Discours critique sur les œuvres de littérature contemporaine
Nicolas Dickner - Québec, Alto, 2009, 280 pages.
« Pauvre Hope Randall : elle est née dans une famille où chaque membre reçoit sa propre vision de la fin du monde, accompagnée d’une date précise, différente pour chacun. De quoi alimenter plus d’un manuel d’histoire de la psychiatrie. Prévenue que l’apocalypse aurait lieu à l’été 1989, sa mère a cherché à fuir son destin en Lada, pour échouer à 1200 kilomètres de Yarmouth. Parties pour l’Ouest, mère et fille n’ont d’autre choix que d’attendre l’inévitable dans le bas du fleuve.Entre en scène Michel Bauermann, ou Mickey, rejeton d’un clan qui produit du béton depuis plusieurs générations, passionnément irradié par les taches de rousseur et les 195 points de Q.I. de la belle. Hope trouvera un certain réconfort dans les longues soirées en sa compagnie au bunker familial, à l’abri des obsessions maternelles. Mais on ne peut rien prédire lorsqu’on est une Randall et qu’on a rendez-vous avec l’apocalypse. »
Présentation des Éditions Alto
Tarmac sur Orion Qc
RIENDEAU, Pascal, « De la nostalgie d’un monde possible à la possible fin du monde », Voix et Images, vol. XXXV, n° 1 (n° 103 – automne 2009), p. 120-125. +++ Article de revue
###« Le grand roman de l’Amérique auquel rêve Poulin prend un sens tout à fait différent chez Dickner, qui est également, à sa façon, un explorateur du territoire nord-américain. Bien que la forme qu’il propose dans Tarmacne soit pas la plus audacieuse, il réussit à illustrer les contradictions d’une époque obsédée par les discours de la fin, faisant aussi de la science une matière particulièrement riche pour le roman. »
(Extrait de la conclusion, p. 125)
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GERVAIS, Bertrand, « Chapitre I. En quête de signes », dans L’imaginaire de la fin : temps, mots et signes. Logiques de l’imaginaire - tome III, Montréal, Le Quartanier (Erres Essais, n° 07), 2009, p. 23-49. +++ Monographie
###« La dimension satirique du roman de Dickner se situe dans cette réitération d’une révélation constamment déjouée à même ses assises. Un peu à la manière de Génération X, de Douglas Coupland, dont il sera question au chapitre VII, Tarmac joue sur cet imaginaire de la fin, utilisant les motifs de l’Apocalypse de Jean à la lumière, entre autres, des peurs que le nucléaire a suscitées dans la deuxième moitié du XXe siècle. » (Extrait, p. 24)
Tarmac est abordé en introduction, aux pages 23-25. ###
CARON, Gabrielle, « Tarmac : le récit apocalyptique de Rivière-du-Loup », dans Québec français, n°165, 2012, p.33-35. +++ Article de revue
### « Que ce soit au cinéma, en musique ou en littérature, la fi¬n du monde est prétexte à de grandes aventures. Par contre, dans Tarmac, second roman de l’auteur québécois Nicolas Dickner, nous nous retrouvons face à une utilisation différente de l’apocalypse. On nous montre que la ¬fin du monde n’est pas forcément collective, mais qu’elle peut, au contraire, se vivre individuellement. L’apocalypse est exploitée dans le traitement des personnages et de leur histoire, à travers les médias, ainsi que dans la symbolique de certains lieux. Dans le contexte de la chute du mur de Berlin et des inquiétudes liées aux années 1990, le lecteur assiste à plusieurs ¬fins du monde, dont certaines paraissent petites à l’échelle planétaire, mais demeurent bouleversantes dans la vie des personnages. Toutefois, après chaque apocalypse, un espace se libère pour la construction d’un nouveau monde. »
(Extrait de l’introduction de l’article)
ALI, Suzette, « L’invraisemblable dans la représentation réaliste contemporaine - étude de Dernier amour de Christian Gailly, de Gabrielle au bois dormant de Denyse Delcourt, de La maison des temps rompus de Pascale Quiviger et de Tarmac de Nicolas Dickner », thèse de doctorat, Université Laval, 2014, 272 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
### « Dans cette thèse intitulée “L’invraisemblable dans la représentation réaliste. Étude de Dernier amour de Christian Gailly, de Gabrielle au bois dormant de Denyse Delcourt, de La maison des temps rompus de Pascale Quiviger et de Tarmac de Nicolas Dickner”, nous proposons une analyse des problèmes de vraisemblance pragmatique et empirique que nous rencontrons dans certains romans réalistes contemporains. Le premier chapitre est consacré à un retour historique sur le courant réaliste depuis son apparition au XIXᵉ siècle jusqu’à notre époque actuelle. Il contient aussi une synthèse des principes théoriques des concepts de réalisme et de vraisemblance qui sont des concepts très anciens. Dans le deuxième chapitre, nous proposons une analyse des problèmes de vraisemblance liés aux deux types de narration homodiégétique et hétérodiégétique omnisciente qui existent dans les romans retenus pour notre recherche. La première partie de ce chapitre est réservée à l’étude des problèmes identitaires du « je » qui parle dans les récits alors que les deux autres parties sont consacrées à l’étude des points de vue interne et omniscient qui se trouvent déstabilisés dans les romans choisis. Quant au troisième chapitre, ce dernier est réservé à l’analyse des invraisemblances empiriques qui envahissent nos romans. Ces invraisemblances sont liées à la présence débordante de certains procédés et stratégies narratifs qui sont répertoriés et étudiés dans la première partie, puis à l’apparition de certains phénomènes ou personnages incroyables dans les histoires racontées. Ces phénomènes et personnages invraisemblables constituent l’objet des analyses de la deuxième partie de ce chapitre. Grâce à l’analyse des ces invraisemblances empiriques, nous pourrons entamer la réflexion sur le rapport du « je » au réel qui l’entoure. Ce rapport qui est différent dans chacun des romans étudiés révèle les nouvelles conceptions du réel contemporain que cherchent à transmettre nos écrivains. »
(Résumé joint à la thèse de doctorat)
ALI, 2014, PDF ###
Tarmac (oeuvre) | |
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Titre | Tarmac |
Auteur | Nicolas Dickner |
Parution | 2009 |
Tri | Tarmac |
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