Discours critique sur les œuvres de littérature contemporaine
Jorge Semprún - Paris, Gallimard (Coll. Blanche), 1994, 319 p.
« Déporté à Buchenwald, Jorge Semprún est libéré par les troupes de Patton, le 11 avril 1945. L’étudiant du lycée Henri-IV, le lauréat du concours général de philosophie, le jeune poète qui connaît déjà tous les intellectuels parisiens découvre à Buchenwald ce qui n’est pas donné à ceux qui n’ont pas connu les camps : vivre sa mort. Un temps, il va croire qu’on peut exorciser la mort par l’écriture. Mais écrire renvoie à la mort. Pour s’arracher à ce cercle vicieux, il sera aidé par une femme, bien sûr, et peut-être par un objet très prosaïque : le parapluie de Bakounine, conservé à Locarno. Dans ce tourbillon de la mémoire, mille scènes, mille histoires rendent ce livre sur la mort extrêmement vivant. Semprún aurait pu se contenter d’écrire des souvenirs, ou un document. Mais il a composé une œuvre d’art, où l’on n’oublie jamais que Weimar, la petite ville de Goethe, n’est qu’à quelques pas de Buchenwald. » (Présentation de l’éditeur)
RUIZ GALBETE, Marta María, « Jorge Semprún : Réécriture et mémoire idéologique », thèse de doctorat, département des lettres modernes, Université de Provence (Aix-Marseille), 2001, 536 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### Résumé
La biographie de Jorge Semprún est connue aujourd’hui d’un vaste public à l’échelle européenne. Né à Madrid en 1923 au sein d’une famille républicaine et aristocratique, la guerre civile, l’exil, la Résistance et la déportation à Buchenwald sont, avec l’engagement politique auprès du Parti Communiste Espagnol, les épisodes inlassablement retracés dans ses livres et dans une partie de ses “scénarii”. L’homme et l’oeuvre auront toujours été engagés, en effet, bien que leur cause ne soit pas toujours restée la même. D’une part, le vécu et son écriture sont souvent séparés par une grande distance chronologique. D’autre part, les débuts de la création littéraire coïncident avec la rupture avec le parti (1964) et, au fur et à mesure que la distance avec le communisme se creuse, la réflexion autobiographique se transforme peu à peu en une entreprise de réinterprétation politique. Entre le dirigeant orthodoxe du P.C.E., l’auteur engagé et l’intellectuel libéré de toute servitude partisane, les contradictions sont évidentes et le récit de soi semble le meilleur moyen de les gommer. L’étude de l’engagement et de l’ambiguïté générique ainsi que l’analyse du discours d’auteur et de la fragmentation temporelle du récit vont donc s’avérer indispensables pour éclairer les rouages d’une mémoire dense mais souvent contredite. Car c’est, enfin, dans la réécriture autobiographique que l’idéologisation progressive de la mémoire semprunienne aura trouvé son expression ultime. ###
STALLONI, Yves, L’écriture ou la vie : Jorge Semprún, Paris, Bordas, 2004, 111 p. +++ Monographie
KIPPUR, Sara, « Semprún in English : Multilingualism, Translation, and American Publishers », Yale French Studies, no 129 (2016), p. 139-149. +++ Article de revue
### Abstract
An essay is presented on the publication history of the works of author Jorge Semprún and the choices translators made for English-language readers. It explores the personal commitment and techniques of Richard Seaver, renowned editor at Grove Press in the 1960s, in his translation of Semprún’s book Le grand voyage. It also discusses the approach of Seaver in representing language authenticity and of Linda Coverdale’s translation of Semprún’s L’écriture ou la vie, or Literature or Life. ###
KASPER, Judith, « Kata/Strophisches Lesen : Baudelaire in Buchenwald », dans Ottmar ETTE et Judith KASPER (dir.), Unfälle der Sprache : Literarische und philologische Erkundungen der Katastrophe, Vienne, Turia & Kant, 2014, p. 117-130. +++ Chapitre de collectif
KASPER, Judith, « Od wydarzenia katastrofy do kata/stroficznego czytania. Poezja Charles’a Beaudelaire’a w relacji Jorge’a Semprúna L’écriture ou la vie », Poznańskie Studia Polonistyczne, no 25 (2015), p. 309-329. +++ Article de revue
### Abstract
This essay addresses the instable meaning of the term catastrophe over the course of history. The first part takes leave of the “the tiny fissures” in the continuous catastrophe noted by Walter Benjamin to develop a philology of the cata/strophe. This philology does not only register a given meaning (for instance, of the catastrophe), but intervenes actively as disruption. It insists on the strophe in the catastrophe, transforming catastrophe into cata/strophe that, in fatal situations, permits the poetic potential to become a dynamic force that can, at least on the linguistic level, open toward other dimensions without denying the catastrophe itself. The second part is dedicated to a reading of Jorge Semprún’s autobiographical novel L’écriture ou la vie from the perspective of this philological concept. It seeks to show how Semprún’s citing and reciting of Baudelaire’s strophes in the putrid atmosphere of the Buchenwald concentration camp literally produce, on the level of the signifiers, fresh air to breathe.
SIGUÁN, Marisa, « Literatur und Überleben : Die literarische Memoria bei Klüger, Améry, Semprún und Levi », dans Thomas KLINKERT et Günter OESTERLE (dir.), Katastrophe und Gedächtnis, Berlin, De Gruyter, 2013, p. 276-292. +++ Chapitre de collectif
LENI, Edith S., « Apátridas republicanos en campos de concentración nazis », Bulletin of Spanish Studies : Hispanic Studies and Researches on Spain, Portugal, and Latin America, vol. 89, no 7-8 (novembre-décembre 2012), p. 295-306. +++ Article de revue
### Resumen
El vía crucis que experimentaron más de medio millón de republicanos al terminar la Guerra Civil española, se definiría entre el exilio o el tránsito a los campos de concentración y de exterminio nazis. Aunque la representación literaria del colectivo español, dentro de la narrativa del Holocausto, repuntó durante la transición de España a la democracia, el género autobiográfico se mantuvo rezagado a un segundo plano y, específicamente, la representación de los miles de catalanes que sobrevivieron el horror nazi, tomaría un espacio público en la década de los setenta. Este trabajo examina la figura republicana dentro del marco global del holocausto y, en particular, el aporte de las novelas autobiográficas La escritura o la vida, de Jorge Semprún y K. L. Reich de Joaquim Amat-Piniella, a la narrativa testimonial, a la representación del trauma del superviviente de los campos nazis, y también como legado a las generaciones posteriores al holocausto. Para ilustrar lo último indagaré en el trabajo pionero Noche y niebla de Montserrat Roig quien se apropia del legado testimonial de supervivientes como Amat-Piniella y Semprún para convertirlo en una investigación que da voz y presencia pública a la fragmentada memoria catalana de la post-derrota republicana.
Abstract
At the end of the Spanish Civil War more than half a million Spanish Republicans fled Spain, enduring a via crucis that either concluded in exile or in Nazi concentration camps. Although the literary representation of the Spanish collective’s experience within the Holocaust did emerge a year after the end of World War II, its resonance within Spain’s public sphere did not develop until the onset of Spanish transition to democracy. The autobiographical narrative of the concentrationary experience remained scarce and relegated to the background, and in particular, the Catalan survivors’ representation of the Nazi horror did not emerge into the public space until the mid-seventies. This work examines the figure of the Spanish survivor within the Holocaust and analyses the contributions of La escritura o la vida by Jorge Semprún and K. L. Reich by Joaquim Amat-Piniella to the testimonial narrative and representation of survivors’ trauma, and the legacy they offer to younger generations. To illustrate this last point I will refer to Montserrat Roig’s pioneering investigative work, Noche y niebla : los catalanes en los campos nazis, which appropriates the narrative legacy of Semprún and Amat-Piniella to provide the Spanish survivors of Nazi camps with a voice and public presence within Catalan’s collective memory of the post-Civil War period.
