Auteurs contemporains

Discours critique sur les œuvres de littérature contemporaine

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Éric Chevillard - ensemble de l'oeuvre

Documentation critique

BERNARD, Isabelle, « Nouveaux savoirs et nouveau réalisme dans le roman français à la fin du XXe siècle : Éric Chevillard, Patrick Deville, Jean Echenoz, Jean-Philippe Toussaint », thèse de doctorat, département des lettres modernes, Université Paris III, 2000, 602 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

###Résumé
« Considérant les romans de quatre auteurs contemporains - Éric Chevillard, Patrick Deville, Jean Echenoz et Jean-Philippe Toussaint - comme un ensemble représentatif des récents rapports entre la réflexion scientifique et la création artistique, ce travail, plaçant les absolus d’espace et de temps aux sources du réalisme nouveau, tente d’interpréter l’action du savoir sur la valeur dramatique et philosophique des romans en s’interrogeant notamment sur la place de l’ego de l’individu dans le monde technologique actuel. Nourrie de citations des romans, cette étude examine l’action et l’influence des nouveaux savoirs sur l’écriture même, principalement à travers les modes d’insertion des savoirs dans le langage. Elle met en relief tant les jeux et les enjeux linguistiques que l’effet modélisant et structurel des savoirs sur le nouveau réalisme, autant d’éléments qui concourent à la création d’une poétique des savoirs au sein du romanesque actuel. » ###

RABADI, Isabelle, « Palafox & Cie… L’animal dans l’écriture romanesque d’Éric Chevillard », dans Lucile DESBLACHE (dir.), Écrire l’animal aujourd’hui, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal (Cahiers de recherches du CRLMC), 2006, p. 103-112. +++ Chapitre de collectif

###« […] “Les douze romans composés par Éric Chevillard”, tous publiés aux Éditions de Minuit, et pas uniquement ceux qui portent en titre des noms d’animaux, comme La Nébuleuse du crabe ou Du hérisson—fourmillent de fables, d’historiettes et de jeux de mots reposant sur la vie et les caractéristiques des animaux les plus divers. Dans cet univers romanesque luxuriant, fortement imprégné par la zoologie, pullule tout un monde mystérieux. Si le bestiaire est pour l’auteur une pâte à remodeler l’univers, l’animal se trouve aussi à la source même de sa vision du monde, comme de son projet d’auteur, dont l’animal Palafox, mascotte indéfinissable, représente la part innommable. » (Extrait, p. 103-104)


Corpus retenu :
Au plafond, Les absences du Capitaine Cook, Le démarcheur, Du hérisson, Un fantôme, Le caoutchouc décidément, Mourir m’enrhume, La nébuleuse du Crabe, Palafox, Préhistoire, L’oeuvre posthume de Thomas Pilaster et Le vaillant petit tailleur###

DANIEL, Marc, « Figures de la contre-attaque dans les romans d’Éric Chevillard », mémoire de DEA, département des lettres modernes, Université Paris III, 2005, 67 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

###Marc Daniel tâche de définir les cibles de la « contre-attaque » opérée par Chevillard, à savoir l’ordre des choses, les genres littéraires, le réalisme romanesque (l’esthétique de la représentation), le rationnel (logique, liens de causalité,…).  Il montre par quels moyens cette contestation est mise en oeuvre : l’humour, l’ironie, la parodie et la fantaisie poétique.

Corpus retenu :
Mourir m’enrhume, Le démarcheur, Palafox, Le caoutchouc décidément, La nébuleuse du Crabe, Préhistoire, Un fantôme, Au plafond, L’oeuvre posthume de Thomas Pilaster, Les absences du Capitaine Cook, Du hérisson, Le vaillant petit tailleur, Scalps et Oreille rouge###

DRSKOVA, Katerina, « Éric Chevillard, un représentant du roman contemporain aux Éditions de Minuit », Sbornik Praci Filozofické Fakulty Brnenské Univerzity. Studia Minora Facultatis Philosophicae Universitatis Brunensis (Masarykova Univerzita, Brno), vol. I, n° 24 (2003), p. 69-76. +++ Article de revue

###L’auteure traverse onze livres d’Éric Chevillard publiés aux Éditions de Minuit, en s’intéressant essentiellement à la conception romanesque de l’écrivain.


Corpus retenu:
Mourir m’enrhume, Le démarcheur, Palafox, Le caoutchouc décidément, La nébuleuse du Crabe, Préhistoire, Un fantôme, Au plafond, L’oeuvre posthume de Thomas Pilaster, Les absences du capitaine Cook et Du hérisson

N.B. La version PDF de l’article est disponible via le site d’Even Doualin consacré à Chevillard, dans la section « Critiques ».###

BESSARD-BANQUY, Olivier, Le roman ludique. Jean Echenoz, Jean-Philippe Toussaint, Éric Chevillard, Paris, Presses universitaires du Septentrion (Perspectives), 2003, 284 p. +++ Monographie

###Quatrième de couverture
« L’avènement, au milieu des années 1980, d’un roman dit “impassible” a piqué l’attention de la critique qui a vu là l’émergence d’une littérature de l’ère du vide - l’expression nouvelle d’une manière d’être au monde légère et désabusée. Apparu aux éditions de Minuit, ce mouvement, dont Echenoz et Toussaint sont les plus dignes représentants, a semblé à beaucoup dans la descendance directe du nouveau roman mâtiné d’un zest de formalisme ludique. Chevillard, souvent rapproché d’Echenoz et Toussaint pour sa prose désinvolte et grave, a connu dans le même temps la faveur d’une critique exigeante qui a vu chez lui le triomphe de l’ironie et de la subversion douce. Tous les trois ont en partage d’avoir incarné avec l’apparition de leurs premières oeuvres un renouveau narratif joueur et cyclothymique. »


Corpus retenu :
Mourir m’enrhume, Le démarcheur, Palafox, Le caoutchouc décidément, La nébuleuse du Crabe, Préhistoire, Un fantôme, Au plafond, L’oeuvre posthume de Thomas Pilaster, Les absences du capitaine Cook et Du hérisson

Il s’agit d’une version remaniée de sa thèse de doctorat : BESSARD-BANQUY, Olivier, « Le roman aux éditions de Minuit (1979-1999). Un renouveau narratif entre insouciance et gravité (Echenoz, Toussaint et Chevillard) », thèse de doctorat, département de littérature et de civilisation françaises, Université Paris IV, 2000, 427 f.

