Discours critique sur les œuvres de littérature contemporaine
OMONT, Sébastien, « Le temps retrouvé, de Port-Soudan à Tigre en papier », La femelle du requin, n° 20 (printemps 2003), p. 46-49. +++ Article de revue
###Omont, 2003, HTML ###
VIART, Dominique, « Écrire avec le soupçon - enjeux du roman contemporain », dans Michel BRAUDEAU, Lakis PROGUIDIS, Jean-Pierre SALGAS et Dominique VIART, Le roman français contemporain, Paris, Ministère des affaires étrangères - adpf, 2002, p. 129-174. +++ Chapitre de collectif
###Corpus retenu
L’invention du monde, Port Soudan et Méroé
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BRIOT, Frédéric, «La littérature et le reste : Gilbert Lascault, Olivier Rolin, Jacques Roubaud, Antoine Volodine », dans Dominique VIART (dir.), Écritures contemporaines 1. Mémoires du récit, Paris / Caen, Minard (La revue des lettres modernes), 1998, p. 157-175. +++ Chapitre de collectif
###Corpus retenu
Bar des flots noirs , L’invention du monde, Phénomène futur
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RAVINDRANATHAN, Thangam, « Dépressions de voyage. Réécritures de l’ailleurs, de Michaux à Chevillard », thèse de doctorat, Department of Romance Languages, University of Pennsylvania, 2006, 316 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
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Corpus retenu
L’invention du monde, Petit Galurin Gris, Suites à l’hôtel Crystal
Abstract
« The notion of a “fin des voyages” (Lévi-Strauss, 1955) is taken here to describe less the end of travelthan an impasse affecting the writing of travel.In the course of a century that has seen the end of terrae incognitae, unprecedented growth in tourism and media, decolonization and a sustained critique or erstwhile “exoticizing” discourses, writing is increasingly aware of the inefficacy of the language and categories traditionally used to render the “Elsewhere”. This dissertation examines some of the forms through which travel writing survives the supposed end of travel in 20th century French literature. In this genealogy of writings the “other” space is perceived to be in crisis ; chapters analyze the precise sites of this crisis. A look at some writings of Henri Michaux and Jean-Paul Sartre first frames the problem in terms of an exhaustion of the narrative apparatus. Words, and therefore the récit de voyage, would seem to have lost their capacity to verify the reality of the Elsewhere. An unfinished traval narrative by Sartre and the novels of Jean-Philippe Toussaint further prompt a reading of the exotic impasse as being of an essentially specular nature, indissociable, since Baudelaire, from an exacerbation of the sphere of the self. The third chapter reflects on the notion of “absolute travel”, on fictional world tours (Julies Verne, Georges Perec, Olivier Rolin) that expose the fantasies and paradoxes of a modern “pensée du monde”. The question of translation as a constitutive and problematic modality of the travel genre is examined, in the next chapter, through the works of Toussaint and a novel vy Vassilis Alexakis. Via Montaigne, Lévi-Strauss and Derrida, another chapter analyzes the critical function of the animal in writings by Michaux and Éric Chevillard, as a site wherein the epistemology of the travel genre is subverted. The final chapter reflects on instances of spatial discontinuity in the oeuvresof Perec and Nicolas Bouvier, places of dévoyagethat disrupt the trajectory of the traveler and support a dystopic imaginary of the limits of space. This study could be said to analyze a poetics of the post-exotic in modern French writings. »
La version PDF de la thèse est disponible pour les membres de communautés universitaires qui ont un abonnement institutionnel auprès de UMI - Proquest.###
RUFFEL, Lionel, « Le roman et la fin supposée des idéologies », dans Le dénouement. Essai, Lagrasse, Verdier (Chaoïd), 2005, p. 41-76. +++ Monographie
###« Partant du principe que la proclamation des trois fins [celle de l’histoire, celle des idéologies, celle de la modernité] relève de l’idéologie, il s’agira d’en prouver l’inconséquence “par l’absurde”, en montrant la permanence massive, dans le renouvellement des idées et des formes, de la préoccupation historique, de la dimension politique, et plus généralement des grands thèmes de la modernité, transformés et réactualisés. Parce qu’il n’est probablement pas légitime de déduire une dramaturgie historique d’une seule scène romanesque, il a fallu la situer dans un réseau de représentations, de figures ou de scènes. Ces “figures du dénouement”, une enquête les a repérées, chez des auteurs qu’on imagine proches d’Antoine Volodine : Pierre Guyotat, Valère Novarina, Olivier Rolin, mais aussi chez des auteurs en apparence plus éloignés, les écrivains “minimalistes” par exemple [Jean Echenoz, Jean-Philippe Toussaint, Éric Chevillard], ou encore chez Pascal Quignard. L’enjeu était de comprendre ce qu’elles disaient de l’époque. Le réseau fut donc élargi aux “discours du dénouement”, perceptibles juste après la double chute (du mur de Berlin, des statues de Moscou) chez des philosophes marqués, de manière fort différente, par l’histoire et la pensée du marxisme. Cette articulation des discours et des figures tente de comprendre une fin de siècle, c’est-à-dire le passage d’un siècle à l’autre. » ###
