Discours critique sur les œuvres de littérature contemporaine
BERNIER, Frédérique, Les essais de Jacques Brault. De seuils en effacements, Fides, (nouvelles études québécoises), 2004, 181 p. +++ Monographie
PAQUIN, Jacques, L’écriture de Jacques Brault. De la coexistence des contraires à la pluralité des voix, Québec, Les Presses de l’Université Laval (Vie des lettres québécoises), 1997, 258 p. +++ Monographie
###Cet ouvrage s’intéresse aux oeuvres suivantes : Mémoire, dans Poèmes 1 (1986), La poésie ce matin, dans Poèmes 1 (1986), L’En dessous l’admirable, dans Poèmes 1 (1986), Trois fois passera précédé de Jour et nuit (1981), Moments fragiles (1984) et Il n’y a plus de chemin (1990).
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POIRIER, Christine, « Échos de la Shoah dans l’oeuvre poétique de Jacques Brault, Irving Layton et Leonard Cohen », Voix et images, n° 90 (printemps 2005), p. 43-55. +++ Article de revue
###Résumé
Dans cet article, l’auteure analyse et compare les représentations de la Shoah dans l’oeuvre poétique d’un écrivain québécois francophone non juif, Jacques Brault, et de deux écrivains anglo-québécois d’origine juive, Irving Layton et Leonard Cohen. Ces témoins indirects du génocide juif survenu en Europe le représentent indirectement, en articulant un rapport complexe entre les sentiments de culpabilité et de fraternité avec les victimes. L’auteure propose de montrer que c’est la mise à distance de leurs sujets poétiques qui autorise Brault, Layton et Cohen à aborder ce thème pour lequel les interdits théoriques abondent depuis la désormais célèbre formule d’Adorno : « Écrire de la poésie après Auschwitz est barbare. »
BISSONNETTE, Thierry, « Esthétique du désordre et poétique du recueil de poèmes contemporains : André de Bouchet, Jacques Brault », dans Irène LANGLET (dir.), Le recueil littéraire. Pratiques et théories d’une forme, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2003, p. 141-151. +++ Chapitre de collectif
DAUNAIS, Isabelle, « Jacques Brault et l’écriture du chemin », dans Michel COLLOT et Antonio RODRIGUEZ (dir.), Paysage et poésies francophones, Paris, Presses Sorbonne Nouvelle, 2005, p. 235-250. +++ Chapitre de collectif
BOUVIER, Luc, “Je” et son histoire : l’analyse des personnages dans la poésie de Jacques Brault, Ottawa, Éditions David (Voix savantes, n° 5), 1998, 154 p. +++ Monographie
LAROCHE, Yves, « L’Orient poétique de Jacques Brault », mémoire de maîtrise, département des études françaises, Université de Montréal, 1992, 131 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
MASSÉ, Alain, « Jacques Brault et l’autre. Une poétique de l’accompagnement », mémoire de maîtrise, département des études françaises, Université de Montréal, 1996, 101 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
RIENDEAU, Pascal, « De la fiction de soi à l’oubli de soi. Stratégies de l’essai contemporain chez Roland Barthes, Milan Kundera et Jacques Brault », thèse de doctorat, département des études françaises, Université de Montréal, 2000, 284 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
BOUTIN, Stéphanie, « De l’écrire à l’écrit : analyse de la poétique de Jacques Brault », mémoire de maîtrise, département des études françaises, Université de Montréal, 2004, 123 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
NOËLE, Racine, « Loin devant ; suivi de La notion de repère dans la poésie de Jacques Brault », mémoire de maîtrise, département des études françaises, Université de Montréal, 2004, 117 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
BISSONNETTE, Thierry, « Dynamiques du recueil de poésie chez trois poètes du Noroît : Alexis Lefrançois, Michel Beaulieu, Jacques Brault », thèse de doctorat, faculté des lettres, Université Laval, 2005, 353 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