###

BESSARD-BANQUY, Olivier, « La rhétorique du loufoque », dans Jean-Pierre MOUREY et Jean-Bernard  VRAY (dir.), Figures du loufoque à la fin du XXe siècle. Arts et littératures. Actes du colloque des 15, 16 et 17 novembre 2001, Saint-Étienne, Publications de l’Université de Saint-Étienne (Arts), 2003, p. 149-154. [en tête de page : Centre interdisciplinaire d’études et de recherches sur l’expression contemporaine. Travaux 109] +++ Chapitre de collectif

###L’auteur s’intéresse aux figures rhétoriques du rationalisme absurde dans l’oeuvre d’Éric Chevillard, considérant que « c’est bien ainsi qu’il faut comprendre le loufoque chez Chevillard : un prolongement du logique, un boursouflement du rationnel pour aboutir à de nouveaux territoires de sens, toujours inattendus, mais toujours judicieux ». (Extrait de la conclusion, p. 154)


Corpus retenu :
Palafox, Le caoutchouc décidément, Préhistoire, La nébuleuse du Crabe et Un fantôme###

SCOTT, Diane, « Éric Chevillard, conditions de l’homme moderne », Regards (octobre 2002), [n.p.] +++ Article de revue

LANTELME, Michel, « Tableau de chasse (Éric Chevillard) », Revue des sciences humaines, nos 266-267 (avril-septembre 2002), p. 29-41. +++ Article de revue

###« Art de la traque, du leurre, du piège, du camouflage, l’écriture s’apparente chez Chevillard à la chasse. Avec ceci de particulier, qu’il devient vite impossible de déterminer qui est qui, du chasseur ou de la proie. » (p. 33). Voilà l’idée à partir et autour de laquelle l’auteur offre une lecture rétrospective de l’ensemble de l’oeuvre de Chevillard.


Corpus retenu :
Mourir m’enrhume, Le démarcheur, Palafox, Le caoutchouc décidément, La nébuleuse du Crabe, Préhistoire, Un fantôme, Au plafond, L’oeuvre posthume de Thomas Pilaster et Les absences du capitaine Cook###

RUBINO, Gianfranco, « Jean Rouaud : les origines de l’art », dans Matteo MAJORANO (dir.), Le jeu des arts. L’écriture et les arts, Bari, B. A. Graphis (Marges critiques / Margini critici, n° 3), 2005, p. 67-76. +++ Chapitre de collectif

###Cet article, en plus d’étudier l’oeuvre de Rouaud, examine aussi l’oeuvre de Chevillard. L’auteur montre que la production contemporaine est marquée par une interrogation fondamentale sur l’origine de l’oeuvre et du processus créatif. Il constate une récurrence de la thématique de la préhistoire ainsi que des manifestations artistiques de cette ère. Il y voit un procédé permettant aux écrivains contemporains de questionner les sources de la représentation artistique et littéraire. ###

JOURDE, Pierre, « Les petits mondes à l’envers d’Éric Chevillard », La Nouvelle Revue Française, nos 486-487 (juillet-août 1993), p. 204-207. +++ Article de revue

###L’auteur formule l’hypothèse que, de Mourir m’enrhume à La nébuleuse du Crabe, « le récit s’enracine dans une négation (mort, impossibilité, folie), mais tout se passe comme si de cette négation émergeait, de plus en plus nettement de roman en roman, une affirmation autre, dans un véritable processus d’engendrement : récit de la mort [Mourir m’enrhume] - écrire le deuil [Le démarcheur] - décrire l’animal indescriptible [Palafox] - refaire le monde [Le caoutchouc décidément] ». ###

JOURDE, Pierre, « L’oeuvre anthume d’Éric Chevillard », dans La littérature sans estomac, Paris, L’esprit des péninsules / Pocket (Agora, 260), 2003 [2002], p. 337-383. +++ Monographie

###« Le terme “roman” ne correspond pas à grand-chose dans le cas des ouvrages d’Éric Chevillard. Ces textes, plus descriptifs que narratifs, semblent aborder des sujets très différents […]. Ces “sujets” sont des non-sujets, variantes d’une situation unique: la confrontation d’un discours et d’un objet fuyant. […] Toute isotopie, toute cohérence de la représentation se trouve sapée. On ne sait plus où prendre appui. […] Comment, dans cette atmosphère d’irréalité, pourrait-on toucher aux choses mêmes? » (Extrait)


Corpus retenu :
Mourir m’enrhume, Le démarcheur, Palafox, Le caoutchouc décidément, La nébuleuse du Crabe, Préhistoire, Un fantôme, Au plafond, L’oeuvre posthume de Thomas Pilaster et Les absences du capitaine Cook###

JOURDE, Pierre, Empailler le toréador. L’incongru dans la littérature française de Charles Nodier à Éric Chevillard, Paris, José Corti (Les essais), 1999, 348 pages. +++ Monographie

###« On livre dans cet ouvrage quelques éléments de réponses […] aux interrogations que peuvent susciter les formules gratuites, les coq-à-l’âne, les associations loufoques - sous l’appellation commune d’incongru. On en donne une définition, une anthologie et une taxinomie. On formule certaines lois destinées à révolutionner l’ontologie moderne […] ; on décrit les moeurs d’espèces rares […] ; on révèle l’existence de quelques monstres qui avaient échappé jusqu’à présent à l’observation scientifique ». (Extrait de la quatrième de couverture)

N.B. L’oeuvre d’Éric Chevillard est traitée plus particulièrement aux pages 99-102 (section « Chutes de couvreurs ») et 140-143 (section « Chimère et récit poétique »).


