Discours critique sur les œuvres de littérature contemporaine
Jacques Roubaud, La dernière balle perdue, Paris, Fayard, 1997, 132 p.
« Pour quelle raison, à la suite de quelle promesse, Laurent, le vieux caddy accumule-t-il les balles de golf? Pourquoi, sur chacune peint-il un mot basque? Arrêtera-t-il son étrange collection quand sera dépassé le chiffre, semble-t-il fatidique, de cinquante-cinq mille cinq cent cinquante-cinq?
Tous ces mystères ont la même source. Cinquante années plus tôt, un beau jour de mars 1944, pour oublier leurs soucis, deux hommes jouent au golf en bordure de l’Atlantique. L’un, allemand, est gestapiste; l’autre, français, dirige la milice. Chemin faisant, ils parlent de leur autre sport favori: la chasse aux résistants. Pourquoi se méfieraient-ils de deux enfants qui portent leurs sacs? »
(Quatrième de couverture)
PRADEAU, Christophe, « Le réseau : traboules, groupes clandestins et bifurcations dans l’oeuvre de Roubaud », dans Bernard MAGNÉ et Christelle REGGIANI (dir.), Écrire l’Énigme. Actes du colloque « L’énigme dans les lettres », Paris IV - Sorbonne (28-30 septembre 2006), Paris, Presses Universitaires de la Sorbonne (PUPS, Bibliothèque des Styles), 2006, p. 165-175. +++ Chapitre de collectif
###Christophe Pradeau, spécialiste des grands cycles romanesques du XIXe siècle, en esquisse un parallèle avec ce grand massif de prose ferroviaire (le chemin de fer est au coeur du réseau familial) qu’est Le Grand Incendie puis revient sur les acceptions du terme chez Roubaud (“cheminement et clandestinité”) , notamment dans La dernière balle perdue. «Le chemin des “traboules” lyonnais, “labyrinthiques tunnels et couloirs dans le ventre des maisons” est ainsi l’occasion de circuler dans le ventre des maisons qui faisaient de tous les enfants lyonnais des écureuils. » (La Boucle, p. 187)###
La dernière balle perdue (oeuvre) | |
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Titre | La dernière balle perdue |
Auteur | Jacques Roubaud |
Parution | 1997 |
Tri | dernière balle perdue |
Afficher | oui |