriale avec différentes manières de critiquer n’est pas sans importance : c’est une façon d’insister sur la nécessaire circulation du sens entre auteur, textes et lecteurs - instances que la critique n’a que trop souvent disjointes. » (quatrième de couverture)
Table des matières:
CHAPITRE I: APPROCHES TEXTUELLES DE L’ENTRE-DEUX
Chapitre II: APPROCHES TEXTUELLES (II) : OUVERTURES SUR LES ASPECTS PHILOSOPHIQUES, PSYCHOLOGIQUES ET SOCIOLOGIQUES DE L’ENTRE-DEUX
Chapitre III: APPROCHES SOCIOLOGIQUES DE L’ENTRE-DEUX
Chapitre IV: FORMES DE L’ENTRE-DEUX : ÉCRITURES JOURNALIÈRES
TONDEUR, Claire-Lise, Annie Ernaux ou L’exil intérieur, Amsterdam, Rodopi, 1996, 171 p. +++ Monographie
KAWAKAMI, Akane, « Annie Ernaux, 1989 : Diaries, Photographic Writing and Self-Vivisection », dans Nottingham french studies, vol. 53, no 2 (été 2014), p. 232-246. +++ Article de revue
###« This article attempts to create a portrait of ‘Annie Ernaux’ in 1989, by examining her acts of self-portrayal in that year in Se perdre, Journal du dehors, L’Atelier noir and Passion simple. It describes and analyses her practice of a ‘photographic writing’ in her diaries, and links this to her preference for the material over the abstract, which leads her to examine the traces left by her self in her diaries as concrete evidence of her passage through time. This auto-ethnological approach culminates in the dissection of her thoughts and feelings, in L’Atelier noir, even as she is experiencing them - in ‘real time’ - a practice I call ‘self-vivisection’. The article concludes that the presence in the public domain of Ernaux’s various kinds of self-writing, which all bear a relation to the photographic medium, might be said to constitute a composite photograph of her ‘self’ in 1989. » (résumé joint à l’article)
L’article traite plus spécifiquement de Se perdre, Journal du dehors, L’Atelier noir et Passion simple. ###
PESZAT, Regina L., « Metaphorical effects in the works of Annie Ernaux », thèse de doctorat, department of French ans Italian, University of Kansas, 2013, 194 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### « While writing her fourth book, La Place (1984), Ernaux abandoned the genre of the novel and adopted a new prose style that was devoid of metaphor, and other hallmarks of literary writing in favor of a “flat” style. In this study, I show that Ernaux’s writing is not as “flat” as it appears to be, and that the author has been maneuvering around her ambivalence to metaphor - -and its strong association with literary style - -for a long time. An attentive reading, as I have illustrated, reveals new dimensions in her writing and opens up her works to fresh interpretations. An appreciation for the evolution of her style, and the artistic effects hidden below her ecriture plate, requires, however, a familiarity with her oeuvre as a whole and active reflection on the reader’s part. This dissertation emphasizes Ernaux’s approaches to metaphor throughout a body of work that now spans four decades. » (résumé joint à la thèse)
La version PDF de la thèse est disponible pour les membres de communautés universitaires qui ont un abonnement institutionnel auprès de UMI - Proquest. ###
ADLER, Aurélie, Éclats des vies muettes : figures du minuscule et du marginal dans les récits de vie d’Annie Ernaux, Pierre Michon, Pierre Bergounioux et François Bon, Paris, Presses Sorbonne Nouvelle, 2012, 330 p. +++ Monographie
### « Les récits de vie d’Annie Ernaux, Pierre Michon, Pierre Bergounioux et François Bon témoignent des figures oubliées de l’arbre généalogique et des laissés pour compte de la société contemporaine. En écho aux mutations épistémologiques des sciences humaines dans les années 1960-1970, ces quatre auteurs entendent écrire l’Histoire non plus du point de vue des hommes illustres, mais du point de vue des anonymes. La mise en récit des sans-voix participe d’un renouvellement des paradigmes de la narration dans les dernières décennies du XXe siècle. Les figures sans histoire semblent en effet induire des processus de réduction et de marginalisation du genre romanesque. La trame des vies muettes se déroule sur le mode de l’éclat, bribes de la mémoire ou jaillissement incisif d’un réel à vif. La ténuité des archives, le maintien d’un soupçon éthique et poétique quant à la reconfiguration narrative de ces vies réelles conduisent l’écrivain à délaisser les formes périmées du roman réaliste.
Ils le poussent aussi à questionner l’écart social et culturel avec ces demi-autres, mués en autant de miroirs de soi en éclats. Travaillées d’hypothèses personnelles, analytiques ou fantasmatiques, ces narrations au genre hybride font apparaître une figure d’auteur problématique, latérale et brisée, nourrie d’une incertitude épistémique majeure. Ces identités narratives diffractées – personnages et auteurs – interrogent en retour l’histoire de la littérature, sa place et sa puissance de résistance dans la société d’aujourd’hui. » (résumé joint à la monographie)
RIENDEAU, Pascal, « Les essais des romanciers français (Kundera, Ernaux, Houellebecq) », dans Bruno BLANCKEMAN et Barbara HAVERCROFT (dir.), Narrations d’un nouveau siècle: Romans et récits français (2001-2010), Paris, Sorbonne Nouvelle, 2012, p. 223-234. +++ Chapitre de collectif
PESZAT, Regina L., « Effects of optical illusion in the works of Annie Ernaux », dans Cincinnati romance review, vol. 32 (2011), p. 133-145. +++ Article de revue
WOLF, Nelly, « Figures d’exception féminine dans les trois premiers romans d’Annie Ernaux », dans Études françaises, vol. 47, no 1 (2011), p. 129-140. +++ Article de revue
### Cet article traite des Armoires vides, de Ce qu’ils disent ou rien et de La femme gelée. ###
HUGUENY-LÉGER, Élise, « Du dedans au dehors: Trajectories of the self in diaries by Annie Ernaux », dans Maggie ALLISON, Angela KERSHAW et Diana HOLMES (dir.), Parcours de femmes: Twenty years of women in french, New York, Peter Lang, 2011, p. 167-179. +++ Chapitre de collectif
CHAMPAGNE, Roland A., « A woman and her own time: Annie Ernaux’s creative writing as a crucible for the temporal salvation of womanhood », dans Dalhousie french studies, vol. 90 (printemps 2010), p. 147-158. +++ Article de revue
KEMP, Simon, French fiction into the twenty-first century: The return to the story, Cardiff, University of Wales press, 2010, 213 p. +++ Monographie
### Voir le chapitre : « Annie Ernaux and the Narrating of Time ». ###
YILANCIOGLU, Seza S., « Une aventure de l’écriture: Du journal intime à l’autobiographie chez Annie Ernaux », dans Littera, vol. 25 (décembre 2009), p. 55-62. +++ Article de revue
FELL, Alison S. et Edward WELCH (dir.), dossier « Annie Ernaux: Socio-ethnographer of contemporary France », dans Nottingham french studies, vol. 48, no 2 (été 2009), p. 1-94. +++ Dossier de revue
Sommaire du dossier « Annie Ernaux » :
* Références disponibles sur auteurs.contemporain.info###
HOLMES, Diana, « Everyday adventures: Annie Ernaux, Colette and popular culture in the feminine », dans Nottingham french studies, vol. 48, no 2 (été 2009), p. 15-29. +++ Article de revue
HUGUENY-LÉGER, Élise, « Engagements quotidiens: Les écrits journaliers et journalistiques d’Ernaux et de Duras », dans Nottingham french studies, vol. 48, no 2 (été 2009), p. 30-42. +++ Article de revue
HUGUENY-LÉGER, Élise, Annie Ernaux, une poétique de la transgression, Oxford, Peter Lang, 2009, 257 p. +++ Monographie
### Table des matières:
THOMAS, Lyn, « À la recherche du Moi perdu: Memory and mourning in the work of Annie Ernaux », dans Journal of romance studies, vol. 8, no 2 (été 2008), p. 95-112. +++ Article de revue
HUGUENY-LÉGER, Élise, « Entre conformisme et subversion: La portée du paratexte dans l’oeuvre d’Annie Ernaux », dans Romance studies, vol. 26, no 1 (janvier 2008), p. 33-42. +++ Article de revue
SIMON, Anne, « Déplacements du genre autobiographique: Les sujets Ernaux », dans Audrey LASSERRE et Anne SIMON (dir.), Nomadismes des romancières contemporaines de langue française, Paris, Sorbonne Nouvelle, 2008, p. 69-81. +++ Chapitre de collectif
BOYER, Sylvie, « L’écrivain enfant de remplacement au miroir de l’autobiographie (Michel Leiris, Annie Ernaux) », thèse de doctorat, Département d’études littéraires, Université du Québec à Montréal, 2006, 335 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### « Cette thèse porte sur la question de l’enfant de remplacement qui est au coeur des projets d’écriture de Michel Leiris et d’Annie Ernaux. L’événement traumatique d’une “mort enfant” qui hante l’histoire personnelle et familiale des autobiographes à l’étude constitue une donnée essentielle de leurs oeuvres. Le statut de remplaçant qu’ils occupent, loin de constituer un simple événement biographique à reléguer au chapitre “vie” d’une étude de leurs oeuvres, inaugure leur travail d’écriture.
L’hypothèse de ce travail est la suivante: le noyau archaïque et originaire que constitue la mort traumatique d’un enfant inscrite au coeur de l’histoire familiale et de la (pré)histoire personnelle de Michel Leiris et d’Annie Ernaux, est, chez ces écrivains enfants de remplacement, le ressort de la création.
C’est à partir du “résidu d’une douleur” ancienne, d’une brisure, d’un blanc constitutifs de ce qui, dans les oeuvres de Leiris et d’Ernaux, manque à être dit que se déroule leur écriture qui encercle et enveloppe ces restes cryptiques. Ce travail consiste à déceler, à déplier et à analyser ces traces dont certains matériaux représentatifs, certains contenus, certaines images sont porteurs, et ce, dans le but de mettre au jour un lien étroit entre cette problématique filiale et la pulsion créatrice. Cette thèse a pour but de porter un regard neuf sur les oeuvres étudiées, de fournir à leur compréhension des éléments explicatifs inédits et de mesurer l’importance d’une forme d’énonciation “transpersonnelle” près d’un “entre je” de l’autobiographie.
L’enjeu principal de cette thèse, son caractère novateur, est de travailler dans le domaine littéraire—à la faveur d’oeuvres principalement autobiographiques—une question abordée essentiellement dans les champs psychanalytique et psychopathologique. L’interrogation sur la mort, le sexuel et les origines qui traversent les textes de Michel Leiris et d’Annie Ernaux, l’importance du motif de la place, le sentiment de faute, de honte et de culpabilité, mais aussi d’inexistence et de dépossession sont étudiés à la faveur de cette problématique.
Écrivains enfants de remplacement, Michel Leiris et Annie Ernaux ne cessent, au miroir de l’autobiographie, de cerner les traits d’un visage “autre” pour s’y reconnaître et, en un même temps, pour s’en différencier. Nommer ce visage originaire qui échappe au regard qui tente de le capter, comme s’il ne pouvait qu’apparaître à la surface d’une eau trouble, image à jamais noyée, voilà la tâche de ces autobiographes. » (résumé joint à la thèse)
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SARTIAUX, Audrey Natacha, « Shameful, shameless, and abjects bodies in the work of Annie Ernaux, Christine Angot, and Régine Detambel », thèse de doctorat, Department of french, University of Connecticut, 2006, 276 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### « In this dissertation, I examine how the French contemporary writers Annie Emaux, Christine Angot, and Régine Detambel express shame through a minimalist approach to writing. These authors, following a contemporary literary and media-related trend, dare to say it ail, exposing the body in différent private states. However, their style is bare, economical, simple, and conveys the minimalist principle that “less is more.”
