Régis Jauffret - Paris, Gallimard (Blanche), 2007, 1040 p.
« “Je est tout le monde et n’importe qui.” Régis Jauffret. » (quatrième de couverture)
REIG, Christophe, « Viles Villes : les urbanités amputées de Régis Jauffret (Microfictions) », dans Formules, n°14 (Formes urbaines de la création contemporaines) (2010), p. 81-96. +++ Article de revue
###« Sans autre classement apparent qu’un ordre alphabétique hérité de leurs titres, cinq-cents textes autonomes et brefs, d’une prose volontairement limitée à une page recto-verso, se massent dans le gros volume qu’est Microfictions (2007). Installées dans un contexte le plus souvent urbain, ces « miscellanées » narratives denses et parfois cruelles excluent les civilités, les urbanités, les bons usages, faisant place à l’hubris et la démesure. Éros et Thanatos s’y accordent merveilleusement, pour ricaner des citadins et les dépouiller de leurs masques sociaux. Pour comprendre les présupposés de la forme de ce livre, les observations consignées par Walter Benjamin peuvent aider. Celui-ci avait remarqué le corrélat entre l’expansion de la ville moderne et le déclin de la narration. La synergie du fait urbain moderne (voire postmoderne) avec l’avènement d’une nouvelle culture faite de sensations fracturées et fragmentées qui se substitue aux constructions humanistes ou à la sagesse héritée de la tradition, semble effectivement obérer toute possibilité de narration ample. À cette malédiction inhérente à la ville, il semble que les pages de Microfictions tendent un miroir tout en offrant une réponse. » (résumé joint à l’article)
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LIS, Jerzy, « De petits bonheurs-malheurs au quotidien dans Microfictions de Régis Jauffret », dans Ruth AMAR (dir.), L’écriture du bonheur dans le roman contemporain, Newcastle, Cambridge Scholars Publishing, 2011, p. 95-106. +++ Chapitre de collectif
GEFEN, Alexandre, « “Je est tout le monde et n’importe qui”. Les Microfictions de Régis Jauffret », dans Revue critique de fixxion française contemporaine, n°1 (décembre 2010), p. 62-66. +++ Article de revue
###« Les cinq cents récits des Microfictions de Régis Jauffret qui sont autant d’autofictions de deux pages consacrés à des criminels, des fous ou des désespérés sont l’une des tentatives les plus extraordinaires de la littérature française pour expérimenter les limites des possibilités de compréhension d’autrui. En atomisant ainsi le je narratif, la première personne de celui qui parle, comme pulvérisée en des identités terrifiantes et incompossibles, les Microfictions me semblent organiser la liquidation de l’unité du sujet dans la découverte du caractère non seulement fugace et fragile mais avant tout arbitraire de notre identité et de notre être au monde. » (Résumé joint à l’article)
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COLIN, Claire, « La réserve et l’excès. Le traitement de l’événement chez quatre nouvellistes contemporains : Raymond Carver, Gianni Celati, Régis Jauffret, Aldo Nove », dans Trans, no 10 (été 2010), [En ligne].+++ Article de revue
### « Cathedral de Carver et Narratori delle pianure de Celati, deux recueils de nouvelles contemporains, utilisent la “stratégie de la réserve” : les récits racontent des événements minimes et, surtout, indéterminés, dont on ne peut comprendre la cause. Microfictions de Jauffret et Woobinda de Nove, deux autres recueils de nouvelles contemporains, utilisent la “stratégie de l’excès” : les événements sont toujours très violents, mais cette violence n’a pas d’impact sur les personnages qui la subissent. Dans les deux cas, c’est un monde privé de sens qui apparaît à travers ces textes courts. » (résumé joint à l’article)
HERTRAMPF, Marina Ortrud M., « “Écrire le réel malade”: Régis Jauffret’s Shocking Panorama of Contemporary French Society in Microfictions (2007) », dans Michael GRATZKE, Margaret-Anne HUTTON et Claire WHITEHEAD (dir.), Readings in Twenty-First-Century European Literatures, Oxford, Peter Lang, 2014, p. 101-118. +++ Chapitre de collectif
Microfictions (oeuvre) | |
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Titre | Microfictions |
Auteur | Régis Jauffret |
Parution | 2007 |
Tri | Microfictions |
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