Discours critique sur les œuvres de littérature contemporaine
Jacques Poulin, Jimmy, Montréal, Éditions du Jour (Les Romanciers du jour), 1969, 158 p.
« Si Jimmy est “le plus grand menteur de toute la ville de Québec”, c’est parce que son imagination hallucinée tourne à la vitesse d’un moteur de Formule 1. Lancé sur la piste de course d’une enfance qui se détraque, dans un chalet monté sur des pilotis que les mensonges de la vie et les vagues des grandes marées ont bien rongés au fil des ans, ce jeune garçon fabulateur poursuit sa quête de tendresse en compagnie de Papou, qui écrit un livre sur Hemingway, de Mamie, à la peau douce, et d’un chat appelé Chanoine. Heureusement il y a le Commodore, cet expert en pilotis, la petite voisine Mary et les îles du Saint-Laurent pour peupler son monde échevelé, animé d’une poésie de vertiges qui emportent tout, lentement, à la dérive… »
(Quatrième de couverture de l’édition de 1999 de Léméac Éditeur)
BOUCHER, Hugo, « L’emprunt du chemin de traverse entre Jimmy et Jim ou Une lecture bachelardienne de Jimmy et du Vieux Chagrin de Jacques Poulin », mémoire de maîtrise, département des lettres et communications, Sherbrooke, Université de Sherbrooke, 2012, 138 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### Résumé
« Dans ce mémoire, je compare deux oeuvres de l’auteur québécois Jacques Poulin, soit Jimmy et Le Vieux Chagrin. Le premier roman gravite autour du personnage de Jimmy et se présente comme un roman de l’enfance tandis que le deuxième, lui, met en scène le personnage de Jim et constitue davantage un roman de l’âge adulte. Par l’entremise de ce travail, je démontre qu’un indéniable rapport de continuité unit ces écrits. Afin d’établir des liens évocateurs entre les deux livres, j’ai dégagé des aspects qui reviennent de façon récurrente dans les oeuvres du romancier, c’est ainsi que mon choix s’est arrêté sur les aspects suivants : l’habitation, l’eau, l’onirisme et l’âme. Mon analyse repose sur la dialectique de Gaston Bachelard qui se penche, à travers de nombreux ouvrages théoriques, sur les mêmes éléments que ceux que l’on retrouve dans les romans.
Les deux premiers chapitres parlent de la notion de spatialité. À travers ces derniers, j’établis une corrélation entre le chalet de Jimmy et la maison de Jim. Puis, les chapitres trois et quatre, quant à eux, abordent les rapports entretenus par le protagoniste à l’égard de l’eau. Jimmy présente une initiation aquatique qui se poursuit dans Le Vieux Chagrin et qui se soldera par une familiarisation à cet élément. De leur côté, les chapitres cinq et six mettent de l’avant l’onirisme, voire la rêverie, qui habite les oeuvres étudiées. Je traite, entre autres, du désir qu’éprouve le protagoniste à l’égard de l’activité d’écriture, de l’importance que revêt la famille et, également, du rapprochement vis-à-vis de la femme. Finalement, le dernier chapitre traite conjointement des deux romans en ce qui a trait à l’âme. D’une part, l’enfant nie avoir une âme tandis que, d’autre part, l’adulte, lui, s’avère persuadé qu’il en possède une, il va même jusqu’à élaborer une théorie à ce sujet. »
LACHANCE, Maurice, « Une (ou deux) voix dans l’orchestre », Études françaises, vol. 21, n° 3 (1985), p. 55-65. +++ Article de revue
### Extrait, p. 55
« L’idée de l’orchestre comme système social peut nous introduire au monde de Jacques Poulin. Les paroles, les gestes, les silences, bref, les signaux que s’échangent les individus, constituent un univers. En mouvement continuel, ils forment, si l’on poursuit la métaphore, une musique. Jimmy et Teddy seront principalement les deux personnages que l’on observera dans ce réseau de communication. »
Jimmy (oeuvre) | |
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Titre | Jimmy |
Auteur | Jacques Poulin |
Parution | 1969 |
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