Corpus retenu :
Le démarcheur, Palafox, Le caoutchouc décidément et Au plafond###

DEVRIENDT, Christophe, « Absurde et écriture du monde chez Éric Chevillard », mémoire de maîtrise, département de lettres modernes, Université Paris X Nanterre, 1996. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

HIPPOLYTE, Jean-Louis, « Eric Chevillard : Building Babel », dans Fuzzy Fiction, Lincoln / London, University of Nebraska Press (Stages Series, vol. 21), 2006, p. 62-105. +++ Monographie

###Quatrième de couverture
« Fuzzy Fiction examines the phenomenon of “fuzziness,” both figurative and structural, in the contemporary French novel. Fuzziness, as originally conceived by Bertrand Russell a century ago, eventually led to the fuzzy set theory of mathematics, on which Jean-Louis Hippolyte bases his theory of literary criticism. In literature the use of fuzziness as a critical lens reveals how semantic ambiguity translates into ontological uncertainty, and why we should look past singularity and toward multiplicity. The paradoxical coincidence of order and disorder, the seemingly infinite exploration of narrative options, and the principle of undifferentiated identity all contribute to a general poetics of vagueness. It is this capital notion of vagueness that Hippolyte identifies as integral to contemporary French fiction and contemporary literature in general. In Fuzzy Fiction Hippolyte examines a set of avant-garde French writers—Jean-Philippe Toussaint, Marie Redonnet, Éric Chevillard, François Bon, and Antoine Volodine—whose aesthetic differences, he argues, exemplify the current uses of vagueness in contemporary French literature. Far from forsaking avant-gardism or pandering to the reactionary values of commercial publications, fuzzy fiction, Hippolyte suggestively argues, exceeds and subverts traditional boundaries between the avant-garde and mainstream fiction. A bold innovation in the domain of the contemporary novel, fuzzy fiction inaugurates a richly diverse discourse for the twenty-first century. » ###

BESSARD-BANQUY, Olivier, « Le roman aux éditions de Minuit (1979-1999). Un renouveau narratif entre insouciance et gravité (Echenoz, Toussaint et Chevillard) », thèse de doctorat, département de littérature et de civilisation françaises, Université Paris IV, 2000, 427 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

###Résumé
« L’avènement, au milieu des années 1980, d’un roman dit impassible a piqué l’attention de la critique qui a vu là l’émergence d’une littérature de l’ère du vide - l’expression nouvelle d’une manière d’être au monde légère et désabusée. Apparu aux éditions de Minuit, ce mouvement, dont Echenoz et Toussaint sont les plus dignes représentants, a semblé à beaucoup dans la descendance directe du Nouveau Roman mâtiné d’un zest de formalisme ludique. Chevillard, souvent rapproché d’Echenoz et Toussaint pour sa prose désinvolte et grave, a connu dans le même temps la faveur d’une critique exigeante qui a vu chez lui le triomphe de l’ironie et de la subversion douce. Tous les trois ont en partage d’avoir incarné avec l’apparition de leurs premières oeuvres un renouveau narratif entre le rire et les larmes, entre l’inconséquence et la dépression. Qu’en est-il vraiment de ce renouveau narratif ? Est-il réellement aussi léger qu’on a bien voulu le croire ? Quelles sont ses formes et ses expressions ? Que signifie-t-il? Que dit-il du monde contemporain et de la place qu’y occupe la littérature ? C’est à toutes ces questions que ce travail espère proposer des éléments de réponse en faux contre les discours convenus sur la mort du roman et le règne de la frivolité. »

Version remaniée de la thèse a été publiée en 2003 : BESSARD-BANQUY, Olivier, Le roman ludique. Jean Echenoz, Jean-Philippe Toussaint, Éric Chevillard, Paris, Presses universitaires du Septentrion (Perspectives), 2003, 284 p.

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JÉRUSALEM, Christine, « La rose des vents : cartographie des écritures de Minuit », dans Bruno BLANCKEMAN et Jean-Christophe MILLOIS (dir.), Le roman français aujourd’hui. Transformations, perceptions, mythologies, Paris, Prétexte éditeur (Critique), 2004, p. 53-77. +++ Chapitre de collectif

###« Au-delà du cliché des navigations et pérégrinations (mis à distance par l’ironie du propos) se dessine [chez les éditions de Minuit] l’idée d’une certaine géographie littéraire. Géographie mouvante (les vents déplacent volontiers l’air du temps), géographie de la ramification (le diagramme de la rose des vents est une manière de circuler d’étoile en étoile). C’est ce territoire du glissement et de la connexion que l’on se propose d’arpenter en identifiant des trajectoires romanesques singulières, des lignes de convergences, des réseaux de connivences. […]
Il reste donc à suivre moins une lignée d’écrivains qu’à tracer des lignes de partage en s’interrogeant sur l’inscription de ces fictions dans l’Histoire, que ce soit dans son rapport au passé (l’héritage littéraire) ou au présent (comment dire le monde contemporain). » (Extraits, p. 55, 58) ###

STUMP, Jordan, « The Ghosts of Éric Chevillard », French Review, vol. 71, n° 5 (April 1998), p. 820-831. +++ Article de revue

###Résumé
« Like many other authors introduced in recent years by the Editions de Minuit, Eric Chevillard is pushing the French novel in odd directions. Chevillard does not fit into the minimalist niche that many other Minuit writers have carved out ; rather, he explores the exaggerated, the unstoppable, the endlessly repeated. He does so through a recycling of language ; by quoting existing discourses and allowing them to take on a life of their own, he constructs strange worlds both radically like and unlike our own. But language is not the only thing recycled here ; Chevillard’s writing is peopled with a host of strange apparitions, of ghosts which incarnate a lost past even as they guide us away from it. »

Corpus retenu
Palafox , Le caoutchouc décidément , La nébuleuse du Crabe, Préhistoire et Un fantôme
Stump, 1998, HTML ###

HIPPOLYTE, Jean-Louis, « Chevillard’s Aleatory World : Toward a French Postexotic Literature », Cincinnati Romance Review, n° 15 (1996), p. 27-34. +++ Article de revue

###« Each of Chevillard’s texts emblematizes a process of entropic unraveling of the world that ultimately exhausts itself, along with the text. Each text tries however to survive itself, and to go past its own heat-death, its own demise. This constitues the crux of what most postexotic narratives are about : how to tell a story that must not end ? » (Extrait, p. 31) ###

HIPPOLYTE, Jean-Louis, « Xenofiction : Singular Alterities in Contemporary French Fiction », thèse de doctorat, Department of French and Italian, The University of Colorado at Boulder, 1998, 310 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

###« In the yet uncharted domain of the extreme contemporary, several bold new innovators have appeared. They elaborate a series of fictions, singular in their aesthetics, yet similar in their subvertive purposes. These various and vastly different writings constitute a “xenofiction,” that is, a resolutely foreign fiction in the broader field of French literature. To achieve such estrangement, new experimentalists like Jean-Philippe Toussaint, Éric Chevillard, Marie Redonnet, Antoine Volodine, and François Bon have taken to task structures and themes of disorder, constructing narratives based on aleatory processes and dynamics, disturbing the relation between novelistic cause and effect. So doing, they constitute a reappraisal of fiction and its referents, and a challenge to the concept of literature as experience of the limits. Far from forsaking avant-gardism, or pandering to the reactionary values of commercial publications, xenofiction has become alien both to the concerns of mainstream literature and those of former avant-gardes, for it exceeds and subverts traditional boundaries between the avant-garde and mainstream fiction. » ###

