Auteurs contemporains

Discours critique sur les œuvres de littérature contemporaine

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La montagne blanche

Jorge Semprún - Paris, Gallimard (Coll. Blanche), 1986, 264 p.

« Week-end en Normandie. Une maison au bord de la Seine. Trois hommes s’y retrouvent. Ils ont en commun la tourmente européenne qu’ils ont traversée depuis les années quarante jusqu’à ce jour, l’écroulement de leurs utopies et un inlassable goût pour les femmes. Pour le même type de femme, d’ailleurs : la même femme, la femme elle-même. Passionnés par l’inaccessible finalité de leur art – Antoine de Stermania est peintre, Juan Larrea est écrivain et Karel Kepela metteur en scène –, leurs amours s’entrecroisent dans le lacis de leur mémoire. Madrid ou Venise et leurs musées, Prague ou Zurich chargées d’histoire ont vu leurs rencontres avec les traces des événements qui ont marqué le siècle. Avec les femmes aussi, séduites mais rétives. Dans l’ombre portée de Kafka – dont l’œuvre et la vie ont hanté à des titres divers celles des trois amis –, l’obsession de leurs origines, la découverte d’une intime vérité inexplorable, les dérives de l’amour infidèle et fou déferlent pendant deux journées d’avril 1982 sur ce qui leur reste d’un obscur goût de vivre. » (Quatrième de couverture)

Documentation critique

SCHMELING, Manfred, « Europäisches Gedächtnis : Zur Text-Bild-Dialektik bei Jorge Semprún », dans Manfred SCHMELING, Monika SCHMITZ-EMANS et Winfried ECKEL (dir.), Das visuelle Gedächtnis der Literatur, Würzburg, Königshausen & Neumann, 1999, p. 215-230. +++ Chapitre de collectif

HEYDENREICH, Titus, « “Ce qu’aurait pu être la vie” : Jorge Semprún und sein Roman La Montagne blanche (1986) », dans Frank BAASNER (dir.), Spanische Literatur, Literatur Europas : Wido Hempel zum 65. Geburtstag, Tübingen, Niemeyer, 1996, p. 516-532. +++ Chapitre de collectif

CANONICA, Elvezio, « El translingüismo poético de Juan Larrea y sus implicaciones en una novela de Jorge Semprún : La Montagne blanche », dans Axel GASQUET et Modesta SUÁREZ (dir.), Écrivains multilingues et écritures métisses : L’hospitalité des langues, Clermont-Ferrand, Presses Universitaires Blaise Pascal (Littératures), 2007, p. 69-82. +++ Chapitre de collectif

### Présentation du collectif

La plupart des écrivains d’expression littéraire autre que leur langue maternelle expriment aussi bien leur sentiment d’inconfort dans leur langue d’origine, que devant leur classement comme écrivains appartenant à leur langue d’adoption. Inclassables pour la critique spécialisée, demeurant en dehors tant des corpus littéraires de leur pays d’origine que de ceux de leur pays d’adoption, ils se conçoivent eux-mêmes comme des “passeurs” qui, sans choisir entre deux univers linguistiques, bâtissent leur territoire dans ce terrain vague de l’entre-deux. Entre l’inconfort de la langue d’origine et l’hospitalité de la langue d’adoption peut s’instaurer une polarité conflictuelle, traversée d’attraction et de répulsion, constituant chez l’écrivain multilingue une sorte d’identité littéraire désaxée, qui en général dissocie les problèmes propres à la pratique d’une langue, de l’identité littéraire nationale. Quelques questions constituent le fil rouge de ce recueil : y a-t-il une spécificité littéraire propre à l’écrivain bilingue ou plurilingue ? Peut-on considérer l’écrivain plurilingue comme le germe d’une citoyenneté exilée et cosmopolite ? L’écrivain bilingue ou plurilingue est-il un phénomène propre aux cultures périphériques ? Inversement : l’hospitalité de la langue d’accueil est-elle un phénomène propre aux cultures du centre ? L’écrivain bilingue est-il le paria par excellence des différentes histoires littéraires nationales ? Devons-nous donc réformer le carcan des histoires littéraires nationales ? ###

EINFALT, Michael, « Cosmopolitisme littéraire et intégrité intellectuelle dans La Montagne blanche de Jorge Semprún », dans Michael EINFALT, Ursula ERZGRÄBER, Ottmar ETTE et Franziska SICK (dir.), Intellektuelle Redlichkeit / Intégrité intellectuelle. Literatur – Geschichte – Kultur, Heidelberg, Universitätsverlag, 2005, 613-623. +++ Chapitre de collectif

CÉSPEDES GALLEGO, Jaime, « La montaña blanca (1986) », La obra de Jorge Semprún : Claves de interpretación. Vol. 1 : Autobiografía y novela, Berne, Peter Lang (Perspectivas hispánicas), 2012, p. 172-180. +++ Monographie

La montagne blanche (oeuvre)
TitreLa montagne blanche
AuteurJorge Semprún
Parution1986
Trimontagne blanche
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