GARCÍA DÍAZ, Ana, « El espíritu de la resistencia como articulador del proyecto político de la UE : Un análisis de La escritura o la vida de Jorge Semprún », 452°F : Journal of Literary Theory and Comparative Literature, vol. 5 (2011), p. 45-62. +++ Article de revue
### Resumen
Este trabajo analiza el proceso de construcción de memoria en la obra de Jorge Semprún, partiendo de su novela La escritura o la vida y explora su vinculación con la construcción de una identidad colectiva que sirva como base de una espiritualidad europea representada en la formación política de la Unión Europea. Nuestro artículo es un intento de revelar las estrategias literarias a través de las cuales Semprún lleva a cabo esta identificación al tiempo que propone un análisis crítico de los alcances políticos de la misma.
Abstract
This piece of work analyses the process of memory construction in the work of Jorge Semprún, focusing in his novel Literature or Life. In this article, we explore the connection between the building of a collective identity that could be used as the basis of an European spirituality represented in the political project of the European Union. Our article tries to disclose the literary strategies that Semprún uses to establish this identification while proposes a critical analysis of its political implications.
PEARL, Colleen Sharon, « Sans retour : Subjectivity, Ethics and the Question of Survival in the works of Semprún, Levinas and Derrida », thèse de doctorat, Rhetoric Department, University of California (Berkeley), 2009, 233 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### Abstract
Although much of contemporary trauma theory emphasizes the difficulty of representing and articulating survival after the devastation of a trauma, very little has been written about the questions of subject-formation that survival both generates and presupposes. Trauma studies has operated largely under the presumption that subjectivity belongs to an essentially autonomous individual. Thus it has left unexamined those assumptions of sovereignty presupposed by the concept of the subject of survival. The leading question of my dissertation thus turns on what happens to an understanding of survival when we consider subject-formation not on the model of autonomy but as constitutive relationality and responsibility. Studying the literary and philosophical works of Jorge Semprún, Emmanuel Levinas and Jacques Derrida, thinkers whose reflections on loss and ethics emerged in response to the traumatic violence of the Shoah, I offer a reading of survival that foregrounds a receptiveness to others at the heart of subject-formation. I ask how this receptiveness may imply that an “I” does not recover from loss but is rather transformed through the claims made upon it by the dead. Such a transformation, I propose, speaks to an ineluctable vulnerability that founds our responsibility for one another and marks both the difficulty and promise of surviving.
In Chapters One and Two, I look at the relationship between subjectivity, loss and bearing witness in Semprún’s Holocaust testimony, L’écriture ou la vie. I suggest that Semprún’s writing upsets the idea of survival as the recovery or perseverance of a preexisting, autonomous “I” and instead reveals an “I” which is repeatedly produced through an endless obligation to bear witness to the dead. The third chapter turns to a discussion of Levinas’s formulation of ethics as a pre-ontological, constitutive responsibility for the other that always already ruptures the coherency of “the self”. I examine how this critique of the egological foundations of subjectivity invites us to reconsider survival in terms of vulnerability and responsibility rather than the reassertion of sovereign individuality. Chapter Four takes up Derrida’s reflections on mourning, spectrality and hospitality, and focuses on his claims regarding the obligation to live with the traces of the dead. I argue that this obligation opens upon a practice of interpretation that conceives of survival not as the return of an original but rather, as a potentiality for living “otherwise”.
La version PDF de la thèse est disponible pour les membres de communautés universitaires qui ont un abonnement institutionnel auprès de UMI - Proquest. ###
BENESTROFF, Corinne, « L’Écriture ou la vie, une écriture résiliente », Littérature, no 159 (septembre 2010), p. 39-52. +++ Article de revue
### Résumé
En racontant bien après les faits sa déportation à Buchenwald Jorge Semprún donne à son écriture même les traits de la résilience : si cette dernière se fonde psychologiquement sur la résistance au traumatisme, la préservation du moi, et la lutte contre la dépression, le tout enraciné dans le travail du deuil, elle se traduit par l’humour, l’importance de la culture, l’inter- et l’intratextualité, ou les oxymores, en contrepoint des brutales interventions des traumatismes.
KELLY, Van, « Jorge Semprún’s Broken Mirror : The Broader Text of Resistance, the Shoah, and Camps in L’Écriture ou la vie and Le Retour de Carola Neher », L’Esprit Créateur, vol. 50, no 4 (hiver 2010), p. 20-33. +++ Article de revue
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SARDE, Michèle, « Ligne de démarcation : l’écriture et la vie », Contemporary French and Francophone Studies, vol. 13, no 5 (décembre 2009), p. 531-538. +++ Article de revue
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LÉPINAY-THOMAS, Hélène, « Témoigner par la fiction : une étude de L’Écriture ou la vie de Jorge Semprún et de L’Immense fatigue des pierres de Régine Robin », mémoire de maîtrise, département des littératures de langue française, Université de Montréal, 2014, 108 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### Résumé
Prenant comme point de départ le rapport paradoxal qui existe entre le témoignage et la littérature (l’un étant considéré comme véridique et l’autre, comme fictive) le présent mémoire s’intéresse à l’utilisation de la fiction dans les récits autobiographiques et testimoniaux de Jorge Semprún, avec L’Écriture ou la vie (1994), et de Régine Robin, avec L’Immense fatigue des pierres (1996). L’étude de ces textes tente de vérifier l’hypothèse selon laquelle, en faisant de leur témoignage une œuvre littéraire qui assume sa part de fiction, les deux auteurs arriveraient à offrir un témoignage plus juste de leur expérience de la Shoah. Le premier chapitre constitue un panorama critique et historique des deux axes théoriques principaux sur lesquels s’appuie ce travail, d’une part les études sur l’écriture testimoniale et sur la littérature de la Shoah (Derrida, Bornand, Prstojevic) et d’autre part les travaux sur l’autobiographie (Lejeune, Robin, Viart et Vercier). Il s’interroge sur les liens qui les unissent tout en tentant de positionner Robin et Semprún à travers ce champ de pratiques littéraires. Les deuxièmes et troisièmes chapitres s’intéressent ensuite aux différents effets de fiction et de réel qui se trouvent dans les deux œuvres du corpus et analysent, dans un premier temps, la mise en scène d’un pacte de vérité ambiguë passant par la représentation littéraire de la figure auctoriale et de l’acte d’écriture et, dans un deuxième temps, la représentation littéraire du réel en étudiant les nombreuses références intertextuelles, la présence du topos de la visite au camp de concentration, ainsi que l’utilisation particulière de l’archive par Semprún et Robin.
Abstract
Taking as a starting point the paradoxical link that exists between testimony and literature (one being considered veracious and the other, fictional), this master’s thesis explores the use of fiction in the autobiographical and testimonial works of Jorge Semprún, with L’Écriture ou la vie (1994), and Régine Robin, with L’Immense fatigue des pierres (1996). This study tries to confirm the assumption that, in making their testimony a literary work which assumes a fare share of fiction, the two authors succeed in offering a more accurate testimony of their experience of Holocaust. Chapter one consists in a critic and historic overview of the two approaches, which are this thesis foundations : the Holocaust studies and the testimonial writings (Derrida, Bornand, Prstojevic) on one hand, and the studies on autobiographical writings (Lejeune, Robin, Viart and Vercier) on the other. It focusses on finding what unifies them and tries to position Robin and Semprún in this large literary conventions spectrum. The next two chapters of this thesis are focussing on the various fictional effects as well as on the reality-occurencies in both novels of the corpus, first by studying the staging of this ambiguous truth pact through the literary representation of the auctorial figures and the act of writing, and then, by observing the literary representation of reality through the many intertextual references, the actual concentration camp visits descriptions (that have become a topos of Holocaust literature) and finally Semprún and Robin’s particular use of the archives.
ARCHAMBAULT, Annie, « La fiction dans les témoignages de Jorge Semprún », mémoire de maîtrise, département d’études littéraires, Université du Québec à Montréal, 2007, 122 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### Résumé
Les années qui ont suivi immédiatement la fin de la Seconde Guerre mondiale et la libération des camps ont été le lieu de la publication d’une multitude de témoignages. La communauté savante – historiens, anthropologues, sociologues – qui a normalement la tâche ardue et complexe d’historiser les faits ne sait pas comment interpréter cette abondante littérature. Ce sont les psychologues et les littéraires qui s’y intéressent d’abord. À partir de 1948, les survivants font face à un mur du silence : on veut passer à autre chose. Les manuscrits trouvent difficilement une maison d’édition, non pas seulement à cause d’une saturation, mais plutôt par la nature même du sujet traité. Dans ce climat difficile où 1a vérité historique ne concorde pas toujours avec la vérité racontée, qu’en est-il des œuvres de fiction? C’est dans cette optique que j’étudie deux ouvrages de Jorge Semprún, survivant du camp de Buchenwald. Le grand voyage (1963) et L’écriture ou la vie (1994) racontent l’expérience marquante vécue dans l’univers concentrationnaire nazi. Contrairement à d’autres témoignages sur les camps, l’auteur transgresse le type conventionnel du compte rendu objectif par un travail de création. Dans ce mémoire, je cherche à montrer comment Semprún utilise le travail de création et l’artifice de l’art pour transmettre l’indicible, c’est-à-dire ce qui ne semblait pas pouvoir être raconté : la vérité essentielle de l’expérience vécue.
