Discours critique sur les œuvres de littérature contemporaine
Catherine Mavrikakis, Deuils cannibales et mélancoliques, Montréal, Héliotrope, 2000, 193 p.
« Le premier roman de Catherine Mavrikakis est un texte sauvage où les morts et les condamnés ont tous le même prénom, Hervé. Bons morts, mauvais morts, sidéens, suicidés, accidentés s’y ramassent à la pelle. Escortée de ses Hervé morts qui ne la quittent pas d’une semelle, Catherine, jeune femme animée d’une indémontable vitalité, traverse les vicissitudes et la médiocrité du monde des bien-portants. »
(Présentation de l’éditeur)
ABDELMOUMEN, Mélikah, « L’autofiction québécoise. Pastiche et mise en abyme chez Catherine Mavrikakis et Nelly Arcan », dans Lise GAUVIN, Cécile VAN DEN AVENNE, Véronique CORINUS et Ching SELAO (dir.), Littératures francophones. Parodies, pastiches, réécritures, Lyon, ENS Éditions (Signes), 2013, p. 65-75. +++ Chapitre de collectif
###Porte également sur Ça va aller.
GABINET-KROO, Kathryn, « A feast of lamentations: The translation of Catherine Mavrikakis’s Deuils cannibales et mélancoliques », mémoire de maîtrise, Concordia University, 2001, 100 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### Abstract
Catherine Mavrikakis’s Deuils cannibales et mélancoliques , published in Spring of 2000, is a fascinating first novel by this professor of French literature. The ‘story’, which comprises a series of anecdotes, hovers between fiction and autobiography, though the reader is never sure where one ends and the other begins. Mavrikakis’s subject matter—death and mourning—is an extension of her previous academic work, particularly her study of the renowned French author, Hervé Guibert, who wrote a trilogy of novels based on his personal battle with AIDS. Critics responded favourably to Mavrikakis’s new work, praising the superior quality of the author’s writing, the sardonic humour she maintains in the face of all the dying, and her interesting use of cultural allusions that demand of both reader and translator a familiarity with intellectual and popular icons.
The preface of this thesis places Mavrikakis’s new work within the context of new and established literary genres: thanatological writing, elegy and plague fiction, and AIDS-infected literature, and specifically, Hervé Guibert’s novels, which Mavrikakis imitates in a curiously anthropophagic way. The final section of the preface examines the difficulties and challenges met during the translation process, such as a shifting level of language and a mercurial narratorial voice. The bulk of the thesis is the English translation of the first half of this remarkable book, newly titled A Feast of Lamentations. Also included are two excerpts from the second half of the novel, which have special significance to the thrust of Mavrikakis’s fiction.
GOURDE, Marie-Claude, « Simulacres d’une mémoire de soi : archive, deuil et identité chez Sophie Calle et Catherine Mavrikakis », mémoire de maîtrise, département d’études littéraires, Université du Québec à Montréal, 2009, 90 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### Résumé
Selon son étude des diverses expériences du temps et sa réfléxion sur le concept de lieu de mémoire de Pierre Nora, François Hartog présente notre époque comme marquée par un présent perpétuel et multiple qu’il nomme « présentisme ». À partir de cette définition, il est possible de suivre les effets de cette appréhension du temps dans la logique du témoignage et des écrits de soi, plus particulièrement l’autofiction comme espace d’expérimentation d’une mémoire qui se construit à partir des possibilités du simulacre. Les oeuvres Douleur Exquise et Des histoires vraies + dix de Sophie Calle et Deuils cannibales et mélancoliques de Catherine Mavrikakis sont le point d’ancrage de cette étude qui prend comme base analytique la fascination contemporaine pour une identité élective fondée sur une mémoire faite de réel et de fictif. Avec l’utilisation de l’archive, document ayant valeur de témoignage historique, Sophie Calle met en scène une mémoire qui pluralise les traces de sa défaillance pour inscrire en creux l’absent. Ainsi, c’est à partir de la construction archivistique qu’il est possible d’aborder le récit comme stratégie de l’oubli autant que pratique de la remémoration. De ce point de vue, l’oeuvre entière est engagée dans un dialogue temporel irréductible à l’événement passé. Aussi à la recherche des traces de l’oubli et de la perte, Mavrikakis énonce, contrairement à Calle, une parole plus subjective marquée par la répétition du deuil et la réécriture de ces morts. Alors que la mémoire mobilise cette parole, la prosopopée agit comme la seule voix possible qui crée une sépulture de la perte. L’écriture se trouve alors travaillée par un présent cannibalisé et saturé des deuils à faire; l’oeuvre s’écrit enfin pour qu’enfin une crypte puisse s’élever. Cette étude tente ainsi d’établir une équation entre l’inquiétude mémorielle contemporaine marquée par une nouvelle conception du temps et l’attrait pour les écrits de soi qui agissent comme le lieu d’une mémoire individuelle.
PICH-PONCE, Eva, « La mort et les rites dans Deuils cannibales et mélancoliques et Fleurs de crachat de Catherine Mavrikakis », Amerika. Mémoires, identités, territoires, n° 12 (2015), [en ligne]. Eva Pich-Ponce +++ Article de revue
### Résumé
Cette étude vise à analyser l’importance qu’acquiert la thématique de la mort dans les romans Deuils cannibales et mélancoliques (2000) et Fleurs de crachat (2005) de Catherine Mavrikakis. Nous considérerons la mort comme phénomène biologique, comme phénomène social, mais aussi comme phénomène métempirique et empirique qui interrompt la vie quotidienne des personnages. Nous examinerons la relation entre la mort et l’espace québécois où habitent les figures romanesques, ainsi que les attitudes collectives et les pratiques sociales inhérentes au deuil. L’Amérique, en tant que terre d’accueil, fera surgir aussi la question de la provenance et du lieu de sépulture de toute une série d’immigrés tiraillés entre l’espace d’origine et l’espace québécois où ils vivront leurs derniers jours.
Abstract
This study aims to analyze the importance of death in the novels Deuils cannibales et mélancoliques (2000) and Fleurs de crachat (2005), by Catherine Mavrikakis. It will consider death as a biological phenomenon as well as a social, metempirical and empirical phenomenon that interrupts the daily life of the characters. The analysis will examine the relationship between death and the Quebec space where the characters live. It will study the collective attitudes and social practices towards mourning. America, as a host continent, will also highlight the differences between the space of origin and the space of Quebec, where many immigrants will be buried.
Deuils cannibales et mélancoliques (oeuvre) | |
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Titre | Deuils cannibales et mélancoliques |
Auteur | Catherine Mavrikakis |
Parution | 2000 |
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