HAMEL, Jean-François, « Exodes. Les politiques de la littérature d’après “Sortie d’Égypte” de Pierre Michon », @nalyses. Revue de critique et de théorie littéraire, dossier Les entours de l’oeuvre (2010), [En ligne]. +++ Article de revue
###Résumé
« L’Exode est une figure récurrente du discours des écrivains français de la seconde moitié du vingtième siècle qui se sont intéressés aux rapports entre la littérature et la politique. Présente chez Jean-Paul Sartre dès les années 1940, reprise par Roland Barthes dans les années 1950 et 1960, déplacée par Maurice Blanchot au seuil des années 1980, la séquence de la sortie d’Égypte hante aussi certains textes de Pierre Michon et d’Olivier Rolin. Cette figure permet à ces écrivains contemporains d’esquisser les traits caractéristiques d’une génération littéraire née des paradoxes de Mai 68 et de réaffirmer une conception prophétique de la modernité littéraire. »
Abstract
« Exodus is a recurring figure of speech in many texts of the second half of the twentieth century in France that were concerned with the relationship between literature and politics. Present in Jean-Paul Sartre’s writings in the forties, picked up by Roland Barthes in the fifties and sixties, transformed by Maurice Blanchot at the beginning of the eighties, the biblical sequence also haunts some texts by Pierre Michon and Olivier Rolin. This figure allows them to outline the characteristics of a literary generation born of the paradoxes of May 68 and to reaffirm a prophetic conception of literary modernism. »
Hamel, 2010, PDF
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BARRABAND, Mathilde, « L’entretien avec Jean-Paul Sartre. Le questionnaire implicite du discours sur la littérature des écrivains Verdier », @nalyses. Revue de critique et de théorie littéraire, dossier Les entours de l’oeuvre, vol. 5, n° 3 (2010), [En ligne]. +++ Article de revue
###Résumé
« Nées en quelque sorte de la rencontre de Jean-Paul Sartre et de Benny Lévy à la fin des années 1970, les éditions Verdier ont aujourd’hui réussi à fédérer autour d’elles des écrivains importants de la littérature française contemporaine. Certains de ces écrivains (Pierre Bergounioux, François Bon, Didier Daeninckx, Pierre Michon, Natacha Michel et Olivier Rolin) et les éditeurs Verdier eux-mêmes ont en commun d’être passés de l’engagement gauchiste dans les années 1970 à l’engagement dans la littérature au début des années 1980. L’article pose alors ces questions : que reste-t-il, dans le discours sur la littérature de ces auteurs, des grands concepts, des grandes idées de Sartre? Quelles fonctions sociales assignent-ils à la littérature et pour qui affirment-ils écrire? »
Abstract
« Arising from the meeting of Jean-Paul Sartre and Benny Levy in the late 70s, Éditions Verdier have now attracted important writers of contemporary French literature. These writers (Pierre Bergounioux, François Bon, Didier Daeninckx, Pierre Michon, Natacha Michel and Olivier Rolin) and Verdier as publishers have in common that they went from leftist commitment in the 70s to commitment in literature in the early 80s. The article raises the following questions: in the discourse on literature of these writers, what remains of Sartre’s major concepts and main ideas? What social functions do they assign to literature? And for whom do they write? »
Barraband, 2010, PDF
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LAMARRE, Mélanie, « Un sujet anachronique ? Parcours de l’héroïsme dans les romans d’Olivier Rolin », Post-scriptum.org. Revue de recherche interdisciplinaire en texte et médias, n° 10 (automne 2009), [en ligne]. +++ Article de revue
###Résumé
« Cet article se donne pour objet d’analyser, à la lumière de ses cinq premiers romans, la façon dont la démarche esthétique singulière d’Olivier Rolin éclaire, à partir de la question de l’héroïsme, les contours de l’imaginaire social contemporain. Participant du renouvellement des formes et des enjeux romanesques qui se fait jour dans la littérature française depuis le début des années quatre-vingt, les romans d’Olivier Rolin apparaissent comme des tentatives d’élucidation de soi à la faveur de personnages par lesquels l’auteur se fictionnalise. Réfléchissant le deuil impossible des aspirations héroïques qui animèrent sa jeunesse militante, et le sentiment d’anachronisme généré par un présent dans lequel l’auteur ne se reconnaît pas, les romans d’Olivier Rolin retracent le drame d’un sujet qui se heurte à l’énigme de sa propre identité, tout en nous renseignant sur certains traits de notre contemporanéité, soit qu’ils la critiquent, soit qu’ils lui fassent écho.