Ce mémoire se déploie en trois parties. Tout d’abord, afin de bien cerner l’importance de l’acte testimonial, il est important de définir le rôle du témoin dans le contexte particulier de la Seconde Guerre mondiale. Ensuite, puisque le corps est central à l’expérience vécue, il est possible d’observer sa fonction dans la construction de la mémoire. Finalement, il faut dégager les divers mécanismes d’écriture utilisés par l’auteur. De cette manière, à la fin du travail, le rôle prépondérant de la création littéraire dans l’élaboration du témoignage peut être clairement mis en évidence.
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PARENT, Anne Martine, « Trauma, témoignage et récit : la déroute du sens », Protée, vol. 34, no 2-3 (automne-hiver 2006), p. 113-125. +++ Article de revue
### Résumé
Le présent article explore la manière dont le trauma ruine la possibilité même d’un récit tout en le rendant nécessaire à la fois. Tout d’abord, un survol de l’histoire de la notion de trauma et des théories du trauma montre que c’est l’incompréhensibilité d’un événement pour un sujet qui fait de cet événement un trauma. Cette incompréhensibilité met le sujet aux prises avec une double contrainte (double bind) : d’une part, l’incompréhensibilité de l’événement traumatique pousse le sujet à tenter de l’intégrer dans son histoire psychique par sa mise en récit, tandis que, d’autre part, cette incompréhensibilité constitue cela même qui empêche la mise en récit de l’événement. Le témoignage semble être le seul genre de récit qui puisse se faire à partir de cette double contrainte, comme le révèle l’analyse de témoignages de camps de concentration nazis (notamment ceux de Charlotte Delbo et de Jorge Semprún) dans la dernière partie de l’article.
Abstract
This paper seeks to explore the way in which trauma undermines the very possibility of a narrative while it makes it necessary. First, a review of the history of the concept of trauma and of trauma theories shows that it is the incomprehensibility of an event for a subject that makes it a trauma. This incomprehensibility is precisely what puts the traumatized subject in a double bind; for, on the one hand, it forces the subject to try to interiorize the event by integrating it into a narrative, while, on the other hand, it prevents the integration of the very event into a narrative. Testimony seems thus to be the kind of narrative able to deal with this double bind as an analysis of concentration camp testimonies (mainly those of Jorge Semprún and Charlotte Delbo) shows in the last part of the article.
PILORGET, Jean-Paul, « Écriture et mémoire dans les récits concentrationnaires de Jorge Semprún », dans Christiane KÈGLE (dir.), Les récits de survivance : modalités génériques et structures d’adaptation au réel, Québec, Presses de l’Université Laval (Mémoire et survivance), 2007, p. 131-144. +++ Chapitre de collectif
KREMNITZ, Georg, « Langue et mémoire dans L’écriture ou la vie de Jorge Semprún », dans Lise GAUVIN (dir.), Les langues du roman : du plurilinguisme comme stratégie textuelle, Montréal, Presses de l’Université de Montréal, 1999, p. 147-163. +++ Chapitre de collectif
KINSELLA, Clodagh, « Writing or Life? Sartre, Semprún and the Limits of Fiction », French Studies Bulletin, no 111 (été 2009), p. 29-37. +++ Article de revue
MARQUART, Sharon, « Witnessing Communities and an Ethics of Reading », thèse de doctorat, Romance Languages and Literatures, University of Michigan, 2008, 169 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### Abstract
Concentrating on the work of Nazi camp survivors Charlotte Delbo and Jorge Semprún, this dissertation examines the relation that testimonial narratives attempt to establish with their readers. Through close readings of Delbo’s trilogy Auschwitz et après and of Semprún’s L’écriture ou la vie and Quel beau dimanche!, I move beyond trauma theory and argue that witness texts challenge the interpretive practices with which readers initially approach them, in order to educate people in a reflective ethical reading practice that looks for what texts have to say in their own terms. I propose that witness texts do this to thwart the reflexive responses to those events in which readers’ societies have conditioned them. Chapter one situates my argument about this reader-text relation within the context of the French government’s official commemoration of the sixtieth anniversary of Auschwitz’s liberation. Chapter two considers the understanding of witnessing advanced in Delbo’s Aucun de nous ne reviendra. Witnesses in this text act as scribes who record and negotiate the different socio-cultural orders that condition their responses to the events of camp life. In chapter three, I explicate the critique that appears in Delbo’s Mesure de nos jours of techniques used to reincorporate concentration camp deportees into postwar French society. I argue that a reassuring form of love in which several of the text’s characters engage is renounced in this text as a humble form of Holocaust denial. Chapter four examines how Semprún’s text L’écriture ou la vie exposes the limits of literature as a means of representing atrocity by revealing the limits of the text’s narrator as a witness. My fifth chapter looks at the problematic relationship between intellectual witnesses and the community of survivors for whom they claim to speak in Semprún’s L’écriture ou la vie and Quel beau dimanche! I propose that Semprún’s witness testimonies point us towards the silences upon which witness writing depends. In my conclusion, I make use of these insights to read photographs of the arrival of Hungarian Jews in Auschwitz. I contend that testimonial narratives reveal the inadequacies of any and all interpretive frameworks used to understand atrocity.
TIDD, Ursula, « Exile, Language, and Trauma in Recent Autobiographical Writing by Jorge Semprún », Modern Language Review, vol. 103, no 3 (juillet 2008), p. 697-714. +++ Article de revue
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MILNER, Iris, « The “Gray Zone” Revisited : The Concentrationary Universe in Ka. Tzetnik’s Literary Testimony », Jewish Social Studies, vol. 14, no 2 (hiver 2008), p. 113-155. +++ Article de revue
### Abstract
This article discusses the literary representation of the “concentrationary universe” in the works of Yehiel Dinur, the Yiddish and Hebrew author who published under the pseudonym Ka. Tzetnik. He became known to the public on the witness stand of the Eichmann trial in 1962. Ka. Tzetnik’s novels Salamandra, Piepel, and House of Dolls are read in this article within the context of the polemic over the Jewish victims’ alleged collaboration with the Nazi annihilation system – a polemic generated after World War II by Bruno Bettelheim, Raul Hilberg, Hannah Arendt, and others, and revived by Primo Levi in his last book, The Drowned and the Saved (1986). Contrary to previous readings of Ka. Tzetnik’s oeuvre, this article presents it as a unique, daring, and nonjudgmental literary testimony to the “inside” of the Lager as a gray zone, a testimony that defies Levi’s distinction between “the drowned” and “the saved”. Ka. Tzetnik’s emphatic representation of existence in this ‘situation at the limits’ is understood in relation to works by such authors as Jorge Semprún, Charlotte Delbo, Ida Fink, and Tadeusz Borowski.