###« À partir de la transposition dans le domaine littéraire de concepts du chaos, cette thèse aborde la composition dans la perspective d’un système complexe, issus de la théorie du recueil de poésie envisageable selon le paradigme esthétique de l’oeuvre ouverte (Umberto Eco). Centrée sur la production des Éditions du Noroît, elle contribue à une meilleure compréhension de trois poètes majeurs y ayant publié dans des périodes allant de la fondation en 1971 jusqu’en 1988. Grâce à trois analyses distinctes, la mise au point théorique sur le recueil reçoit des éclairages empiriques suivant lesquels la poésie contemporaine apparaît comme un alliage structurel et relationnel dont la nature vient activer la liaison de l’ordre et du chaos. […] »
(Extrait du résumé disponible sur AMICUS) ###
PAQUIN, Jacques, « Poésie de Jacques Brault : une poétique du paradoxe », thèse de doctorat, faculté des lettres, Université Laval, 1993, 407 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
BOUVIER, Luc, « L’analyse des personnages dans la poésie de Jacques Brault », mémoire de maîtrise, faculté des lettres, Université Laval, 1982, 89 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
Dossier « Jacques Brault : le quotidien transfiguré », sous la direction d’André BROCHU, Voix et images, vol. 12, n° 2 (hiver 1987), p. 182-265. +++ Dossier de revue
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Sommaire
« Jacques Brault : le quotidien transfiguré », André Brochu
« Entretien avec Jacques Brault », Robert Melançon
« La poésie dans la prose, ou le clochard illuminé », André Brochu
« Jacques Brault essayiste », Michel Lemaire
« Poésie de novembre », Gilles Marcotte
« La leçon des choses », Jean-Claude Brochu
« Bibliographie de Jacques Brault », Roger Chamberland
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LEMAIRE, Michel, « Jacques Brault essayiste », Voix et images, vol. 12, n° 2 (hiver 1987), p. 222-238. +++ Article de revue
MARCOTTE, Gilles, « Poésie de novembre », Voix et images, vol. 12, n° 2 (hiver 1987), p. 239-249. +++ Article de revue
BROCHU, Jean-Claude, « La leçon des choses », Voix et images, vol. 12, n° 2 (hiver 1987), p. 250-255. +++ Article de revue
PAQUIN, Jacques, « Écriture et interlocution chez Jacques Brault », Voix et images, vol 19, n° 3 (printemps 1994), p. 568 à 584. +++ Article de revue
###Cet article étudie les trois oeuvres suivantes : Il n’y a plus de chemin, La poussière du chemin et Trois fois passera, précédé de jour et nuit. ###
DUMONT, François, « Bifurcation de l’essai dans l’oeuvre de Jacques Brault », dans Anne CAUMARTIN et Martine-Emmanuelle LAPOINTE (dir.), Parcours de l’essai québécois (1980-2000), Québec, Nota Bene (essais critiques), 2004, p. 83-95. +++ Chapitre de collectif
COLEMAN, Patrick, « Two poets and their prose : Fernand Ouellette, Jacques Brault and the Fate of Idealism », American Review of Canadian Studies, printemps 1991, p. 29-44. +++ Article de revue
CHATILLON, Pierre, « La mémoire humiliée de Jacques Brault », dans Le mal né : seize études sur la poésie québécoise, Québec, Les Presses de l’Université du Québec, 2004, p. 143-153. +++ Partie de monographie
BERNIER, Frédérique, « Le contemporain intempestif ou Jacques Brault au jardin des ombres », Contre-jour, n° 3 (hiver 2004), p. 61-70. +++ Article de revue
### Bernier, 2004, PDF ###
BOURNEUF, Roland, « Jacques Brault : le jeu dans le grave », Nuit blanche, n° 85 (hiver 2001-2002), p. 34-38. +++ Article de revue
BERNIER, Frédérique, « L’épreuve du presque-rien. Le prosaïque, le mineur et le liminaire dans les essais de Jacques Brault », dans Isabelle DÉCARIE (dir.), Accessoires, la littérature à l’épreuve du dérisoire, Québec, Éditions Nota Bene, 2003, p. 63-84. +++ Chapitre de collectif