FLÜGGE, Manfred, « Avantgarde wider Willen : Jean Echenoz, Patrick Deville, Eric Chevillard, Marie NDiaye, Hélène Merlin, Marie Redonnet », dans Die Widerkehr des Spieler. Tendenzen des Französische Roman nach Sartre, Marburg, Hitzeroth, 1993, p. 54-64. +++ Monographie

RAVINDRANATHAN, Thangam, « Dépressions de voyage. Réécritures de l’ailleurs, de Michaux à Chevillard », thèse de doctorat, Department of Romance Languages, University of Pennsylvania, 2006, 316 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

###Abstract
« The notion of a “fin des voyages” (Lévi-Strauss, 1955) is taken here to describe less the end of travel than an impasse affecting the writing of travel. In the course of a century that has seen the end of terrae incognitae, unprecedented growth in tourism and media, decolonization and a sustained critique or erstwhile “exoticizing” discourses, writing is increasingly aware of the inefficacy of the language and categories traditionally used to render the “Elsewhere”. This dissertation examines some of the forms through which travel writing survives the supposed end of travel in 20th century French literature. In this genealogy of writings the “other” space is perceived to be in crisis ; chapters analyze the precise sites of this crisis. A look at some writings of Henri Michaux and Jean-Paul Sartre first frames the problem in terms of an exhaustion of the narrative apparatus. Words, and therefore the récit de voyage, would seem to have lost their capacity to verify the reality of the Elsewhere. An unfinished traval narrative by Sartre and the novels of Jean-Philippe Toussaint further prompt a reading of the exotic impasse as being of an essentially specular nature, indissociable, since Baudelaire, from an exacerbation of the sphere of the self. The third chapter reflects on the notion of “absolute travel”, on fictional world tours (Julies Verne, Georges Perec, Olivier Rolin) that expose the fantasies and paradoxes of a modern “pensée du monde”. The question of translation as a constitutive and problematic modality of the travel genre is examined, in the next chapter, through the works of Toussaint and a novel vy Vassilis Alexakis. Via Montaigne, Lévi-Strauss and Derrida, another chapter analyzes the critical function of the animal in writings by Michaux and Éric Chevillard, as a site wherein the epistemology of the travel genre is subverted. The final chapter reflects on instances of spatial discontinuity in the oeuvres of Perec and Nicolas Bouvier, places of dévoyage that disrupt the trajectory of the traveler and support a dystopic imaginary of the limits of space. This study could be said to analyze a poetics of the post-exotic in modern French writings. »

Corpus retenu :
Palafox, Les absences du Capitaine Cook, Du hérisson, Oreille rouge

La version PDF de la thèse est disponible pour les membres de communautés universitaires qui ont un abonnement institutionnel auprès de UMI - Proquest.###

COLIN, Vicky, « L’ironie dans l’oeuvre d’Éric Chevillard », département de français, Université de Gand, 2007. +++ Monographie

TURIN, Gaspard, « Le cliché et sa fonction chez certains auteurs français contemporains », mémoire de licence, département de français moderne, Université de Lausanne, 2004, 69 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

###Résumé
« Le cliché en littérature, depuis le romantisme, est l’objet d’un discrédit constant de la part des écrivains cherchant à se démarquer de la production romanesque que Jauss appelle “culinaire”, à grand tirage. À travers un parcours des œuvres des romanciers Olivier Rolin, Jean-Philippe Toussaint, Jean Echenoz et Éric Chevillard, on aura cherché à comprendre de quelle manière le cliché est appréhendé dans un cadre littéraire contemporain, plus particulièrement chez les écrivains “minimalistes” ou “ludiques” des éditions de Minuit. La tendance est double : d’une part le cliché absorbe toujours par sa connotation l’aspect dénotatif qu’il véhicule au sens propre, un sens propre qui, n’ayant plus de lien avec la réalité, ne peut plus être considéré au premier degré. C’est l’aspect négatif du cliché. Mais de plus en plus, celui-ci se voit réinvesti, réutilisé de diverses manières, inaugurant un nouveau statut du stéréotype en littérature grâce auquel le cliché retrouve une réelle fonction constructive, redevient une matière première positive. Celle-ci tend à effacer la vision moderne, péjorative, du cliché pour en imposer une autre, nécessaire à la création textuelle, voire réconciliée avec elle. »

N.B. Ce mémoire de licence a été publié sous une forme remaniée : « Toussaint, Echenoz, Chevillard : le cliché comme forme d’engagement littéraire », Versants, n° 52 (2006), p. 73-96. ###

RUFFEL, Lionel, « Le minimal, le maximal ou le deuil du moderne », dans Le dénouement. Essai, Lagrasse, Verdier (Chaoïd), 2005, p. 77-104. +++ Monographie

###« Partant du principe que la proclamation des trois fins [celle de l’histoire, celle des idéologies, celle de la modernité] relève de l’idéologie, il s’agira d’en prouver l’inconséquence “par l’absurde”, en montrant la permanence massive, dans le renouvellement des idées et des formes, de la préoccupation historique, de la dimension politique, et plus généralement des grands thèmes de la modernité, transformés et réactualisés. Parce qu’il n’est probablement pas légitime de déduire une dramaturgie historique d’une seule scène romanesque, il a fallu la situer dans un réseau de représentations, de figures ou de scènes. Ces “figures du dénouement”, une enquête les a repérées, chez des auteurs qu’on imagine proches d’Antoine Volodine : Pierre Guyotat, Valère Novarina, Olivier Rolin, mais aussi chez des auteurs en apparence plus éloignés, les écrivains “minimalistes” par exemple [Jean Echenoz, Jean-Philippe Toussaint, Éric Chevillard], ou encore chez Pascal Quignard. L’enjeu était de comprendre ce qu’elles disaient de l’époque. Le réseau fut donc élargi aux “discours du dénouement”, perceptibles juste après la double chute (du mur de Berlin, des statues de Moscou) chez des philosophes marqués, de manière fort différente, par l’histoire et la pensée du marxisme. Cette articulation des discours et des figures tente de comprendre une fin de siècle, c’est-à-dire le passage d’un siècle à l’autre. » (Extrait de l’introduction, p. 13-14)


