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oeuvres:confession_d_un_porte-drapeau_dechu [2016/04/26 11:19] – Virginie Savard | oeuvres:confession_d_un_porte-drapeau_dechu [2016/04/27 10:13] (Version actuelle) – Virginie Savard |
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====== Confession d'un porte-drapeau déchu ====== | ====== Confession d'un porte-drapeau déchu ====== |
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[[auteurs:Andreï Makine]], //Confession d'un porte-drapeau déchu //, Paris, Éditions Belfond, 1992, 150 p. | [[auteurs:Andreï Makine]], //Confession d'un porte-drapeau déchu//, Paris, Éditions Belfond, 1992, 150 p. |
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« Tout était si clair dans ce début de notre vie. Notre enfance avait l'odeur piquante du cuivre étincelant, la résonance martiale de la peau tendue. Et nous marchions, les jambes veloutées de poussière, à travers les chemins des champs. Toujours tout droit devant nous. Toujours vers cet horizon radieux. La moitié du pays était passementée des dentelles noires des barbelés. Clouée au sol par les miradors. Mais dans notre marche nous le croyions en train d'avancer, ce pays, avec nous vers ce but final, vers cet horizon si proche déjà. »\\ | « Tout était si clair dans ce début de notre vie. Notre enfance avait l'odeur piquante du cuivre étincelant, la résonance martiale de la peau tendue. Et nous marchions, les jambes veloutées de poussière, à travers les chemins des champs. Toujours tout droit devant nous. Toujours vers cet horizon radieux. La moitié du pays était passementée des dentelles noires des barbelés. Clouée au sol par les miradors. Mais dans notre marche nous le croyions en train d'avancer, ce pays, avec nous vers ce but final, vers cet horizon si proche déjà. »\\ |