BRODZKI, Bella, « The Memorialist as Translator : Jorge Semprún », Can These Bones Live? Translation, Survival, and Cultural Memory, Stanford, Stanford University Press (Cultural Memory in the Present), 2007, p. 147-189. +++ Monographie
### Présentation de l’ouvrage
Can These Bones Live? views translation as a mode of literary invigoration—indeed, as a process at the core of all important cultural transactions—rather than a mere utilitarian means of converting the terms of one language into another. Brodzki considers a wide array of canonical and lesser-known fictional and autobiographical works by authors from North America, Europe, and Africa—including Philip Roth, Italo Calvino, Jorge Semprún, and Buchi Emecheta—that foreground translation as narrative theme, figurative device, and textual strategy. The book emphasizes translation’s critical role in literary history by examining depictions of the translator figure in contemporary literature and by showing that reading slave narratives through the prism of intercultural translation expands and enriches our understanding of both slavery and genre. At its center, the book argues for translation’s crucial role in processes of intergenerational transmission. By linking such processes particularly to mourning and memorialization in texts shaped by the experience of catastrophe, Brodzki demonstrates how translation ensures the afterlife of individual texts and cultural narratives across time and space. ###
ANDERSON, Connie, « Artifice and Autobiographical Pact in Semprún’s L’Écriture ou la vie », Neophilologus, vol. 90, no 4 (octobre 2006), p. 555-573. +++ Article de revue
### Abstract
Is Semprún’s L’Écriture ou la vie his first purely autobiographical work? Or does the artifice that the first-person narrator repeatedly claims is necessary to relate his experience of a Nazi concentration camp signal that he has altered not only the form of the narrative but also the content? This article examines closely two episodes in which the narrator uses a well-known narrative technique in an original way that allows the narrator to convey the full density of the experiences, with all their uncertainty and oscillations. The striking “artifice” of these episodes is potentially in tension with the numerous textual signs pointing clearly to the work’s status as autobiography. ###
PUPPO, María Lucía, « Lecturas y experiencias en La escritura o la vida (1995) de Jorge Semprún », Letras : revista de la Facultad de Filosofía y Letras de la Pontificia Universidad Católica Argentina Santa María de los Buenos Aires, no 54 (juillet-décembre 2006), p. 127-134. +++ Article de revue
SULEIMAN, Susan Rubin, « Historical trauma and literary testimony : writing and repetition in the Buchenwald memoirs of Jorge Semprún », Journal of Romance Studies, vol. 4, no 2 (2004), p. 1-19. +++ Article de revue
### Abstract
This essay discusses the nature of literary testimony in three autobiographical works by the Buchenwald survivor Jorge Semprún, written over a period of twenty years. By tracing the variations and carefully orchestrated contradictions of a single episode recounted in all three books (Quel beau dimanche!, L’Écriture ou la vie and Le Mort qu’il faut), the essay explores the function of repetition as well as of literary artifice in the working-through of traumatic experience. I argue that Semprún’s use of inconsistent repetition can be read as an allegory of testimony and of the failures of memory, as well as of the relation between testimony and history.
TAVERNA, Licia, « How Do Histories of Survival Begin? The Incipit as a Strategic Place of the Inexpressible », Sign Systems Studies, vol. 34, no 2 (2006), p. 417-439. +++ Article de revue
AGUADO, Txetxu, « Memory, Politics, and Post-national Citizenship in Jorge Semprún’s L’Écriture ou la vie », Hispanic Research Journal : Iberian and Latin American Studies, vol. 6, no 3 (octobre 2005), p. 237-251. +++ Article de revue
TIDD, Ursula, « The Infinity of Testimony and Dying in Jorge Semprún’s Holocaust Autothanatographies », Forum for Modern Language Studies, vol. 41, no 4 (octobre 2005), p. 407-417. +++ Article de revue
NOVELL, Pepa, « Tres miradas al Reich o el lenguaje contra el olvido », dans Sandra BARRIALES-BOUCHE (dir.), España : ¿Laberinto de exilios?, Newark, Juan de la Cuesta, 2005, p. 109-119. +++ Chapitre de collectif
BERBIS, Neus, « María Teresa León y Jorge Semprún : Los laberintos de la memoria », Letras Peninsulares, vol. 17, no 1 (printemps 2004), p. 69-78. +++ Article de revue
ILLESCAS, Raúl, « Jorge Semprún : La escritura o la vida. Holocausto y literatura », dans Isaías LERNER, Robert NIVAL et Alejandro ALONSO (dir.), Actas del XIV Congreso de la Asociación Internacional de Hispanistas : Literatura española, siglos XVIII - XX, Newark, Cuesta, 2004, p. 315-322. +++ Chapitre de collectif
LANGER, Lawrence L., « The Pursuit of Death in Holocaust Narrative », dans Gary D. FIREMAN, Ted E. MCVAY et Owen J. FLANAGAN (dir.), Narrative and Consciousness : Literature, Psychology and the Brain, Oxford, Oxford University Press, 2003, p. 149-165. +++ Chapitre de collectif
KELLY, Van, « Passages beyond the Resistance : René Char’s Seuls demeurent and Its Harmonics in Semprún and Foucault », SubStance : A Review of Theory and Literary Criticism, vol. 32, no 3 (2003), p. 109-132. +++ Article de revue
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GILBERT, Laura Arrobas, « La littérature et la mémoire des camps nazis chez Jorge Semprún, Marguerite Duras et Charlotte Delbo », thèse de doctorat, Department of French, University of California (Irvine), 2002, 169 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### Abstract
Jorge Semprún’s L’Écriture ou la vie, Marguerite Duras’ La Douleur and Charlotte Delbo’s Auschwitz and after are deeply personal accounts of concentration camp experience. Each one of them raises questions about the limits of what is collectively seen and understood. Documentary evidence, for example, does not tell all the story. Knowledge, these authors claim, is beyond the visible. Things seen and felt and understood as deportees (or as a deportee’s wife, as is the case for Duras), and the struggle to describe the indescribable make up the substance of these books.
Charlotte Delbo’s experience is depicted in horrific details. She explains that she tried “to show [the horror] for what it was,” and for all to see. In L’Écriture ou la vie, Jorge Semprún resolves not to do the same. He manages more than a compulsive repetition of harrowing detail, more than a helpless retelling of the trauma. Yet, few images have caught the horror of the camps so graphically as that of Semprún’s “Le Christ du Kaddish,” an account of death traversed. Mindful of the reader’s intolerance for lengthy horrific depictions, the author follows wha the calls “the studied disorder” of his account. So the narrative breaks, and crematorium smoke and SS voice break in on the time before and after Buchenwald. The work’s shifting practice becomes systemic, there is no avoiding it, and that is precisely its metaphoric task. It is, Semprún tells us, “memory’s ducking and dodging.” Moments and aspects of daily life are Semprún’s lifeline, a strategy for survival. What concemed him was not the obscurity of his experience but the language the experience called for. At an even deeper layer stands a plea for the reader’s attentiveness and compassion. In La Douleur, Marguerite Duras’ narrative tells of the anguish and the isolation of a woman waiting to hear of her deported husband. In a world where information abounds, where the sights and sounds of the war overwhelm, the silence of suffering is missing, and so Duras’ literary method combines conciseness to solemnity as an insurance against the deafening of that silence.
For these authors, literature, fiction and art serve as means to overcome the deadlock involving the unreality of concentration camp experience and reality itself. Each narrative, it must be noted, progresses by way of memory, by way of various acutely felt recollections only a literary form could render. So that silence, we will argue, may become audible. Thus, literature becomes there call of forgotten faces, names and utterances forever preserved in memory. A narrative method, in other words, which means a différent kind of recording. Because it articulates the intimate moments and stories of deportees, literature manages to hold onto what nazism tried to erase : rooted identity and humanity. The three chapters of this study are devoted to the understanding of the relationship between the memory of concentration camp experience and the literary form Jorge Semprún, Charlotte Delbo, and Marguerite Duras chose in an attempt to write about it.
La version PDF de la thèse est disponible pour les membres de communautés universitaires qui ont un abonnement institutionnel auprès de UMI - Proquest. ###
FERRÁN, Ofelia, « “Cuanto más escribo, más me queda por decir” : Memory, Trauma, and Writing in the Work of Jorge Semprún », MLN, vol. 116, no 2 (mars 2001), p. 266-294. +++ Article de revue
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PARENT, Anne Martine, « La fiction au service de la vérité : l’exemple de Jorge Semprún », Romance Review, no 10 (automne 2000), p. 95-104. +++ Article de revue
CONANT, Chloé, « “Des os de morts dans la soupe des vivants” : Robert Antelme, Primo Levi, Jorge Semprún », dans Juliette VION-DURY et Daniel SIBONY (dir.), Entre-deux-morts, Limoges, Presses Universitaires de Limoges, 2000, p. 199-215. +++ Chapitre de collectif
LOUREIRO, Angel G., « Jorge Semprún : Radical Evil and the Secrets of Fraternity », The Ethics of Autobiography : Replacing the Subject in Modern Spain, Nashville, Vanderbilt University Press, 2000, p. 143-180. +++ Monographie
CARROLL, David, « The Limits of Representation and the Right to Fiction : Shame, Literature, and the Memory of the Shoah », L’Esprit Créateur, vol. 39, no 4 (hiver 1999), p. 68-79. +++ Article de revue
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GONZÁLEZ CASTRO, Francisco, « El horror inefable en La escritura o la vida de Jorge Semprún », Monographic Review/Revista Monográfica, no 11 (1995), p. 146-156. +++ Article de revue
YERLÈS, Pierre, « À propos de L’Écriture ou la vie de Jorge Semprún », Les Lettres Romanes (1995), p. 101-103. +++ Article de revue
BERNIER, Stéphanie, « Pourquoi la fiction? La fiction dans l’écriture concentrationnaire de Jorge Semprún et d’Imre Kertész : une question éthique et esthétique », mémoire de maîtrise, département des lettres et communications, Université de Sherbrooke, 2013, 123 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### Résumé
L’expérience des camps de concentration et d’extermination nazis a fait l’objet d’une multitude de publications dès les lendemains de la libération. Si plusieurs récits de déportation appartiennent à des formes “extrafictionnelles” (journal intime, autobiographie, récit de vie), certains déportés privilégient néanmoins la fiction pour rendre compte de leur expérience.
