Jacques Poulin, Faites de beaux rêves, Montréal, Les Éditions de l’Actuelle, 1974, 163 p.

« - Ensuite? fit Limoilou.
Amadou vida sa tasse. La tête renversée en arrière, il laissait couler le sucre sur sa langue.
- Tu t’es réveillé? demanda-t-elle avec une sorte de rage contenue.
Théo voulut intervenir, mais sa voix fut couverte par le grondement d’une Formule 1. La voiture passait à pleine vitesse devant la vieille Gipsy et le béton des stands répercutait le fracas du moteur.
- Ferrari! cria-t-il. Et il sortit de la roulotte à toute allure et grimpa sur le toit.
- Un de ces jours… commença-t-elle sans regarder Amadou.
- Qu’est-ce que tu dis?
- Prends-moi un peu dans tes bras.
Il fit ce qu’elle demandait.
- Québec de mes fesses! marmonnait-elle. Maudit pays de zouaves!
Elle avait mis sa tête sur son épaule et sa bouche dans son cou. Elle pleurait.“
(Quatrième de couverture)

RICARD, François, « Jacques Poulin : de la douceur à la mort », Liberté, vol. 16, n° 5-6 (1974), p. 97-105. +++ Article de revue

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