Discours critique sur les œuvres de littérature contemporaine
Monique LaRue - Montréal, Québec Amérique (coll. « Littérature d’Amérique »), 1982, 201 p.
« Klaus et Élodie, jumeaux complémentaires, partent à la dérive sur les routes du Québec, dans le vague même de leurs destins, à la poursuite d’un rêve – ou d’une autre face de la réalité. Animus et anima flottant dans leur innocence (ou dans le vide laissé par la fuite du père et l’alcoolisme de la mère) jusqu’à ce que la vie s’empare d’eux et les entraîne chacun de leur côté. Dans ce roman hanté par la bisexualité et par la figure du double, les personnages, fuyant leur ombre pour mieux l’embrasser sans doute, agissent sans comprendre, tenus à distance d’eux-mêmes, à distance aussi de la mort et de la folie, qui les menacent à chaque page. Ils «ont perdu le nord», et pourtant c’est vers le Nord qu’ils se dirigent pour tenter de conjurer la malédiction du chiffre deux, chiffre du couple. Les mots qui les font apparaître sur la page chevauchent les «deux langues», grincent et sonnent rauque, en écho au vaste nowhere qu’est cette vie de “faux fuyant” que nous propose la société moderne. » (Quatrième de couverture, Québec Amérique, 2003)
SAINT-MARTIN, Lori, « Frères et soeurs: Figures de la fugue chez Monique Larue, Suzanne Jacob et Carole Massé », dans Francofonia, vol. 32, no 62 (printemps 2012), p. 83-97. +++ Article de revue
### « Les couples frère-sœur, en littérature, et surtout les jumeaux frère-sœur, grands oubliés de l’analyse, jettent une nouvelle lumière sur l’analyse du roman familial. L’étude de trois romans d’auteures québécoises — Les faux fuyants de Monique LaRue, Wells de Suzanne Jacob et L’arrivée au monde de Carole Massé — met à jour des constellations semblables, autour de la fuite, de la mort, du double, du même et de l’autre. Ces romans interrogent l’identité de genre et indiquent la voie d’une certaine mixité, d’une co-présence harmonieuse du masculin et du féminin, des hommes et des femmes, dans la société. » (Résumé joint à l’article) ###
MORGAN, Ceri, « Writing the Heartland II: Monique LaRue and la Côte Nord », dans Comparative Critical Studies, vol. 4, no 2 (2007), p. 283-296. +++ Article de revue
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DION, Robert, « L’instinct du réel : fuites et retours dans Les faux-fuyants, Copies conformes et La démarche du crabe de Monique LaRue », dans Voix et Images, dossier « Monique LaRue », sous la direction de Jean-François CHASSAY et Katherine ROBERTS, vol. 28, no 2 (no 83 - hiver 2003), p. 30-45. +++ Article de revue
###« Les voyages constituent, dans l’oeuvre romanesque de Monique LaRue, un facteur d’irréalisation du monde, de mise en cause des mythes contemporains et des fausses identités. Saisis tantôt sous l’angle de la fuite, tantôt dans la perspective du retour, ils jouent un rôle de révélateur chez les protagonistes des Faux-fuyants, de Copies conformes et de La démarche du crabe. Dans le présent article, c’est l’aspect cognitif ou, plus largement, gnoséologique des déplacements et du dépaysement qui sera envisagé, afin de voir comment l’expérience du voyage dessine chez LaRue, entre fuite et retour, une variante de la Bildung, une certaine façon d’habiter le monde actuel cerné par les faux-fuyants et les faux-semblants. » (Résumé joint à l’article)
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LÉVESQUE, Gaétan, « Regards lucides sur la société », dans Voix et Images, vol. 8, no 1 (automne 1982), p. 154-158. +++ Article de revue
###« En consultant les quotidiens, on se rend compte que la violence est de plus en plus présente dans notre société, tout comme la drogue. On n’a qu’à se promener sur la rue St-Denis pour se faire offrir du “pot” ou du “hasch”, beau, bon, pas cher, “for a good trip”, et constater que la drogue est à la portée de tous. Ces phénomènes n’échappent pas à nos écrivains et il n’est pas rare de retrouver, chez nos romanciers et romancières, une image de cette réalité. […] On remarque dans Les faux-fuyants, la même thématique que chez Marie-Claire Blais, l’incommunicabilité des êtres entre eux et le problème de la drogue, auxquels s’ajoute la fuite des parents et des adolescents qui les conduit vers le désespoir. En fait, au contraire de Marie-Claire Blais ou la famille est présente tout en étant absente, chez Monique LaRue, c’est la famille éclatée sous toutes ses formes, l’absence totale. » (Extrait, p. 154-155)
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Les faux fuyants (oeuvre) | |
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Titre | Les faux fuyants |
Auteur | Monique LaRue |
Parution | 1982 |
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