Corpus retenu :
Mourir m’enrhume, L’oeuvre posthume de Thomas Pilaster, Le démarcheur, Au plafond, Un fantôme, Les absences du capitaine Cook et Du hérisson###

TURIN, Gaspard, « Toussaint, Echenoz, Chevillard : le cliché comme forme d’engagement littéraire », Versants, n° 52 (2006), p. 73-96. +++ Article de revue

###« Malgré l’inscription de l’écrivain contemporain dans l’individualisme généralisé propre à notre société occidentale et à notre époque, il reste une limite fondamentale à cette atomisation : c’est le langage bien commun auquel tout type d’expression littéraire reste indéfectiblement soumis. Mais de cette promiscuité forcée, celle de l’usage de la langue, résulte aujourd’hui une interrogation touchant à son usure, qui conduit certains écrivains à en revisiter la forme la plus extrême : le cliché. Après avoir défini cette notion, on s’attachera à observer comment elle agit dans les romans des trois auteurs mentionnés en titre de ce travail. Nous verrons que, malgré les différences qui caractérisent leurs productions respectives, ces trois auteurs s’accordent à considérer le cliché comme une matière première de la création littéraire, nécessitant la mise en oeuvre systématique d’un métadiscours qui se charge finalement d’une fonction politique. » (Extrait de l’introduction)


Corpus retenu
Oreille rouge, Les absences du capitaine Cook, La nébuleuse du Crabe, Palafox, L’oeuvre posthume de Thomas Pilaster et Du hérisson

N.B. L’oeuvre de Chevillard est abordée plus particulièrement aux pages 87-94.

Cet article est la version remaniée de « Le cliché et sa fonction chez certains auteurs français contemporains », mémoire de licence, département de français (littérature), Université de Lausanne, 2004. ###

BENHAÏM, André (dir), Écrivains de la préhistoire, Toulouse, Presses universitaires du Mirail (Cribles), 2004, 200 p. +++ Collectif

###« Tout au long du vingtième siècle, les écrivains ont manifesté une véritable fascination pour la préhistoire et les sublimes peintures des grottes ornées. Méditation sur les origines, interrogation sur le rôle de l’art, mise en question de la notion même d’humanité ou de l’idée de progrès, réflexion postmoderne sur notre appréciation de l’Histoire : les cavernes préhistoriques ont servi de chambres de résonance aux grandes questions qui ont traversé le siècle. »

###

GARRIC, Henri, « Le désœuvrement : un pas en dehors de l’histoire ? », dans Jean BESSIÈRE et Franca SINOPOLI (dir.), Storia e memoria nelle riletture e riscritture letterarie / Histoire, mémoire et relectures et réécritures littéraires, Rome, Bulzoni (Quaderni di storia della critica e delle poetiche), 2005, p. +++ Chapitre de collectif

MURA-BRUNEL, Aline (dir.), Chevillard, Echenoz. Filiations insolites, Amsterdam / New York, Rodopi (CRIN - Cahiers de recherche des instituts néerlandais de langue et de littérature française, 50), 2008, 140 p. +++ Collectif

###« A chaque rentrée littéraire, le nombre de romans publiés ne cesse de croître. Et même si tous, loin s’en faut, ne dépassent pas le temps d’une saison, il en est qui demeurent et qui témoignent de la vitalité et de la qualité de la littérature française d’aujourd’hui. Jean Echenoz et Eric Chevillard sont de ceux-là.  Par des analyses à la fois précises et profondes, les auteurs du présent volume explorent leurs œuvres respectives ainsi que quelques autres en interrogeant des parentés lointaines ou inattendues et prenant l’histoire littéraire à rebours. Bien que le dispositif épistémologique qui préside à l’acte d’écrire ait changé, la littérature continue de décliner les mêmes paradigmes. » (Extrait de la quatrième de couverture)


Table des matières

« Introduction », Aline Mura-Brunel
« Quand le roman représente les conventions qui le régissent », Jean-Gérard Lapacherie
« Balzac/Echenoz : un couple insolite », Aline Mura-Brunel
« Représentations du féminin chez Théophile Gautier et Jean Echenoz, une postériorité déroutante : de l’ascendance niée au renouvellement », Marie Fournou
« Au Piano de Jean Echenoz : un roman néo-réaliste », Jackie Rubichon
« L’écrivain et son trouble : l’éditeur (à propos de Jérôme Lindon de Jean Echenoz) », Maud Fourton
« Les filiations insolites – Jean Echenoz, avant-garde l’air de rien », Sébastien Bonnemason-Richard
« Jean Echenoz. Pour une littérature vagabonde : de L’Equipée malaise à Au Piano », Nadine Laporte
« Eric Laurrent : héritier, pasticheur ou épigone de l’esthétique échenozienne ? », Christina Horvath
« Eric Chevillard et l’écriture du déplacement : pour une narrativité pragmatique », René Audet
« Filiation insolite : un vaillant petit Chevillard », Marie-Odile André
« Roland Barthes : une écriture orpheline », Laurent Demanze
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VERDIER, Lionel, et Gilles BONNET, « Éric Chevillard : le hors-là du roman », dans Lionel VERDIER et Gilles BONNET (dir.), L’excès. Signe ou poncif de la modernité, Paris, éditions Kimé (Les cahiers de Marge, 6), 2009, p. 279-298. +++ Chapitre de collectif

###« Par cet excès de fiction qui est aussi fiction en excès, Éric Chevillard occupe ainsi une position singulière dans le paysage du roman contemporain : tout comme la nouvelle fut au XIXe l’exutoire de l’imaginaire bridé par l’exigence réaliste du roman, le récit de Chevillard - ou plus exactement ses formes excédentaires et toujours à la marge, dynamitant genres et codes par la farce de leurs conventions : séquences (La nébuleuse du Crabe), explorations parodiques de la fiction autobiographique (Du hérisson) ou du récit de voyage (L’oreille rouge), pastiche de Grimm (Le vaillant petit tailleur), relecture de Beckett (Mourir m’enrhume), brefs “narrats” (Scalps, L’état avancé du squelette) - concilie l’exténuation du genre voulue par le Nouveau Roman et l’extravagance fantaisiste et romanesque (qui n’est pas sans rappeler une autre filiation, celle de Raymond Roussel dans Locus Solus), deux manières en somme et peut-être antagonistes d’enfreindre les contraintes de la narration et d’excéder les limites du genre. » (Extrait de la conclusion, p. 295) ###

