Sylvie Germain, Éclats de sel, Paris, Gallimard, 1996, 173 p.

« Ludvík M. avait quitté Prague quand son pays souffrait d’une «cécité de l’âme». À l’Ouest, il avait connu un grand amour avec Esther. Puis Esther l’avait trahi et il s’était ensuivi un exil à rebours. Il était revenu à Prague.
Là désormais, tout devient étrange, se pare d’irréalité. Tandis que celui qui fut son maître très admiré dans sa jeunesse, Joachym Brum, entre en une longue agonie et ne meurt qu’au jour qu’il a choisi, Ludvík ne cesse de faire des rencontres insolites. Au restaurant, à la Caisse d’Épargne, chez un kiosquier ou à l’hôpital, tous ses interlocuteurs lui tiennent des propos étranges où constamment revient le thème du sel, symbole de pureté, d’innocence, et aussi de feu intérieur, des larmes et de l’offrande à Dieu, lequel s’obstine ici dans un troublant silence. Mais l’irréalité croissante qui s’engouffre dans sa vie révèle en fait à Ludvík un surcroît de réalité, et à l’ombre du grand Rabbi Loew il retrouve enfin le goût du sel de la vie qu’il avait si longtemps laissé s’affadir. »
(Quatrième de couverture)

BRICCO, Elisa, « Eclats de sel de Sylvie Germain : un roman mosaïque ? », Publifarum, n° 5 (2006). +++ Article de revue

### Bricco, 2006, HTML ###

BADRE, Sabine, « L’épiphanie ou l’envers du masque : la quête du visage dans La Pleurante des rues de Prague et Eclats de sel », dans Toby GARFITT (dir.), Sylvie Germain. Rose des vents et de l’ailleurs, Paris, L’Harmattan, p. 109-118. +++ Chapitre de collectif

SCHEIDHAUER, Maire-Louise, « Anamorphoses et métamorphoses dans Éclats de sel et Tobie des marais », dans Toby GARFITT (dir.), Sylvie Germain. Rose des vents et de l’ailleurs, Paris, L’Harmattan, p. 191-202. +++ Chapitre de collectif

DOTTIN, Hélène, « Des écritures à l’écriture : L’un des “étranges chemins” menant à la connaissance », dans Roman 20-50, dossier « Le livre des nuits, Nuit-d ‘ambre et Eclats de sel de Sylvie Germain », n° 39 (2005), p. 97-106. +++ Article de revue

DUCAS, Sylvie, « “Mémoire mendiante” et “magie de l’encre” : l’écriture au seuil du mythe dans Eclats de sel », Revue 20 / 50, n° 39 (2005), p. 85-96. +++ Article de revue

###Présentation de Sylvie Ducas
« Sylvie Germain a consacré trois ouvrages à la ville de Prague où elle a vécu plusieurs années : Immensités, Eclats de selet La Pleurante des rues de Prague. Mais La Pleurante des rues de Prague, publié aux éditions Gallimard en 1992, est sans doute celui qui pousse le plus loin la réflexion sur l’écriture, dans les liens qu’elle entretient avec la poésie, l’imagination et le mythe. Sans être un roman comme les deux autres, ce récit original, dont les chapitres forment autant d’ “apparitions”, s’il répond assez bien à la définition que donne Jean-Yves Tadié du récit poétique, semble hésiter entre plusieurs genres et faire surtout de la mémoire, personnelle, collective, mythique, le cœur de sa méditation. A l’instar de Pierre Brunel invitant à porter un autre regard sur les textes littéraires, pour peu qu’ “on considère avec une attention plus soutenue les éléments mythiques qu’ils contiennent”, cet article se propose ici d’adopter une démarche mythocritique et d’étudier la façon dont Sylvie Germain, par les lieux, la temporalité comme par le personnage mythique de la Pleurante, nous invite à plonger “dans la chair du temps” et à mieux comprendre cette “claudication d’écriture” qui la caractérise. » ###

MORIS-STEFKOVIC, Milène, « La poésie visuelle dans Éclats de sel », dans Vision et poésie dans l’œuvre romanesque de Sylvie Germain, Paris, Honoré Champion, 2014, p. 127-151. +++ Monographie

SCHMID, Muriel, « Topic of Lament: Sylvie Germain’s Invitation to a Journey and the Memory of Evil », Religion and Literature, vol. 39, n° 2 (été 2007), p. 55-69. +++ Article de revue

### Schmid, 2007, PDF ###