After defining the notion of minimalism, I draw on the fields of psychoanalysis, psychology, and sociology to outline the inherent complexities of shame. I demonstrate that minimalist writing is practical in conveying the intricacies of shame, and specifîcally its “wordlessness.” I proceed with a literary analysis of each author’s works to examine how they use minimalism to transcribe shame. Emaux uses minimalist techniques to attain an objectifying distance from her past. Through the act of writing shameful épisodes, many involving her body, she libérâtes her shame, accepts its presence in her life, and transforms it into a positive agent, one which allows her to write. Angot uses shame to disturb her reader by unveiling the incestuous body. Her works symbolize textually, through minimalist techniques, the “unsaid” innate to shame. By intentionally activating the shame of her reader, whom she incorporâtes into her works as characters, she places herself above shame. Detambel, through the circularity of her writing and attention to détail, represents textually the struggles of her protagonists to keep shame—a shame that leads to an abjection of their bodies and their own self—at bay. Her characters are marginalized and retum to a more primitive State devoid of social shame.
I conclude that the theory of shame is trailing behind the literature of shame, and my examination of the works of three contemporary writers shows that the female body is still the catalyst of shame. Working on a language saturated with a history of shame and thus facilitating the verbalization of shame itself is an essential step towards the libération of women (and men) from the shameful body. These three authors are indeed engaged in libération o f the body through new forms o f verbalization. » (résumé joint à la thèse)
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PURDY, Jann, « Ethnographic devices in modern french autobiography: Michel Leiris and Annie Ernaux », dans Pacific coast philology, vol. 42 (2007), p. 24-36. +++ Article de revue
JELLENIK, Cathy, Rewriting, rewriting: Marguerite Duras, Annie Ernaux, and Marie Redonnet, New York, Peter Lang, 2007, 211 p. +++ Monographie
### Voir le chapitre « Annie Ernaux: Literary Sabotage ». ###
JOUAN-WESTLUND, Annie, « As she lay dying: Writing and the mother/daughter dynamic in Beauvoir and Ernaux », dans Richard E. GOODKIN et Elaine MARKS (dir.), In memory of Elaine Marks: Life writing, writing death, Madison, University of Wisconsin Press, 2007, p. 90-109. +++ Chapitre de collectif
CHARPENTIER, Isabelle, « “Quelque part entre la littérature, la sociologie et l’histoire…”: L’oeuvre auto-sociobiographique d’Annie Ernaux ou les incertitudes d’une posture improbable », dans COnTEXTES, vol. 1 (septembre 2006), [en ligne]. +++ Article de revue
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THOMAS, Lyn, « Annie Ernaux, class, gender and whiteness: Finding a place in the french feminist canon? », dans Journal of Gender Studies, vol. 15, no 2 (juillet 2006), p. 159-168. +++ Article de revue
JELLENIK, Cathy, « A tripartite approach to rewriting in Marguerite Duras, Annie Ernaux, and Marie Redonnet », thèse de doctorat, Department of French and Italian, University of Colorado, 2005, 328 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### « Although in a sense the storytelling of any time rewrites, rewriting becomes a primary concern in the literary production of the twentieth century. That era has been characterized variously as having quoted, reenacted, cannibalized, revised, redone, refurbished and outright plagiarized the texts of earlier times.
The modern obsession with literary reiteration manifests itself in a rather unique way in the narratives of Marguerite Duras, Annie Ernaux, and Marie Redonnet. Those authors all systematically and repeatedly rewrite their own texts, and in so doing, give evidence of three of the more salient aspects of twentieth-century French literature—namely, a trend towards the representation of multifaceted selves; a desire to reevaluate the literary paradigm, and an acute concern for the unreliability of language.
In my thesis I argue that the rewriting performed by Marguerite Duras, Annie Ernaux, and Marie Redonnet moves beyond the tacit rewriting that occurs in any text. I demonstrate that the rewriting projects of those authors moves towards a renovation of various features of the literary arena within which they circulate. Through the reworking of her own Un Barrage contre le Pacifique in L’Amant and L’Amant de la Chine du Nord, Duras rewrites the traditional novel, its conventions, and the knowable self it implies. Through the reworking of her own Les Armoires vides in La Place and L’Événement, Ernaux rewrites a literary tradition that has long neglected the experiences of the working classes and of women. And through the reworking of her own Splendid Hôtel in Forever Valley and Rose Mélie Rose, Redonnet rewrites the linguistic sign, using an exaggeratedly minimalist style to denude language of an overabundance of a priori connotations.
The introduction to my thesis presents the argument that all writing contains rewriting. I ground my proofs in the theoretical apparatuses of Saussure, Bakhtin, Benveniste, Barthes, Kristeva, and Derrida. In the subsequent chapters I examine and interrogate the ways in which Duras, Ernaux, and Redonnet use rewriting to question and rethink the literary traditions they inherit. I conclude with the suggestion that the rewriting projects of Duras, Ernaux, and Redonnet promise to lead them, and their readers, towards the creation of a new literary aesthetic capable of responding to the questions of our times. » (résumé joint à la thèse)
La version PDF de la thèse est disponible pour les membres de communautés universitaires qui ont un abonnement institutionnel auprès de UMI - Proquest. ###
ALLAMAND, Carole, « Annie Ernaux, À la serpe, à l’aiguille et au couteau », dans Romanic review, vol. 97, no 2 (mars 2006), p. 201-212. +++ Article de revue
LOPEZ, Munoz, Manuel JUAN et Francisca ROMERAL ROSEL, « Discours permanents, discours en co-énonciation et en écho-énonciation dans les entretiens: La pratique de l’auto-citation chez Annie Ernaux », dans Travaux de linguistique, vol. 52 (2006), p. 85-100. +++ Article de revue
WALLER, Roselyne, « “C’est plutôt la leur de langue que j’ai perdue”: Annie Ernaux et la langue populaire », dans Corinne GRENOUILLET et Éléonore REVERZY (dir.), Les voix du peuple dans la littérature des XIXe et XXe siècles, Strasbourg, Presses universitaires de Strasbourg, 2006, p. 339-348. +++ Chapitre de collectif
VILAIN, Philippe, « Aliénation et inter-dit dans les romans d’Annie Ernaux? », dans LittéRéalité, vol. 17, no 2 (automne-hiver 2005), p. 51-63. +++ Article de revue
TAYLOR-MERLEAU, Chloë, « The confessions of Annie Ernaux: Autobiography, truth, and repetition », dans Journal of Modern Literature, vol. 28, no 1 (automne 2004), p. 65-88. +++ Article de revue
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GARCIA, Mar, « Annie Ernaux: Pouvoir, langue et autobiographie », dans Thélème, vol. 19 (2004), p. 35-44. +++ Article de revue
### L’article porte plus particulièrement sur Les armoires vides, Ce qu’ils disent ou rien et La femme gelée. ###
BOEHRINGER, Monika, « Donner la vie, donner la mort: “L’amèr écrite” chez Simone de Beauvoir et Annie Ernaux », dans Dalhousie French Studies, vol. 64 (automne 2003), p. 17-24. +++ Article de revue
VILAIN, Philippe, « Annie Ernaux ou l’autobiographie en question », dans Roman 20-50, no 24 (décembre 1997), p. 141-147. +++ Article de revue
FERNANDEZ-RECATALA, Denis, Annie Ernaux, Monaco, Éditions du Rocher (Domaine français), 1994, 167 p. +++ Monographie
FELL, Alison S., Liberty, Equality, Maternity in Beauvoir, Leduc and Ernaux, Oxford, Legenda, 2003, 208 p. +++ Monographie
### « Motherhood is fundamental in debates concerning French individual and national identity. While France’s obsession with its falling population led to a long-standing glorification of the “mère au foyer”, motherhood has also been a highly contentious issue for French feminists. In this interdisciplinary study, Fell examines twentieth-century women’s writing in the light of contemporaneous debates about women’s reproductive function. Through close textual readings of the work of Simone de Beauvoir, Violette Leduc and Annie Ernaux, she uncovers fascinating tensions at the heart of women’s literary evocations of mothers and motherhood, revealing how the extent to which writing about motherhood, whether in the 1940s or 1990s, remains an inherently ambiguous enterprise. » (résumé joint à la monographie) ###
MEYER, Nicole E., « Voicing chilhood: Remembering the mother in Annie Ernaux’s autobiographies », dans Journal of the Midwest Modern Language Association, vol. 35, no 2 (automne 2002), p. 33-40. +++ Article de revue
LEAVITT-HUFFMAN, Laura, «True stories: Locating realism in the autobiographical intertextuality of Marguerite Duras and Annie Ernaux », thèse de doctorat, department of French and Francophone Studies, University of California, 2002, 213 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### « This study reveals and examines a new form of autobiographical realism in the work of Marguerite Duras and Annie Ernaux. I argue that Duras and Ernaux have constructed through the span of their careers a web of interconnected texts reverberating with and anchored to an autobiographical “real.” Within the corpus of each writer, these texts reference one another implicitly and explicitly, creating by their very proliferation a climate of familiarity which helps to create a closed system of verisimilitude that functions according to, and can be read as, an intertextual realist guarantee. Although realism fell out of favor with critics and writers in the 20 th century, I show that to pit realism against experimentalism is to create a false generic opposition, since Duras and Ernaux have created realism out of radically new forms of textuality. Because they weave together textual strands emanating from autobiography, fiction, historically-based journals, and, in the case of Ernaux, autoethnography, a subtler, more flexible understanding of genre is required.
