Auteurs contemporains

Discours critique sur les œuvres de littérature contemporaine

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Le mort qu'il faut

Jorge Semprún - Paris, Gallimard (Coll. Blanche), 2001, 197 p.

« … Dans le brouhaha de la boîte de jazz, dans la fumée des cigarettes, nous avions levé nos verres et trinqué à la santé de Walter Bartel.
Rotfront ! s’était écrié Jiri Zak.
Et je lui avais répondu :
Rotfront !
Front rouge ! C’était le salut des communistes allemands, autrefois, à l’époque sectaire et exaltante, misérable et glorieuse, de la lutte finale et du mot d’ordre apocalyptique : classe contre classe ! Beaucoup plus tard, alors que nous commencions à devenir pâteux – mais la musique était à chaque instant meilleure, plus maîtrisée et plus sauvage à la fois –, Jiri Zak s’était penché vers moi, compagnon de mémoire et de beuverie.
– Toi qui écris, tu devrais donner une suite au Grand voyage
Il avait dit Grosse Reise, bien sûr : nous parlions en allemand. Il avait lu mon livre en allemand.
– Tu devrais raconter la nuit au Revier, à côté de ton Musulman. Tout ce qui va avec… » (Quatrième de couverture)

Documentation critique

KELLER, Marcus, « Vom Leben und Sterben der anderen : Jorge Semprúns Le mort qu’il faut », dans Roswitha BÖHM, Stephanie BUNG et Andrea GREWE, Obervatoire de l’extrême contemporain : Studien zur französischsprachigen Gegenwartsliteratur, Tübingen, Gunter Narr, 2009, p. 55-67. +++ Chapitre de collectif

BOERSMA, Jess M., « Combatting the Modern State : War and Literature as Weak Dialectic in Galdós, Sender, Semprún and Goytisolo », thèse de doctorat, Department of Spanish and Portuguese, Emory University, 2008, 254 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

### Abstract

« Combatting the Modern State : War and Literature as Weak Dialectic in Galdós, Sender, Semprún and Goytisolo » focuses on the violent encounter between Spanish subjects and the State as represented in contemporary Peninsular cultural production. In particular, the dissertation examines how this violent staging takes place beyond Spain’s frontiers, both geographical and rhetorical, in four primary texts : Aita Tettauen (1905) by Benito Pérez Galdós, Imán (1930) by Ramón J. Sender, Le mort qu’il faut (2001) by Jorge Semprún, and El sitio de los sitios (1995) by Juan Goytisolo. In following these four texts, the dissertation provides a literary and critical context for the examination of State-sponsored violence in four defining moments in the contemporary history of Spain and Europe : the neo-colonialist campaigns in Northern Africa (1859-1861), the massacre at Annual (1921), the internment of Spanish exiles in Buchenwald during WWII, and post-Franco Spain’s « reinsertion » into Europe via the International Brigades in Sarajevo in the early 1990s.

« Combatting the Modern State » signals a thematic focus in wich Spain is viewed as both participating in and fighting against many of the central premises of the idea of the modern, pan-European State. All four texts trouble a European rhetoric of modernity in which progress and citizenship are in part defined by each State’s capacity to confirm its sovereign identity by going to war and securing its borders. This study argues, however, that once the citizen leaves the sovereign territory to conduct, fall victim, or bear witness to war, the protection and legitimacy that the State provides are put into question if no suspended completely. Finally, the dialectic that is produced here between literature and war will be classified as weak, a seemingly impossible qualifier for dialectical thought. Weak dialectic suggests that literary texts often can and even should engage concepts and societal practices critically through opposition, but with the caveat that this can never be an exclusive function of literature if it is to retain any claim to difference and its own sovereignty.

La version PDF de la thèse est disponible pour les membres de communautés universitaires qui ont un abonnement institutionnel auprès de UMI - Proquest. ###

TIDD, Ursula, « Exile, Language, and Trauma in Recent Autobiographical Writing by Jorge Semprún », Modern Language Review, vol. 103, no 3 (juillet 2008), p. 697-714. +++ Article de revue

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SULEIMAN, Susan Rubin, « Historical trauma and literary testimony : writing and repetition in the Buchenwald memoirs of Jorge Semprún », Journal of Romance Studies, vol. 4, no 2 (2004), p. 1-19. +++ Article de revue

### Abstract

This essay discusses the nature of literary testimony in three autobiographical works by the Buchenwald survivor Jorge Semprún, written over a period of twenty years. By tracing the variations and carefully orchestrated contradictions of a single episode recounted in all three books (Quel beau dimanche!, L’Écriture ou la vie and Le Mort qu’il faut), the essay explores the function of repetition as well as of literary artifice in the working-through of traumatic experience. I argue that Semprún’s use of inconsistent repetition can be read as an allegory of testimony and of the failures of memory, as well as of the relation between testimony and history.