Ce choix apparaît paradoxal puisque pour plusieurs la transformation de cet événement extrême de l’histoire occidentale soulève de nombreux enjeux moraux. Dans ce débat littéraire et éthique, dont l’une des figures les plus connues est Claude Lanzmann, représenter le génocide juif par la fiction représente une transgression, la fiction menaçant de banaliser les événements. À la lumière de ces critiques et face à la suspicion à l’égard du récit fictionnel, pourquoi ces écrivains-déportés choisissent-ils la fiction?
Le présent mémoire vise à répondre à cette question par l’analyse d’une partie de l’oeuvre de deux auteurs déportés à Buchenwald, Imre Kertész et Jorge Semprún. L’étude de quatre textes s’impose puisque ces auteurs ont non seulement publié des romans sur leur expérience des camps (de Jorge Semprún Le grand voyage, 1963 et d’Imre Kertész, Être sans destin, 1998 pour l’édition française), mais ils ont, sous diverses formes, notamment par la fiction (dans L’écriture ou la vie, 1994 et Le refus, 2001) ou dans des entretiens accordés et discours prononcés, mené une réflexion à propos de leur écriture, proposant leurs réponses à plusieurs interrogations que nous soulèveront : comment écrire les camps? Quel langage employer? Quelle forme? Ces auteurs, nous le verrons, problématisent de manière particulière leur rapport à la fiction.
En ce sens, la question “pourquoi la fiction?” requiert une segmentation des lieux de réponse. Il s’agira de procéder en trois temps. Dans le premier chapitre, comme les auteurs, par leur statut de “revenant”, occupent une place centrale dans notre analyse, nous reconstituerons leurs conditions de déportation et étudierons l’épitexte auctorial public. Le deuxième chapitre, consacré à L’écriture ou la vie (Semprún) et Le refus (Kertész), met au premier plan la rencontre entre l’expérience concentrationnaire et l’expérience d’écriture. Par divers procédés, la fiction livre un discours sur elle-même, ce qui nous permettra de préciser notre question de départ. De cette manière, nous progresserons vers le troisième chapitre portant sur les oeuvres initiales : Le grand voyage et Être sans destin, points de départ et d’arrivée de notre problématique.
Certains axes de réponse parcourront l’ensemble du mémoire. Que ce soit dans les oeuvres de fiction ou dans leur discours, les auteurs dévaluent le régime testimonial, inapte, selon eux, à dire la vérité des camps. Par le roman, ils répondent au mensonge historique du Troisième Reich. Entre l’exigence littéraire et de vérité, les auteurs cherchent à transmettre leur expérience, à saisir l’essentiel de celle-ci, et à rétablir une part de vérité historique par la fiction.
AHARONY, Michal, « Total Domination – Between Conception and Experience : Rethinking the Arendtian Account through Holocaust Testimonies », thèse de doctorat, Political Science Department, The New School for Social Research, 2009, 325 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### Abstract
This dissertation analyzes the category of total domination in the work of Hannah Arendt in light of testimonies of Holocaust survivors. The primary goal of totalitarianism, largely achieved in the concentration camps, Arendt argued, was the virtual eradication of human plurality, individuality and the capacity for spontaneity. Thinking with and against Arendt’s framework, I contend that we cannot philosophically exhaust the problem of “total domination” without taking into account the dynamics of the camps from the perspective of the survivors. Utilizing various testimonies of survivors of Auschwitz and Buchenwald concentration camps, I engage in an interdisciplinary research into the limits of the Nazis’ attempt to reach total domination over man. I analyze works by Primo Levi, Jean Améry, Charlotte Delbo, Jorge Semprún, Imre Kertész, and Viktor Frankl, as well as oral testimonies of survivors who remained largely unknown who provide more “raw” descriptions of their experiences.
I propose a certain “ethics of listening,” anchored in two central contentions: 1. In order to comprehend the human experience in general and in Auschwitz in particular, we need to examine a plurality of experiences and perspectives of different people. 2. When dealing with such extraordinary stories one should attempt to approach them without a-priori judgments regarding what is moral or immoral behavior. When we examine the question of the prisoners’ ability to maintain their morality and individuality in different testimonies from a variety of perspectives and without being judgmental, we can get a fuller and perhaps more accurate picture of human beings in their plurality. We also might learn the complexity and different facets of the process of dehumanization, which was experienced differently by each person in the camps. Comparing Arendt’s speculation about “total domination” with the actual experience of the victims, I conclude that through covert and overt acts of resistance some prisoners were able to retain their human dignity, personal and collective identity, and moral bearing even under the most extreme circumstances.
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ALVAREZ-SANCHO, Isabel, « Reconstrucciones nacionales en la narrativa de los exilios de la postguerra española », thèse de doctorat, Department of Hispanic Cultural Studies, Michigan State University, 2009, 368 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### Abstract
This dissertation focuses on narrative works by writers who experienced exile as a result of the Spanish Civil War (1936-1939). This dissertation explores the various ways in which inner and territorial exiled writers look back to Spain and how they all paradoxically conceive the nation both from an insider’s and outsider’s point of view. The relation between exiles’ writing and national constructions helps contemporary debates about broadening the conceptualization of both national premises and exile studies.
Chapter one concentrates on developing a working definition of exile. In the first place, it draws differences between conceptual terms that carry somewhat similar meanings such us “diasporas,” “migration” or “expatriation.” It also analyzes the various types of exile defined by previous researchers. For the purposes of the present study, the most significant of them is the so-called “inner exile,” which occurs within the geopolitical borders of the nation. Paul Ilie coined this notion to name the state of those who felt alienated as a result of the Civil War and its aftermath, but still remained under Franco in Spain. Finally, since exiles relate to nations, this study engages with the notion of “imagined communities” theorized by Benedict Anderson. For him, the creation of modern nations is based on a conception of community developed by its inhabitants. Thus, both territorial and inner exiles have trouble relating to the national imagined community, and this is one of the factors that defines them.
Chapter two builds up a theoretical framework for the analysis of exiles’ writings, engaging with nationalist and postcolonial theories. The ideas of Ernest Renan, Benedict Anderson, Ernest Gellner and Eric Hobsbawm, for whom exile is usually an inconvenient concept, are useful for exploring the official construction of national identity. On the other side of the traditional nationalist vision, postcolonial ideas such as Homi Bhabha’s revise the nation from the margins, or, to be more precise, from the point of view of the postcolonial subject who, in many ways, relates to the nation in manners similar to that of exiles. Finally, the postnational approach, such as Jürgen Habermas’, which conceives relations to the community reaching over the nation, relates to the way some exiles envision these relations. Using these theories as prisms, this chapter analyzes the Francoist discourse of the nation, against which exiles react.
Chapter three, four and five are devoted to the analysis of narrative works written by Spanish exiles. The analysis of these texts reveals how exiles’ national identity is formed in a complex negotiation that involves the memory of the nation left behind, the nation of their exile, and the way they envision the future. These chapters are organized according to geopolitical criteria, reflecting the three general regions where most Spanish exiles lived and worked: the first chapter of this part analyzes works by authors writing in inner exile, such as Camilo José Cela, Carmen Laforet and Ramón Saizarbitoria from the Basque Country; the second one, studies works written by exiles in Europe, such as Juan Goytisolo, Jorge Semprún and Mercè Rododera; the last one, examines works by exiles in Latin America, such as Alvel-li Artis Gener, Eugenio F. Granell and Maria Teresa León.