In Chapter One, I explore the codes of realism and autobiography, teasing out the differences between the work of Duras and Ernaux and more traditional writing. Chapter Two examines Duras’s thickly layered intertextual network and its interactions with the real, demonstrating that textuality always dominates and ultimately replaces the real in its role as referent. Ernaux’s insistence on linking her writing to the real is investigated in Chapter Three. Through the practice of autoethnographic analysis, Ernaux redeems her working class background, not unproblematically recuperating it by means of the very kinds of language that set it apart to begin with. The final chapter juxtaposes the ways in which both authors take intertextuality to unprecedented levels, through convoluted interconnections–and even confusion–between texts and real people. Duras and Ernaux each got involved romantically with fans of their work, and these lovers became themselves the sites of productive liminalities in their texts. I conclude by arguing that the strength and originality of their writing comes in large measure from the very permeability of its textual and generic boundaries. » (résumé joint à la thèse)
La version PDF de la thèse est disponible pour les membres de communautés universitaires qui ont un abonnement institutionnel auprès de UMI - Proquest. ###
LADIMER, Bethany, « Cracking the codes: Social class and gender in Annie Ernaux », dans Chimères, vol. 26 (printemps 2002), p. 53-69. +++ Article de revue
FELL, Alison S., « Recycling the past: Annie Ernaux’s evolving écriture de soi », dans Nottingham French Studies, vol. 41, no 1 (printemps 2002), p. 60-69. +++ Article de revue
LITVINAVIČIENĖ, Inga, « De l’autobiographique vers le “je” transpersonnel: L’écriture “plate” d’Annie Ernaux », dans Darbai ir Dienos, vol. 32 (2002), p. 135-158. +++ Article de revue
RICHARDSON-VITI, Elizabeth, « Simone de Beauvoir and Annie Ernaux: Love with a perfect stranger », dans Simone de Beauvoir Studies, vol. 19 (2002-2003), p. 49-56. +++ Article de revue
TONDEUR, Claire-Lise, « Écrire la honte (Annie Ernaux) », dans Michael BISHOP et Christopher ELSON (dir.), French prose in 2000, Amsterdam, Rodopi, 2002, p. 125-134. +++ Chapitre de collectif
TONDEUR, Claire-Lise, « Dire le dénuement (Mémoires/témoignage de pauvreté et dépossession culturelle) », dans Romance Languages Annual, vol. 12 (2001), p. 110-114. +++ Article de revue
HAMEL, Yan, « Écrire le deuil: Décès maternel et acte d’écriture chez Albert Cohen, Annie Ernaux, Peter Handke et Roger Peyrefitte », dans Dalhousie French Studies, vol. 53 (hiver 2000), p. 93-119. +++ Article de revue
SMITH, Aine, « Constructions of identity in the works of Marie Redonnet and Annie Ernaux », thèse de doctorat, Department of French Studies, Queen’s University Belfast, 2000, 319 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### « This thesis is a comparative and contrastive analysis of the works of Annie Ernaux and Marie Redonnet, dealing specifically with the manner in which identity and subjectivity are constructed and deconstructed in their respective texts. Although in terms of their individual intentions, aesthetic projects and writing styles, the two writers under discussion appear to have little in common, this study aims to demonstrate the striking degree of intersection between their preoccupations, notably as far as questions of identity are concerned. However, whilst the emphasis is on the concerns Redonnet and Ernaux share, this thesis does not seek to gloss over the diversity of each individual writer’s work, and, as a comparative but also contrastive analysis, attention is given to highlighting the differences as well as the similarities.
The methodology takes the form of in-depth textual analysis and the discussion takes place within three main axes or areas of enquiry, areas prominent in the texts themselves: identity and family relations, identity and place, identity and language. The analysis engages with feminist theory; with psychoanalytic theories of identity- and subject-formation; with theories of the predominantly social nature of identity and subjectivity, as well as employing more traditional methods of literary criticism. Ultimately, the thesis demonstrates the abiding significance for both writers of the figure of the mother, for it is via the link to the mother that identity is attained. It documents also the importance of place in conferring identity in both oeuvres, and explores simultaneously the threat to identity constituted by place. And it reveals the importance in both writers’ work of language and of the act of writing in generating identity and immunising the self against extinction. Finally, it highlights the striking imbrication of Redonnet’s and Ernaux’s conceptions of identity: for both, identity is relational, never closed and constantly shifting. » (résumé joint à la thèse) ###
BACHOLLE, Michèle, Un passé contraignant: Double bind et transculturation, Amsterdam, Rodopi, 2000, 183 p. +++ Monographie
SAIGAL, Monique, L’écriture: Lien de mère à fille chez Jeanne Hyvrard, Chantal Chawaf et Annie Ernaux, Amsterdam, Rodopi, 2000, 179 p. +++ Monographie
JOHNSON, Warren, « The dialogic self: Language and identity in Annie Ernaux », dans Studies in Twentieth Century Literature, vol. 23, no 2 (été 1999), p. 297-314. +++ Article de revue
BACHOLLE, Michèle Sandrine, « Representing the double bind: Doubleness and schizophrenia in the works of Annie Ernaux, Agota Kristof, and Farida Belghoul », thèse de doctorat, Department of Literatures, Cultures and Languages, University of Connecticut, 1998, 208 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### « In this dissertation, I examine how, in the works of the French-speaking contemporary women writers Annie Ernaux, Agota Kristof and Farida Belghoul, notions of doubleness and/or schizophrenia represent at the literary level the contradictory pressures or double bind that these writers have experienced at some point in their lives. As a child, Ernaux was caught in a no-win situation: her parents wanted her to succeed and progress socially while also remaining close to them, and her teachers wanted her to respect her parents while constantly reminding her how improper their behavior and language were. The double bind experienced by Kristof is of a different nature and twofold: she lived the double bind of the exiled: to survive, she had to leave totalitarian Hungary, but far away from her country and family, she felt she could not live; she also shared with her fellow-countrymen the double bind imposed by the authorities, based on lies which were presented as truth. As a Beur, Belghoul’s situation is more similar to Ernaux’s: she is caught between her parents and her teachers, between Moslem and Algerian traditions and French society and its secular values. Following to a certain extent the psychiatrist and behavioral scientist Paul Watzlawick, I show that, through writing, these authors found a way out of the frame of their double bind, and succeeded in reorienting–a term that I prefer to Watzlawick’s reframing, since it does not imply entering a new frame–their past experience. I also claim that their use of doubleness and/or schizophrenia has two purposes: (1) it conveys the pain of their situation and (2) it is part of a deterritorializing process, a line of flight. Both elements contribute to a minor literature, as defined by Gilles Deleuze and Felix Guattari, and to the postmodern dimension of the texts. From their past in-between situation, which they still cultivate in their writings but to which they ascribe a new orientation, these writers paved a way toward an autonomous discursive space, a renewed identity. » (résumé joint à la thèse)
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THOMAS, Lyn et Emma WEBB, « Writing from experience: The place of the personal in french feminist writing », dans Feminist Review, vol. 61 (printemps 1999), p. 27-48. +++ Article de revue
MINES, Patricia, « Beyond realism: Protest from within in the works of Annie Ernaux », dans Women in French Studies, vol. 7 (1999), p. 227-236. +++ Article de revue
THOMAS, Lyn, Annie Ernaux: An introduction to the writer and her audience, Oxford, Berg, 1999, 202 p. +++ Monographie
HUTCHINSON, Hilary, « Disillusion and disappointment in the writings of Annie Ernaux », dans Marie RAMSLAND (dir.), Variété: Perspectives in french literature, society and culture, Frankfurt, Peter Lang, 1999, p. 261-272. +++ Chapitre de collectif
COTILLE-FOLEY, Nora Corinne, « Unsettling the axis of power: Triangular relationships in Marie de France, Annie Ernaux, and Maryse Condé », thèse de doctorat, Department of French, Northwestern University, 1998, 277 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### « My dissertation examines the depiction, by female authors, of female protagonists renegotiating power relationships in vastly different cultural contexts–Marie de France illustrates courtly love during the Middle Ages, Annie Ernaux describes a social clash between bourgeoisie and working classes in metropolitan twentieth-century France, and Maryse Conde portrays slavery in the Caribbean during the seventeenth century. Each chapter analyzes the distinct ways in which each author negotiates triangular relationships to undermine traditional configurations of power. The three chapters focus on the cultural and socio-economic aspects of power struggles involving class, gender, and racial discrimination. The first chapter examines a series of Derridean displacements in Marie de France’s Lais that expands the feminine sphere of influence. I demonstrate how the female protagonists are progressively transported from a patriarchal depiction of the love triangle to a more empowering triadic structure. Drawing upon such historians as Georges Duby, my analysis of narrative structures takes into account the cultural context of the Middle Ages. The second chapter studies the bourgeoisie/proletariat dichotomy in post-war Northern France, and makes extensive use of the writings of Pierre Bourdieu, Michel de Certeau, Michel Foucault and Judith Butler. Ernaux’s rendition of a conflicted protagonist triangulates traditionally dichotomous social divisions. Her descriptions of the body serve to denounce and reverse binary oppositions, eventually leading to a cross-boundary contamination of all fields of power. My third chapter deals with the Caribbean cultural space and engages post-colonial theory (Edouard Glissant, Maryse Conde, Homi Bhabha, and Francoise Lionnet). I focus on Conde’s protagonist Tituba to demonstrate how she triangulates stereotypical master/slave dialectics to illustrate the cultural specificity, complexity, and variety of colonial as well as post-colonial power relationships. Rather than demonstrating a universal process of triangulation, my objective is to show how each author’s contribution represents a creative subversion of a given master narrative in a specific social environment. » (résumé joint à la thèse)
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FAU, Christine, « Langage populaire et écriture autobiographique chez Annie Ernaux », thèse de doctorat, Department of Romance Languages, University of Georgia, 1997, 243 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### « This study focuses on the function of popular language in the class and gender conflicts of Annie Ernaux’s autobiographical work. It shows how Ernaux’s heroines are caught between the oral language of their working-class childhood and the written language of the middle-class towards which they are migrating. Writing seems to be the only way they can escape their working-class background, but, paradoxically, writing also reinforces the feeling of guilt that comes from having somehow betrayed their working-class origins: how can one write about people belonging to a dominated class–one which doesn’t speak for itself, which doesn’t write–without depriving them of their words? The use of popular language in the five books that are examined in this study (Les Armoires vides, Ce qu’ils disent ou rien, La Femme gelée, La Place, Une Femme) reveals some of Ernaux’s strategies for undermining stereotypes concerning both the working-class and ‘femininity’ and thus reaching her identity as a female and as a social individual. By measuring the various social languages against popular language, the author creates a polyphonic effect which results in de-centering the dominant discourse. In her first three novels, the violence that comes from a widespread use of popular language is complemented by an irony that undercuts each of her words. In the biographies of her parents, however, the de-centering occurs as she blurs the frontier between genres (autobiography, biography, literature, sociology) and uses a “neutral” style, by which she points to both the separation and the continuity between herself and her parents. » (résumé joint à la thèse)
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VILAIN, Philippe, « Annie Ernaux: L’écriture du “don reversé” », dans LittéRéalité, vol. 10, no 2 (automne-hiver 1998), p. 61-72. +++ Article de revue
KETTLER-PENROD, Lynn, « Annie Ernaux: Life, fiction, autobiography », dans Écrivaines Françaises et Francophones: Europe Plurilingue, special issue (mars 1997), p. 178-190. +++ Article de revue
SAIGAL, Monique, « Recyclage urbain chez Annie Ernaux », dans Norman BUFORD (dir.), French Literature in/and the city, Amsterdam, Rodopi, 1997, p. 141-151. +++ Chapitre de collectif
MCLLVANNEY, Siobhán, « Recuperating romance: Literary paradigms in the works of Annie Ernaux », dans Forum for Modern Language Studies, vol. 32, no 3 (juillet 1996), p. 240-250. +++ Article de revue
GARAUD, Christian, « Il n’est héritier qui ne veut: Danièle Sallenave, Annie Ernaux et la littérature », dans Michael BISHOP (dir.), Thirty Voices in the Feminine, Amsterdam, Rodopi, 1996, p. 111-118. +++ Chapitre de collectif
TONDEUR, Claire-Lise, « Le passé: Point focal du présent dans l’oeuvre d’Annie Ernaux », dans Women in French Studies, vol. 3 (automne 1995), p. 123-137. +++ Article de revue
FAU, Christine, « Le problème du langage chez Annie Ernaux », dans French Review, vol. 68, no 3 (février 1995), p. 501-512. +++ Article de revue
TONDEUR, Claire-Lise, « L’enfance chez Annie Ernaux (Des Armoires vides au Journal du dehors) », dans Cincinnati Romance Review, vol. 14 (1995), p. 157-163. +++ Article de revue
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BACHOLLE, Michèle, « Annie Ernaux: Lieux communs et lieu(x) de vérité », dans LittéRéalité, vol. 7, no 1-2 (1995), p. 29-40. +++ Article de revue
TONDEUR, Claire-Lise, « Relation mère/fille chez Annie Ernaux », dans Romance Languages Annual, vol. 7 (1995), p. 173-179. +++ Article de revue
SANDERS, Carol, « Stylistic aspects of women’s writing: The case of Annie Ernaux », dans French Cultural Studies, vol. 4, no 10 (février 1993), p. 15-29. +++ Article de revue