BEAUCHEMIN, Mélanie, « Le sujet braultien entre la tentation de s’oublier et de s’habiter », dans Nathalie WATTEYNE (dir.), Lyrisme et énonciation lyrique, Bordeaux / Québec, Presses Universitaires de Bordeaux / Nota bene, 2006, p. 97-112. +++ Chapitre de collectif
BEAUCHEMIN, Mélanie, « Le sujet lyrique entre la tentation de s’habiter et de s’oublier dans l’oeuvre de Jacques Brault », mémoire de maîtrise, Université de Sherbrooke, département de lettres et communication, 2006, 116 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
###Résumé
Je souhaite montrer que le sujet lyrique chez Jacques Brault ne tient pas seulement la parole fraternelle de l’homme d’ici, au pays impossible, comme on a longtemps voulu le dire. Depuis Mémoire, en 1965, où le sujet apparaît désireux de retrouver une identité qu’il croit perdue, à Il n’y a plus de chemin, en 1991, où il côtoie “Personne”, “angoisse” et “solitude”, la quête de sens demeure constante. L’étude de ces recueils, ainsi que de La poésie ce matin, d’Au bras des ombres et même du récit Agonie, permet de rendre compte de la quête identitaire d’un sujet fragile, qui cherche, par-delà la mélancolie, des avenues de sens, dans les bras de l’aimée ou au coin des rues. Dans les quatre chapitres qui composent ce mémoire, je propose ainsi l’examen des formes et figures qu’emprunte le désir de renaissance pour se dire, à travers notamment la tension récurrente entre le s’habiter et le s’oublier, la fusion avec la femme aimée et les appels adressés aux défunts. Une attention particulière est portée à l’évolution de cette quête dynamique et complexe, d’un recueil à l’autre.
La version PDF du mémoire est disponible pour les membres de communautés universitaires qui ont un abonnement institutionnel auprès de UMI - Proquest###
MARTEL, Jacinthe, « Une fenêtre éclairée d’une chandelle » : archives et carnets d’écrivains, Québec, Nota bene, 2007, 131 p. +++ Monographie
CÔTÉ, Nicole, « The Braultian Path to the Other : Estrangement and Nontranslation », dans Silke HORSTKOTTE et Esther PEEREN (dir.), The Shock of the Other : Situating Alterities, Amsterdam / New York, Rodopi, 2007, p. 161-169. +++ Chapitre de collectif
LÉGER, Ariane, « Refuser la plainte. Lecture croisée de Jacques Brault et de Philippe Jaccottet », dans Hélène JACQUES, Karim LAROSE et Sylvano SANTINI (dir.), Sens commun : Expérience et transmission dans la littérature québécoise, Québec, Éditions Nota bene (Convergences), 2007, p. 163-181. +++ Chapitre de collectif
HÉBERT, François et Nathalie WATTEYNE (dir.), Précarités de Brault, Québec, Éditions Nota bene (Convergences), 2008, 214 p. +++ Collectif
WATTEYNE, Nathalie, « L’art du paradoxe et l’énigme de l’écriture : un certain romantisme », dans François HÉBERT et Nathalie WATTEYNE (dir.), Précarités de Brault, Québec, Éditions Nota bene (Convergences), 2008, p. 21-34. +++ Chapitre de collectif
LAROSE, Karim, « “Consens à la rue”. La parole dans l’oeuvre poétique de Jacques Brault », dans François HÉBERT et Nathalie WATTEYNE (dir.), Précarités de Brault, Québec, Éditions Nota bene (Convergences), 2008, p. 35-46. +++ Chapitre de collectif
BISSONNETTE, Thierry, « Brault bourreau de soi-même. Sur quelques stratégies mélancoliques », dans François HÉBERT et Nathalie WATTEYNE (dir.), Précarités de Brault, Québec, Éditions Nota bene (Convergences), 2008, p. 97-116. +++ Chapitre de collectif
MELANÇON, Robert, « Murmurer, griffonner », dans François HÉBERT et Nathalie WATTEYNE (dir.), Précarités de Brault, Québec, Éditions Nota bene (Convergences), 2008, p. 117-124. +++ Chapitre de collectif
