Daniel Lemahieu, Nazebrock (1992-1996) dans Théâtre 1, Domens, Pézenas, 1997.

« Nazebrock est l’histoire d’un être monstrueux incapable de dire “je”. Autiste en ce monde, il cherche à s’en sortir. La rencontre d’un coeur, d’une femme, Mina, parviendra-t-elle à le sauver ? Rien n’est moins sûr car Nazebrock est la vedette d’une baraque de foire où, aux spectateurs horrifiés, s’offrent les monstres et les monstresses qui peuplent le grand théâtre du monde. Dans ce théâtre forain, grouillent et grenouillent, pêle-mêle, des affreux… dont Nazebrock est la Bête et Mina la Belle. Tous acteurs forains. Naze a en effet emporté “la fille” Mina dans cet horrible capharnaüm. Et pourquoi faire ? Comme il ne peut aimer dans la réalité - dès qu’il croise la femme, il bégaie - c’est sur la scène qu’il tente de séduire. Comment ? Comme une vraie Bête. Ainsi se joue l’histoire de La Belle et la Bête - façon barque de foire… Alors surviennent l’impensable, l’inouï, l’incontrôlé : la Bête Nazebrock, la créature, aime. “Je” enfin aime… Seulement voilà : ce que Naze avait de malade en lui s’est développé en elle. Elle est incapable maintenant de dire “je”. Les angoisses de l’un, Nazebrock, se sont déversées et cristallisées dans la conscience de l’autre, Mina. Est-ce sombre tout cela ? Nullement ! C’est une très horrifique comédie… »
(Résumé du CNES)

LE PORS, Sandrine, « Nazebrock ou l’art de la fugue », Registres, n° 11-12 (2006-2007), p. 85-89. +++ Article de revue