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LETENDRE, Daniel, « À la cheville du temps: La construction du présent dans la littérature narrative française au tournant du XXIe siècle », thèse de doctorat, département des littératures de langue française, Université de Montréal, 2013, 380 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### « Cette thèse de doctorat met en lumière les stratégies narratives déployées dans le récit français actuel pour représenter et construire son présent. L’hypothèse principale que cette recherche vérifie est la suivante : la littérature narrative d’aujourd’hui, par le recours à une énonciation entremêlant discours et narration ainsi que par une utilisation critique et pragmatique du passé, réplique au « présentisme » observé par François Hartog, cette perspective sur les temps dont le point d’observation et le point observé sont le présent. Les écrivains contemporains mettent en place un régime de temporalités où passé et avenir sont coordonnés au présent pour pacifier le rapport entre les trois catégories temporelles et faire apparaître un présent qui, sinon, demeure narrativement insaisissable ou soumis à l’autorité d’un passé ou d’un avenir qui dicte ses actions. En distinguant leurs textes du genre romanesque et du mode narratif qui le compose, Pierre Bergounioux, François Bon, Olivier Cadiot, Chloé Delaume, Annie Ernaux, Jean Echenoz et Olivier Rolin, entre autres, s’inscrivent dans la tradition énonciative du récit, ici entendu comme genre littéraire où l’énonciation et le texte en formation sont à eux-mêmes leur propre intrigue. Le sujet d’énonciation du récit contemporain cherche à élucider son rapport au temps en ayant recours à des scènes énonciatives qui ont à voir avec l’enquête et l’interlocution, de manière à ce que d’une anamnèse personnelle et intellectuelle, de même que de la confrontation d’une mémoire avec son récit jaillissent les caractéristiques d’une expérience du présent. Or, une des caractéristiques du présent expérimenté par le sujet contemporain semble être une résistance à la narration et au récit, rendant alors difficile sa saisie littéraire. Cette opposition au récit est investie par des écrivains qui ont recours, pour donner à voir l’immédiateté du présent, à la note et au journal, de même qu’à des genres littéraires qui mettent en échec la narration, notamment la poésie. En dépit de leurs efforts énonciatifs pour extraire le présent de l’opération qui le transforme en passé, ces écrivains font tout de même l’expérience répétée de la disparition immédiate du présent et de leur incapacité à énoncer littérairement un sentiment du présent. Le seul moyen d’en donner un aperçu reste alors peut-être de chercher à construire le présent à partir du constat répété de l’impossibilité d’un tel accomplissement. » (résumé joint à la thèse)
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PETERSON, Sarah, « Geographies of everyday urban life: French literary and cinematic experiments in the contemporary city », thèse de doctorat, Department of Romance Languages, University of North Carolina, 2014, 190 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### « This dissertation examines the city as space and place in select French texts and films from the 1970s to the early 2000s. Through the use of experimental techniques that call into question literary and cinematic conventions and genres (such as the essay, the diary, and the documentary), contemporary French authors and filmmakers offer distinctive accounts of everyday urban space. Authors Georges Perec and Annie Ernaux and filmmakers Agnès Varda and Chris Marker frequently represent the city in their works, not as a background for a narrative, but rather as a terrain upon which to explore questions about everyday social practices and relations. Conducting in situ experiments in observation (such as Perec’s fastidious notation of the details of a Parisian square) and representation (as in Varda’s focus on the physicality of the denizens of a lively French market street), these four authors and filmmakers project themselves into the city in ways that both document and interrogate everyday urban life. I argue that what emerges from these experiments is a new manner of understanding space and place in literature and film, one that has affinities with concepts in contemporary cultural geography. By examining intersections between literature, cinema, and cultural geography with respect to such topics as everyday life, scale, place, subjectivity, embodiment, and dialogue, I propose a geocritical approach that demonstrates the social and relational nature of the city in particular and space in general. » (résumé joint à la thèse) ###
WROBLEWSKI, Ania, « La vie des autres. Sophie Calle et Annie Ernaux, artistes hors-la-loi », thèse de doctorat, département des littératures de langue française, Université de Montréal, 2013, 383 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### « Cette thèse porte sur les transgressions discursives, esthétiques et sociales de la frontière entre la vie privée et la vie publique effectuées par les créatrices françaises contemporaines Sophie Calle et Annie Ernaux. Dans une perspective féministe qui s’appuie sur les théories du quotidien, la thèse pose les questions suivantes : quelles libertés peut se permettre la femme-artiste ou l’écrivaine aujourd’hui ? Où, comment, et par qui se dessinent les limites éthiques de la création ? À la lumière des représentations souvent stéréotypées de la femme criminelle, le premier chapitre dégage de la réception des œuvres de Calle et d’Ernaux les “crimes” – entre autres, d’obscénité, d’impudeur et d’indécence – dont elles ont été accusées par la critique. Les trois chapitres suivants ciblent les diverses manières subversives et innovatrices dont Calle et Ernaux déjouent les perceptions acceptées de la féminité pour s’assurer la liberté totale en création : elles se construisent en flâneuses maniant la photographie ou l’écriture photographique comme une arme, en amoureuses blessées qui se vengent de leurs amants, et en théoriciennes manipulant les modalités de leur propre inscription dans les canons littéraires et artistiques. Cette thèse analyse au fil des chapitres les échos des œuvres de Calle et d’Ernaux au plan social, insistant sur le rapport fécond qui existe entre l’œuvre d’art et son cadre, interrogeant l’ethos de l’artiste et celui de l’art. Sophie Calle et Annie Ernaux répondent avec force à la nécessité de se positionner autrement face à l’art en tant que femme, notamment, en proposant l’art et l’écriture comme hors la loi. La conclusion étudie dans cette optique le phénomène récent de la “judiciarisation” de l’art. En examinant certains procès intentés depuis 2010 à des artistes, des écrivaines, des commissaires d’exposition et des maisons d’édition françaises, cette thèse questionne finalement les risques et les violences de la représentation tels qu’ils sont désignés par la loi. » (résumé joint à la thèse)
DOUGHERTY, Jacqueline, « Cinematography in the works of Annie Ernaux: Writing memory and reality », thèse de doctorat, department of Romance Languages, University of North Carolina, 2011, 218 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### « This dissertation proposes a re-reading of Annie Ernaux’s corpus by considering the cinematographic aspects present in her works. Ernaux has systematically engaged in a reciprocity between the text and the image, including both moving and fixed images. This reciprocity is particularly manifest in Ernaux’s deployment of the flashback to relay the memories of her past experiences. In my introductory chapter, I demonstrate that Ernaux views the recording of such memories from an entirely cinematic perspective.
Chapter 2 investigates Ernaux’s adaptation of the cinematic flashback, including the fade and voix off narration, the two devices that initiate the flashback. Furthermore, this chapter demonstrates that the combination of visual markers and textual strategies in Ernaux’s writing actually likens the reader to a spectator who views a film on screen. Finally, in keeping with the inherent characteristic of personal testimony on which both literary and cinematic flashbacks rely, Chapter 2 also discusses the numerous strategies at work in Ernaux’s writing that sustain the veracity of her narratives. These strategies include the use of archives, reference to personal diaries and the inclusion of footnotes.
Chapter 3 explores Ernaux’s pervasive deployment and recourse to the terms image, scène, cinéma and film as surrogates for the constructions of souvenir and mémoire. Such memory-images enrich the primary flashback narrative by isolating events whose emotional resonance is particularly acute for the narrator.
The photographic images populating Ernaux’s works are interpreted as cinematic freeze-frames in Chapter 4. Like the memory-images analyzed in Chapter 3, the narrator reveals the affective import of the photographs. We discover that, rather than interrupting the flow of the narrative, the incorporation of photographs in the text actually contributes relevant insights, details and truths to the account in question.
The final chapter includes a reflection on the extent to which Ernaux’s artful fusion of cinematic and literary devices facilitates her quest for reality in her writing. I conclude by demonstrating Ernaux’s multiple innovations of the literary paradigm and designate her as the source of collective memory for her generation. » (résumé joint à la thèse)
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COBB-WITTROCK, Mary, « Chaotic topography in contemporary french and francophone literature », thèse de doctorat, department of French Language and Literature, University of Maryland, 2010, 357 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### « Chaos theory proposed by Ilya Prigogine and Isabelle Stengers illuminates new conclusions about narrative structures in contemporary French and Francophone literature. Espousing an order-out-of-chaos paradigm, my tutor texts by Annie Ernaux, Frankétienne, and Jean-Philippe Toussaint demonstrate how the contemporary notions of identity, gender and genre are innately chaotic but simultaneously offer innovative insights into how these entities are being (re)conceived and (re)presented. Scientific, philosophical, and cultural models of chaos described by Prigogine, Deleuze and Glissant respectively, offer a means to understand the world in order to frame a contemporary cultural topography. Liberated limits of the novel, poetry, and diary genre, viewed through the concept of chaotic “noise”, represent richness of information rather than a dearth in order. With Prigogine’s Arrow of Time, identity is found in the future not in the past suggesting a non-linear development that is plagued with uncertainty but possibilities. Consequently, identity in contemporary literature is located in others and not in the self challenging traditional notions of this concept. Bifurcation points serve as nodes of “textual instability” revealing themes and trends questioning the function of language, identity and generic transitions in contemporary literature. Through the concept of strange attractors, women, men, language and places within these chaotic tutor texts serve as points of order to which chaotic narratives consistently return advocating the creative force of non-gendered chaos. Accordingly not only can the notion of identity, love and language be viewed as fractal within their own textual space, but the texts themselves transcend generic boundaries. Finally, the contemporary cultural topography is expanding to include electronic literature as an area of critical study. Due to the medium of transmission, i.e., the computer code, electronic literature presents chaotic form and content and challenges traditional notions of “reading” a text. Consequently, the reader interacts with the computer code causing the ‘narrative’ to bifurcate resulting in multiple, unpredictable reading experiences. Chaos theory thus offers a pertinent tool through which to read and interpret this genre. Electronic literature’s literariness, viewed through chaos theory, is defined as what changes instead of what remains constant. » (résumé joint à la thèse) ###
STAN, Corina, « The art of distances or, a morality for the everyday », thèse de doctorat, department of Literature, Duke University, 2010, 438 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### « “The Art of Distances or, a Morality for the Everyday” shows how British, French and German writers have dramatized the dilemmas of the ethical life with others in the twentieth century, and taken up the challenge of imagining new forms of community. Framed by an encounter between the thought of Theodor Adorno and Roland Barthes, the study traces an exemplary arc from 1933 to 1999, bringing together works of fiction, philosophy, critical theory, autobiography, social reportage and anthropology authored by deeply intriguing or controversial figures such as George Orwell, Paul Morand, Henry Miller, Elias Canetti, Iris Murdoch, Walter Benjamin, Annie Ernaux, Günter Grass, and others. Negotiating the ethical and the political, the role that intellectuals can, or should assume in the conflicts and debates of their time, trying to find adequate forms to express their dilemmas, these writers share a sustained attention to the question of the ideal distance between oneself and others in an age deprived of a shared morality. » (résumé joint à la thèse) ###
HUGUENY-LÉGER, Élise, « Transgressions textuelles, déplacements littéraires et enjeux sociopolitiques du transpersonnel dans l’oeuvre d’Annie Ernaux », thèse de doctorat, department of French, Durham University, 2007, 325 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### « The purpose of this thesis is to focus on one of the main characteristics of Annie Ernaux’s works, namely the blurring of boundaries between self and others. Basing my approach on Rimbaud’s famous Je est un autre (“I is another person”) as well as on Foucault’s definition of transgression as a blurring of boundaries, I examine the various levels of transgression at work in Ernaux. My methodology includes a study of thematic and stylistic features, narrative strategies and identity, intertextuality, paratext, and reader-response. My corpus includes not only Ernaux’s works of fiction, semi-fiction or autobiography, but also various critical or journalistic pieces as well as interviews, including an unpublished interview with the writer. The structure of my thesis reflects the blurring of boundaries between the private and the public spheres in Ernaux’s works. Starting with the divisions at work within the first person (chapter 1), I then examine a semi-private sphere - the world of characters inspired by real life and by fiction - in chapter 2. The last three chapters explore more public areas: reader-responses (chapter 3), the interactions between the first person and the critics (chapter 4), and finally the potential of journaux - diaries as well as journalistic writings - in Ernaux (chapter 5). In conclusion, I argue that the narrative voice in Ernaux is not only transpersonal, but also transgressive and trans-generic, and that the acts of reading and writing lie at the heart of the links between je (I) and les autres (others). » (résumé joint à la thèse)
WEBER-FÈVE, Stacey, « There’s no place like home: Homemaking, making home, and feminity in contemporary women’s filmmaking and literature of the Métropol and the Maghreb », thèse de doctorat, Department of French and Italian, The Ohio State University, 2006, 294 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### « This dissertation examines the problematic location of home, the traditional female activity of homemaking, and the representation of female subjectivity in contemporary cinematic, (auto)biographical, and fictional texts by several contemporary French and Francophone women artists. These writers and filmmakers question the home as a female interior space in which female protagonists traditionally become objects or accessories. They also bring to the fore multiple representations of contemporary French, Algerian, and Tunisian femininity. In these texts, the artists embrace and foreground domestic space, female housekeeping activities, and women’s ideological roles in order to (re)appropriate the normative gender discourses of their homelands. They accomplish these goals by revealing how the home within each society functions subversively as a space of socio-political-historical contention.
