Discours critique sur les œuvres de littérature contemporaine
Andreï Makine, Confession d’un porte-drapeau déchu, Paris, Éditions Belfond, 1992, 150 p.
« Tout était si clair dans ce début de notre vie. Notre enfance avait l’odeur piquante du cuivre étincelant, la résonance martiale de la peau tendue. Et nous marchions, les jambes veloutées de poussière, à travers les chemins des champs. Toujours tout droit devant nous. Toujours vers cet horizon radieux. La moitié du pays était passementée des dentelles noires des barbelés. Clouée au sol par les miradors. Mais dans notre marche nous le croyions en train d’avancer, ce pays, avec nous vers ce but final, vers cet horizon si proche déjà. »
(Extrait de l’incipit, Éditions Belfond, p. 9)
VON KNORRING, Katya, « À la recherche d’Andreï Makine, ou un humanisme de la frontière : Confession d’un porte-drapeau déchu », dans Margaret PARRY, Marie Louise SCHEIDHAUER et Edward WELCH (dir.), Andreï Makine : la rencontre de l’Est et de l’Ouest, Paris, L’Harmattan, 2004, p. 25-35. +++ Chapitre de collectif
LIEVOIS, Katrien, « Traduction et image d’auteur: le cas Andreï Makine », Les Lettres romanes, vol. 67, n° 3-4 (2013). +++ Article de revue
### Résumé
Si les pseudo-traductions ne sont pas de véritables traductions, elles doivent cependant en reproduire toutes les caractéristiques et dévoilent donc un grand nombre d’idées (préconçues) sur la traduction en raison de la tromperie même sur laquelle elles se basent. Dans cette contribution, il s’agira de recontextualiser un cas concret pour en étudier les caractéristiques, les raisons et les effets : les deux premiers romans d’Andreï Makine, La Fille d’un héros de l’Union soviétique et Confession d’un porte-drapeau déchu (1992). L’on constate combien cette pratique participe d’un fonctionnement littéraire s’intégrant dans un ensemble de thématiques et de stratégies - comme la pseudo-traduction fictionnalisée et une intertextualité trompeuse - qui jettent toute la suspicion sur l’image de l’auteur et celle de l’instance auctoriale.
Abstract
Pseudotranslations may not really be translations in the strict sense of the word. They must, however, reproduce all the characteristics of a translation, and the deception on which they are based causes them to reveal many of the (preconceived) ideas on translation of a given time. This contribution will recontextualise two specific cases of pseudotranslation, Andrei Makine’s first two novels, La Fille d’un héros de l’Union soviétique et Confession d’un portedrapeau déchu (1992), with a view to studying the reasons for their production, characteristics and effects. In the case of Makine, pseudotranslations are actually a central literary trope. He uses them, just like he uses other themes and strategies such as fictionalized pseudotranslations and deceptive intertextuality, as he plays with the image, the figure and the reliability of the author.
VAREILLE, Arnaud, « Du drame de devenir écrivain : Confession d’un porte-drapeau déchu », dans Murielle Lucie CLÉMENT (dir.), Andreï Makine, Amsterdam / New York, Rodopi (CRIN, vol. 53), 2009, p. 37-53. +++ Chapitre de collectif
Confession d'un porte-drapeau déchu (oeuvre) | |
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Titre | Confession d'un porte-drapeau déchu |
Auteur | Andreï Makine |
Parution | 1992 |
Tri | Confession d'un porte-drapeau déchu |
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