Discours critique sur les œuvres de littérature contemporaine
Patrick Modiano - Paris, Éditions du Seuil, 1988, 165 p.
« Une maison d’un étage, à la façade de lierre, dans un village des environs de Paris, où le narrateur, qu’on appelait plus facilement “Patoche” à l’époque, a grandi avec son petit frère car leur mère était partie pour jouer une pièce en tournée. Une maison où ne vivaient que des femmes, une époque où tant de questions se bousculaient: qu’est-ce qu’une tête brûlée ? Et une “série noire” ? Eliot Salter, marquis de Caussade, reviendrait-il dans son château comme l’avais promis le père des enfants lors d’un déjeuner? Tant d’étonnements aussi : “Pourquoi les policiers ne nous ont pas encore interrogés?” se demande encore Patoche, qui ajoute : “Pourtant les enfants regardent. Ils écoutent aussi.” Sans doute ne reste-t-il rien de tout ça que l’étui à cigarettes d’Annie, le sourire de Jean D., la grosse voiture de Roger Vincent dans le souvenir du narrateur qui n’a pu oublier. Ni la maison, ni ces femmes, ni leurs invités. Patoche regarde, écoute, il sait parfaitement que quelque chose de grave leur est arrivé. » (Quatrième de couverture)
CZARNY, Norbert, « La trace douloureuse. L’Occupation dans Les boulevards de ceinture, Livret de famille et Remise de peine, de Patrick Modiano », dans L’École des lettres, vol. 82 (14-15 juillet 1991), p. 171-178. +++ Article de revue
MONVILLE-BURSTON, Monique et Jack BURSTON, « Retour à Remise de peine: L’imparfait, un toncal à faible marquage », dans Emmanuelle LABEAU, Pierre LARRIVÉE et Jacques BRES (dir.), Nouveaux développements de l’imparfait, Amsterdam, Rodopi, 2005, p. 135-156. +++ Chapitre de collectif
ADAM, Jean-Michel, « Mémoire et fiction dans Remise de peine de Modiano », dans RITM: Recherches interdisciplinaires sur les textes modernes, no 6 « Autofictions & Cie » (1993), p. 43-58. +++ Article de revue
### « Cette analyse micro-linguistique d’un chapitre de Remise de peine qui traduit l’effacement des frontières du souvenir et de la fiction permet, par la dilution du pacte autobiographique, d’apparenter ce récit de Modiano au genre de l’autofiction. » (résumé joint à l’article) ###
BELTAÏF, Emna, Remise de peine de Patrick Modiano. Voyage au pays de l’enfance, L’Harmattan, 2013, 288 p. +++ Monographie
### « L’écriture de Patrick Modiano comble les vides d’un passé oscillant entre mémoire personnelle et mémoire collective, réminiscences et amnésie. Pourtant, dans Remise de peine et Un pedigree, la mémoire défaillante fait place à une hypermnésie qui peut se justifier par l’appartenance du second récit au genre de l’autobiographie. Mais qu’en est-il pour Remise de peine ? L’absence de mention générique sur la page de couverture indique que ce n’est pas un roman. Rien ne permet cependant d’affirmer qu’il s’agit d’un texte autofictionnel où l’auteur s’inventerait une enfance. Si imaginaire il y a, il semble lié au choix narratif d’adopter le point de vue de l’enfant. Aussi avons-nous pris le risque de lire Remise de peine comme le premier volet d’un diptyque autobiographique : un récit d’enfance placé sous le signe d’une nostalgie nourrie par la présence de la figure fraternelle et une autobiographie officielle, Un pedigree, qui, à l’inverse, rompt avec l’héritage familial. » (quatrième de couverture) ###
COOKE, Dervila, Present Pasts : Patrick Modiano’s (Auto)Biographical Fictions, Amsterdam, Rodopi (Faux Titre), 2005, 356 p. +++ Monographie
### Voir le chapitre 3 (iii): « Remise de peine: “QUELQUE CHOSE DE TRÈS GRAVE” », p. 127-140. ###
JULIEN, Anne-Yvonne, « Du statut du souvenir heureux dans les romans de Modiano. Villa triste (1975), Remise de peine (1988), Fleurs de ruine (1991) », dans Anne-Yvonne JULIEN (dir.), Modiano ou Les intermittences de la mémoire, Paris, Hermann (Collection Savoir Lettres), 2010, p. 219-238. +++ Chapitre de collectif
Remise de peine (oeuvre) | |
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Titre | Remise de peine |
Auteur | Patrick Modiano |
Parution | 1988 |
Tri | Remise de peine |
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