Using Assia Djebar’s work as a source of theoretical departure, this study illustrates the representation of women in body, by voice, and through the gaze in a collection of narratives created by French-speaking women artists from the Métropol and the Maghreb. Using feminist film theoretical and lifewriting critical perspectives, I examine the functions of the gaze and the effects of voicing the personal for women of France and North Africa. I also introduce theories of domesticity when considering the role and position of the home in the processes of personal identity formation and social gender construction.
This dissertation considers women’s coming to voice through women’s (re)appropriation of hegemonic discourses of representation, use of language, and authority in speaking as made possible through the domestic space of the home and the arts of homemaking. Through a postcolonial lens of destabilization and the celebration of the in-between, hybrid spaces of first-person feminine expression and representation, I show how the relationship between “center” and “margin” becomes problematized and overturned in the work of Assia Djebar, Annie Ernaux, Simone de Beauvoir, Raja Amari, Coline Serreau, Leïla Sebbar, and Yamina Benguigui. » (résumé joint à la thèse)
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MAHANY-BERGER, Maureen, « Writing “au-dessous de la littérature”: Annie Ernaux », mémoire de maîtrise, Department of French and Italian, Miami University, 2004, 57 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### « Annie Ernaux professes to write “au-dessous de la littérature.” (Une femme, 23) It is the aim of this paper to uncover what Ernaux means by that phrase and to examine the complexities involved in the resultant ramifications of attempting such a thing within the context of contemporary French literature. In the course of this study, I look at the issues of subjectivity, fictionality, historicity, law and language as they relate to the writings of Ernaux with the aid of critics Hélène Cixous, Jacques Derrida and Roland Barthes. » (résumé joint au mémoire)
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SPURWAY, Nathalie, « Le corps féminin dans l’oeuvre d’Annie Ernaux: De l’aliénation sociale et patriarcale à la libération par l’écriture », mémoire de maîtrise, Department of French, Spanish and Italian, University of Manitoba, 2002, 122 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### « L’oeuvre d’Annie Ernaux se distingue par sa dimension personnelle et sociale. L’auteur est issu du prolétariat normand de l’après-guerre. Des études universitaires puis un mariage lui ont ouvert les portes de la bourgeoisie. La lecture de ses textes rend évident que la littérature est pour Annie Ernaux une tentative d’apaiser le souvenir de la migration sociale mais aussi la douleur de la double appartenance et du déracinement social. Rendre compte de la réalité sociale, de ses inégalités et des traumatismes qui en découlent, tel est le but de l’écriture ernalienne. L’auteur étant femme, son oeuvre traite de la différence des classes, mais aussi de la différence des sexes. Annie Ernaux relate une double aliénation, à savoir sociale et patriarcale. De l’ensemble de l’oeuvre se dégagent les différentes époques d’une vie de femme. Chaque âge livre les étapes, les mécanismes d’un parcours à la fois social et féminin.
Relatant le parcours d’une femme, le thème du corps féminin traverse par conséquent l’oeuvre ernalienne. Or si le corps féminin est le lieu de l’emprise patriarcale, il est aussi le lieu où la différence sociale se ressent le plus sensiblement selon l’auteur. Cette thèse étudie le thème du corps féminin non seulement à travers les âges mais en tant que lieu d’une double aliénation, sociale et patriarcale. Si l’auteur offre un témoignage quant à une double aliénation inscrite dans le corps qu’un style littéraire simple et dépouillé de tout artifice tend à inscrire dans la mémoire collective, elle cherche également à se réconcilier avec ses origines et avec elle-même. La démarche de l’auteur vise ainsi à une reconquête d’une identité sociale et féminine par l’écriture. » (résumé joint au mémoire)
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VILAIN, Philippe, « Le sexe et la mort dans l’oeuvre d’Annie Ernaux », thèse de doctorat, Département de littérature et linguistique françaises et latines, Université Sorbonne-Nouvelle, 2001, 338 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### « Du premier roman, Les armoires vides (1974), ou la narratrice met en scène son avortement, en passant par La place (1984) et Une femme (1988), récits ou l’auteur présente la mort de ses parents, à Je ne suis pas sortie de ma nuit (1997), journal de la mort de la mère, ou à L’‘événement (2000), récit de l’avortement, le sexe et la mort apparaissent au centre de l’oeuvre d’Annie Ernaux. Le plus souvent efficaces au profit du thème de la déchirure sociale et de ses motifs (aliénation du milieu populaire, honte des parents, humiliation sociale, conditionnement de la femme) qui affleurent en surface, il semble que le sexe et la mort soient non seulement des actants de cette déchirure sociale mais aussi, et surtout, les éléments de la construction autobiographique et romanesque, les principes fondamentaux de l’esthétique scripturale d’Annie Ernaux. » (résumé joint à la thèse) ###
SCATTON-TESSIER, Michelle, « Women and the semi-public sphere: Studies in postwar french literature and film », thèse de doctorat, Department of French and Italian, University of Iowa, 2001, 250 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### « This thesis examines representations of the evolving relationship of habitat and female inhabitant in postwar French literature and film. Composed of six chapters, it analyzes the active interplay between female protagonists and their domestic space. I argue that by the early 1960s, the house loses its traditional role as prime site of identity construction for female inhabitants, who began to appropriate exterior venues as the figurative equivalent of home. Consequently, the interplay between habitat and female inhabitant no longer functions directly, but instead as a triad of house, exterior venues and subject.
Each chapter promotes an argument for a semi-public sphere as an intermediary challenging the private/public dichotomy. I maintain that this notion of the semi-public calls for a rethinking of housing and consumer and leisure sites as parts of the same social sphere, resulting from an evolution of public and private rather than any particular transformation of physical space. My version of the semi-public sphere has its roots in the mid-nineteenth century when the bourgeois Parisian apartment-house distinguished itself from the newly established department stores and acceptable venues of public gathering such as public transportation, parks, tearooms and shopping districts. The birth of this social sphere surfaced once urban middle-class women started to circulate on a daily basis within exterior venues acceptable to customs of the time. The linking of the introduction of the grands magasins or department stores (1850s-60s) and the phenomenon of a flâneuse, as female counterpart to the nineteenth-century flâneur or dandy, comprises the origins of the semi-public sphere.
