Discours critique sur les œuvres de littérature contemporaine
Normand Chaurette - Montréal, Leméac, 1988, 150 p.
« La musique de Robert Schumann est douce, enveloppante et parfois si passionnée que, même à ses heures les plus inoffensives, il s’en dégage une impression de tempête qui alerte les fous. Ce doit être la raison pour laquelle j’ai aimé Vanessa. Sa vie était un énorme malentendu se traduisant par de longs entretiens avec le piano, où tout semblait se résoudre en apparence, mais où l’on sentait, plus que jamais, une brisure. Je n’aurais su dire s’il s’agissait d’un trait particulier à la musique de Schumann ou si cette fébrilité venait de l’interprétation de Vanessa. Par le mélange des deux, probablement, celle-ci semblait évoquer d’anciens secrets avec plus de précision que ne l’aurait fait les mots. La musique étant ce qu’elle est, j’eus plus d’une fois l’impression qu’un récit m’était conté. » (Quatrième de couverture)
RIENDEAU, Pascal, La cohérence fautive : L’hybridité dans l’oeuvre de Normand Chaurette, Québec, Nuit blanche éditeur (Coll. Études), 1997, 168 p. +++ Monographie
### « Dès le début des années 1980, Normand Chaurette s’est imposé comme l’un des créateurs les plus originaux de la dramaturgie québécoise. Déroutants, déstabilisants, les textes de Chaurette offrent touours des territoires de lectures polysémiques. Avec Provincetown Playhouse, juillet 1919, j’avais 19 ans, sa pièce la plus connue, et Scènes d’enfants, un roman qui est malheureusement presque passé inaperçu, Chaurette interroge merveilleusement la conception et le sens de l’écriture dramatique. Ces deux textes ont en commun de poser fondamentalement la même question : “Qu’est-ce que le théâtre?” Pour explorer les possibilités du théâtre, ils puisent autant aux sources traditionnelles de la littérature qu’à même les conditions particulières de la représentation théâtrale.
Lit-on un texte dramatique de la même façon qu’on lit un roman? Certes non, mais comment cloisonner les deux genres quand des textes postmodernes comme ceux de Chaurette invitent à une lecture transdiscursive et transgénérique? L’étude critique de Provincetown Playhouse, juillet 1919, j’avais 19 ans et de Scènes d’enfants que propose Pascal Riendeau permet de repenser le rapport texte/représentation. En insistant sur l’importance de la lecture de la dramaturgie en tant que discours autonome, cette étude montre aussi à quel point les textes dramatiques (et ceux de Chaurette en particulier) ne peuvent pas constituer qu’un simple matériau linguistique transformable pour les besoins d’une mise en scène. » (Quatrième de couverture)
ROY, Max, « Stratégies de lecture dans le roman contemporain », Tangence, no 39 (mars 1993), p. 76-88. +++ Article de revue
RYNGAERT, Jean-Pierre, « Scènes d’enfants, un roman sur l’art du théâtre », Voix et images, vol. 25, no 3 (no 75 - printemps 2000), p. 449-461. +++ Article de revue
### « Scènes d’enfants, l’unique roman de Normand Chaurette, est lu ici comme une sorte de réflexion sur l’art du théâtre contemporain. Le personnage central est un auteur saisi en plein travail d’écriture d’une oeuvre, qu’il entend mettre en scène en la mêlant à la réalité. À partir des principes dramaturgiques énoncés, souvent avec humour, on peut retrouver et éclairer une partie de l’oeuvre dramatique de Normand Chaurette. » (Résumé joint à l’article)
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DUPONT, Caroline, « Interprétation et quête de la vérité par la fiction : Scènes d’enfants de Normand Chaurette », Voix et images, vol. 27, no 3 (no 81 - printemps 2002), p. 540-557. +++ Article de revue
### « Oeuvre de fiction en même temps que critique de la fiction, le roman Scènes d’enfants de Normand Chaurette fictionnalise la problématique interprétative au point d’en faire le coeur même de sa diégèse. Observant l’herméneutique littéraire à l’oeuvre dans le roman, cet article se propose de questionner l’activité interprétative des divers protagonistes en présence, un “faire herméneutique” placé sous le signe de l’hybridation, du brouillage et de l’indécidabilité. » (Résumé joint à l’article)
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CLICHE, Denise, Andrée MERCIER et Isabelle TREMBLAY, « La transposition générique à l’œuvre dans Scènes d’enfants de Normand Chaurette et Le Dernier Délire permis de Jean-Frédéric Messier », Protée, vol. 31, no 1 (printemps 2003), p. 37-50. +++ Article de revue
### « La littérature québécoise contemporaine brouille sans cesse les frontières génériques établies par l’usage. Le présent article s’intéresse à un phénomène intergénérique particulier, celui de la transposition, à l’œuvre dans le récit Scènes d’enfants de Normand Chaurette et dans le texte dramatique Le Dernier Délire permis de Jean-Frédéric Messier. La transposition désigne ici l’intrusion de composantes génériques exogènes venant déstabiliser les traits du genre d’accueil, mais sans le dénaturer. Dans les deux textes étudiés, elle s’impose comme un principe structurant qui interfère dans le parcours narratif des personnages et engendre un va-et-vient constant entre discours fictif et réflexion critique. La transposition permet donc de montrer comment, au-delà du simple brouillage générique, se construit une visée critique et comment elle traverse l’organisation signifiante des deux textes. » (Résumé joint à l’article)
SAINT-GELAIS, Richard, « Le théâtre sans son double : jouer sans le dire dans Scènes d’enfants de Normand Chaurette », dans Anthony GLINOER et Michel LACROIX (dir.), Romans à clefs. Les ambivalences du réel, Liège, Presses de l’Université de Liège, 2014, p. 145-157. +++ Chapitre de collectif
Scènes d'enfants (oeuvre) | |
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Titre | Scènes d'enfants |
Auteur | Normand Chaurette |
Parution | 1988 |
Tri | Scènes d'enfants |
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