HÉBERT, François, « L’artiste en Brault », dans François HÉBERT et Nathalie WATTEYNE (dir.), Précarités de Brault, Québec, Éditions Nota bene (Convergences), 2008, p. 125-142. +++ Chapitre de collectif
MARTEL, Jacinthe, « La “connaissance artisanale” des choses », dans François HÉBERT et Nathalie WATTEYNE (dir.), Précarités de Brault, Québec, Éditions Nota bene (Convergences), 2008, p. 195-207. +++ Chapitre de collectif
WATTEYNE, Nathalie, « Saint-Denys Garneau, Anne Hébert et Jacques Brault : trois poètes lecteurs de Baudelaire », AmeriQuests, vol. 11, n° 1 (2014), [en ligne]. +++ Article de revue
### Résumé
Nous nous intéresserons ici à la fortune littéraire de Baudelaire au Québec en faisant ressortir l’influence décisive qu’il aura exercée sur trois de nos grands poètes. Saint-Denys Garneau, Anne Hébert et Jacques Brault ont en commun d’avoir fait la connaissance de l’auteur des Fleurs du mal dans leurs années de formation et de n’avoir cessé par la suite de fréquenter ses écrits. Il importe de marquer l’ascendant exercé par celui qui fut pour eux un éclaireur, pour mieux comprendre l’idée de modernité et ses manifestations littéraires au Canada français, dans la mesure où ces poètes sont devenus eux-mêmes des « phares » de la poésie québécoise.
PARENTEAU, Olivier, « La guerre chez les poètes de l’Hexagone : Paul-Marie Lapointe, Fernand Ouellette et Jacques Brault », Voix et Images : Littérature Québécoise, n° 110 (hiver 2012), p. 67-82. +++ Article de revue
MALENFANT, Paul Chanel, « Anonyme : de l’eau sous les mots … », Mœbius: Écritures/Littérature, n° 128 (hiver 2012), p. 147-154. +++ Article de revue
URS, Luminita, « Variations automnales dans la poésie de Jacques Brault », dans Alain MONTANDON (dir.), L’automne, Clermont-Ferrand, Presses Universitaires Blaise Pascal, 2007, p. 151-157. +++ Article de revue
BROCHU, André, « Vivants monuments », Voix et Images, n° 100 (automne 2008), p. 125-130. +++ Article de revue
KELLETT, K. L., « Jacques Brault », dans W. H. NEW -(dir.), Canadian Writers since 1960 : First Series, Detroit, Thomson Gale, 1986, p. 92-99. +++ Chapitre de collectif
LEMAIRE, Michel, « Jacques Brault dans le matin », Voix et images, vol. 2, n° 2 (1976), p. 173-194. +++ Article de revue
### Lemaire, 1976, PDF ###
EMONT, Bernard, « Au royaume d’Amour et de Mort, situation d’un poète : Jacques Brault », Livres et Auteurs Québécois, 1970, p. 280-292. +++ Article de revue
GARCIA, Jean, « La poésie de Jacques Brault », Liberté, vol. 7, n° 6 (1965), p. 564-566. +++ Article de revue
### Garcia, 1965, PDF ###
GADBOIS, Pauline, « La parole parlée dans l’oeuvre de Jacques Brault 1954-1965 », mémoire de maîtrise, Département de langue et littérature françaises, Université McGill, 1990, 132 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### Abstract
Often designated as “le poète de la parole parlée”, Jacques Brault, author of a substantial and rigourous work dealing with poetry, language, writing and art, is one of the most significant modern writers of Quebec. In our literature, rare are the figurative expressions inventing their own trajectory and rarer still is the emblematic used to evoke simultaneously the essence of a generation, a work, a writer, a style. The expression “la parole parlée” says it all. This figure of speech, intimately linked to though and writing, has progressed from a rhetorical to a living expression throughout the eleven years on which our study focuses. In the analysis of this period, “la parole parlée” stands out as the obscure leitmotiv which favours a dialogue between the critical and the creative in the act of writing. Finding its own way, the work discovers a refrangible and versatile universe and the unique voice of Jacques Brault.