Abstract
Through the study of the question of heroism in five Olivier Rolin’s novels, this article analyses how the author highlights some aspects of the contemporary social imaginary. In these novels, belonging to the renewal of French fiction in the early eighties, Olivier Rolin attempts to elucidate his self by projecting himself in fictional characters. Taking on the impossible task of mourning for the heroic dreams of his politicized youth, and expressing his feelings of anachronism vis-à-vis French contemporary society, his novels tell the story of a subject confronting itself with the enigma of its own identity. They simultaneously propose a view of our present, whether they criticize it, or mirror it. »
TERMITE, Marinella, Vers la dernière ligne, préface de Marie Thérèse JACQUET, Bari, B. A. Graphis (Marges critiques/Margini critici, 4), 2006, p. 14-31. +++ Monographie
###« À travers l’appropriation de l’outil critique de la “fin”, les écrivains d’aujourd’hui interrogent les limites de l’art en remettant en question la mimésis traditionnelle. Pourquoi chercher et évoquer les espaces liminaires d’un texte en continuelle transformation? Que reste-t-il des mécanismes d’encadrement dans une oeuvre ouverte ? En creusant les notions problématiques de visibilité et de linéarité autour de la dernière ligne, cette étude analyse les formes d’“illimitation” de l’extrême contemporain et met en place les enjeux de la “fractalisation de l’écriture” au nom des effets de la simultanéité et de la profondeur.
Avec …Pierre Autin-Grenier, Frédéric Beigbeder, Arno Bertina, Éric Chevillard, Agnès Desarthe, Maryline Desbiolles, Michèle Desbordes, Jean Echenoz, Philippe Forest, Christian Gailly, Laurent Graff, Éric Holder, Nancy Huston, Eric Laurrent, Laurent Mauvignier, Régis Jauffret, Richard Millet, Marie Nimier, Christian Oster, Ollivier Pourriol, Marie Redonnet, Olivier Rolin, Marie Rouanet, Lydie Salvayre, Antoine Volodine…» ###
ROBALO CORDEIRO, Cristina, « Olivier Rolin et “le grand livre du monde” », Acanthes. Annales de lettres françaises, dossier « Olivier Rolin », n° 18 (2000), p. 137-144. +++ Article de revue
TOSI, Jean-Marc, « Le monde protée ou l’opéra du monde », Acanthes. Annales de lettres françaises, dossier « Olivier Rolin », n° 18 (2000), p. 145-[n.p.]. +++ Article de revue
DAMBRE, Marc, « Conquête du roman et temps de l’histoire », Acanthes. Annales de lettres françaises, dossier « Olivier Rolin », n° 18 (2000), p. 25-34. +++ Article de revue
Dossier « Olivier Rolin », Acanthes. Annales de lettres françaises, n° 18 (2000), p. 1-180. +++ Dossier de revue
###« La revue du département de Lettres françaises de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth prend désormais un nouveau départ avec un changement partiel de titre et une maquette neuve. Mais, l’esprit des anciennes Annales de Lettres Françaisesdemeure et la revue reste au service de la littérature française et de ce que la littérature et la langue française portent en elles d’universel et de possibilité à exprimer un monde de plus en plus ouvert et mélangé. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le premier numéro de la nouvelle formule de la revue est consacré à Olivier Rolin qui, tout en étant un des écrivains français les plus importants d’aujourdhui est un romancier qui se plaît à dire de lui qu’il est “déplacé” et dont l’oeuvre, tout en mettant en jeu les ressources entières et toute la puissance de la langue française, absorbe un immense héritage multilingue à travers lequel c’est le monde entier qui se trouve mis en jeu par la médiation du français. Pour cet hommage à l’oeuvre d’Olivier Rolin qui a visité à deux reprises le Département dont il est devenu un ami sûr, nous avons choisi de donner la parole autour de son oeuvre à des chercheurs du monde entier, de Beyrouth à Princeton en passant par Paris, Düsseldorf, Bari, Genève et Coïmbra. Les départements de Français dans le monde, relayés aussi par les départements de Littérature comparée se sont rejoints ici, donnant par cela même à Acantheet au département de Lettres françaises de l’USJ le rôle de points de liaisons, rôle qu’ils espèrent pouvoir continuer à tenir longtemps. »
(Extrait du site Fabula)
Sommaire du numéro spécial
Olivier ROLIN, « Lieu, non-lieu »
Olivier ROLIN, « Autour du style(péristyle) »
* Marc DAMBRE, « Conquête du roman et temps de l’histoire »
* Matthew ESCOBAR, « L’oeil du mondeou The World of the “I”: La langue, le palindrome, et l’identité dans L’invention du monde»
*Jad HATEM, « L’Acéphale comme blason. Note sur Phénomène futurd’Olivier Rolin »
* Charif MAJDALANI, « L’invention du roman : spectrographie de l’écriture d’Olivier Rolin dans L’invention du monde»
* Matteo MAJORANO, « Le dernier personnage : Madame La Langue. Olivier Rolin et la crise de l’écriture »
* Julia Florence NIETSCH, « L’invention d’un monde fragmenté »
* Daniel-Henri PAGEAUX, « Ce qu’il y a sous Mon galurin gris. Lectures des Petites géographiesd’Olivier Rolin »
* Cristina ROBALO CORDEIRO, « Olivier Rolin et “le grand livre du monde” »
* Jean-Marc TOSI, « Le monde protée ou l’opéra du monde »
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RASSON, Luc et Bruno TRITSMANS (dir.), Olivier Rolin: Littérature, histoire, voyage, Amsterdam, Rodopi, 2008, 163 p. +++ Collectif
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Quatrième de couverture
L’œuvre d’Olivier Rolin n’a pas encore eu droit à l’attention critique qu’elle mérite, sans doute parce qu’elle occupe une place à part dans le paysage littéraire contemporain. Né en 1947, ancien maoïste, ancien journaliste, auteur depuis 1983 d’une œuvre exigeante composée de romans et de récits de voyage, Olivier Rolin a obtenu en 1994 le prix Fémina pour Port-Soudan, roman qui lui a valu la reconnaissance du grand public. Le succès récent de Tigre en papier (2002, prix France Culture) n’a fait que confirmer le talent du romancier.
Au sein d’une production romanesque marquée par le minimalisme et par l’écriture post-naturaliste, les textes de Rolin frappent par leur écriture riche, foisonnante, baroque, à la syntaxe tourmentée. Ces romans renâclent, en plus, à prendre acte d’un monde aseptisé, purgé de tout sens tragique, refoulant le rapport à l’Histoire : les textes roliniens sont un exercice d’anamnèse. C’est dans cette mesure-là qu’ils se proposent comme une réflexion sur l’Histoire et qu’ils exercent une fonction critique, car le présent y est toujours perçu de façon mélancolique comme le très pâle reflet d’un passé prestigieux. Ce recueil réunit les contributions de quelques lecteurs qui partagent un même intérêt pour cette œuvre singulière dont ils essaient de cerner la spécificité. Dans un entretien inédit, Olivier Rolin retrace lui-même son parcours qui peut se lire comme un acte de foi dans le pouvoir de l’écrivain à retenir quelque chose du temps qui passe.
