Discours critique sur les œuvres de littérature contemporaine
Jean Echenoz , L’Occupation des sols, Paris, Éditions de Minuit, 1988, 24 p.
« Une femme est peinte sur un mur dans un quartier de Paris voué à la rénovation. L’époux et le fils du modèle entre-temps défunt regardent l’image chérie disparaître. »
(Extrait du site de l’éditeur)
BERNARD-RABADI, Isabelle, « Des liens et des lieux de mémoire dans la littérature française contemporaine : L’Occupation des sols de Jean Echenoz et L’Embardée ou Les Quartiers d’hiver de Jean-Paul Goux », Thélème: Revista Complutense de Estudios Franceses, n° 26 (2011), p. 39-54. +++ Article de revue
### Résumé
L’interrogation ancestrale sur la spatio-temporalité littéraire se place aujourd’hui à la lisière de réflexions anthropologiques ; c’est ce que montrera notre approche des liens et des lieux dans deux œuvres contemporaines : un court récit d’Echenoz, L’Occupation des sols (1988), et un roman de Goux (2005) intitulé L’Embardée ou Les Quartiers d’hiver. Selon une perspective tripartite, nous montrerons la nécessaire préservation pour les fils de liens fondateurs avec leurs ascendants, sous la forme de lieux de mémoire ; nous verrons ensuite que le goût des personnages pour le bâti exprime le rapport entre territoire et affectivité ; enfin, nous nous attacherons à l’appréhension de la cité mythique, historique, fantasmatique et insaisissable, le palimpseste toujours renouvelé, la ville romanesque par excellence qu’est Paris.
MOTTE, Warren, « Jean Echenoz’s Occupations », dans Small Worlds : Minimalism in Contemporary French Literature, Lincoln, University of Nebraska Press (Stages), 1999, p. 95-108. +++ Monographie
###Présentation de l’ éditeur
« Small Worlds examines the minimalist trend in French writing, from the early 1980s to the present. Warren Motte first considers the practice of minimalism in other media, such as the plastic arts and music, and then proposes a theoretical model of minimalist literature. Subsequent chapters are devoted to the work of a variety of contemporary French writers and a diversity of literary genres.
In his discussion of minimalism, Motte considers smallness and simplicity, a reduction of means (and the resulting amplification of effect), immediacy, directness, clarity, repetition, symmetry, and playfulness. He argues that economy of expression offers writers a way of renovating traditional literary forms and allows them to represent human experience more directly.
Motte provides close readings of novels by distinguished contemporary French writers, including Edmond Jabès, Annie Ernaux, Hervé Guibert, Marie Redonnet, Jean Echenoz, Olivier Targowla, and Emmanuèle Bernheim, demonstrating that however diverse their work may otherwise be, they have all exploited the principle of formal economy in their writing. »
Il s’agit d’un chapitre de monographie. Voir aussi les pages 183-184. ###
KERCKHOFF, Annette, « L’occupation des sols de Jean Echenoz. Une réflexion sur l’espace de l’écriture », Tangence, n° 52 (septembre 1996), p. 40-52. +++ Article de revue
###Kerckhoff, 1996, HTML ###
GERVAIS, Bertrand, « Chapitre II. Trois personnages en quête d’une figure », dans Figures, lectures. Logiques de l’imaginaire - tome I, Montréal, Le Quartanier (Erres essais, n° 1), 2007, p. 57-76. +++ Monographie
BRUNEL, Pierre, « Sur un roman minuscule de Jean Echenoz : L’occupation des sols », Studi di letteratura francese, vol. 27 (2002), p. 161-167. +++ Article de revue
HYPPOLITE, Pierre, « L’occupation des sols de Jean Echenoz ou l’occupation de l’espace architectural, iconique et littéraire», dans Pierre HYPPOLITE (dir.), Architecture, littérature et espaces, Limoges, Presses universitaires de Limoges (Espaces humains), p. 65-79. +++ Chapitre de collectif
THIMONNIER, Charlotte, « Sur les ruines sacrées de l’image : L’occupation des sols de Jean Echenoz, Nel museo di Reims de Daniele del Giudice », Trans, n° 2 (juin 2006), [en ligne]. +++ Article de revue
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Résumé
Dans L’occupation des sols de Jean Echenoz et Nel museo di Reims de Daniele Del Giudice, deux courts récits publiés en 1988, l’image est élevée au rang d’objet sacré, alors même que le récit met en scène sa disparition dramatique, comme si le pouvoir de l’image rendait nécessaire sa destruction, pour que les personnages prennent vie et que le récit puisse s’écrire. La mise à distance de l’image, dont le texte préserve pourtant la force irréductible, permet l’apprentissage d’un au-delà de l’image, rééquilibrant visible et invisible, et réinscrivant l’image dans une temporalité.
Resumen
En L’occupation des solsde Jean Echenoz y Nel museo di Reims de Daniele Del Giudice, dos relatos cortos publicados en 1988, la imagen se vuelve un objeto sagrado en el preciso instante en que se relata su desaparición dramática, como si el poder de la imagen dependiera de su necesaria destrucción, para que los personajes tomen vida y el relato pueda escribirse. La distancia que impone la imagen permite el aprendizaje de un “más allá de la imagen”, al inscribirla el texto en una temporalidad, permitiendo un reequilibrio entre lo visible y lo invisible sin que se reduzca por lo tanto la fuerza de la imagen.