HABIB, Claude, « Chevillard, l’exception européenne », Esprit, n° 286 (juillet 2002), p. 206-209. +++ Article de revue

DE SMET, Stijn, « Portrait de l’écrivain en orang-outang : les origines dans l’oeuvre d’Éric Chevillard », Littératures (Toulouse), vol. 58-59 (2008), p. 333-353. +++ Article de revue

###Résumé
« La pensée des origines est omniprésente dans l’oeuvre d’Éric Chevillard. Il met à bas la réalité actuelle, obsolète et embourbée, pour la réinventer. Ainsi rejoint-il la malléabilité propre aux temps préhistoriques. Le grand nettoyage à la massue ne s’arrête pas là. En effet, si l’auteur s’inspire des motifs de la fiction préhistorique traditionnelle, c’est pour les déjouer. L’univers esquissé par Chevillard ne s’inscrit plus dans la prestigieuse téléologie historique, mais s’invente au rythme de la langue. Aussi le concept du hasard prend-il de nouvelles dimensions. Par sa quête de la plasticité primitive, Chevillard se rapproche de l’écriture et de la peinture d’Henri Michaux. Le lecteur est invité à sentir, à palper le monde et l’art nouveau-nés. Il n’est pas dès lors de retrouver également chez Chevillard l’influence de Georges Bataille. Somme toute, le titre du sixième livre de Chevillard, Préhistoire, acquiert une valeur programmatique. » ###

BESSARD-BANQUY, Olivier, « Moi, je, pas tellement. L’autobiographie selon Chevillard », dans Pascal RIENDEAU (dir.), dossier « Éric Chevillard. L’oeuvre posthume de Thomas Pilaster, Du hérisson, Démolir Nisard », Roman 20-50. Revue d’étude du roman du XXe siècle, n° 46 (décembre 2008), p. 33-42. +++ Article de revue

###« À mi-chemin de la confession microscopique et de la pensée fragmentée, au carrefour de l’autofiction en petites tranches et de la prose lapidaire, les oeuvres d’Éric Chevillard sont de véritables “papiers collés” qui témoignent d’un esprit rétif à toute forme de fossilisation. » (Extrait de la conclusion, p. 42) ###

JOURDE, Pierre, « L’oeuvre anthume d’Éric Chevillard », dans La littérature sans estomac, Paris, L’Esprit des péninsules (Alambic), 2002, p. 273-310. +++ Monographie

###Lecture de l’oeuvre de Chevillard.

Reprise d’un ensemble d’articles publiés mais modifiés. ###

LANTELME, Michel, Le roman contemporain. Janus postmoderne, Paris, L’Harmattan (Critique), 2008, 207 p. +++ Monographie

###Quatrième de couverture
« Au tournant du millénaire, fascinées par tout ce qui s’apparente de près ou de loin à l’Apocalypse, les Lettres françaises entretiennent volontiers un climat de fin de partie : clonage et disparition de l’homme (Houellebecq, Dantec), culte de la fête ultime (Beigbeder, Muray), syndrome de Zidane (Toussaint), cataclysmes politiques (Darrieussecq, Boulin), catastrophe écologique (Chevillard), mort de la nation (Millet) et fin de la littérature elle-même (Todorov, Jouve).

Dans le même temps, oeuvrant à contre-courant, d’autres romanciers de montrent au contraire fascinés par les commencements, qu’il s’agisse du néolithique (Montalbetti, Bergounioux), des grottes ornées (Chevillard, Michon, Rouaud), de notre ancêtre imaginaire “Lucy” (Chedid), ou plus généralement du mystère de la naissance (Redonnet, Oster).

Si bien que la littérature contemporaine, partagée entre le crépusculaire et l’inaugural, ressemble à Janus, le dieu roman à deux visages. Ces deux tendances demandent toutefois à être mises en regard l’une de l’autre. Car loin d’être opposés, comme on pouvait d’abord le penser, mythe de la fin et mythe des origines sont bel et bien indissociables. Ensemble, ils reflètent nos anxiétés, nous renseignent sur l’état actuel de la France, ainsi que sur celui de notre littérature. » ###

CAMUS, Audrey, « En haine du roman : “la marquise toujours recommencée” d’Éric Chevillard », @nalyses. Revue de critique et de théorie littéraire, dossier Les entours de l’oeuvre (2010), [En ligne]. +++ Article de revue

###Résumé
« Éric Chevillard livre volontiers ses réflexions d’écrivain sur le roman. Si le sujet revient souvent, c’est d’abord sans doute parce que cette dénomination qui figure sur la couverture de ses ouvrages fait question, mais aussi parce que l’auteur prend manifestement plaisir à tailler en pièces l’image de ce qu’il appelle le  “bon vieux roman”. Sa récente contribution au récit des aventures de la marquise valéryenne laisse néanmoins transparaître une certaine tendresse à l’égard du genre. Emboîtant le pas à cette infatigable héroïne, on se propose de montrer que la fictionnalisation du commentaire dont elle est le support constitue paradoxalement le vecteur d’une régénération du roman. »

Abstract
« Eric Chevillard gladly delivers his thoughts on the novel. If the subject comes up often in his writing, it is probably because the genre of his books raises a number of questions, but also because he takes obvious pleasure in cutting to pieces the image of what he calls the “good old novel”. His recent contribution to the adventures of Valéry’s famous Marquise shows nevertheless a certain tenderness towards the genre of the novel. On the trail of this restless heroine, I intend to show that the fictionalization of the commentary about the Marquise implies paradoxically a regeneration of the novel. »

Camus, 2010, HTML ###

COTEA, Lidia, « Éric Chevillard : le roman, une mythologie de notre temps », Studies on Lucette Desvignes and Contemporary French Literature, n° 18 (2008), p. 201-214. +++ Article de revue

COTEA, Lidia, « L’imaginaire du corps dans l’oeuvre d’Éric Chevillard », dans Alexandra Cuniţă (dir.), Faut-il qu’il m’en souvienne ? Mélanges Paul Miclău, Bucarest, Cavallioti, 2007, p. 171-186. +++ Chapitre de collectif

COTEA, Lidia, « Dire et lire le corps. Le corps et ses fictions chez quelques écrivains de Minuit ‘80-‘90 », Buletin stiintific, seria A, vol. 17 (2008), p. 157-166. +++ Article de revue