Gadbois, 1990, PDF ###
MAINGUY, Thomas, « Poésie et ironie chez Jean-Aubert Loranger, Saint-Denys Garneau, Roland Giguère et Jacques Brault », thèse de doctorat, département de langue et littérature française, Université McGill, 2014, 293 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### Résumé
Cette thèse prend pour objet l’ironie dans la poésie québécoise du XXe siècle, plus particulièrement dans les œuvres de Jean-Aubert Loranger, Hector de Saint-Denys Garneau, Roland Giguère et Jacques Brault. S’il est clair que les impératifs patriotiques du romantisme canadien-français ont favorisé un lyrisme qui rehaussait la matière épique, cette thèse vise cependant à démontrer que la poésie québécoise fait aussi place à un autre romantisme, dont l’ironie est la clé de lecture. Il ne s’agit pas de l’ironie rhétorique, mais plutôt de celle découlant de la philosophie romantique allemande, c’est-à-dire une ironie qui définit moins un procédé discursif qu’un mode d’appréhension du monde basé sur l’étonnement et le scepticisme. C’est ce double mouvement qui est mis à profit dans la poésie de Loranger, Saint-Denys Garneau, Giguère et Brault. Fidèle à l’étymon grec eîron (celui qui interroge), leur ironie questionne les évidences et les valeurs établies, en commençant par celles de la poésie. Celle-ci est constamment mise à distance, principalement par un travail autoréflexif ainsi que par le recours à des formes comme le conte et la fable, qui sont sujet au ludisme, à l’humour et à la légèreté. Mais l’ironie ne vise pas que la poésie en tant que telle. Elle s’applique également au monde et aux clichés qui le rendent artificiel. Elle est de plus dirigée contre le poète et le « je », alors perçus comme des constructions dont il faut se méfier. Par ailleurs, l’ironie met subtilement en valeur une forme de tendresse à l’égard des objets qu’elle raille. Son détachement ne verse donc pas dans le dégoût ou l’amertume.Cette thèse est divisée en cinq chapitres. Le premier, d’ordre introductif, propose de relire le romantisme en retraçant l’esprit critique qui prend la forme d’une ironie métaphysique. C’est cette ironie que nous examinons et détaillons dans les quatre autres chapitres, consacrés aux œuvres de Loranger, Garneau, Giguère et Brault. Cette séquence chronologique permet d’apprécier la cohérence d’ensemble du corpus. Elle met en lumière un esprit de légèreté et une éthique de la distance qui jouent un rôle décisif dans la modernité poétique québécoise.
Abstract
This dissertation deals with irony in twentieth-century Québécois literature, more specifically in the works of Jean-Aubert Loranger, Hector de Saint-Denys Garneau, Roland Giguère, and Jacques Brault. Although it is clear that the patriotic imperatives of French-Canadian romanticism favoured a form of lyricism that enhanced the epic material, this dissertation aims to show that Québécois poetry also includes another romanticism, best understood through irony. The irony in question is not rhetorical; rather it derives from German romantic philosophy in the sense that it defines itself less as a figure of speech than as a mode of understanding the world through astonishment and scepticism. This double pull – toward astonishment and toward scepticism – is precisely what the poems of Loranger, Saint-Denys Garneau, Giguère, and Brault explore. In accordance with the Greek etymon eîron (the one who questions), the irony they use questions obvious facts and established values, starting with those related to poetry itself. By adopting a self-reflexive position and by turning to other forms like the tale and the fable, both subject to playfulness, humour and levity, the writers always keep a distance from poetry. But poetry is not the sole target of their irony. It also aims at reality and the clichés that make reality artificial. It is, in addition, directed at the poet himself and the poetic “I”, both perceived as suspicious constructions. Nevertheless, their irony subtly displays a certain tenderness towards what it derides. Thus, its detachment does not give way to any feeling of disgust or bitterness.This dissertation is divided into five chapters. The first one intends, in an introductory way, to reread romanticism by focusing on the critical spirit of poetry, which takes the form of a metaphysical irony. This specific type of irony is what is closely examined in the next four chapters, dedicated respectively to the works of Loranger, Garneau, Giguère, and Brault. Such a chronological structure highlights the overall coherence of the corpus; it also sheds light on a spirit of levity and an ethics of distance that play a decisive role in the Québécois poetic modernity.