Resumen
Esta tesis doctoral examina obras narrativas escritas por autores que han experimentado el exilio como resultado de la guerra civil española (1937-39) y explora las varias maneras en que tanto los exiliados interiores como los territoriales se relacionan con España, y cómo conciben la nación desde un punto de vista a la vez interno y externo. Esta relación entre la escritura de los exilios y las construcciones nacionales enlaza con debates contemporaneos que se proponen ampliar la conceptualización de las premisas nacionales y los estudios exílicos.
El primer capítulo desarrolla una definición operativa del término “exilio”. En primer lugar, se establecen diferencias entre “exilio” y otros términos que poseen significados similares, como “diáspora”, “migración” o “expatriación”. También se analizan los diferentes tipos de exilio que han sido definidos en previas investigaciones. Para los propósitos de este estudio, el más significativo es el denominado “exilio interior”, que ocurre dentro de las límites geopolíticos de la nación. Paul Ilie utiliza este concepto para calificar el estado de aquellos que se sienten alienados como resultado de la guerra civil y sus consecuencias, pero permanecen dentro de las fronteras españolas. Finalmente, se utiliza la noción de “comunidades imaginadas” teorizada por Benedict Anderson. Para Anderson, la creación de las naciones modernas está basada en una concepción de comunidad desarrollada por sus habitantes. Así, tanto los exiliados territoriales como los interiores se relacionan problemáticamente con la comunidad imaginada nacional, y este es uno de los factores que les define.
El segundo capítulo construye un marco teórico para el estudio de las obras de los exilios, apoyándose en teorías nacionalistas y postcoloniales. Las ideas de Ernest Renan, Benedict Anderson, Ernest Gellner y Eric Hobsbawm, para quienes el exilio a menudo constituye un concepto incómodo, ayudan a explorar la construcción oficial de la identidad national. Por otra parte, las ideas postcoloniales, como las de Homi Bhabha, revisan la nación desde el punto de vista de los sujetos coloniales quienes, en muchos aspectos, se relacionan con la nación de modo similar a los exiliados. También el acercamiento postnacional, como el de Jürgen Habermas, que concibe las relaciones con la cornunidad yendo más allá de lo nacional, conecta con la manera en que algunos exiliados perciben la nación. Finalmente, usando estas teorías como prisma, este capítulo analiza el discurso nacional franquista, contra el cual los exiliados reaccionan.
El tercer, cuarto y quinto capítulo estudian obras narrativas escritas por exiliados españoles. El análisis de estos textos revela cómo la identidad nacional de los exiliados se forma en una compleja negociación que incluye la memoria de la nación de origen, la experiencia en la nación de acogida y las maneras de afrontar el futur. Estos capítulos están organizados en torno a un criterio geopolítico, reflejando las tres regiones generales en que la mayoría de los exiliados españoles vivieron y trabajaron. El primer capítulo de esta parte analiza obras de autores que escriben en exilio interior, como Carmen Laforet, Camilo José Cela y Ramón Saizarbitoria; el segundo estudia obras escritas por exiliados en Europa, como Mercè Rodoreda, Juan Goytisolo y Jorge Semprún; el último capítulo examina obras de exiliados en Latinoamérica, como Eugenio F. Granell, Alvel-li Artís Gener y María Teresa León.
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DELPLANCHE, Béatrice, « Trauma, écriture et reconstruction identitaire dans L’écriture ou la vie, de Jorge Semprún », mémoire de maîtrise, Département des lettres et communications, Université de Sherbrooke, 2005, 166 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### Résumé
Divers champs disciplinaires mettent en lumière l’importance du récit dans la revalidation du sujet lorsqu’il est affecté par une expérience traumatique. La mise en intrigue oblige à revisiter l’événement, mais aussi à en remanier la représentation pour lui donner sens. Cela n’efface pas la souffrance ni l’engramme traumatique, mais les remet en perspective dans une temporalité qui replace le sujet au-delà de la fracture identitaire.
L’œuvre de Jorge Semprún se nourrit en grande partie de son expérience concentrationnaire, des rappels de sa mémoire traumatique, intrusive et fragmentée. Son écriture palimpseste laisse, en outre, affleurer les traces mémorielles de drames personnels antérieurs à la déportation, révélant une crypte familiale au-delà de celle, béante, des morts de Buchenwald.
L’Écriture ou la vie s’ouvre sur la libération du camp de Buchenwald, mais le déporté ne voit pas sa quête achevée avec la survie et la libération. Il semble condamné à entamer une autre quête dès sa sortie du camp. D’autres rescapés, comme Primo Lévi, n’auront de cesse de témoigner pour les morts laissés derrière eux. Pour Jorge Semprún, l’écriture se révèle mortifère et, pour survivre aux effets délétères de la mémoire traumatique, il doit renoncer pour un temps au projet qui donnait sens à sa vie : celui d’être écrivain. Après un long silence, il réintégrera cette identité naissante d’écrivain prometteur arrêté dans son élan par la déportation et rendu muet par elle.
L’étude des marques textuelles du traumatisme dans L’Écriture ou la vie de Jorge Semprún révèle les avatars de la mise en récit de son vécu de déporté. C’est dans ce récit qu’il montre comment il a vaincu l’indicible. Mon mémoire tente, par un éclairage pluridisciplinaire, de mettre au jour la dynamique qui permet au sujet d’accomplir cette longue quête identitaire de, et par l’écriture, révélant au passage un sujet résilient.
AGUADO, Joseph, « Articulaciones políticas en la narrativa española de los años 80 y 90 : Hacia un modelo de subjetividad », thèse de doctorat, Department of Romance Languages and Literatures, University of North Carolina at Chapel Hill, 2000, 288 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### Abstract
In my study, the texts by Manuel Vázquez Montalbán, Juan Goytisolo, Rosa Montero and Jorge Semprún share a dissatisfaction with the sociopolitical present of Spanish society. This uneasiness emerged in the late 1980s and early 1990s, a period when the fall of the Berlín wall and the exhaustion of social reformist policies in Europe together with the end of the transition to democracy period in Spain gave the impression of living in the best of all possible worlds. In Spain, this was partly due to the depolitization of the social realm, a direct outcome of a transition to democracy taking place within a postmodemist paradigm that facilitated a strategic silencing of the Francoist past. For these authors, the literary enterprise requires a recuperation o f these silences so as to conceive new projects of citizenry for the future. The texts oscillate between what I call negotiation and denegotiation or attitudes of acceptance and rejection of the modernist/postmodernist paradigms. A number of writers reformulate the Enlightenment project (Montalbán and Semprún), others find refiige in cultural hybridity (Goytisolo), while others deal with subjectivity in order to fragment and decenter the subject through gender (Montero), or a rearticulation of the dichotomy and hierarchy between local and universal values.
My project analyzes the ways in which the epistemological tensions between what has been termed an unfinished modernity in Spain and an overwhelmingly predominant postmodern framework imply a rethinking o f the roles o f history and memory in the production of literary texts. Within this paradigm, memory becomes the tool the authors in my study use in order to engage in a revisionary dialogue with Spain’s immediate past, for the practice of remembrance enables them to analyze the sociohistorical configurations of the present as one possibility of history among others. In their work, postmodemity’s amnesic qualities, its effacement of temporality, and its curtailing the possibilities of a future outside of the parameters of the present come under question.
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CONESA, Élisabeth, « Jorge Semprún, L’Écriture ou la vie », Cahiers jungiens de psychanalyse, no 119-120 (2006), p. 99-112 +++ Article de revue
### Résumé
En suivant pas à pas le livre de Jorge Semprún, L’Écriture ou la vie, l’auteur tente de dégager ce qui empêcha cet écrivain d’écrire comme il le projetait à sa sortie du camp de Buchenwald. La mort et le mal apparaissent comme une expérience vécue dans le corps (une vivencia), inassimilable amenant un chemin d’individuation qui passe par le silence, l’oubli et l’action.