Sommaire
Luc RASSON et Bruno TRITSMANS: Introduction
Questions de Poétique
Maurice DELCROIX : Lectures de Port-Soudan
Paul PELCKMANS : Le souvenir de Gordon dans Méroé
Bruno BLANCKEMAN : L’écriture périphérique : une étude de Tigre en papier
Ruth AMAR : Olivier Rolin: les fluctuations d’une écriture transgressive
Société
Laura BRIGNOLI : Port-Soudan et la critique de la société
Luc RASSON : « Se mesurer aux Dieux » : Tigre en papier et Méroé
Dominique VIART : Des hommes habités d’Histoire : Tigre en papier
Bruno THIBAULT : Le deuil de la révolution et les ruses de l’histoire dans Tigre en papier d’Olivier Rolin et dans Les Trois Minutes du diable de Danièle Sallenave
Voyages
Bruno TRITSMANS : Tropismes exotiques et géographies : Rolin écrivain-voyageur
Jacqueline MICHEL : Le paysage d’enfance revu par Olivier Rolin : Paysages originels
Karolien VAN DINTER et Eva RAMÓN : Valise perdue et retrouvée. Lecture de Suite à l’hôtel Crystal
Entretien avec Olivier Rolin
Sabine HILLEN et Alexander ROOSE : « Comme le signe de l’infini, comme un sablier » - entretien avec Olivier Rolin
Résumés
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ROOSE, Alexander, « Accélération de l’histoire et éclipse du temps : les épaves et les ruines dans les romans d’Olivier Rolin », dans Fiona McINTOSH-VARJABÉDIAN et Joëlle PRUNGNAUD (dir.), Les Monuments du passé: Traces et représentations d’une histoire dans la littérature, Villeneuve d’Ascq, Université Charles de Gaulle - Lille 3, 2008, p. 61-71. +++ Chapitre de collectif
AMAR, Ruth, « Olivier Rolin : les fluctuations d’une écriture transgressive », dans Luc RASSON et Bruno TRITSMANS (dir.), Olivier Rolin: Littérature, histoire, voyage, Amsterdam, Rodopi, 2008, p. 51-61. +++ Chapitre de collectif
LAMARRE, Mélanie, Ruines de l’utopie. Antoine Volodine, Olivier Rolin, Villeneuve d’Ascq, Presses Universitaires du Septentrion (Perspectives), 2014, 320 p. +++ Monographie
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Présentation de l’éditeur
Les romans d’Antoine Volodine et d’Olivier Rolin se saisissent de l’histoire du XXe siècle pour en méditer le cours. Hantés par l’échec de l’utopie collectiviste, ils soulignent avec une ironie mordante l’écart que celle-ci entretenait avec le réel social. Mais, nostalgiques envers l’élan du sublime qu’elle inscrivait dans le champ de nos représentations, ils se désolent des renoncements du temps présent à l’action collective. Et leur lucidité se trouble d’une indéfectible mélancolie.
Première étude comparée de deux œuvres majeures du panorama littéraire contemporain, cet ouvrage souligne les paradoxes de la représentation romanesque de l’utopie dans un monde désenchanté. Résolument sociocritique, il envisage les rapports que la fiction littéraire noue avec les représentations idéologiques et, joignant l’analyse de l’imaginaire social à l’approche formelle des textes, met en évidence la consignation douloureuse d’une mémoire du politique.
Quelle pertinence le recours à la littérature peut-il avoir face aux espoirs et aux errements du XXe siècle ? Telle est la question majeure de ce livre qui retraverse le champ des questions esthétiques et les affronte aux mutations de l’imaginaire politique des sociétés occidentales.
Sommaire
Introduction
Métamorphoses de l’utopie
Reflux du Grand récit socialiste, effacement de l’utopie collectiviste
Renouvellements du roman français contemporain : Antoine Volodine et Olivier Rolin
Roman contemporain et imaginaire social : une approche sociocritique
Première partie
Le meilleur des mondes ?
