Discours critique sur les œuvres de littérature contemporaine
Nathalie Sarraute, Tu ne t’aimes pas, Paris, Gallimard (Blanche), 1989, 214 p.
« - Quelque chose apparaît…
- Oui, qu’est-ce que c’est ?
- Pour le moment ce n’est qu’une main. L’homme à qui elle appartient, on ne le voit pas, il reste dans l’ombre… Sa main seule est là en pleine lumière devant nous… une longue main un peu noueuse aux ongles coupés ras…
- Et maintenant aussi dans ce visage à peine visible, pas même des yeux… juste le regard…
- Il regarde intensément sa main posée sur la table.
- Et dans son regard tant d’amour… C’est ainsi chez ceux qui s’aiment… leur amour va d’abord à tout ce qu’ils peuvent apercevoir d’eux-mêmes… leurs mains, leurs pieds, leurs avant-bras… et puis dans la glace leur reflet… »
Nathalie Sarraute.
(Quatrième de couverture)
COUÉGNAS, Nicolas, « Intersubjectivité et tensitivité dans Tu ne t’aimes pas de Nathalie Sarraute », Protée, vol. 26, no 1 (printemps 1998), p.145-150. +++ Article de revue
JAUVIN, Lucie, « L’autoportrait virtuel et universel de Nathalie Sarraute », Études françaises, vol. 29, n° 3 (hiver 1993), p. 181-191. +++ Article de revue
###Analyse de Tu ne t’aimes pas par rapport à la production romanesque de Sarraute.
Jauvin, 1993, PDF###
GLEIZE, Joëlle, « Le lecteur opiniâtre de Nathalie Sarraute », dans Joëlle GLEIZE et Anne LEONI (dir.), Nathalie Sarraute, un écrivain dans le siècle, Aix-en-Provence, Publications de l’Université de Provence, 2000, p. 105-115. +++ Chapitre de collectif
###Actes du colloque international de l’Université de Provence - Janvier 1996. ###
PEEBLES, Catherine, The Psyche of Feminism : Sand, Colette, Sarraute, West Lafayette, IN : Perdue UP (Perdue Studies in Romance Literatures, XV), 2004, p. 232 p. +++ Monographie
BELL, Sheila M., « Des voix orchestrées : Tu ne t’aimes pas de Nathalie Sarraute », Roman 20-50, dossier « Études sur Portrait d’un inconnu et Tu ne t’aimes pas de Nathalie Sarraute », vol. 25 (juin 1998), p. 109-124. +++ Article de revue
BEDESCHI, Andrea, «Il trompe-l’oeil pronominale : Tu ne t’aimes pas de Nathalie Sarraute », Francofonia : Studi e Ricerche Sulle Letterature di Lingua Francese, vol. 16, n° 31 (automne 1996), p. 3-20. +++ Article de revue
MINOGUE, Valerie, « The Hand of the Child : A Basic Figure in the Work of Nathalie Sarraute », Romance Studies, vol. 27 (printemps 1996), p. 73-83. +++ Article de revue
###Étude concernant Tropismes (1939), Enfance (1983) et Tu ne t’aimes pas (1989). ###
LEE, Mark, « Les voies de l’amour : Tu ne t’aimes pas de Nathalie Sarraute », dans Michael BISHOP (dir.), Thirty Voices in the Feminine, Amsterdam / Atlanta, Rodopi, 1996, p. 42-49. +++ Chapitre de collectif
SHATTUCK, Roger, « The Voice of Nathalie Sarraute », The French Review, vol. 68, n° 6 (mai 1995), p. 955-963. +++ Article de revue
NELSON, Jeanne-Andrée, « Narcissisme et mimétisme dans Tu ne t’aimes pas de Nathalie Sarraute », Francographies, vol. 2 (1993), p. 47-61. +++ Article de revue
DAZORD, Noël, « La phrase en devenir de Nathalie Sarraute », dans Agnès FONTVIELLE et Philippe WAHL (dir.), Nathalie Sarraute : du tropisme à la phrase, Lyon, Presses Universitaires de Lyon (Textes & Langue), 2003, p. 113-138. +++ Chapitre de collectif
MINOGUE, Valerie, « Virtualities of the self : Nathalie Sarraute’s Tu ne t’aimes pas », French Studies Bulletin, n° 33 (hiver 1989-1990), p. 18-20. +++ Article de revue
MINOGUE, Valerie, « Le Cheval de Troie : à propos de Tu ne t’aimes pas », Revue des sciences humaines, dossier « Nathalie Sarraute », sous la direction de Alan J. CLAYTON et Bernard ALAZET, n° 217 (janvier-mars 1990), p. 151-161. +++ Article de revue
###Aborde aussi Enfance (1983). ###
MINOGUE, Valerie, « De Portrait d’un inconnu à Tu ne t’aimes pas : un trajet à travers les mots », Roman 20-50, dossier « Études sur Portrait d’un inconnu et Tu ne t’aimes pas de Nathalie Sarraute », vol. 25 (juin 1998), p. 51-62. +++ Article de revue
