Discours critique sur les œuvres de littérature contemporaine
Monique LaRue - Montréal, Boréal, 2009, 384 p.
« Voici le roman de Marquise Simon, née Cardinal. Sa naissance entre deux frères ennemis, envers qui elle se sent également liée et étrangère, sa jeunesse dans le Montréal des années 1960, son expérience de l’amitié et de l’amour, ses rencontres et ses réflexions ont fait d’elle une femme à l’identité partagée, un être de la lucidité et de l’interrogation, de la distance et de l’empathie.
Voici, également, le roman du monde où nous vivons : situé au Québec, à Montréal, dans les années qui vont de ce que Marquise appelle le DRIPQ (Deuxième référendum sur l’indépendance politique du Québec) à aujourd’hui. Voici le tableau le plus précis, le plus coloré et le plus juste de l’extraordinaire métamorphose par laquelle une société jadis si tranquille et si homogène s’est transformée en cette vaste tour de Babel où les langues, les cultures, les moeurs, les valeurs se mêlent, se heurtent, se défont et se refont pour composer cette humanité nouvelle, pleine de surprises, de conflits et de synthèses inattendues.
Voici, en somme, un roman d’amour qui est en même temps un roman familial, un roman d’aventures qui est en même temps un roman social, un roman de l’existence qui est en même temps un roman de l’époque. Bref, voici un roman d’une richesse, d’une diversité et d’une beauté telles qu’il ne s’en écrit que quelques-uns au cours d’une décennie. » (Quatrième de couverture)
DORAIS, David, « Les avatars de l’imaginaire », dans Inconvénient: Revue littéraire d’essai et de création, vol. 41 (mai 2010), p. 93-105. +++ Article de revue
CAMBRON, Micheline, « Vivre et écrire Hochelaga », dans Études littéraires, vol. 45, no 2 (été 2014), p. 51-62. +++ Article de revue
### « Le roman montréalais actuel configure souvent un espace géographique beaucoup plus vaste que la ville elle-même, celle-ci se situant au croisement de trajectoires qui étendent ses frontières imaginaires aux dimensions du monde. Pensons à Nikolski de Nicolas Dickner, par exemple, ou au dernier roman de Monique LaRue, L’Œil de Marquise. Mais, tout aussi bien, certains écrivains choisissent, dans un mouvement inverse, de condenser l’espace urbain, saisissant Montréal à travers l’un de ses quartiers. Je me pencherai sur deux oeuvres fort différentes, le roman 20h17 rue Darling de Bernard Émond, et le recueil de poèmes L’Œil au calendrier de Gabriel Landry, afin de comprendre comment l’urbanité montréalaise s’y vit dans les limites d’un quartier, Hochelaga, qui devient ainsi l’incarnation intime de la ville. Je m’intéresserai à la forme qui se trouve donnée au temps, dans cet espace métonymique, et à la manière dont le temps et l’espace se trouvent croisés au fil des déambulations des sujets narrateurs qui font d’Hochelaga le lieu improbable du vivre-ensemble montréalais le plus contemporain. » (Résumé joint à l’article)
L'oeil de Marquise (oeuvre) | |
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Titre | L'oeil de Marquise |
Auteur | Monique LaRue |
Parution | 2009 |
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