Mainguy, 2014, PDF ###
LEMAIRE, Michel, « Le fleuve et la mort », Voix et images, n° 69 (1998), p. 607-612. +++ Article de revue
### Lemaire, 1998, PDF ###
GAGNON, Evelyne, « Négativité et dynamique du sujet lyrique dans la poésie de Jacques Brault, de Michel Beaulieu et d’Hélène Dorion », thèse de doctorat, département d’études littéraires, Université du Québec à Montréal, 2011, 421 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### Résumé
Cette thèse porte sur la négativité dynamique du sujet lyrique dans la poésie de Jacques Brault, de Michel Beaulieu et d’Hélène Dorion. Les travaux récents sur le sujet lyrique, l’énonciation poétique et le lyrisme contemporain constituent la pierre d’assise de cette étude. Le sujet lyrique, depuis la modernité européenne, se donne à lire à travers divers glissements pronominaux et postures énonciatives mouvantes. Les théories de la poétique des œuvres comme forme-sens et du rythme (Henri Meschonnic) complètent la conception du sujet d’énonciation poétique qui sera ici utilisée. Or, Jean-Michel Maulpoix a montré comment le lyrisme contemporain se fonde sur un rapport à une transcendance perdue, dépassant les anciennes considérations formelles qui alliaient systématiquement la lyre au chant emphatique et à la musicalité. Cette défaite (ou cette inquiétude) favorise de nouvelles formes d’énonciation aux registres discordants, qui n’excluent pas - bien qu’on refuse désormais de déifier la poésie - une nostalgie du Chant et de l’élévation. Car le lyrisme critique européen s’élabore à partir d’une forte tradition, une riche histoire des formes lyriques. Nous croyons que cela se présente différemment chez les auteurs québécois qui tirent de leur tradition défaillante une inventivité certaine, sous-tendue par ailleurs par un discours critique sur la pauvreté essentielle. Si Saint-Denys Garneau découvre l’écriture, dans les années 1930, à l’ombre d’une tradition poétique quasi désertique, Jacques Brault, Michel Beaulieu et Hélène Dorion écrivent, pour leur part, à la suite de Garneau ou de Miron - et devant une tradition, certes - mais en ayant pour horizon cette valorisation de la pauvreté. Pauvreté du sujet, de sa langue, qui sont donnés d’emblée comme manquants ou manqués, déterminés par une négativité fondamentale. C’est pourquoi on s’attachera ici à définir le concept de négativité dynamique qui, sur le plan littéraire, devient une véritable force structurante et un facteur de relance de l’entreprise poétique. La négativité relève de cette propension à définir le sujet et le monde sur le mode du manque, de la souffrance, de la perte. Dépassant les considérations strictement thématiques, ces œuvres poétiques explorent la pauvreté, les failles, la difficulté, le dénuement, pour y trouver cependant leur inventivité, leur élan, leur espace de jeu. Cela détermine la construction des représentations, le choix des motifs et figures, le travail de la forme ainsi que l’organisation de l’énonciation. On s’intéressera de fait au lieu d’énonciation ainsi qu’à l’énonciation des lieux qui architecturent ces poétiques. Dans la poésie de Jacques Brault, une subjectivité clocharde se met en jeu au sein d’une poétique de la pauvreté volontaire. Cette poétique s’accorde à une motion incessante : avancer en pauvreté. Du côté de Michel Beaulieu, on retrouve une subjectivité-kaléidoscope qui perpétue, à même son souffle haletant, une poétique de la déchéance tranquille, alors que son mouvement dynamique consiste à tresser dans l’ouverture. Chez Hélène Dorion, on observe une subjectivité-toile. Tributaire d’une discordance fertile, cette écriture construit une poétique de la faille et du lien, traçant les intervalles entre les choses et les êtres, cherchant ce qui permettra de sillonner la spirale qui se déploie graduellement dans l’Univers. Ces trois œuvres accompagnent l’évolution de la poésie québécoise de la poésie du pays, aux avant-gardes des années 1970 jusqu’à l’intimisme des années 1980 à aujourd’hui. Leur relecture permettra de mieux comprendre les fondements du lyrisme, au Québec, un lyrisme critique, mais aux tonalités familières, axé sur la sobriété.