###Abstract
« Against a floating literary backround, free from the constraints of normativity, with no axis or centre, the French literary output of the 80s and 90s supports the notion of renewing the novel, a notion first broached by Les Éditions de Minuit ; in line with their long tradition of flouting the literary canon, they decided to publish a series of authors known as minimalists, impassible and resisting classification, writing in an altogether original manner, detached but not without humour, about an illusion-free re-enchantment of the world. Such writers are Jean-Philippe Toussaint, Marie Redonnet and Éric Chevillard, whose view of the body is the subject matter of this paper. Their view of the body develops out of countless instances of interrogation and displacement which also trace the evolution of their writing. Their view of the body is arguably indebted to their world view : in the writing of the said authours, despite the diffrerences between them, the body is always at the centre of a tension that characterises the relation between the characters and the world. The constant difficulty of “spelling out” the body is explained by the even greater difficulty of “spelling out” the world - a world which is becoming increasingly impersonal and problematic. »

Corpus abordé
Mourir m’enrhume, La nébuleuse du Crabe, Un fantôme et Au plafond

N.B. L’article est en français, en dépit du résumé officiel en anglais. ###

ROCHE, Anne, « Rêveur, ravageur / The furious dreamer », Revue critique de fixxion française contemporaine, n° 1 (décembre 2010) [en ligne]. +++ Article de revue

###Résumé
« La plupart des critiques sur l’œuvre de Chevillard insistent sur les procédés formels qui visent à une déconstruction ironique du genre romanesque et des illusions qui le sous-tendent. Sans minimiser ce versant essentiel de l’œuvre, notre article se propose plutôt d’en souligner la base émotionnelle, un sentiment de “rage”, de “colère” qui anime avant tout les personnages (Furne de Le Caoutchouc décidément ou les narrateurs de Choir) mais qui n’est sans doute pas étranger à leur créateur. »
Roche, 2010, HTML ###

POIRIER, Jacques, « De la littérature et autres bagatelles : sur Éric Chevillard », dans Marc Dambre et Bruno Blanckeman (dir.), Romanciers minimalistes, 1979-2003, Paris, Sorbonne Nouvelle, 2012, p. 15-26. +++ Chapitre de collectif

RUFFEL, David, « Les romans d’Éric Chevillard sont très utiles », dans Marc Dambre et Bruno Blanckeman (dir.), Romanciers minimalistes, 1979-2003, Paris, Sorbonne Nouvelle, 2012,p. 27-32. +++ Chapitre de collectif

BESSARD-BANQUY, Olivier, « La relation amoureuse chez les ‘jeunes auteurs de Minuit’ », dans Marc Dambre et Bruno Blanckeman (dir.), Romanciers minimalistes, 1979-2003, Paris, Sorbonne Nouvelle, 2012, 155-164. +++ Chapitre de collectif

RIENDEAU, Pascal (dir.), dossier « Éric Chevillard. L’oeuvre posthume de Thomas Pilaster, Du hérisson, Démolir Nisard », Roman 20-50. Revue d’étude du roman du XXe siècle, n° 46 (décembre 2008), p. 5-102. +++ Dossier de revue

### Tables des matière
Avant-propos : Les figures de l’auteur, p. 5
Un inédit d’Éric Chevillard : Un cas de zoolâtrie, p. 7
Pascal Riendeau : Des leurres ou des hommes de paille. Entretien avec Éric Chevillard, p. 11
René Audet : « Et si la littérature… ? » Des auteurs en quête d’événement racontent des histoires littéraires, p. 23
Olivier Bessard-Banquy : Moi, je, pas tellement. L’autobiographie selon Chevillard, p. 33
Joëlle Papillon : Marges et mutineries. L’Oeuvre posthume de Thomas Pilaster, p. 43
Pascal Michelucci : Démolir la métafiction ? L’Oeuvre posthume de Thomas Pilaster, p. 55
Bruno Blanckeman : « L’écrivain marche sur le papier » (Une étude du Hérisson), p. 67
Barbara Havercroft et Pascal Riendeau : Les jeux intertextuels d’Éric Chevillard ou comment (faire) Démolir Nisard par lui-même, p. 77
Alain Schaffner : Démolir Nisard. Variations sur la mort de l’auteur, p. 91
Pascal Riendeau : Bibliographie d’Éric Chevillard, p. 101 ###

BAYARD, Pierre (dir.), Pour Éric Chevillard, Paris, Éditions de Minuit, 2014, 118 p. +++ Collectif

### « Puisque Éric Chevillard s’obstine au fil de ses livres, à coups de raisonnements absurdes, de refus des conventions narratives et d’invention de formes aberrantes, à construire une œuvre qui ne ressemble à aucune autre, peut-être est-il temps pour les critiques de s’intéresser à ce cas singulier de folie littéraire et d’étudier ses textes.
Pierre Bayard »

Table des matières
Bruno Blanckeman - L’herméneutique du fou
Tiphaine Samoyault - Rendre bête
Dominique Viart - Littérature spéculative
Pierre Bayard - Pour une nouvelle littérature comparée
###

NARJOUX Cécile et Sophie JOLLIN-BERTOCCHI (dir.), La langue de Chevillard ou “le grand déménagement du monde”, Dijon, Éditions universitaires de Dijon (Langages), 2013, 212 p. +++ Collectif

### Résumé
Depuis son entrée en littérature, en 1987, Éric Chevillard est à l’origine d’une œuvre tout entière tournée vers l’exploration des potentialités de la langue. Auteur de dix romans, de Mourir m’enrhume (1987) à Dino Egger (2011), créateur d’un blog (L’Autofictif), où il signe quotidiennement trois billets, publiés en volumes depuis 2009, dialoguant avec certains peintres comme Gaston Chaissac (D’attaque), Éric Chevillard tient également, depuis 2011, une chronique dans Le Monde des Livres.
Une telle posture auctoriale plurielle, qui reflète le caractère exploratoire de l’œuvre, paraît caractéristique du nouveau siècle en ce qu’elle prend appui sur des supports variés et convoque diverses sémiotiques comme point d’ancrage / d’encrage, ou comme ligne de fuite, de sa propre écriture.
C’est cet attrait pour l’écriture du nouveau siècle qui réunit stylisticiens et traducteurs au sein d’un volume que vient conclure un entretien avec Éric Chevillard. ###

COTEA, Lidia, À la lisière de l’absence. L’imaginaire du corps chez Jean-Philippe Toussaint, Marie Redonnet & Éric Chevillard, Paris, L’Harmattan (Espaces Littéraires), 2013, 209 p. +++ Monographie