LLOPIS-SALVAN, Nicole, « L’écriture en psychanalyse : une abréaction du traumatisme de la cure ? », Revue française de psychanalyse, vol. 74 (2010), p. 453-466. +++ Article de revue
### Résumé
À partir de l’ouvrage de Jorge Semprún, L’écriture ou la vie, témoignage de son emprisonnement à Buchenwald, l’auteur s’attache à la situation contre-transférentielle de l’analyste aux prises avec le traumatique de la cure. À partir d’exemples cliniques recueillis dans les différents champs d’activités du psychanalyste, l’auteur explore les deux temps du processus, tout d’abord la mise en abîme sous l’impact du processus primaire, puis le dégagement du champ traumatique par la secondarisation de l’écriture.
LOUWAGIE, Fransiska, « Une poche interne plus grande que le tout. Pour une approche générique du témoignage des camps », Questions de communication, no 4 (2003), p. 365-377. +++ Article de revue
### Résumé
Généralement, le témoignage des camps de concentration relève de plusieurs genres de discours et, plus particulièrement, du genre du récit. Par rapport aux premiers, il pose la question du vrai, caractéristique de l’historiographie, en même temps que celle du vraisemblable, catégorie littéraire. Comme genre de récit, le témoignage est proche de l’autobiographie et des mémoires, étant donné qu’il respecte le pacte autobiographique ; le contrat de lecture avec le public intègre cependant quelques composantes typiquement testimoniales qui dévoilent le genre comme « une poche interne plus grande que le tout ». Certains témoignages ont également des points en commun avec le roman : ces « fictions du réel » tentent de rapprocher le témoignage du pacte romanesque sans supprimer la négativité de l’expérience concentrationnaire.
DORFMAN, Eran, « Le regard est-il traumatique ? (L’exemple de Semprún) », Les Temps Modernes, no 674-675 (2013), p. 210-222. +++ Article de revue
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DE LA OLIVA, Maria Luisa, « L’écriture et/ou la vie », L’en-je lacanien, no 12 (2009), p. 131-148. +++ Article de revue
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BOURSIER, Jean-Yves, « Guerre, traumatisme et récit », Cliniques méditerranéennes, no 86 (2012), p. 219-228. +++ Article de revue
### Résumé
La guerre a souvent donné matière à des récits. Toutefois certains points demeurent incommunicables (R. Antelme), tellement le traumatisme résultant de la guerre est grand (S. Freud). Parfois, l’écriture permet de libérer la mémoire (J. Semprún). La parole suscitée peut également conduire au souvenir. Néanmoins cela ne donne pas directement une intelligibilité des événements.
DELAGE, Christian, « La guerre, les camps : la couleur des archives », Vertigo, no 23 (2002), p. 39-42. +++ Article de revue
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PIRLOT, Barbara, « Après la catastrophe : mémoire, transmission et vérité dans les témoignages de rescapés des camps de concentration et d’extermination nazis », Civilisations : Revue internationale d’anthropologie et de sciences humaines, no 56 (2007), p. 21-41. +++ Article de revue
### Résumé
Dans cet article, nous évoquerons la question des témoignages de la Shoah et des circonstances de leur énonciation. A cet effet, nous décrirons cet objet socio-discursif particulier qu’est le témoignage, en détaillant ses composantes définitoires (certification autobiographique, pacte de référentialité, portée collective, etc.), en réfléchissant sur les conditions de son accréditation et en le comparant aux autres modalités et stratégies discursives (discours de l’historien, récit littéraire, etc.) utilisées pour transmettre cette réalité extrême et non partagée de la déportation et de l’expérience concentrationnaire.
MELIĆ, Katarina, « Comment (s’) écrire après Auschwitz ? Histoire, fiction et autofiction dans L’écriture ou la vie de Jorge Semprún », dans Adrijana MARČETIĆ, Isabelle GRELL et Dunja DUŠANIĆ (dir.), Penser l’autofiction : perspectives comparatistes preispitivanja : autofikcija u fokusu komparatistike, Belgrade, Faculté de Philologie de l’Université de Belgrade / Agence universitaire de la francophonie, 2014, p. 55-68. +++ Chapitre de collectif
PEDROL-AGUILÀ, Marina, « Présence nécessaire de l’art dans L’écriture ou la vie de Jorge Semprún », Çédille : Revista de estudios franceses, no 12 (avril 2016), p. 348-367. +++ Article de revue
### Abstract
In this autobiographical novel about his internment in Buchenwald, Semprún often alludes to Art. Firstly, former prisoners use the works by artists unconnected with the concentration camp as a reference when trying to portray their inconceivable experience. In this way, Art constitutes a nexus with Freedom, which allows them to endure their internment. Secondly, Art is also a doorway to Memory. Thirdly, we must mention the particular relation between totalitarianism and Art. Finally, we will see that, whether it be Art for Art’s sake, or in a more utilitarian way, life and artistic creation unite against death and dehumanization.
CAPO, Laeticia, « Maîtres et disciples dans Le Premier Homme d’Albert Camus, Adieu, vive clarté… et L’Écriture ou la vie de Jorge Semprún », dans Valérie DESHOULIÈRES et Muguras CONSTANTINESCU (dir.), Les funambules de l’affection. Maîtres et disciples, Clermont-Ferrand, Presses Universitaires Blaise Pascal (Littératures), 2009, p. 385-418. +++ Chapitre de collectif
LÉVI-VALENSI, Jacqueline, « La littérature et la vie. À propos de trois livres de Jorge Semprún : L’Écriture ou la vie, Adieu vive clarté…, Le Mort qu’il faut », dossier « Autour de Jorge Semprún : mémoire, engagement, écriture », sous la direction de Madeleine FONDO-VALETTE, Travaux et Recherches de l’UMLV, numéro spécial (mai 2003), p. 33-46. +++ Article de revue
SEMILLA DURÁN, María Angélica, « Chapitre IV. Vivre la mort : L’Écriture ou la vie », Le masque et le masqué : Jorge Semprún et les abîmes de la mémoire, Toulouse, Presses Universitaires du Mirail (Hespérides), 2005, p. 123-170. +++ Monographie
CÉSPEDES GALLEGO, Jaime, « La escritura o la vida (1994) », La obra de Jorge Semprún : Claves de interpretación. Vol. 1 : Autobiografía y novela, Berne, Peter Lang (Perspectivas hispánicas), 2012, p. 89-102. +++ Monographie
DENIS, Benoît, « El doble juego de una vida y de una obra. Jorge Semprún y la literatura comprometida », dans Xavier PLA (dir.), Jorge Semprún o las espirales de la memoria, Kassel, Reichenberger (Problemata literaria), 2010, p. 110-125. +++ Chapitre de collectif
PLA, Xavier, « Jorge Semprún, la densidad transparente y la verdad literaria », dans Xavier PLA (dir.), Jorge Semprún o las espirales de la memoria, Kassel, Reichenberger (Problemata literaria), 2010, p. 126-143. +++ Chapitre de collectif
WACHOWSKA, Judyta, « El universo concentracionario en las novelas de Jorge Semprún : historia, memoria, escritura », dans Juan Francisco GARCÍA BASCUÑANA (dir.), Jorge Semprún : memoria, historia, literatura / mémoire, histoire, littérature, Berne, Peter Lang (Perspectivas Hispánicas), 2015. +++ Chapitre de collectif
GALA GUILLÉN, Begoña, « La escritura y/o la vida : un estudio comparativo de la obra de Marguerite Duras y de Jorge Semprún », thèse de doctorat, departamento de filología francesa e italiana, Universitad de Valencia, 2008, 614 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### Resumen