Gagnon, 2011, PDF ###
PONTBRIAND, Michèle, « Passage », Moebius : écritures / littérature, n° 60 (1994), p. 139-148. +++ Article de revue
### Pontbriand, 1994, PDF ###
DUMONT, François, « L’atelier du rassemblement », Études françaises, vol. 35, n° 2-3 (1999), p. 85-94. +++ Article de revue
###Résumé
À l’instar de nombreux poèmes de Gaston Miron, L’homme rapaillé a connu plusieurs versions. L’analyse comparée du recueil, tel qu’il avait été annoncé par Jacques Brault en 1966, tel qu’il paraît en 1970 et reparaît en 1981, 1993 et 1994, montre que la poétique de Miron concerne non seulement l’écriture, mais aussi la composition du livre qui, d’une version à l’autre, multiplie les instances et les pistes.
Dumont, 1970, PDF ###
BELLEAU, André, « Quelques remarques sur la poésie de Jacques Brault », Liberté, vol. 12, n° 2 (1970), p. 86-94. +++ Article de revue
### Belleau, 1970, PDF ###
SOTIROPOULOS-PAPALEONIDAS, Irène, Jacques Brault : théories/pratique de la traduction, nouvelle approche de la problématique de la traduction poétique, Sherbrooke, Éditions Didon (Recherche), 1981, 112 p. +++ Article de revue
MICHAUD, Ginette, « Le poème, par les sentiers de Jacques Brault », Montréal, Temps volé éditeur (Collection de l’essart ; 9), 2012, 111 p. +++ Article de revue
DUMONT, François, « Le poème en recueil », Québec, Nota bene, 2010, 147 p. +++ Article de revue
FILTEAU, Claude, « L’âge de la métaphysique : les Québécois et le verset claudélien », Littérature, n° 66 (mai 1987), p. 3-23. +++ Article de revue
### Filteau, 1987, PDF ###
NEPVEU, Pierre et Karen McPHERSON, « A (Hi)story that Refuses the Telling: Poetry and the Novel in Contemporary Québécois », Yale French Studies, n° 65 (1983), p. 90-105. +++ Article de revue
### Nepveu et McPherson, 1983, PDF ###
SIMON, Sherry, Translating Montreal. Episodes in the Life of a Divided City, Montreal/Kingston, McGill-Queen’s University Press, 2006, 296 p. +++ Article de revue
### The divided Montreal of the 1960s is very different from today’s cosmopolitan, hybrid city. Taking the perspective of a walker moving through a fluid landscape of neighbourhoods and eras, Sherry Simon experiences Montreal as a voyage across languages. Sketching out literary passages from the then of the colonial city to the now of the cosmopolitan Montreal, she traces a history of crossings and intersections around the familiar sites and symbols of the city - the mythical boulevard Saint-Laurent, Mile End, the Jacques-Cartier Bridge, Mont-Royal.
Translating Montreal follows the trajectories of adventurous cultural translators such as Malcolm Reid, F.R. Scott, and A.M. Klein - pioneers of the 1950s and 1960s - Pierre Anctil, whose translations from Yiddish to French are emblematic of the dramatic reroutings now occurring across the Montreal landscape, and contemporary writer-translators such as Gail Scott, Erin Mouré, Jacques Brault, Michel Garneau, Nicole Brossard, and Emile Ollivier.
Simon argues that translation is a dynamic and subtle tool for analysing cultural contact. An original take on cultural relations in the city, Translating Montreal explores the emergence of the “new” Montrealer. No longer “Franco-Québécois,” “Anglo-Québécois,” “immigrant,” or “ethnic,” the new Montrealer is a citizen of a mixed and cosmopolitan city. ###
Jacques Brault - ensemble de l'oeuvre (oeuvre) | |
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Titre | Jacques Brault - ensemble de l'oeuvre |
Auteur | Jacques Brault |
Parution | 9999 |
Tri | Jacques Brault - ensemble de l'oeuvre |
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