TIDD, Ursula, « The Infinity of Testimony and Dying in Jorge Semprún’s Holocaust Autothanatographies », Forum for Modern Language Studies, vol. 41, no 4 (octobre 2005), p. 407-417. +++ Article de revue

RABATEL, Alain, « Effacement énonciatif et effets argumentatifs indirects dans l’incipit du Mort qu’il faut de Semprún », Semen : Revue de sémio-linguistique des textes et discours, no 17 (2004), p. 111-130. +++ Article de revue

MACCIUCI, Raquel, « Viviré con su nombre, morirá con el mío de Jorge Semprún : Reconfiguración y síntesis del universo narrativo de Buchenwald (o El Lager explicado al gran público) », Orbis Tertius : Revista de Teoría y Crítica Literaria, vol. 4, no 10 (2004), p. 53-72. +++ Article de revue

GARSCHA, Karsten, « Del cambio de nombre y de muerte : Sobre Le mort qu’il faut de Jorge Semprún », dans Annette PAATZ, Burkhard POHL et Kathrin BERGENTHAL (dir.), Texto social : Estudios pragmáticos sobre literatura y cine, Berlin, Edition tranvía - Verlag Walter Frey, 2003, p. 279-296. +++ Chapitre de collectif

LAMOUREUX, Désirée, « La construction de l’espace dans les romans concentrationnaires de Jorge Semprún, d’Elie Wiesel et de Primo Levi », mémoire de maîtrise, Département de français, Université d’Ottawa, 2010, 122 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise

### Résumé

La mise par écrit de « l’univers concentrationnaire » par des survivants des camps de concentration participé d’un devoir collectif de mémoire et d’un besoin de redonner la voix à ceux qu’on a fait taire. Nous proposons donc une analyse de trois livres, soit Si c’est un homme de Primo Levi, La nuit d’Elie Wiesel et Le mort qu’il faut de Jorge Semprún, qui saura mettre en lumière les façons dont ces auteurs représentent le camp de concentration. Ces auteurs arriveront-ils à transmettre leur expérience à travers les espaces romanesques qu’ils construisent? Ce n’est qu’en considérant les différents éléments pertinents à la spatialisation romanesque que nous pourrons évaluer la possibilité de représentation qu’offrent les espaces. En même temps, nous verrons que la représentation du camp est inextricablement liée à l’expérience individuelle du détenu, qu’il soit juif, comme Primo Levi et Elie Wiesel, ou prisonnier politique, comme Jorge Semprún.

AUTHIER, François-Jean, « Le texte qu’il faut… Réécriture et métatexte dans Le mort qu’il faut de Jorge Semprún », dossier « Autour de Jorge Semprún : mémoire, engagement, écriture », sous la direction de Madeleine FONDO-VALETTE, Travaux et Recherches de l’UMLV, numéro spécial (mai 2003), 65-78. +++ Article de revue

LÉVI-VALENSI, Jacqueline, « La littérature et la vie. À propos de trois livres de Jorge Semprún : L’Écriture ou la vie, Adieu vive clarté…, Le Mort qu’il faut », dossier « Autour de Jorge Semprún : mémoire, engagement, écriture », sous la direction de Madeleine FONDO-VALETTE, Travaux et Recherches de l’UMLV, numéro spécial (mai 2003), p. 33-46. +++ Article de revue

CÉSPEDES GALLEGO, Jaime, « Viviré con su nombre, morirá con el mío (2001) », La obra de Jorge Semprún : Claves de interpretación. Vol. 1 : Autobiografía y novela, Berne, Peter Lang (Perspectivas hispánicas), 2012, p. 103-113. +++ Monographie

SÁNCHEZ, Gonzalo, « Tiempos de memoria, tiempos de víctimas », Análisis Político, vol. 21, no 63 (mai-août 2008), p. 3–21. +++ Article de revue

### Resumen

El presente artículo ilustra la pluralidad de subjetividades vinculadas a la memoria de las víctimas. El autor realiza una exploración de los relatos de tres celebres figuras sobrevivientes de los campos de concentración nazi : Primo Levi, Jean Améry y Jorge Semprún. A partir de allí, el texto profundiza en los perfiles y analiza cada uno de los testimonios, para exponer así una serie de consideraciones, con una alta orientación pedagógica, tendiente a generar conciencia social frente a la complejidad de la Memoria en relación con las Victimas de un conflicto y de esta forma evitar los errores frente a su tratamiento.

Abstract

This article illustrates the plurality of subjectivities linked to the memory of victims. The author explores the stories of three well known survivors of the Nazi concentration camps: Primo Levi, Jean Améry and Jorge Semprún. Starting from there, the text deepens in the survivor’s profiles and analyzes each testimony to present this way a series of considerations, with a high pedagogic orientation, aiming at the generation of social conscience in view of the complexity of memory in connection with the victims of a conflict and thus preventing further errors in its treatment.

Le mort qu'il faut (oeuvre)
TitreLe mort qu'il faut
AuteurJorge Semprún
Parution2001
Trimort qu'il faut
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