### Présentation de l’éditeur
Jean-Philippe Toussaint, Marie Redonnet et Éric Chevillard, auteurs de la « congrégation » de Minuit, proposent au lecteur l’image d’un individu crépusculaire, être précaire, à corps précaire et rarement décrit, dont l’existence semble provisoire, parce que soumise tout le temps aux paradoxes et aux questionnements. S’il est « décidément bien difficile de se connaître soi-même intimement », le corps, malgré son instabilité, reste pourtant une ancre et aide l’individu à affronter sa solitude. Ce corps, présent-absent et vivant relégué sur une frontière, toujours à la lisière de l’absence, affectant des formes multiples au fil des textes, mais qui se laisse difficilement lire, se place au centre d’une tension, toujours dissimulée, pour nous parler, à sa façon, de la très humaine difficulté de vivre et du tout moderne désespoir d’être. ###

ZHAO, Jin, L’ironie dans le roman français depuis 1980 : Echenoz, Chevillard, Toussaint, Gailly, Paris, L’Harmattan, 2012, 299 p. +++ Collectif

### Présentation de l’éditeur
Nous assistons aujourd’hui à une production abondante d’oeuvres littéraires et artistiques qui sont caractérisées par une “légèreté méditative”. La présente étude tente de montrer, à travers l’analyse de l’oeuvre de Jean Echenoz, Eric Chevillard, Jean-Philippe Toussaint et Christian Gailly, que l’ironie postmoderne, comme l’ironie en général, est non seulement un mode de discours particulier, mais aussi et surtout une vision du monde qui résulte de la condition de l’individu contemporain. ###

Dossier « Éric Chevillard » dans Europe, n° 1026 (octobre 2014). +++ Dossier de revue

### « Depuis son premier texte, Mourir m’enrhume, paru en 1987, Éric Chevillard a publié une trentaine de livres. Et très tôt, la critique s’est intéressée à cette voix nouvelle. Audacieuse et jubilatoire, l’œuvre de cet écrivain témoigne d’une volonté de voir le monde autrement. Éric Chevillard aime à filer ses romans depuis des motifs improbables, empruntant à la ménagerie de service : un crabe, un hérisson, un orang-outan, une loutre, différents spécimens humains, auteur, capitaine, démarcheur, tailleur, fantômes hantant les fonds et les traverses de la langue, les réserves et les bas-fonds de la fiction. On voit se dessiner à travers ses livres le profil d’un écrivain joueur, usant volontiers des figures du non-sens et du loufoque, dans le but avoué de faire dérailler la logique ordinaire. Les ressources de son invention semblent infinies, tout comme celles de son humour subtil et féroce. Cette littérature de la surprise et de l’incongru n’est jamais complaisante à l’égard de l’ordre des choses. On y discerne au contraire une pensée du rire critique et de l’interrogation sournoise qui passe résolument au large de la moralisation pérorée et du discours assené sur un ton docte et péremptoire. Avec Éric Chevillard, la littérature n’a rien perdu de son appétit de narration, même si elle n’est plus un miroir promené sur le monde mais un exercice illimité de mise en question de l’univers.

Sommaire
Anne ROCHE : À feuilleter très rapidement dans le noir.
Éric CHEVILLARD : Épuiser la forme. Dialogue avec Pierre Jourde.
Éric CHEVILLARD : À pic.
Éric CHEVILLARD : Ailes.
Bruno BLANCKEMAN : Harmonie du Choir.
Olivier BESSARD-BANQUY : Éric Chevillard, écrivain classique d’avant-garde.
Gaspard TURIN : Hybris et Némésis.
Laurent DEMANZE : Pécuchet, Bouvard et Chevillard.
CLARO : Grammaire du ridicule et patatras révélateurs.
Pierre SENGES : Étude de babouche pour « Chevillard écrivant ».
Aurélie ADLER : État des lieux.
###

ADLER, Aurélie, « Devenirs de l’antiroman. Éric Chevillard et Pierre Senges », Romanesques, dossier « Antiromanesques », n° 6 (juin 2014), p. 263-278. +++ Article de revue

SHAW, Aimie, « L’Auteur e(s)t moi: Chimeric Narrators in the Works of Éric Chevillard », dans Adrienne Angelo et Erika Fülöp (dir.), Protean Selves: First-Person Voices in Twenty-First-Century French and Francophone Narratives, Cambridge, Cambridge Scholars Publishing, 2014, p. 29-39. +++ Article de revue

SCHOENTJES, Pierre, « Le roman sans personnage auquel ne manque que l’histoire : Chevillard héritier de Laforgue », dans Michel Bertrand, Karine Germoni et Annick Jauer (dir.), Existe-t-il un style Minuit ?, Aix-en-Provence, Presses Universitaires de Provence (Textuelles littérature), 2014. +++ Chapitre de collectif

TERMITE, Marinella, Vers la dernière ligne, préface de Marie Thérèse Jacquet, Bari, B.A. Graphis (Marges critiques/Margini critici, 4), 2006. +++ Monographie

###Quatrième de couverture
« À travers l’appropriation de l’outil critique de la “fin”, les écrivains d’aujourd’hui interrogent les limites de l’art en remettant en question la mimésis traditionnelle. Pourquoi chercher et évoquer les espaces liminaires d’un texte en continuelle transformation? Que reste-t-il des mécanismes d’encadrement dans une oeuvre ouverte ? En creusant les notions problématiques de visibilité et de linéarité autour de la dernière ligne, cette étude analyse les formes d’“illimitation” de l’extrême contemporain et met en place les enjeux de la “fractalisation de l’écriture” au nom des effets de la simultanéité et de la profondeur.

Avec …Pierre Autin-Grenier, Frédéric Beigbeder, Arno Bertina, Éric Chevillard, Agnès Desarthe, Maryline Desbiolles, Michèle Desbordes, Jean Echenoz, Philippe Forest, Christian Gailly, Laurent Graff, Éric Holder, Nancy Huston, Eric Laurrent, Laurent Mauvignier, Régis Jauffret, Richard Millet, Marie Nimier, Christian Oster, Ollivier Pourriol, Marie Redonnet, Olivier Rolin, Marie Rouanet, Lydie Salvayre, Antoine Volodine…»###

Éric Chevillard - ensemble de l'oeuvre (oeuvre)
TitreÉric Chevillard - ensemble de l'oeuvre
AuteurÉric Chevillard
Parution9999
TriÉric Chevillard - ensemble de l'oeuvre
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