L’utopie à l’épreuve de l’espace et du temps romanesques
Chapitre 1
Antoine Volodine et la fiction apocalyptique
Un prisme fictionnel complexe : la mise en scène de l’histoire dans le roman volodinien
La réfutation du Grand récit socialiste
Chapitre 2
Olivier Rolin et le « sens » de l’histoire
L’histoire entre répétition et décadence : Phénomène futur
Une histoire polémologique : Méroé
Deuxième partie
Le « passé d’une illusion »
De la déprise du politique à la mémoire du politique
Chapitre 3
Antoine Volodine entre révolution impossible et révolution trahie
Des romans critiques de l’idéologie
Une littérature travaillée par le sentiment de la perte
Chapitre 4
Olivier Rolin : « Paradise lost » ou le deuil impossible de l’engagement
Une énigmatique fidélité : Phénomène futur
Un passé redéchiffré : Tigre en papier
Troisième partie
Des utopistes endeuillés affrontés au présent
Chapitre 5
Antoine Volodine et la communauté « post-exotique »
La polyphonie « post-exotique »
Contre le contemporain
Échapper à une rationalité destructrice
Chapitre 6
Olivier Rolin : itinéraires d’un sujet mélancolique
La naissance problématique d’une identité d’écrivain : Phénomène futur et Bar des flots noirs
L’Invention du monde ou l’écrivain héroïque
De Port-Soudan à Tigre en papier : l’écrivain anachronique
Conclusion
Index
Bibliographie
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HARTOG, François, « Ce que la littérature fait de l’histoire et à l’histoire », dans colloque en ligne « Littérature et histoire en débats », Fabula, 28 septembre 2013, [en ligne]. +++ Autre (voir la description)
### Hartog, 2013, HTML ###
DEMANZE, Laurent, « Olivier Rolin : l’invention de la totalité », dans Les fictions encyclopédiques. De Gustave Flaubert à Pierre Senges, Paris, Éditions José Corti (Les essais), 352 p. +++ Monographie
MENDES COELHO, Paula, « Lisbonne, Hier et Aujourd’hui : de Baudelaire à Pessoa, de Saramago à Olivier Rolin », dans Alain MONTANDON (dir.), Lisbonne. Géocritique d’une ville, Aubière, Presses universitaires Blaise Pascal (Littératures). +++ Chapitre de collectif
### Porte notamment sur Bar des flots noirs, Tigre de papier et son article « Lisbonne revisité ». ###
SUTER, Patrick, Le Journal et les Lettres, vol. 2 : « La presse dans l’œuvre : vers une écologie littéraire (Butor, Simon, Rolin) », Genève, Métis Presses (Voltiges), 2010, 154 p. +++ Monographie
### Résumé
Le journal n’est qu’une insuffisante mosaïque: il juxtapose ses composantes plus qu’il ne les met en relation. La littérature se devait d’inventer d’autres façons d’assembler les textes du monde. Dans des structures inédites, prolongements du Livre mallarméen, voici qu’elle convoque des fragments de presse, mais pour en montrer la pauvreté des procédures. Paradoxalement, les Lettres seules mènent à un véritable Journal – l’empire médiatique ne présentant que des simulacres.
Ces assemblages de textes d’un genre nouveau permettent de mettre en question la textualité à l’heure de la société de l’information, et d’en figurer le «bilan» et le «cycle» écologiques.
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BANCQUART, Marie-Claire, « Des Paris palimpsestes : Jean-François Vilar, Olivier Rolin », dans Paris dans la littérature française après 1945, Paris, Éditions de La Différence (Les essais), 2006. +++ Monographie
RUBINO, Gianfranco, « La pression du passé : Olivier Rolin », dans Gianfranco RUBINO (dir.), Présences du passé dans le roman français contemporain, actes du colloque « Présences du passé dans la littérature française contemporaine », Rome, Bulzoni (Studi e testi, 6), 2007. +++ Chapitre de collectif
AMAR, Ruth, « Olivier Rolin, une poétique de l’absence narrative », Echopolyglot, n° 4 (décembre 2005). +++ Article de revue
GOBILLE, Boris, « Le refus de vieillir – Mai 1968 dans la réception critique des romans d’Olivier Rolin en France », dans Isabelle CHARPENTIER (dir.), Comment sont reçues les œuvres ? Actualités des recherches en sociologie de la réception et des publics, Paris, Creaphis, 2006. +++ Chapitre de collectif
Olivier Rolin - ensemble de l'oeuvre (oeuvre) | |
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Titre | Olivier Rolin - ensemble de l'oeuvre |
Auteur | Olivier Rolin |
Parution | 9999 |
Tri | Olivier Rolin - ensemble de l'oeuvre |
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