BELL, Sheila M., « Orchestrated Voices : Selves and Others in Nathalie Sarraute’s Tu ne t’aimes pas », dans Michael CARDY, George EVANS et Gabriel JACOBS (dir.), Narrative Voices in Modern French Fiction, Cardiff, University of Wales Press, 1997, p. 13-35. +++ Chapitre de collectif
###Studies in honour of Valerie Minogue on the occasion of her retirement. ###
SAINT-ARNOULT, Thierry, « Autour de l’insaisissable sujet de Nathalie Sarraute : étude de Tu ne t’aimes pas », mémoire de maîtrise, département des lettres modernes, Université de Provence, 2003, 187 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
RAMSAY, Raylene, « The Unself-loving Woman in Nathalie Sarraute’s Tu ne t’aimes pas », The French Review, vol. 67, n° 5 (avril, 1994), p. 793-802. +++ Article de revue
BERKOWITZ GROSS, Janice, « A Telling Side of Narration : Direct Discourse and French Women Writers », The French Review, vol. 66, n° 3 (février 1993), p. 401-411. +++ Article de revue
JAUVIN, Lucie, « Tu ne t’aimes pas de Nathalie Sarraute : stratégies polyphoniques du roman à la première personne », mémoire de maîtrise, département des études françaises, Université de Montréal, 1993, 98 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
PEEBLES, Catherine M., « Woman before Love : Ethics and Sexual Difference in French Women’s Writing », thèse de doctorat, Department of Romance Languages and Literatures, State University of New York at Binghamton, 2000, 260 f. +++ Thèse de doctorat / mémoire de maîtrise
###Résumé
« “Woman before Love : Ethics and Sexual Difference in French Women’s Writing” reexamines the question of sexual difference as it has been posed over the last two centuries in literary, psychoanalytic and ethical contexts. Building on Shoshana Felman’s notion of “reading otherwise”, I engage less-read works by George Sand (Lélia, Lettres à Marcie), Colette (Le Pur et l’impur) and Nathalie Sarraute (Tu ne t’aimes pas), exploring the way each of these writers articulates and works through the dilemma of how to imagine ethical relationships between human beings in the face of differences between the sexes which are always asymmetrical : Sand, through her revolutionary equality politics ; Colette, through her vision of sexual pluralism, and Sarraute, through her refusal of sexed delimitations of the human. The first chapter situates the project in light of current debates within and between psychoanalytic and feminist theories. Through a careful reading of Jacques Lacan and Luce Irigaray especially, I argue that a feminist ethics, in order to be both feminist and ethical, needs to embrace (critically) a radical psychoanalysis. This argument in turn informs my readings of Sand, Colette, and Sarraute in the subsequent three chapters. »
La version PDF de la thèse est disponible pour les membres de communautés universitaires qui ont un abonnement institutionnel auprès de UMI - Proquest###
Dossier « Études sur Portrait d’un inconnu et Tu ne t’aimes pas de Nathalie Sarraute », Roman 20-50, vol. 25 (juin 1998), 200 p. +++ Dossier de revue
###Sommaire
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THOIZET-LOISEAU, Evelyne, « Deux sources de comique dans Portrait d’un inconnu et Tu ne t’aimes pas », Roman 20-50, dossier « Études sur Portrait d’un inconnu et Tu ne t’aimes pas de Nathalie Sarraute », vol. 25 (juin 1998), p. 63-76. +++ Article de revue
FOUTRIER, Pascale, « La conscience en éclats : la généalogie de l’identité personnelle dans Tu ne t’aimes pas et Portrait d’un inconnu », Roman 20-50, dossier « Études sur Portrait d’un inconnu et Tu ne t’aimes pas de Nathalie Sarraute », vol. 25 (juin 1998), p. 77-88. +++ Article de revue
