Discours critique sur les œuvres de littérature contemporaine
Pierre Nepveu - Montréal, Boréal (Papiers collés), 2004, 272 p.
« “La force de la littérature, de la poésie, écrit Pierre Nepveu, consiste à faire apparaître la constellation d’expériences, de désirs, de réminiscences contenue dans tout lieu, si petit et humble soit-il.”
Cette constellation, cependant, ne peut apparaître que si le lieu qui la contient devient l’objet d’une attention fervente. Les lieux ne parlent que s’ils sont lus, d’une lecture entendue ici à la fois comme ouverture du lieu sur le monde et comme appropriation du monde dans le lieu. C’est donc à de telles “lectures des lieux” que s’emploient la vingtaine d’essais réunis dans ce volume, qui se penchent tantôt sur des paysages réels et aimés — certain quartier de Montréal, certaine lumière de la région de Mirabel —, tantôt sur des œuvres littéraires d’ici et d’ailleurs. Mais quel que soit son terrain, qu’elle se passe dans les livres ou dans la vie, dans l’œuvre de Jacques Ferron, d’Élise Turcotte, de Pierre Morency ou de Peter Handke, cette expérience reste toujours hantée par la même question : comment habiter, vraiment habiter le monde, ce monde-ci, celui qui nous renvoie sans cesse “à notre présence la plus intime et aussi à notre lente, très lente disparition” ?
Ce livre marque une nouvelle étape dans la réflexion de Pierre Nepveu sur la littérature québécoise contemporaine. Mais, ici encore une fois, il sait mettre au jour, parmi l’abondance et la variété des oeuvres et des auteurs d’aujourd’hui, les inflexions les plus significatives, les préoccupations les plus pressantes, les lieux les plus révélateurs de la condition qui est maintenant la nôtre. » (Quatrième de couverture)
AUDET, René, « Technique essayistique. Raconter le lieu dans l’essai contemporain », Études littéraires, vol. 37, no 1 (automne 2005), p. 119-131. +++ Article de revue
### Résumé
Partant du conflit théorique possible entre le discours de type narratif et la poétique essayistique, cet article explore les modalités de présence de la narrativité dans l’essai à partir d’un recueil récent de Pierre Nepveu, Lectures des lieux. L’ajout d’un paramètre, celui du lieu, problématise sous un autre angle la poétique essayistique chez Nepveu, conjuguant la spatialité à la temporalité du récit. Il émerge de cette analyse l’idée que le lieu apparaît comme un prisme à travers lequel l’essayiste peut lire la culture (l’essai créant un déplacement) et que l’exploration des lieux, sur le mode narratif, le conduit à envisager les objets culturels dans une continuité historique ou selon le récit de leur lecture.
###
NARDOUT-LAFARGE, Élisabeth, « Voix de femmes », dans Marie-Andrée BEAUDET et Karim LAROSE (dir.), Le marcheur des Amériques. Mélanges offerts à Pierre Nepveu, Montréal, Département des littératures de langue française de l’Université de Montréal (Paragraphes), 2010, p. 145-157. +++ Chapitre de collectif
Lectures des lieux (oeuvre) | |
---|---|
Titre | Lectures des lieux |
Auteur | Pierre Nepveu |
Parution | 2004 |
Tri | Lectures des lieux |
Afficher | oui |