Discours critique sur les œuvres de littérature contemporaine
Daniel Lemahieu, La gangrène(1976, nouvelle version 1996), dans Théâtre 1, Domens, Pézenas, 1997.
« La gangrène : pourrissement des voix. Des masques, la fonction sociale. Le naturel devient maladif. Le quotidien fait trace d’histoire. Voix plurielles s’entrechoquant, se mariant, s’opposant dans cette guerre d’Algérie vue d’en France. Travail, famille, Algérie : mêmes aliénations.
La gangrène : l’enfoui du colonialisme. Qui a torturé ? Qui a exécuté ? L’armée, l’appelé, l’obéissance. Ils se sont tus, se taisent. Leur mémoire parle. Quelques-uns ont résisté.
La gangrène : 1954-1962. Des événements répertoriés, des dates reconnues, des chiffres admis ; une maladie dissimulée. De l’Algérie française, de l’usine, de la famille, les douloureuses amputations. De ces opérations, la simultanéité.
La gangrène se dit du tissu social. En France : mouillés ou complices. Pas d’imbéciles heureux. »
(Résumé du CNES)
BRUN, Catherine, « Le “théâtre” des événements », dans Philippe BAUDORRE (dir.), La plume dans la plaie : les écrivains journalistes et la guerre d’Algérie, Pessac, Presses universitaires de Bordeaux, 2003, p. 257-278. +++ Chapitre de collectif
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La gangrène (oeuvre) | |
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Titre | La gangrène |
Auteur | Daniel Lemahieu |
Parution | 1997 |
Tri | gangrène |
Afficher | oui |