Abstract
In L’occupation des solsby Jean Echenoz and Nel Museo de Reims by Daniele del Giudice, two short tales published in 1998, image is promoted to the rank of a sacred object, whereas the story depicts its dramatic disappearance, as if the power of image made its destruction all but more necessary, in order to allow characters to become alive and the tale to be written. The seclusion of image, whose inner force the text seeks to preserve, enables a new knowledge of a space beyond image, in which the visible and the invisible come into balance and image can be inscribed into temporality.
Thimonnier, 2006, HTML
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PHILIPS, Thomas, « The Uses of Brevity: Valuing the “No More to Be Said” in Jean Echenoz’s Plan of Occupancy and the Transcontinental “Critical Novel” », Concentric : Literary and Cultural Studies, vol. 39, n° 2 (septembre 2013), p. 163-185. +++ Article de revue
### Abstract
This paper examines the value of brevity in contemporary French novels, particularly Jean Echenoz’s Plan of Occupancy, in relation to the broader context of transcontinental fiction. Its central claim is that the stylistic minimalism of such fiction informs a “minoritarian” subjectivity that has both aesthetic and political implications. Additionally, I discuss, in brief, other texts that are central to this issue including Don DeLillo’s The Body Artist, an example of an American novel that not only limits itself to a page count far below the average in American fiction, but presents a style that is indicative of precisely the kind of minimalism that is accepted and, indeed, celebrated by DeLillo’s French contemporaries.This paper examines the value of brevity in contemporary French novels, particularly Jean Echenoz’s Plan of Occupancy, in relation to the broader context of transcontinental fiction. Its central claim is that the stylistic minimalism of such fiction informs a “minoritarian” subjectivity that has both aesthetic and political implications. Additionally, I discuss, in brief, other texts that are central to this issue including Don DeLillo’s The Body Artist, an example of an American novel that not only limits itself to a page count far below the average in American fiction, but presents a style that is indicative of precisely the kind of minimalism that is accepted and, indeed, celebrated by DeLillo’s French contemporaries.
HOUPPERMANS, Sjef M, « Pour une meilleure occupation des sols : le Paris de Jean Echenoz », RELIEF : revue électronique de littérature française, vol. 2, n° 1 (2008). +++ Article de revue
### Résumé
Paris en abyme, petite ville dans la métropole, chère Villette où les clébards langoureux mirent la lune. C’est près de son domicile que Jean Echenoz fait évoluer son pianiste trop amoureux et c’est pas loin de chez lui que l’occupation des sols s’effectue sur les bords du Canal Saint Martin. Paris est partout dans les romans de cet auteur, même si ses protagonistes ont fréquemment la bougeotte : ils finissent par retourner auprès de leur maman, dans leur foyer, à l’intérieur de leur galerie, mais surtout dans les rues, les gares, les bistros, les supermarchés, ces lieux publics où l’attente s’éparpille ou bien s’exacerbe. Paris se déploie régulièrement en tant que décor pour ces héritiers de Frédéric Moreau qui hantent le romanesque échenozéen, mais leur point de vue peut s’échanger contre
celui d’un narrateur caustique qui en profite pour placer un zeste de critique ou encore une pointe de satire sociale. Plus particulièrement la ville et ses sites préférés prennent tantôt leur indépendance, comme les phrases de Jean Echenoz, tout en participant à la
quadrille orchestrée, s’élancent volontiers dans une sarabande de leur gré. C’est alors la fête d’un nouveau paysan de Paris qui nous mène par rues et par lignes de métro, par cimetières et par parcs à statuaire somptueux.
HADLOCK, Philip G, « Real Estate and Stating the Real in Jean Echenoz’s L’Occupation des sols », Studies in Twentieth and Twenty First Centuries Literature, vol. 30, n° 2 (été 2006), p. 240, 288-304. +++ Article de revue
NETTELBECK, Colin W., « The “Post-Literary” Novel: Echenoz, Pennac and Company », French Cultural Studies, vol. 5, n° 2 (juin 1994), p. 113-138. +++ Article de revue
JULLIEN, Dominique, « Echenoz’s Modern Day Mystics », SubStance : A Review of Theory and Literary Criticism, vol. 35, n° 3 (2006), p. 51-63. +++ Article de revue
### Disponible sur MUSE ###
MOTTE, Warren, « Playing It by the Book », SubStance : A Review of Theory and Literary Criticism, vol. 26, n° 1 [82] (1997), p. 16-33. +++ Article de revue
### Motte, 1997, PDF ###
LEYGONIE, Antoine, « Echenoz et l’architecte, l’occupation des sols ou l’occupation des vies ? », dans Pierre Hyppolite (dir.), Architecture et littérature contemporaines, Limoges, Presses universitaires de Limoges (Espaces Humains), 2012. +++ Chapitre de collectif
L'occupation des sols (oeuvre) | |
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Titre | L'occupation des sols |
Auteur | Jean Echenoz |
Parution | 1996 |
Tri | des sols |
Afficher | oui |