The dissertation examines film and literary texts alongside the presse féminine, tendencies in architecture and housing policy, and governmental policy regarding the condition des femmes. Principal analyses focus on films by Jacques Tati, Jean-Luc Godard, Agnès Varda, and literary texts by Michel Butor, Christiane Rochefort and Annie Ernaux. » (résumé joint à la thèse)
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FELL, Alison S., « “Il fallait que ma mère devienne histoire”: Representations of motherhood in the writings of Simone de Beauvoir, Violette Leduc and Annie Ernaux », thèse de doctorat, Department of Romance Literature, University of Birmingham, 2000. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### « This thesis explores the representation of motherhood in the following works: Mémoires d’une jeune fille rangée (1958) and Une mort très douce (1964) by Simone de Beauvoir; L’Asphyxie (1946) and La Bâtarde (1964) by Violette Leduc; La Femme gelée (1981), Une femme (1988) and Je ne suis pas sortie de ma nuit (1997) by Annie Ernaux. Chapter One begins by surveying the dominant trends in recent, largely feminist, theorisations of motherhood, and evaluating their influence on literary criticism. It concludes that, despite the existence of differing approaches to motherhood, many theorists display a tendency towards ahistoricism and universalism - a tendency that is, in turn, displayed by literary critics who are influenced by their work. Chapter two argues that a more historically and socio-culturally grounded theoretical framework would provide an alternative perspective from which to read women writers’ representations of motherhood. In Chapters Three, Four and Five I employ in my readings of Beauvoir, Leduc and Ernaux a Foucauldian perspective, presenting the texts studied as sites in which a number of ‘motherhood discourses’ interact. In each case, this thesis argues, the author’s representation of motherhood results from a complex process of negotiation, involving a particular set of discourses (dominant and non-dominant) that promote differing ideals of both femininity and maternity. » (résumé joint à la thèse) ###
CANT, Sarah Elizabeth, « Self-referentiality and the works of Annie Ernaux, Patrick Modiano, and Daniel Pennac », thèse de doctorat, French studies department, University of Oxford, 2000, 353 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### « This thesis examines the issue of self-referentially in contemporary French literature through the works of Annie Ernaux, Patrick Modiano and Daniel Pennac. Writer and writing are considered as interconnected functions of texts which examine their own textuality. The critical “anchor” for the study is Roland Barthes’s notion of the “auteur de papier”. Also of importance are Serge Doubrovsky’s term autofiction, Linda Hutcheon’s “mimesis of process” and Michael Sprinker’s “fiction of the self”. Works written in the mid-1980s to the present are considered as they exemplify the current prominence and specificity of self-referentiality which both grows out of and diverges from past uses of the topic.The study begins with a consideration of the history of the topic in twentieth-century literary texts and critical studies. The contemporary context of the three main authors is then established through a discussion of other authors addressing issues surrounding self-referentially - namely memory, identity, storytelling, and the blurring of genre boundaries. The body of the thesis looks at works by Ernaux, Modiano and Pennac in which “the writer” and “the writing” become the subject of the texts themselves. The chapters dedicated to these authors expose the diversity and interconnectedness of their very different examinations of ‘writing about writing’ by looking at notions of the self in/of the text, the identity of the writer, and the relationship between reality and fiction. The thesis ends by suggesting that by reading these three authors next to one another, one develops an understanding of the postmodern use of self-referentiality which indicates its role in contemporary literary practice. » (résumé joint à la thèse) ###
KELLET, Janine, « A study of working women in selected postwar texts by french women writers », thèse de doctorat, Department of Modern Languages and Cultures, University of Glasgow, 2000, 222 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### « This thesis analyses the literary representations of working women by the following French women writers: Simone de Beauvoir, Simone Well, Christiane Rochefort, Gisèle Halimi, Marie Cardinal, Janine Brégeon, Claire Etcherelli, Annie Ernaux, Annie Lecierc, Dorothée Letessier, Michèle Fitoussi and Emmanuèle Bernheim. A twenty-two page introduction starts from the premise that “le travail n’est pas une panacée”. The writings are contextualised in relationship to the social, political and economic developments during the postwar period.In chapter one, “Politics, Language and Social Realism” there follows an analysis of the importance of the events May 1968 and an examination of the problematic politics of French feminist language. However, the main focus of the chapter is on the social realism of women’s lived experience.In chapter two, “L’École des femmes”, a critical investigation of the female curriculum and career prospects is carried out, while particular attention is paid to Beauvoir’s critique of the education of girls during the period. Moreover, the inconsistencies between Beauvoir’s memoirs and her fictions are highlighted. Further sections describe the education of French girls in the 1950s at the hands of Catholic teachers who instruct them that “Maman c’est le plus beau métier”. Gender stereotyping at home and school is examined at length. The upbringing and socialisation of female children is then discussed under the headings “Parental influence”, “Sex education and taboos” and “Peer and social pressures”.Chapter three, “Housework: the Death of Romance”, focuses on the domestic labour debate and propounds the thesis that social class and sexual stratification constitute a double oppression for the “second sex”. Indeed it is even suggested that housework turns women’s cherished interiors, on which they lavish so much misplaced love and attention, into workhouses. The psychological effects of this are shown to be disastrous. » (résumé joint à la thèse) ###
LASSAGA, Michèle Louise, « La relation mère-fille chez Beauvoir, Cardinal, Duras et Ernaux », mémoire de maîtrise, Department of French, San Jose State University, 1997, 111 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### « The work of Julia Kristeva reminds us that our entire cultural framework is predicated on the repression of the feminine. In response to Freud’s account of the child’s psychosexual development, the question posed by Kristeva is: Where is the place of women in this schema? Kristeva and Luce Irigaray look to the intimacy of the pre-Oedipal child’s relation to the mother. In Ce sexe qui n’en est pas un Irigaray says that what has been singularly neglected in the theory of the unconscious is woman’s relationship to the mother. Through writing women gain some control and affirm themselves as women. They can begin the process of upsetting patriarchy by examining their relation to their sexuality, to language, to other women, to their mothers. Simone de Beauvoir, Marie Cardinal, Marguerite Duras and Annie Ernaux are engaged in speaking the unconscious and finding an identity. They are expressing a desire to be liberated from this mother who represents the moral values and traditions of a patriachal and repressive society and yet they are symbiotically tied from early infancy to her. Can they oppose this image without rejecting the mother? This thesis will study the relationship each of these writers had with her mother as it is portrayed in her autobiographical works. It will show the importance of the mother-daughter relationship in the development of women and its role in psychoanalysis. » (résumé joint au mémoire)
La version PDF du mémoire est disponible pour les membres de communautés universitaires qui ont un abonnement institutionnel auprès de UMI - Proquest. ###
MÉCHENEAU-WHITTAKER, Odile, « Autoethnographie: L’écriture du corps chez Annie Ernaux », thèse de doctorat, Department of French and Italian, University of Texas, 1996, 289 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### « Annie Ernaux, a contemporary French woman writer, has met with great success in the last decade in France. This research addresses the causes and conditions of her success. The thesis provides contextual analysis of her style, her influences and the motivating forces behind her writing. Ernaux’s works are difficult to categorize into a particular genre. Generated in a postmodern era, they have benefited from the experimentation of the “Nouveau Roman”. However, unlike the Nouveau Roman, Ernaux’s work participates in “écriture engagée”. Committed to a socio-literary mission, which is to write “la petite Histoire”, the history of the dominated culture, the author has borrowed from both autobiography and ethnography. The subjectivity of her life narrative is counteracted by an “écriture plate”, a very neutral tone, borrowing from an esthetic of minimalism. Yet, because of their provocative quality, her works have created a lot of controversy in France. Ernaux not only shuffles the genre conventions, she also innovates in her writing of the body. Using the concept of “bodily hexis” developed by Bourdieu, she writes the body as a social signifier, and makes her mission to write the unspeakable. Consequently, she creates a space of intimacy facilitating a process of identification for the reader. Our purpose is to show that Ernaux’s works are literary manifestoes that challenge French bourgeois conventions. Because of her autoethnographic mission, she experiments with form and creates a new genre of writing, combining both the greatest subjectivity of content and the greatest objectivity of style. » (résumé joint à la thèse)
La version PDF de la thèse est disponible pour les membres de communautés universitaires qui ont un abonnement institutionnel auprès de UMI - Proquest. ###
MCLLVANNEY, Siobhán, « Gendering mimesis: Realism and feminism in the works of Annie Ernaux and Claire Etcherelli », thèse de doctorat, French studies department, University of Oxford, 1994, 301 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### « This thesis examines the role of realism and feminism in the works of Annie Ernaux and Claire Etcherelli. The alliance of realism and feminism is a particularly interesting one in that it challenges the critical commonplace that these theories are mutually incompatible. Realism, it is often maintained, if not altogether obsolete, represents a repressive, claustrating mode of composition which merely repeats the status quo ad infinitum. Feminism, on the other hand, with its combination of inherent heterogeneity and innovative literary techniques, is seen to undermine realism’s principal conventions: the authoritative, and predominantly male, narrator, and straightforward, referential function of language, in brief, the general stability which underpins every realist work. In other words, if the one is radical, the other is reactionary.This thesis sets out to demonstrate that realism and feminism constitute the dominant literary approaches in the works of Ernaux and Etcherelli. Chapter 1 examines the history of realism and feminism from their respective conceptions, documenting their divergences, and, more importantly, their similarities. Chapters 2 and 3 study the manifestations of specific realist features in the works of Ernaux, and then Etcherelli. Realism’s longevity has resulted in generally accepted definitions of its principal components. Hence, while my understanding of realist conventions derives from their nineteenth-century usage, my analysis of realism in Ernaux and Etcherelli’s writing also employs twentieth-century critical procedures. » (résumé joint à la thèse) ###
BLANCKEMAN, Bruno, « Les tentations du sujet dans le récit littéraire actuel », dans Cahiers de recherche sociologique, no 26 (1996), p. 103-113. +++ Article de revue
### « La création littéraire française s’est, avec une nouvelle génération d’écrivains des années quatre-vingt, réorientée vers des préoccupations plus conventionnelles du récit, en amoindrissant l’importance des préoccupations plus formalistes des générations précédentes portant sur l’exploration du matériau langagier. Parallèlement à ce mouvement, la sociologie se tourne également vers des analyses de contenu, qui délaissent dans une certaine mesure les préoccupations plus formalistes de l’histoire récente de la sociologie. Il s’agirait, dans les deux cas, d’un intérêt renouvelé pour la question du sujet. Entre l’autobiographie, l’autofiction et le récit “transpersonnel”, cette nouvelle écriture romanesque témoigne d’une problématisation de l’identité subjective dans le contexte de la société contemporaine. Dans cette perspective, le récit romanesque en vient à inclure l’analyse sociologique, ou à se rapprocher d’une sociologie préoccupée des débats idéologiques concernant la formation de l’identité, le rapport à l’autre, la possibilité d’universalisme à l’endroit de l’expression nationaliste, ethnique ou religieuse. » (résumé joint à l’article)
VIART, Dominique, « Le silence des pères au principe du “récit de filiation” », dans Études françaises, vol. 45, no 3 (2009), p. 95-112. +++ Article de revue
