Discours critique sur les œuvres de littérature contemporaine
Marie NDiaye, La naufragée, Paris, Éditions Flohic, 1999.
La naufragée s’inspire des toiles du peintre anglais Joseph Mallord William Turner (1775-1851). Trente sept de ses toiles sont reproduites dans le livre.
« Au petit matin je m’éveille dans la désolation, ne sachant ni où je me trouve ni celui qui m’a amenée là. J’ouvre les yeux puis les referme bien vite, les rouvre, les ferme de nouveau. Il faut prendre une décision, mais de quelle nature et tendant vers quoi ? Je sais simplement que je ne pourrai demeurer longtemps sur ce sol inégal et douloureux à ma chair de poisson. Ma chair de femme est peu sensible aux menues attaques, tandis que le bas de mon corps, nerveux, élastique mais également tendre et d’une consistance délicate (chair peu serrée comme celle du cabillaud), souffre du moindre caillou sur lequel il repose. »
(Extrait de l’incipit)
TERMITE, Marinella, « Les Couleurs de La Naufragée », Revue des Sciences Humaines, dossier « Marie NDiye : l’étrangeté à l’oeuvre », n° 293 (janvier-mars 2009), p. 53-63. +++ Article de revue
La Naufragée (oeuvre) | |
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Titre | La Naufragée |
Auteur | Marie NDiaye |
Parution | 1999 |
Tri | Naufragée |
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