Discours critique sur les œuvres de littérature contemporaine
Wajdi Mouawad - Montréal / Arles, Leméac / Actes Sud-Papiers, 2002, 66 p.
« Seul dans une chambre louée, un écrivain fait face à une cohorte de personnages réels et imaginaires qui envahit peu à peu les arcanes de son écriture. » (Quatrième de couverture)
CARDONA, Mélissa, « Moi, mon double et l’autre(-moi) : du journal de Gombrowicz au texte dramatique dans le cadre d’une réflexion sur la dramaturgie de l’intériorité », mémoire de maîtrise, faculté des arts, Université du Québec à Montréal, 2010, 152 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### « Nous proposons, dans ce mémoire qui s’articule autour de la dramaturgie de l’intériorité, un survol des différentes modalités de l’écriture d’un nouveau je qui, mi-biographique, mi-fictif, appartient à un auteur. Nous explorons les composantes d’une écriture qui est sous-tendue par le pacte autobiographique de Philippe Lejeune et qui tient lieu de gage d’authenticité. Cette annonce au lecteur se veut le premier pas vers la connaissance de soi par le biais de la communication avec l’autre. Notre mémoire donne à lire deux versants de l’engendrement dramaturgique du moi à partir de deux types de matériau intime. Notre mémoire-création est construit à partir de l’adaptation subjective d’un objet intime extérieur à soi, littéraire, alors que notre mémoire d’accompagnement fait état de l’utilisation du matériau biographique chez les auteurs de théâtre autofictionnel.
Le mémoire-création s’est orienté à partir du Journal de l’auteur polonais Witold Gombrowicz. Nous introduisons notre travail par un volet biographique qui sert de pacte à la suite duquel nous proposons trois laboratoires d’écriture dramaturgique dans lesquels nous cherchons à transmettre l’intériorité de notre sujet/objet. Moi, mon double et l’autre(-moi) compte trois courtes pièces de théâtre précédées de préfaces explicatives concernant notre démarche d’adaptation. Les résultats de la recherche biographique ont guidé notre perception critique du matériau original et ont trouvé place dans la création. Nous avons choisi de rendre hommage au caractère autocritique de l’auteur qui pratique la démultiplication de sa propre pensée afin de couvrir et de dominer tous les discours possibles. Moi, mon double et l’autre(moi), réitère le monologue du Journal en donnant parole à l’esprit faible. Nous verrons que notre projet d’adaptation recoupe des questions auxquelles sont confrontés les dramaturges de l’autofiction et que la transposition symbolique des références biographiques s’inscrit dans la thématique de réification artistique du mémoire d’accompagnement.
En regard de l’autofiction, l’analyse des textes dramatiques s’attarde à l’écriture de la fictivité vécue retrouvée dans trois œuvres québécoises. Rêves de Wajdi Mouawad, Le vrai monde? de Michel Tremblay et L’Inoublié ou Marcel Pomme-dans-l’eau: un récit-fleuve de Marcel Pomerlo, appartiennent à ce que nous caractérisons avec Jean-Pierre Sarrazac (1989) de dramaturgie du moi en mettant l’accent sur un protagoniste-auteur. Cette recherche sur le dévoilement d’un nouveau je passe par la symbolisation de la quête identitaire de l’auteur et a des reflets de narcissisme (le moi obsessionnel).
La réflexion sur les manifestations de la dramaturgie de l’intériorité cherche à s’inscrire dans le mouvement de l’Intima Theatern de Strindberg. Dans l’infiniment petit, l’intimité, trouver l’infiniment grand : l’exposition du moi pour un théâtre de l’Autre, un théâtre du Monde. » (résumé joint au mémoire)
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GODIN, Diane, « La tentation “autobioscénique”: Rêves et Les Sept Jours de Simon Labrosse », dans Jeu, no 96 (2000), p. 29-35. +++ Article de revue
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Rêves (oeuvre) | |
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Titre | Rêves |
Auteur | Wajdi Mouawad |
Parution | 2002 |
Tri | Rêves |
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