### « Cet article porte sur l’un des traits majeurs des récits de filiation, mis en évidence par chacun d’eux ou presque. Il s’agit du défaut de transmission dont les écrivains présents, ou leurs narrateurs, s’éprouvent comme les victimes. Dans L’orphelin de Pierre Bergounioux, La marque du père de Michel Séonnet, Je ne parle pas la langue de mon père de Leïla Sebbar, Atelier 62 de Martine Sonnet et Le jour où mon père s’est tu de Virginie Linhart, les narrateurs font l’expérience majeure d’une déliaison, s’éprouvent comme orphelins et manifestent par là même une lucidité particulière envers leur situation historique, lucidité qui affecte le processus d’écriture, la matière et la manière des textes. Ces récits de filiation seraient ainsi, dans une époque en déshérence, la réponse littéraire à l’égarement de notre temps. Si nombre de romans contemporains s’élaborent sur une nostalgie du romanesque, ils semblent s’être engagés, dans leur modestie même, à renouer les fils distendus de la communauté. » (résumé joint à l’article)
HUGLO, Marie-Pascale, « L’art d’enchaîner. La fluidité dans le récit contemporain », dans Protée, vol. 34, no 2-3 (automne-hiver 2006), p. 127-137. +++ Article de revue
### « Cet article examine de façon exploratoire les modes d’enchaînement dans quelques récits contemporains, afin de repérer un “geste” distinctif parmi la diversité des styles et des pratiques narratives actuelles. C’est donc en un parcours indicatif, dans lequel Renaud Camus côtoie Nancy Huston, Annie Ernaux, Chloé Delaume, Michel Houellebecq et Jean-Philippe Toussaint, que je tente de circonscrire une façon typiquement contemporaine d’enchaîner. Au terme de ce parcours, l’enchaînement fluide d’éléments hétérogènes se démarque comme un mode spécifiquement contemporain qui joue avec les codes syntaxique et romanesque établis et les déplace sensiblement. Cette fluidité des enchaînements n’a rien d’illisible et s’inscrit dans le contexte contemporain du retour à la littérature “transitive”. Sur un plan plus formel, on peut la relier au milieu médiatique dans lequel nous baignons, où la fluidité et l’hétérogénéité des enchaînements sont, globalement, la règle. Les modes d’enchaînements ressortent comme l’un des lieux où l’intermédialité à l’oeuvre dans la littérature se manifeste, cette dernière nous permettant de mieux saisir les transformations du récit contemporain. » (résumé joint à l’article)
LEDOUX, Lucie, « Témoignages féminins de la vie sexuelle: pornographie, subversion », thèse de doctorat, Département d’études littéraires, Université du Québec à Montréal, 2011, 359 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### « Il s’agit, dans cette thèse, d’observer les témoignages féminins de cinq auteures contemporaines qui rendent compte d’un événement sexuel qui a été vécu comme une interruption dans l’ordre normal de leur vie. Pour dire quelque chose de cet arrêt, qui est parfois vécu comme une suspension de la moralité et du temps, voire comme une absence à soi, l’utilisation des codes de la pornographie s’avère peut-être nécessaire. Ce faisant, les auteures que nous étudions dans cette thèse subvertissent, par leurs discours féministes, les discours dominants (masculins) sur la sexualité. La violence que la sexualité pornographique exerce sur le corps des femmes et, d’autre part, le fait que les narratrices parviennent, grâce à la pornographie, à nommer leur sexualité et à la projeter dans le littéraire nous permet certainement d’affirmer que leur témoignage est à la fois un engagement personnel et un postulat théorique. Par conséquent, les textes convoqués (Passion simple, Se perdre, L’usage de la photo d’Annie Ernaux, L’inceste de Christine Angot, La vie sexuelle de Catherine M. de Catherine Millet, Putain de Nelly Arcan, Le lien de Vanessa Duriès et Confessée de Marie L.) le sont afin d’illustrer le problème de la prise de parole des femmes en matière de sexualité : est-ce que la femme est (encore) du côté du manque, de l’atrophie, du vide? L’appareil critique nous permettra d’approcher les textes à l’étude selon trois axes : le féminisme queer, les notions de témoignage et d’aveu, et la pornographie. Nous aurons l’occasion de dresser un rapide portrait des théories les plus importantes de l’histoire du féminisme français, ainsi que d’exposer les codes pornographiques selon un point de vue philosophique. Ces discours seront observés à la lumière des théories de Michel Foucault (Histoire de la sexualité) ; nous allons, par conséquent, nous intéresser à la place qu’occupe la vérité dans le témoignage sexuel et les liens qu’entretiennent pornographie et éthique. De plus, nous observerons la place que tient l’obscène (littéralement : à l’extérieur de la scène) qui est historiquement lié au masculin et réservé à un public restreint. Or, les récits des auteures qui font partie de ce corpus sont justement ceux d’une réappropriation d’un discours sur le sexe. Dans ces témoignages, la limite entre ce qui peut être affiché publiquement et ce qu’il est préférable de garder caché est extrêmement fragile, car c’est la projection de l’intime dans le public qui crée l’obscène. Aussi, la question de la mise en scène de l’obscène comme lieu à la fois de la mémoire vivante et de la perte, est primordiale. On peut aisément affirmer de ces auteures qu’elles revendiquent l’aspect esthétique et le caractère obscène de leurs témoignages. Le pornographique est même parfois érigé en philosophie de vie. Mais rendre l’obscène esthétique équivaut à transgresser une loi généralement admise sur ce qui est représentable ou non en matière de sexualité. Le problème est de savoir comment déterminer ce qui est obscène et ce qui ne l’est pas, il est indéniable pour que ces femmes, ce qui est habituellement caché est dorénavant on/scène : exposé au-devant de la scène publique. Si les femmes ont longtemps été celles qui n’avaient qu’un vide, un manque, une lacune, et étaient entièrement tournées vers leur envie de pénis, comment peuvent-elles être représentées dans la pornographie? Quelle peut être “la vérité du sexe” d’un sexe qui n’en n’est pas un? (Luce Irigaray) Est-ce à partir de cette “lacune” que certaines auteures contemporaines ont voulu laisser des traces d’elles-mêmes dans l’écriture? » (résumé joint à la thèse)
MCLLVANNEY, Siobhán, « Annie Ernaux: un écrivain dans la tradition du réalisme », dans Revue d’Histoire littéraire de la France, no 2 (mars-avril 1998), p. 247-266. +++ Article de revue
### « Cet article examine l’utilisation des procédés réalistes dans l’œuvre d’Annie Ernaux. En premier lieu, l’article démontre que la fonction sociale qu’Annie Ernaux attribue à son écriture favorise remploi de tels procédés. Ensuite, l’article fournit une analyse des procédés réalistes classiques qu’Annie Ernaux utilise dans toute son œuvre, avant d’étudier deux aspects spécifiques du réalisme — la représentativité et l’objectivité — au sein de deux ouvrages en particulier, La place et Une femme. Ces deux livres sont marqués par une modification radicale de l’emploi des procédés réalistes par cet auteur. On perçoit à travers ce changement une approche plus contemporaine de l’écriture comme composition, qui vient déplacer la conception de l’écriture comme représentation pure. L’article soutient que l’oeuvre d’Annie Ernaux témoigne que les procédés réalistes restent toujours pertinents aujourd’hui. Elle s’inscrit ainsi en faux contre le consensus général qui proclame l’anachronisme du réalisme comme forme de représentation littéraire. » (résumé joint à l’article)
PARAYRE, Catherine, « Récits de deuil: Annie Ernaux et Jean-Noël Pancrazi témoignent », dans Dalhousie French Studies, vol. 82 (printemps 2008), p. 173-179. +++ Article de revue
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PAUL, Anne-Marie, « Le secret au coeur de l’adolescence dans l’oeuvre d’Annie Ernaux », dans Adolescence, vol. 2, no 80 (2012), p. 463-473. +++ Article de revue
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LAVAULT, Maya, « Le “Nouveau roman” d’Annie Ernaux: Un récit impossible? », dans Fabula-LhT, no 13 (novembre 2014), [en ligne]. +++ Article de revue
### « Partant du cas du premier roman écrit par Annie Ernaux, dont on sait qu’il fut refusé en 1963 par les Éditions du Seuil sous le titre L’Arbre, on se propose de mesurer la place que peut occuper dans le champ littéraire la première œuvre non publiée d’un écrivain, dont l’existence continue de hanter son œuvre publiée et ses prises de position affichées, comme si l’œuvre ultérieure se construisait dans le renoncement à l’œuvre fantôme qu’elle désigne en creux. Il s’agit d’interpréter les quelques indices livrés au fil du journal d’écriture de l’auteure et de ses entretiens publics pour tenter de dessiner les contours de ce premier roman inspiré des expérimentations du Nouveau Roman, afin de réévaluer l’évolution du projet d’écriture ernausien, soutenu par une interrogation continuelle sur sa “place” dans le champ littéraire contemporain. En effet, le cas de l’œuvre d’Ernaux semble intéressant à plus d’un titre : d’abord, parce que sa conception comme “œuvre totale” s’affirme progressivement au fil des ouvrages, dont chacun ébauche à la fois des trames possibles pour les livres à venir, et la réécriture, selon un principe de variation ou de répétition, des fils épars contenus dans les livres antérieurs, l’œuvre publiée traçant ainsi un champ des possibles pour l’œuvre à écrire. Ensuite, parce que la réalisation ou l’abandon de ces trames et formes d’écriture successivement envisagées obéit, de manière plus ou moins affichée, à une stratégie de positionnement dans le champ littéraire, que les commentaires de l’auteure sur son œuvre viennent tour à tour expliciter ou contrôler. » (résumé joint à l’article)
BAJOMÉE, Danielle et Juliette DOR (dir.), Annie Ernaux. Se perdre dans l’écriture de soi, Paris, Klincksieck (coll. Circare), 2011, 168 p. +++ Collectif
### « Dans le paysage de la littérature française contemporaine, Annie Ernaux occupe une place de tout premier plan, par son abondante production d’abord; parce qu’elle a été récompensée par de nombreux prix et scientifiquement commentée ensuite; parce qu’elle réalise ce paradoxe d’être tantôt encensée ou calomniée – en raison de sa trop grande popularité; enfin, par son étrange revendication de “rester”, selon ses propres termes, “d’une certaine façon, au-dessous de la littérature”. Les diverses contributions ici rassemblées l’ont été à l’occasion d’une journée Ernaux, à l’université de Liège: elles furent produites peu après la parution des Années. Elles esquissent quelques lignes de force dessinant, chez l’auteur, un imaginaire entre dépossession et accumulation saturante; elles ne cessent d’interroger, de livre en livre, le passage du passé, son affleurement dans des moments ressuscités, qui semblent conjuguer insignifiance des faits relatés et intensité vibrante des évocations du “jamais plus”; elles pointent, enfin, la force agissante, structurante et destructrice du social dans ce que nous pensions intime ou personnel. » (présentation de l’éditeur)
Table des matières
BACHOLLE-BOŠKOVIĆ, Michèle, Annie Ernaux. De la perte au corps glorieux, Rennes, Presses universitaires de Rennes (coll. Interférences), 2011, 180 p. +++ Monographie
### « Annie Ernaux a déclaré écrire à partir de son vide, que la perte est le “noyau dur” de tous ses livres, le fil qui les relie entre eux. Cet ouvrage propose une lecture attentive de l’oeuvre ernalienne (romans, récits de vie, journaux concertés, extraits de journal intime, essai, lettre, etc.) et il s’articule autour de trois aspects principaux : la perte, les traces et la religion. Fort de ses considérations sur la soeur défunte, l’avortement et le cancer, de son examen poussé des traces en tous genres et de son étude inédite de la religion, cet ouvrage offre une voie d’accès novatrice et essentielle à une écrivaine contemporaine incontournable. » (présentation de l’éditeur)
SEYS, Elisabeth, Ces femmes qui écrivent. De Madame de Sévigné à Annie Ernaux, Paris, Éditions Ellipses, 2012, 456 p. +++ Monographie
### « Proposant une lecture à la fois historique et littéraire de l’oeuvre autobiographique de chacune de ces femmes, l’auteur interroge le lien entre condition et écriture féminines. Son analyse précise et sensible nous fait revivre leur époque, découvrir des textes parfois méconnus et appréhender d’un oeil neuf le parcours de ces douze brillantes femmes de lettres : Christine de Pizan, Marguerite de Navarre, Mme de Sévigné, Mme Roland, Mme de Staël, Flora Tristan, George Sand, Colette, Simone de Beauvoir, Marguerite Duras, Marguerite Yourcenar, et Annie Ernaux. » (résumé joint à la monographie) ###
LECARME-TABONE, Eliane, « L’autobiographie des femmes », dans Fabula-LhT, no 7 (avril 2010), [en ligne]. +++ Article de revue
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ARRIBERT-NARCE, Fabien, Photobiographies pour une écriture de notation de la vie (Roland Barthes, Denis Roche, Annie Ernaux), Paris, Honoré Champion (coll. Poétiques et Esthétiques), 2014, 408 p. +++ Monographie
### « Ce livre étudie le genre de la photobiographie à travers l’œuvre de trois auteurs emblématiques : Roland Barthes, Denis Roche et Annie Ernaux. Ceux-ci se rejoignent autour de leur commun désir de capter une trace de leur existence en s’en tenant au plus près du vécu, conformément au modèle d’enregistrement photographique. Leurs démarches respectives sont ainsi traversées par une même problématique de l’écriture de notation de la vie qui bouleverse les enjeux du genre autobiographique traditionnel. Ils remettent en particulier en cause le statut de récit rétrospectif de ce dernier, et proposent des formes photo-textuelles originales impliquant de nouvelles conceptions de l’identité personnelle.