DUGAST-PORTES, Francine, « Tu ne t’aimes pas : construction et enjeux d’un plaidoyer », Roman 20-50, dossier « Études sur Portrait d’un inconnu et Tu ne t’aimes pas de Nathalie Sarraute », vol. 25 (juin 1998), p. 89-108. +++ Article de revue
BOBLET-VIART, Marie-Hélène, « Vers une poétique du roman dialogué : Tu ne t’aimes pas (1989) », Roman 20-50, dossier « Études sur Portrait d’un inconnu et Tu ne t’aimes pas de Nathalie Sarraute », vol. 25 (juin 1998), p. 125-138. +++ Article de revue
COURSON, Nathalie de, « Le Moi-peau de l’être sarrautien », Equinoxes, n° 4 (automne-hiver 2004-2005), [En ligne]. +++ Article de revue
###Courson, 2004, HTML ###
GROSS, Janice Berkowitz, « A Telling Side of Narration : Direct Discourse and French Women Writers », The French Review, vol. 66, n° 3 (février 1993), p. 401-411. +++ Article de revue
BOBLET, Marie-Hélène, « La représentation de la vérité dans les oeuvres dialogales de N. Sarraute : vérité et énonciation, vérité et soupçon, vérité et méthode », dans Monique GOSSELIN-NOAT et Arnaud RYKNER (dir.), Nathalie Sarraute et la représentation, Lille, Roman 20-50 (Actes), 2005, p. 231-242. +++ Chapitre de collectif
###« Jouer, d’abord : l’exercice est ludique, fureter, fouiner, faire un “travail de sourcier”. Enfin, c’est s’apprêter à saisir un objet, le vrai, qui souvent ne se laisse pas attraper à moins de se trahir, et se déplace à mesure qu’on veut le prendre dans ses filets. Comme le furet, la vérité court. Il n’y a même de vrai que ce qui sourd et court au fil de la plume sans se laisser figer, coaguler ni fossiliser. Le dialogue témoigne tout particulièrement de ce mouvement par la dynamique de la parole échangée. Sans entrer dans des questions d’ordre générique, nous nous appuierons sur des pièces de théâtre : Le Mensonge (1966), Elle est là (1978), et sur le roman Tu ne t’aimes pas (1989), en disposant d’une triple approche. 1) Quel est l’objet de la représentation ? D’abord ce n’est pas la vérité que représente Sarraute, aucune ne nous y est révélée, mais elle est là, c’est son pouvoir ou son aura, la seule force d’autorité de son nom qui fait effet. Ce que fait la vérité, et non ce qu’elle est, telle est la question, rhétorique donc, en tant que la rhétorique concerne le mode d’organisation du dialogue maïeutique et son efficacité. 2) Qui est le sujet de la représentation ? L’interrogation est ici d’ordre éthique : Qui représente la vérité ? Qui l’ose prétendre ? Qui se permet de reprendre les autres d’après ce qu’il dit vrai ? À quel type de tyran, de despote, voire de sadique tortionnaire avons-nous affaire ? 3) Enfin quelle est la méthode ? Nous tenterons de situer l’oeuvre de Nathalie Sarraute dans une perspective historique et culturelle élargie, celle de la crise de la modernité. Certes sa pratique du doute, son éthique du scepticisme font d’elle un écrivain éminemment “éclairé”, et sa foi positiviste en la vérité de type scientifique n’est pas en cause. Mais les bases de la Raison sur laquelle se fonde ce scepticisme sont très ébranlées : le sujet du cogito n’est plus depuis qu’il ne s’aime plus. L’oeuvre de Sarraute est contemporaine des interrogations de la philosophie herméneutique. Nous analyserons donc la question de la représentation de la vérité sous l’angle des rapports qu’entretiennent vérité et énonciation, vérité et soupçon, vérité et méthode. » (Introduction, p. 231-232) ###
LICARI, Carmen, « L’usage du dialogue dans le roman de Nathalie Sarraute Tu ne t’aimes pas », dans Sorin STATI, Edda WEIGAND et Franz HUNDSNURSCHER(dir.), Dialoganalyse, III: Referate der 3. Arbeitstagung Bologna 1990, I & II, Tübingen, Niemeyer, 1991, p. 130-139. +++ Chapitre de collectif
Tu ne t'aimes pas (oeuvre) | |
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Titre | Tu ne t'aimes pas |
Auteur | Nathalie Sarraute |
Parution | 1989 |
Tri | Tu ne t'aimes pas |
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