Discours critique sur les œuvres de littérature contemporaine
Michael Delisle - Montréal, Leméac, 2005, 120 p.
« Nous avons tous en nous un monstre que personne ne soupçonne. Prenons Jérôme. Qui penserait que Jérôme a déjà tranché la tête d’une tortue vivante? Qu’il a pesé fort sur la carapace verte pour la forcer à étirer son cou de serpent. Qu’il a procédé à un sciage patient dans les chairs élastiques. Avec un vieux canif émoussé. Mon Jérôme aux yeux si bleus, au regard si candide. «Elle dépassait.» C’est tout ce qu’il a à dire. Moi, je suis trop mou pour faire quoi que ce soit qui s’approche d’un geste comme ça. Comme chacun, mon corps est fait pour la conquête de l’Everest ou la chasse au canard, mais la vie a fait que je suis devenu autre chose. Quelque chose comme un chien attaché.
Entre réalité et présage, Le sort de Fille nous plonge dans les zones sombres de la conscience humaine. Les personnages sont prisonniers d’eux-mêmes et portent le poids de blessures jamais cicatrisées. D’une écriture lucide, chacune de ces nouvelles laisse percevoir que c’est à coups de deuils qu’on se construit, et ce, même dans l’univers parfait de la culture. » (Quatrième de couverture)
BIRON, Michel, « Familles, je vous… », Voix et images, vol. 31, no 2 (hiver 2006), p. 153-158. +++ Article de revue
###Compte rendu critique de Fugueuses de Suzanne Jacob, Le sort de Fille de Michael Delisle et Que vais-je devenir jusqu’à ce que je meurs ? de Robert Lalonde, autour de la thématique de la filiation.
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TORCHI, Francesca, « L’adolescent périphérique. Montréal dans les nouvelles Le pont de Michael Delisle et Piercing de Larry Tremblay », Études canadiennes, vol. 64 (juin 2008), p. 175-186. +++ Article de revue
###Ce numéro de revue regroupe les actes du colloque « La ville éclatée : imaginaire et pouvoirs ». ###
CUSSON, Marie, « Rencontres urbaines et mouvances identitaires dans Le pont de Michael Delisle et Je n’ai pas porté plainte de Robert Lalonde », Québec Studies, no 40, 2005, p. 3-18. +++ Article de revue
CUSSON, Marie, « L’absence du père dans Relation de Michael Delisle », Voix et Images, vol. 38, no 3-114 (printemps-été 2013), p. 75-85. +++ Article de revue
### La constance dans l’oeuvre de Michael Delisle est liée à l’omniprésence de la mère juxtaposée à l’absence du père. Sur les sept nouvelles du recueil Le sort de Fille, cinq accordent à la représentation de la mère une place importante. « Le Pont » et « Relation » sont les seules nouvelles à traiter de la question de la rencontre du personnage de « Mike », alter ego de l’auteur, avec le père. « Relation » se présente comme une suite à la démarche entreprise par le jeune Mike dans la nouvelle « Le Pont ». Alors que Mike parvient à s’affranchir d’un pôle identitaire maternel trop fusionnel résultant de l’absence du père dans la première nouvelle, « Relation » raconte l’histoire de la quête symbolique de ce père absent vers trois lieux de dévotion dans trois grandes villes européennes. Cet article se propose d’analyser la nature de cette quête de foi en mettant en relief le rapport dialectique entre le réel et l’idéal qui se dessine au cours de ce voyage initiatique. (résumé joint à l’article)
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TREMBLAY, Nicolas, « Saleté et épiphanie », XYZ. La revue de la nouvelle, no 93 (printemps 2008), p. 85-92. +++ Article de revue
MOTTET, Philippe, « La Bildung dans quatre nouvelles du Sort de Fille de Michael Delisle », Voix et Images, vol. 38, no 3-114 (2013), p. 59-73. +++ Article de revue
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Le sort de Fille (oeuvre) | |
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Titre | Le sort de Fille |
Auteur | Michael Delisle |
Parution | 2005 |
Tri | sort de Fille |
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