Fabien Arribert-Narce est Maître de conférences en langue et littérature françaises à l’Université Aoyama Gakuin de Tokyo, où ses recherches actuelles portent sur le « néo- japonisme » en France depuis 1945. Avant d’occuper ce poste, il a été successivement Associate Lecturer in French à l’Université du Kent (Royaume-Uni), Teaching Fellow in French à University College London, puis JSPS Postdoctoral Fellow à l’Université des langues étrangères de Tokyo et à l’Université de Tokyo-Komaba. Ce livre émane de sa thèse de doctorat (Kent et Paris III-Sorbonne Nouvelle) soutenue en 2011. » (présentation de l’éditeur) ###
NAUROY, Amaury (dir.), Dossier Annie Ernaux, dans Tra-jectoires, no 3 (juin 2006). +++ Dossier de revue
MESSAGER, Mathieu, « Du minuscule et du marginal », dans Acta fabula, vol. 14, no 3 (mars-avril 2013), [en ligne]. +++ Article de revue
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FORT, Pierre-Louis, Ma mère, la morte : L’écriture du deuil chez Yourcenar, Beauvoir, Ernaux, Paris, Imago, 2007, 182 p. +++ Monographie
### « Écrire sur la mort de leur mère, se confronter à l’absence ou à la perte, la mettre en mots : au-delà de leurs différences d’époques ou de classes sociales, au-delà de leur variété de parcours de femmes, Marguerite Yourcenar, Simone de Beauvoir et Annie Ernaux ont toutes trois médité sur la mise au tombeau maternelle, qui deviendra l’une des sources de leur œuvre. Certes, selon les textes, l’évocation des moments difficiles est plus ou moins marquée, les affects plus ou moins mis en jeu, le chagrin plus ou moins exprimé. Mais, à chaque fois, tout se passe comme si, par ce deuil scriptural, l’écrivain restituait la vie à la défunte, la mettait au monde, devenait, par la grâce du verbe, la mère de sa mère… Dans une démarche tout à la fois littéraire et psychanalytique, Pierre-Louis Fort analyse avec subtilité ces trois paroles féminines sur la disparition maternelle et contribue, par cette approche originale, à éclairer les liens complexes unissant mère et fille face à la mort. » (présentation de l’éditeur) ###
WOLF, Nelly, Proses du monde. Les enjeux sociaux des styles littéraires, Villeneuve-d’Asq, Presses universitaires du Septentrion, 2013, 288 p. +++ Monographie
### « L’écrivain crée son style en imprimant sa marque à la langue ; mais cette marque est celle d’un individu socialement déterminé. Le style est un acte social. Le choix et l’usage d’une langue littéraire recouvrent des enjeux sociaux. Reprenant une hypothèse autrefois soulevée par Roland Barthes, cet ouvrage se propose ainsi d’explorer la socialité des proses romanesques à l’époque moderne. Il examine en quoi les événements qui surviennent dans une langue littéraire, affectant aussi bien la grammaire que l’énonciation, trahissent une logique sociale. Les études réunies ici forment quatre tableaux correspondant à quatre intrigues sociostylistiques. “Peuple”, “Migrations”, “Désengagement”, “Français moyen” désignent des problématiques sociales encryptées dans des stratégies d’écriture et faisant apparaître, du XIXe siècle à nos jours, des noms aussi divers que ceux de Zola, Sand ou Huysmans, Jean-Richard Bloch, Irène Némirovsky, Albert Cohen ou Georges Perec, Aragon, Gide, Camus ou Robbe-Grillet, Patrick Modiano, Annie Ernaux ou Gabriel Matzneff. Ces quatre tableaux ne sont pas simplement juxtaposés. Un fil les relie. Conduisant de la passion politique au repli individualiste, ce fil retrace à sa manière une histoire de France. C’est ainsi que les styles romanesques, tissant leur propre histoire, nous parlent de l’histoire. » (présentation de l’éditeur) ###
SHIRLEY, Jordan, « “Saving” a life: New strategies and technologies in Annie Ernaux’s recent writing », dans Fabien ARRIBERT-NARCE et Alain AUSONI (dir.), L’autobiographie entre autres. Écrire la vie aujourd’hui, Oxford, Peter Lang (coll. Modern French Identities), 2013, p. 106-116. +++ Chapitre de collectif
BESNARD, Annie, « Annie Ernaux: de la langue maternelle à l’écriture littéraire », dans Sylviane COYAULT (dir.), L’écrivain et sa langue: romans d’amour, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal, 2005, p. 175-185. +++ Chapitre de collectif
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JÉRUSALEM, Christine, « La langue d’enfance chez François Bon et Annie Ernaux: écrire depuis l’origine », dans Sylviane COYAULT (dir.), L’écrivain et sa langue: romans d’amour, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal, 2005, p. 187-198. +++ Chapitre de collectif
OLIVER, Annie, « “Instantanés de la vie quotidienne”: la vie matérielle selon Annie Ernaux », dans Dominique VIART et Gianfranco RUBINO (dir.), Écrire le présent, Paris, Armand Colin (coll. Recherches), 2013, p. 173-184. +++ Chapitre de collectif
LAMARCHE-AMIOT, Mélanie, « Structure du récit et organisation du texte dans l’oeuvre d’Annie Ernaux », mémoire de maîtrise, Département des littératures, Université Laval, 2002, 105 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
MEIZOZ, Jérôme, « Éthique du récit testimonial, Annie Ernaux », dans Nouvelle revue d’esthétique, vol. 2, n° 6 (2010) , p. 113-117. +++ Article de revue
### Meizoz, 2010, PDF ###
SAMOYAULT, Tiphaine, « Agenda, addenda: le temps de vivre, le temps d’écrire », dans Fabrice THUMEREL (dir.), Annie Ernaux, une oeuvre de l’entre-deux, Arras, Artois presses université, 2004, p. 71-78. +++ Chapitre de collectif
LIS, Jerzy, « Ethnologie de soi-même ou postunanimisme? Le cas Annie Ernaux », dans Fabrice THUMEREL (dir.), Annie Ernaux, une oeuvre de l’entre-deux, Arras, Artois presses université, 2004, p. 91-101. +++ Chapitre de collectif
FORT, Pierre-Louis, « “Entre deux rives”: L’écriture du deuil chez Annie Ernaux », dans Fabrice THUMEREL (dir.), Annie Ernaux, une oeuvre de l’entre-deux, Arras, Artois presses université, 2004, p. 115-124. +++ Chapitre de collectif
### « Cet entre-deux, fluctuation entre la vie et la mort, est celui qu’on retrouve plus généralement dans La Place, Une femme et Je ne suis pas sortie de ma nuit, trois textes écrits en liaison intime avec la question du deuil et qui relèvent de ce qu’on pourrait appeler, en résonance avec le “travail de deuil”, “l’écriture du deuil”. » (extrait, p. 115) ###
BAUDELOT, Christian, « “Briser des solitudes…” Les dimensions psychologiques, morales et corporelles des rapports de classe chez Pierre Bourdieu et Annie Ernaux », dans Fabrice THUMEREL (dir.), Annie Ernaux, une oeuvre de l’entre-deux, Arras, Artois presses université, 2004, p. 165-176. +++ Chapitre de collectif
### « Si Annie Ernaux a si bien compris Bourdieu, s’il existe tant d’affinités entre leurs conceptions respectives des rapports de classe, elle l’a elle-même, avant de lire Bourdieu, “apprise par corps”. Chez l’un comme chez l’autre la question des rapports de classe est une question brûlante et profondément impliquante, puisqu’il s’agit d’une affaire personnelle, en ce sens qu’elle concerne tous les aspects de la personne jusqu’aux plus intimes. Et qu’en parlant de sa personne, Annie Ernaux parle aussi beaucoup des autres. » (extrait, p. 166) ###
MAUGER, Gérard, « Annie Ernaux, “ethnologue organique” de la migration de classe », dans Fabrice THUMEREL (dir.), Annie Ernaux, une oeuvre de l’entre-deux, Arras, Artois presses université, 2004, p. 177-203. +++ Chapitre de collectif
### « Décrivant sans complaisance ni condescendance son monde d’origine, retraçant la lente et douloureuse métamorphose de la “petite fille d’épiciers-cafetiers” en écrivain, l’oeuvre d’Annie Ernaux peut être perçue comme une contribution à l’analyse de cette forme particulière de mobilité sociale. Au prix d’une véritable psychanalyse sociale, à travers l’anamnèse d’expériences restées présentes, oubliées ou refoulées, Annie Ernaux reconstitue une histoire singulière mais exemplaire. » (extrait, p. 178-179) ###
NAUDIER, Delphine, « Annie Ernaux, un engagement littéraire et une conscience féministe », dans Fabrice THUMEREL (dir.), Annie Ernaux, une oeuvre de l’entre-deux, Arras, Artois presses université, 2004, p. 205-223. +++ Chapitre de collectif
### « […] j’aimerais éclairer la trajectoire littéraire d’Annie Ernaux en prenant pour angle d’analyse l’ambivalence du rapport des écrivaines au féminisme depuis 1970. […] Il s’agira de rappeler, dans un premier temps, l’ambivalence des écrivaines par rapport au féminisme, qui peut fonctionner comme un stigmate dont il faut se défaire. Nous verrons ensuite comment, au début de sa carrière, Annie Ernaux a affirmé ne pas “écrire féministe” et a tenté de dévoiler non pas la domination masculine mais la domination sociale. Il s’agira enfin de déceler comment Annie Ernaux, composant avec le féminisme, opère un renversement dans son oeuvre et impose sa propre définition des rapports sociaux de sexe. » (extrait, p. 205-206) ###
CHARPENTIER, Isabelle, « Anamorphoses des réceptions critiques d’Annie Ernaux: ambivalences et malentendus d’appropriation », dans Fabrice THUMEREL (dir.), Annie Ernaux, une oeuvre de l’entre-deux, Arras, Artois presses université, 2004, p. 225-242. +++ Chapitre de collectif
SCHWERDTNER, Karin, « Souvenirs d’enfance. Annie Ernaux au risque du ‘retour’ ? », Interférences littéraires, nº 17 (novembre 2015), p. 245-265. +++ Article de revue
### Résumé
Issues soit d’une invitation, soit d’une proposition particulière, L’Autre fille (2011), Retour à Yvetot (2013) et Le Vrai lieu (2014) sont trois publications récentes d’Annie Ernaux qui témoignent, chez l’auteure, d’un retour, métatextuel, sur certaines oeuvres qu’elle a fait paraître depuis ses débuts d’écrivain, et à la fois d’une remontée dans le temps, vers son passé de fille délicate, fragile, mais désireuse de vivre. Utilisant le concept de risque ou de danger tel qu’évoqué par Foucault dans le contexte d’entretiens sur son rapport à l’écriture, notre article examinera les risques pour Ernaux que peuvent comporter ou qu’auraient pu comporter les différents « retours » dont il est question dans les trois textes évoqués.
SCHWERDTNER, Karin, , « La souffrance comme occupation (Annie Ernaux) », dans Murielle Lucie CLÉMENT et Sabine VAN WESEMEL (dir.), Le Malaise existentiel dans le roman français de l’extrême contemporain, Sarrebruck, Éditions universitaires européennes, 2011, p. 299-311. +++ Chapitre de collectif
Annie Ernaux - Ensemble de l'oeuvre (oeuvre) | |
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Titre | Annie Ernaux - Ensemble de l'oeuvre |
Auteur | Annie Ernaux |
Parution | 9999 |
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