Tomando como punto de partida la íntima relación entre la escritura y la vida en la construcción de una identidad narrativa, en esta tesis abordaremos un análisis comparativo de la obra de Marguerite Duras y de Jorge Semprún que nos ofrecerá perspectivas novedosas de ambos autores. La metodología seleccionada ha sido amplia y ecléctica, desde las teorías actuales sobre la autobiografía y las escrituras del yo, el psicoanálisis aplicado al análisis de textos literarios, la narratología, la crítica del imaginario y la lingüística. Después de revisar las distintas teorías sobre las escrituras que tienen como objeto central el sí mismo, configurado por los aspectos dinámicos de la identidad producto del intercambio entre el sujeto y el mundo, llegamos a la conclusión de que el yo del autor es una construcción textual, hipótesis respaldada por el psicoanálisis lacaniano para el que la identidad del yo es una construcción significante inserta en una línea de ficción. La obra artística supone pues el desdoblamiento del sí mismo más profundo y oscuro, de acuerdo con el concepto durasiano de la sombra interna y el Dopelgänger sempruniano. Sin embargo, ambos autores encarnan dos maneras opuestas de entender el lenguaje: una, en la que éste es la manifestación del misterio insondable del núcleo del ser humano, otra, en la que aporta orden y transparencia. El estudio de la construcción textual de la identidad comenzará con el análisis de la novela familiar. El primer gesto de Duras en la construcción del yo autorial consistirá en matar al padre renegando de su apellido, haciendo de él un personaje mítico que, junto a la oposición de la madre a la escritura, contribuirá a la elaboración de unos orígenes legendarios. Semprún, por el contrario, reivindica su apellido en la escritura, enraizando su vocación literaria y política en el linaje familiar. En ambos, no obstante, el autoengendramiento del sujeto de escritura tendrá lugar en la puesta en discurso de escenas originarias donde la sexualidad y la muerte se encuentran estrechamente imbricadas. Entendida la obra como construcción de la figura del autor, analizaremos su impronta en las marcas de la enunciación, fundamentalmente en los pronombres personales, observando que, a pesar de las fluctuaciones, la presencia constante y más o menos latente del autor nos indica tanto que su muerte es un engaño como que la polifonía es una ficción. Sin embargo, si en la obra de Semprún el autor termina por desenmascararse como sujeto de vida y escritura, aunque siempre de forma pudorosa, Duras, exhibiéndose de manera impúdica, se pierde en diferentes instancias vacías, reinventándose en cada texto una identidad sin historia. Considerando la obra como proyección de la imagen del propio autor, Semprún creará un espacio pleno y continuo, un laberinto que parece conducir siempre a la habitación materna, aunque contenido en un discurso hiperacionalizado, mientras que la escritura durasiana, partiendo de la chambre noire del imaginario, en un discurso emocional, casi místico, se configura en el silencio y en el vacío, intentando acceder a otra realidad. El lector se siente fascinado, situado en la inquietud de un deseo nunca satisfecho, poniendo de relieve la inestabilidad de su identidad. Podemos concluir que, a pesar de los puntos convergentes, en la obra durasiana la escritura y la vida se encuentran estrechamente unidas, construyendo una identidad narrativa ambigua y contradictoria en cuyo núcleo central se encuentra un sujeto vacío que, al mismo tiempo, muestra lo más universal del ser humano. Mientras que en la obra sempruniana la escritura crea una identidad narrativa coherente y sólida, donde el núcleo, sin embargo, permanece oculto, manteniendo separados a la escritura y a la vida.
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OMLOR, Daniela, « Exile and Trauma in Jorge Semprún », Journal of Iberian and Latin American Research, vol. 17, no 1 (juillet 2011), p. 69-79. +++ Article de revue
### Abstract
Jorge Semprún’s obsession with memory is fed by a triple experience of exile : emigration from Spain, imprisonment in Buchenwald and expulsion from the Communist Party. While the notion of exile can be found at the core of his writing, it constitutes a complex construction that changes over time. Through the examination of three very different texts this article traces the meanings that exile acquires in Semprún’s writing. Portrayed in partly negative terms in Autobiografía de Federico Sánchez, as the Spanish Communist Party leadership is ignorant of the true political situation within Spain due to its being outside, in Adiós, luz de veranos… it comes to figure as an internalized virtue enabling the writer to pursue his vocation. In La escritura o la vida the focus on the concentration camp underlines the traumatic qualities of exile and the difficulty of creating a listener who can relate to the experience of extreme alienation.
DUPREY, Jennifer, « Jorge Semprún : La escritura, la vida y la representación del Holocausto », Hispanófila, vol. 169 (2013), p. 51–65. +++ Article de revue
MARQUART, Sharon, « Authoritative Witnessing and the Control of Memory : On Jorge Semprún’s L’écriture ou la vie », French Forum, vol. 36, no 2-3 (printemps-automne 2011), p. 147–161. +++ Article de revue
BASEVI, Anna, « Silêncio e literatura : as aporias da testemunha », Alea : Estudos Neolatinos, vol. 15, no 1 (2013), p. 152-169. +++ Article de revue
### Resumo
Partindo do debate sobre os limites da linguagem diante da tragédia do extermínio nazista, pudemos constatar que a falta de respostas aos interrogativos sobre a Shoah é preenchida pelas tentativas da literatura de representar o evento gerando um discurso que inclua as lacunas, as impossibilidades, os paradoxos. As testemunhas deparam-se com dificuldades e aporias (entre as quais “o paradoxo de Levi” proposto por Agamben), vivenciam a “síndrome” do Velho Marinheiro, mas não são ouvidos ou atravessam as diversas décadas e fases históricas em silêncio até começar a contar sua experiência. Escritores como Primo Levi, Robert Antelme, Elie Wiesel, Jorge Semprún, Imre Kertész procuram o caminho da literatura onde o recurso da fabulação tenta superar as falhas da linguagem.
Abstract
This study takes the move from the debate over the inability of language to express the tragedy of the Nazi extermination. We observe that the lack of answers to the questions raised by the Shoah is compensated by literary attempts to represent the events including omissions, impossibilities and paradoxes. Witnesses face difficulties and paradoxes (including Levi’s paradox as Agamben formulates it). They embody the Old Mariner’s syndrome, but are not heard or they go through several decades in silence until they begin to tell their stories. Some writers as Primo Levi, Robert Antelme, Elie Wiesel, Jorge Semprún and Imre Kertész, seek a literary path and attempt to overcome the limits of language through narrative expedients.
ROMERO MARÇAL, Marcia, « O testemunho literário e La escritura o la vida na literatura : a história da precariedade da forma », Letras de Hoje : estudos e debates em linguísticam literatura e língua portuguesa, vol. 49, no 4 (2014), p. 461-470. +++ Article de revue
### Resumo
Esse artigo tem como objetivo discutir a literatura de testemunho enquanto nova forma literária que busca canonizar-se, situar-se e lançar âncora no cenário da história da literatura nacional e mundial. Para tanto, serve-se da análise privilegiada da obra La escritura o la vida, do escritor espanhol bilíngue Jorge Semprún, objeto de nossa tese de doutorado, e propõe uma perspectiva dialética negativa do fazer literário levado a cabo na mesma e em outras obras da literatura de testemunho, cuja essência pode ser definida pela precariedade da forma como modo de representação da catástrofe. O artigo também oferece um panorama da fortuna crítica do autor falecido em 2012.
SÁNCHEZ, Gonzalo, « Tiempos de memoria, tiempos de víctimas », Análisis Político, vol. 21, no 63 (mai-août 2008), p. 3–21. +++ Article de revue
### Resumen
El presente artículo ilustra la pluralidad de subjetividades vinculadas a la memoria de las víctimas. El autor realiza una exploración de los relatos de tres celebres figuras sobrevivientes de los campos de concentración nazi : Primo Levi, Jean Améry y Jorge Semprún. A partir de allí, el texto profundiza en los perfiles y analiza cada uno de los testimonios, para exponer así una serie de consideraciones, con una alta orientación pedagógica, tendiente a generar conciencia social frente a la complejidad de la Memoria en relación con las Victimas de un conflicto y de esta forma evitar los errores frente a su tratamiento.
Abstract
This article illustrates the plurality of subjectivities linked to the memory of victims. The author explores the stories of three well known survivors of the Nazi concentration camps: Primo Levi, Jean Améry and Jorge Semprún. Starting from there, the text deepens in the survivor’s profiles and analyzes each testimony to present this way a series of considerations, with a high pedagogic orientation, aiming at the generation of social conscience in view of the complexity of memory in connection with the victims of a conflict and thus preventing further errors in its treatment.
SELIGMANN-SILVA, Márcio, « Catastrophe and representation : History as trauma », Semiotica, no 143 (2003), p. 143-162. +++ Article de revue
EAGLESTONE, Robert, « Identification and the genre of testimony », Immigrants & Minorities, vol. 21, no 1-2 (2002), p. 117-140. +++ Article de revue
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L'Écriture ou la vie (oeuvre) | |
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Titre | L'Écriture ou la vie |
Auteur | Jorge Semprún |
Parution | 1994 |
Tri | ou la vie |
Afficher | oui |